UNDER MY CONTROL CHAPITRE 5

 

L'après-midi passa lentement pour Bill. Il ne suivait aucun cours, perdu dans ses pensées, n'écoutait que très peu ses amis, et regardait par la fenêtre les quelques nuages blancs voler dans le ciel bleuté. Il avait tenté de placer Andréas à coté de lui mais n'avait pas eu la force d'argumenter face aux yeux sévères de Tom. Ses yeux, il les avait senti sur lui à chaque seconde de chaque minute de chaque heure de cette après midi interminable et ça le foutait en l'air. Il avait juste chuchoté un ce soir, vraiment il ne pouvait pas l'affronter maintenant.
Il était resté focalisé sur ses pensées, entre fantasmes et craintes, pendant toute la fin de journée et ne se 'réveilla' qu'avec la sonnerie qui libérait tous les étudiants. Il ramassa le peu d'affaires qu'il avait sortit et quitta la pièce.
Il cru un moment que Tom allait le poursuivre mais non... et ignorait si ça le soulageait ou le décevait.
 
...
 
Le bureau de Viktor Bass se situait en haut d'une tour immense qui surplombait L.A. Ici des décisions se répercutant sur l'économie du pays se prenait, ici les banques étaient à leurs pieds. Ici Viktor Bass contrôlait le monde.
Mais Bill y était à son aise, un jour tout cela lui appartiendrait.
Il suivait des options supplémentaires en économie et politique au lycée et dans 2 ans, il intégrerait une université réputée, est ce que Tom avait une place dans cet avenir?
Il attendit patiemment que son père ai terminé avec son rendez vous téléphonique, une conversation en allemand. Et Bill en comprenait le moindre mot: allemand, espagnol, russe et chinois... on lui avait enseigné dès sa plus tendre enfance.
 
"Fils, tu as une mine fatiguée." S'inquiéta Viktor se déplaçant sur le siège juste à coté.
"Oh... c'est rien. Je me coucherais tôt ce soir."
"Oui mais si ça ne s'arrange pas, je prendrais rendez vous avec le Dr Marteens. Bill, tu a été fatigué la plupart du temps dernièrement, et si quelque chose te tracasse, discutons en dinant, tu veux?"
 
Il était presque 19 heures et les plats bios n'avaient pas été si nourrissants. Bill hocha la tête alors que son père enfilait sa veste. Ils prirent la limousine et se dirigèrent vers la Tour Argentée, ils avaient toujours une table de libre pour les Bass. 
 
"J'ai eu un A+ en maths."
 
Bill ne mentait jamais sur ses notes, il les annonçait simplement, de toutes façons son père serait au courant d'une manière ou d'une autre. Il n'attendait pas vraiment de félicitations en retour, il aimait être le meilleur et était reconnaissant de pouvoir bénéficier d'une telle éducation.
 
"Bill, je sais que je ne le dis jamais mais je suis fier de toi. Ne crois pas que j'ignore tout tes efforts et ce qui me rend plus fier encore au delà de tes notes est ta détermination à réussir. Tu feras de grandes choses, même si tu ne prends pas ma suite. Peut-être auras-tu envie d'avoir tes propres projets."
 
La limousine ralentit et un groom ouvrit leurs portières sans que Bill ne puisse répondre quoi que ce soit trop soufflé par ces aveux. Quelques puissances cosmiques devaient s'agiter sur sa petite existence, tout se bousculait et le basculait dans des eaux trop agitées.
Installés dans un salon privé, et une fois la commande passée, les yeux sombres de Viktor se posèrent dans ceux de son fils complètement perdu.
 
"Est-ce à cause de Tom?"
 
Bill faillit s'étouffer avec son verre de vin et rougit. Il ferma les yeux et souffla un grand coup, il était temps de passer aux aveux, et puis c'était son père, sa famille, ses gènes et son sang.
 
"Ma vie en ce moment est si compliquée. Tom m'a dit que... que tu nous avais vu et je suis désolé, je sais que j'aurais du t'en parler mais je ne savais pas comment te l'annoncer. Papa, j'aime les garçons et ... j'aime Tom. Ne me déteste pas."
 
Bill avait soufflé ces derniers mots comme une prière. Viktor sourit, un sourire serein et calme qui apaisa les peurs du jeune Bass instantanément.
 
"Je ne te détesterais jamais Bill. Je l'ai appris par hasard, la femme de ménage est venue vers moi si choqué avec un de tes mangas il y a un an et puis... je m'en doutais déjà un peu. Elle a juste confirmé mes doutes."
"Maudits mangas!" grogna Bill complètement contrarié par cet incident.
"Bien mais je ne comprends pas en quoi Thomas Blackwell complique tant ta vie."
"C'est... on n'est pas ensemble. Tu sais je... les gens ne voient en moi que l'argent et le pouvoir et avoir une relation sérieuse et saine était impossible et puis Tom est arrivé. Il ignorait totalement qui j'étais et on est devenus...proches en quelque sorte."
"Refuse-t-il de s'engager sérieusement avec toi?" s'enquerra Viktor d'un ton calme.
 
