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SPECIAL SAINT VALENTIN PARTIE 2

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" Je pense à lui. Encore. Demain je me marie et j'arrive pas à me le sortir de la tête. Je l'ai trahi. Je m'en veux. Tellement. Je ne sais pas où il se trouve.
Je ne le sens plus.
Je me répète que c'est lui qui se coupe de moi.
C'est lui qui ne veut plus de tout ça.

D'habitude je reçois des tonnes de Sms. Qui me réchauffent le cœur.
Pourtant je n'y réponds pas. Pourtant je les guette heure par heure.

Pourtant, il essaie de me revoir.
Oui. Il parvient encore à y croire.
Passe chez moi à l'improviste.
Je suis pire qu'une porte de prison.
Je lui répète une lithanie de non.
Oui je lutte et je résiste.
Parce que nous sommes frères.
Mais toi, toi ...tu persévères.

Tout les jours il essaie encore et encore.
Et cette obsession je l'adore
Il m'aime.
Il me le montre sans se se décourager
J'étais à un rien de craquer
Je me hais.

Elle était parfaite. Et disponible. J'étais à son goût. Un avenir sûr pour elle.
On s'est entendu tout de suite.

En même pas un mois.
J'ai mimé l'amour fou.
En même pas un mois.
J'ai rayé ce nous. Ce tout.
En même pas un mois.

Si tu savais.
Quand je lui fais l'amour.
Je t'imagine à sa place.
Quand je l'embrasse
Quand je l'enlace
Je te cherche tout autour
Si tu savais

Comme je t'aime
Comme je me hais.

Et j'ai reçu ta lettre.
Ta lettre. Ta putain de lettre qui fait même pas trois lignes.

" Mon ange
J'ai cru que tu m'aimais encore. J'ai cru que tu me reviendrais. Mais tu l'aimes elle. Sois heureux pour nous deux.
Adieu. "


Je suis resté cloué sur place.
Comme une statue de glace.

"And I fall down
Hit the ground
Make a heavy sound"*


Quand j'ai ouvert les yeux.
J'ai hurlé ton nom
Elle n'a pas compris
Tom, je n'avais rien compris
Je te demande pardon
C'est toi que je veux

Avec toi
Rien que toi
Juste toi

J'ai tout plaqué.
Juste ma veste et mes papiers.
J'ai foncé
Comme un forcené.

A l'aéroport.
Maintenant je sais.
Où tu es.
Ca me dévore.
Je t'en prie
Attends moi
Je t'en supplie
Je viens à toi.

Ne meurs pas.


J'hurle en silence.
La foule devant les guichets. Trop de monde. Je panique.
Un vol dans une demi heure à peine.
Un ticket. Juste un ticket.
Je tremble.
Je cours au distributeur. Je retire tout ce que je peux.
Et j'hurle.

Moi:" Cet argent contre un billet pour la Thailande!"

Je me casse la voix. J'ai surement l'air d'un dingue. Là à agiter ces billets en l'air.

J'hurle encore plus fort en agitant les billets:" Maintenant!"

Et les larmes. Je tiens plus. Je lâche prise. Je veux juste un billet. Juste un billet. Juste te rejoindre. Je tombe à genoux en larmes. Je froisse cette liasse qui me sert à rien.

Tout le monde me dévisage.
J'en ai rien à foutre.
Je veux juste...

Des pas. Une ombre.

Une voix:" Combien?"

Je lève la tête. Un type assez jeune. Il lance des coups d'œil à une jeune femme. Il doit me prendre pour un taré.
Il me montre les billets que je tiens.

Voix:" Combien il y a?"

J'entreprends de compter. Y'a vraiment beaucoup d'argent. Il se retourne et hoche la tête. Je crois que ça lui suffit.
Il me tend un billet.

Je comprends pas trop. Enfin si. Je vérifie. Oui.

Je laisse l'argent sur le sol et cours vers la salle d'embarquement. Avec mon passeport.
Une fois dans l'avion. Je m'endors.

Direction: Toi.

Je loue une voiture.
Je sais que je roule bien trop vite.
Je sais que je me rapproche.

Le soleil se couche déjà.

Dire que je devrais être marié.
Dire que c'est ce jour là qu'on s'est aimé.
Ce jour là que tout a commençé.
Ce jour là que tout va continuer.

Je cours à en perdre haleine. Rien n'a changé. C'est toujours aussi beau.
Mais tu n'es pas là.

Je crie. Je crie. Tout ce que je peux. Ma voix va être foutue.
Et je pleure.
Tom..
Je cours.
Mes yeux scrutent le moindre mouvement.
Et la nuit qui va pas tarder.

L'eau... quelque chose est dans l'eau.

Je tombe. Je m'écorche. Je me relève.
L'eau est fraîche.

Tu es là. Si pâle.
Je t'appelle.

T'es complètement ailleurs.
Je tire ton corps. Me blottit contre toi pour te réchauffer.
Le portable.
Les secours.
Trop de temps.

Ils arrivent enfin.
Me rassurent.
Tu vas t'en sortir.

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