NO LIMIT CHAPITRE 08

Je me marre devant un South Park... ils sont persuadés d'avoir leur règle parce qu'ils saignent du cul. Putain! Ce sont des garçons de 8 ans...
Je pleure de rire. Et les vlà qu'ils créent un club...j'arrive même pas à bouffer un seule croco et pourtant j'en meurs d'envie!
Je m'accroche à Tom, j'essaie d'imiter Cartman mais j'y arrive pas. Il se marre aussi devant mon échec plus que pitoyable.

...

Je reprends mon souffle pendant que le générique défile. J'ai mal aux abdos, je suis vanné. Je me roule contre Tom et me shoot avec son odeur. Je plonge ma main dans le sac à croco.. je fouille mieux.. je retourne la paquet.

Moi:" Tom! Je le crois pas! T'as tout bouffé!"

Il pouffe et en fait apparaitre un entre ses lèvres. Ses petits yeux rieurs me font craquer. Je grimpe sur lui et attrappe la partie qui dépasse entre mes lèvres. Je m'approche et l'embrasse. Il lâche et je me recule mes doigts en V..

Moi:" T'es trop facile!"

Il soupire de plaisir et cette lueur au fond de ces prunelles m'indique clairement que c'est pas fini. Je lève un sourcil. Il joue un peu avec son piercing et enfourne un autre croco.. putain! Il les a planqué où? Je me jette sur lui et l'embrasse plus passionnément et une fois que la gélatine est dans ma bouche je me recule, laissant mes lèvres à quelques millimètres des siennes le temps d'avaler. J'adore les crocos en gélatine. Celui ci était vert.
Et ce jeu commence à me plaire.

Moi d'une voix sensuelle:" J'ai encore faim."

Y'a tellement de choses dans ses yeux et... je crois que j'aime ça. Cet amour inconditionnel qu'il me voue. Je le détaille, détaille ses yeux, ses putains de yeux trop intenses et ses lèvres un peu humides, un peu sucrées, un peu gonflées du à nos baisers et puis ... et puis ses joues que j'adore embrasser et caresser, et...

Moi:" Je t'aime."

Je serre mes doigts dans les draps parce que .. ca sonne comme une évidence. Qu'il n' y aura jamais personne d'autre de plus important. Personne d'autre qui me fera ressentir tout ça.
J'ai compris.
Je sens le bout de sa langue lécher doucement mes lèvres et puis autre chose. Je ferme les yeux et titille ce nouveau crocodile.
Je souris et le sucote sans m'en emparer vraiment. J'approche mes lèvres juste un peu plus. Le gout de la gélatine m'ennivre.

Je chuchote:" Je t'aime Tom, je t'aime tellement. Comme toi."

Je comble le peu de millimètres qui nous séparait et une vague de plaisir déferle en moi. Pourquoi j'ai pas compris avant que ce bordel c'était juste de l'amour ? Celui qui vous donne des ailes. Et la vie aussi semble évidente. Vivre pour l'autre, avec l'autre, à travers l'autre.
Et je le sens sourire.
Et je devine ses larmes de joie. Je passe mes pouces sur ses joues humides et souris à mon tour. Je m'étale sur lui, j'emprisonne ses mains dans les miennes. Et l'embrasse.
A n'en plus avoir de souffle.
A n'en plus sentir mes lèvres.
Toute la nuit.

...

Je ris, mes yeux n'ont jamais brillé autant et ceux de Tom non plus. Je suis affalé sur lui dans un gros fauteuil. Dans la chambre de Gus.
C'est une après midi flemme. On fou rien à part jouer à la console et s'empiffrer et raconter des conneries. Je dévore Tom avec mes mains. Discrètement.
Mes yeux sont attirés par lui. J'essaie vainement de fixer Georg quand il me raconte son histoire pourrie mais y'a rien à faire. Et Tom qui se penche et souffle dans mon cou. Discrètement. Et moi je rougis un peu. Pouffe de rires.
Les G's font une tête et s'échangent un drôle de regard. Gus pose la manette et met le jeu en pause.
Je devrais trouver ça bizarre et m'inquiéter mais tout ce bonheur c'est comme une drogue, ca met un voile entre vous et le monde, un voile tout rose.
J'éclate de rires.
J'y peux rien. Je suis juste trop heureux. Trop de bonheur: ca éclate forcément et éclabousse les autres. Et Tom qui se retient comme il peut de pas éclater à son tour m'aide pas beaucoup.
J'essuie mes yeux, oui je pleure de rire, de bonheur, d'amour.
Je vois lentement la bouche de Georg s'ouvrir et tente de me resaisir. Sa mine affiche un ton trop sérieux pour que je ne fasse pas un petit effort de concentration.

Georg:" Qu'est ce qui se passe les mecs? Un coup vous allez mal et puis le lendemain c'est le bonheur total. Je crois que vous nous devez des petites explications."

Je me mords la lèvre. Je sens les bras de Tom me serrer un peu plus. Je sens qu'il a peur mais moi rien ne m'abattra. Rien ne nous abattra. Gus croise les bras et hoche la tête pour bien nous faire comprendre que lui aussi.

Georg:" Je sais que j'ai un caractère de merde parfois mais vous avez mis nos nerfs à dur épreuve et j'suis pas comme Gus, je peux pas rester zen quand c'est comme ça. Mais je m'inquiétais. Et je veux plus vous voir si ..."

Il est ému le pauvre. Ils s'inquiétaient vraiment pour nous, surtout pour Tom mais moi j'étais tellement centré sur moi-même que j'ai rien remarqué.
Je réfléchis plus.

Moi:" Tom m'aime. Il est tombé amoureux de moi et ça le bouffait. Il a fini par craquer et m'a tout avoué. Au début, ça m'a, c'est vraiment dur à expliquer, ça m'a complètement foutu sans dessus dessous parce qu'il souffrait à cause de ça, je le faisais souffrir. Et c'était insupportable. Mais maintenant j'ai compris que je l'aimais aussi et tout va bien. Et ça ira toujours."

Un silence lourd me tombe dessus, tellement lourd qu'il m'écrase complètement, un silence qui me déchire les tympans.
Et Tom qui tremble.

Qu'est-ce que j'ai fait ?