L'homme ne le montrait pas mais les confidences de son fils à ce sujet le touchaient. Et il essaierait de le conseiller sur ce sujet épineux avec ces compétences limitées en ce domaine: les femmes le quittaient toujours.
 
"Non... il....il me l'a même proposé juste hier et...mais je ne peux pas faire ça, enfin si je pourrais mais oh Gott!" s'exclama Bill en vidant son verre complètement.
"Bill, je sais que je ne suis pas un modèle rassurant pour ce qui est des relations mais  je n'en regrette aucune. L'amour vaut bien quelques risques et je n'ai pas engendré un fils peureux et lâche."
"Tu ne sais pas de quels risques on parle je crois!" se fâcha un peu l'androgyne s'imaginant déjà plié de douleur sous Tom s'enfonçant en lui.
 
Il avala un autre verre de vin complètement contrarié de la tournure des événements, pourquoi Tom ne voulait pas être l'uke? En plus Bill était doué et moins imposant.
 
"Alors, de quels risques parlons-nous?"
"De points de sutures dans un partie sensible!" lâcha Bill sans réfléchir.
 
Viktor esquissa un sourire avant de rire vraiment. Et Bill décida de finir la bouteille.
 
"Bill, Thomas t'apprécie et il... "
"Ne dis pas ça, tu ne sais pas, tu ne sais rien. Il croit que j'ai l'habitude parce que je suis trop fier pour lui avouer que..."
"Oh!" s'exclama le père un peu perturbé par cette conversation tout de même intime.
"Je vais regretter ce diner...promets moi d'oublier cette conversation! J'ai envie de pleurer!"
 
Bill se sentait mal de pleurnicher comme une princesse dans les jupons de son père à cause de sa virginité visiblement sur le point d'être consommée. Viktor jugea bon de faire disparaitre l'alcool de leurs tables et d'attendre que son fils réalise un peu son comportement et ses paroles.
 
"Bill, tu n'as pas le droit de pleurer alors que le garçon que tu aimes veut s'engager avec toi." Trancha Viktor.
"Je sais, je suppose que je dois...accepter alors." Soupira Bill
 
Viktor préféra ne pas intervenir, Bill devait prendre cette décision seul.
 
"J'oublierais cette conversation mais je pourrais m'en rappeler au besoin."
"Merci."
 
Bill su qu'il pouvait vraiment compter sur son père. La suite de la conversation fut portée sur des sujets divers et à son grand étonnement, son père ne glissa pas un mot sur ses affaires.
Il était presque 21 heures quand ils quittèrent le restaurant et...
 
"Je vais appeler un taxi. J'ai promis à Tom de le rejoindre." Expliqua Bill un peu gêné.
"Monte fils, je vais t'y déposer, quelle est son adresse ?"
 
Bill la transmis au chauffeur, le trajet fut court et silencieux. La jambe de Bill tressautait d'anxiété. La limousine stationna devant la maison. Bill sortit lentement et fut un peu surpris en entendant une autre porte claquer.
 
"Je dois m'entretenir avec James, pour lui proposer le poste de Jack."
 
Jack avait du démissionner, son cœur étant trop fragile pour ces postes à responsabilités. Il avait collaboré avec Viktor 20 longues années et avait placé la barre très haut. Il ne s'agissait pas seulement de compétences, mais de confiance et d'instinct.
 
"Je pense que  James Blackwell sera parfait. C'est un homme fiable de ce que j'ai pu observer."
 
Viktor acquiesça, ces informations lui étaient précieuses, car la personne à la tête de ce département avait un rôle clé, ils avaient tant d'ennemis qui cherchait à leur nuire ...
Et ce serait une opportunité formidable pour le père de Tom. Car il ne s'occuperait pas uniquement des procès mais aussi des contrats avec les associés et assurerait une certaine pérénnité à l'entreprise.
Katerina apparut sur le petit perron et accourut élégamment en reconnaissant la silhouette de Bill; les Bass avancèrent vers elle et la saluèrent.
 
"Mr Bass, c'est un honneur de vous rencontrer."
"Tout l'honneur est pour moi Madame Blackwell."
 
Sa voix était grave et sensuelle, et ses joues rosirent. Viktor Bass embrassa sa main et elle ... vraiment, Viktor Bass était courbé devant  elle, elle se retint de glousser comme une collégienne. Bill sourit discrètement à la scène, cette femme était si impressionnable mais adorable.
Ils pénétrèrent dans leur intérieur chaleureux, et Katerine se hâta à préparer le Cosmo de Bill, il lui avait pourtant affirmé à maintes reprises qu'il se contenterait de ce que Tom prenait mais c'était une femme qui tenait à accueillir convenablement ses invités. Viktor accepta un petit digestif.
James revint du jardin, ignorant la présence des Bass.
 
"Chérie, Tom a encore laissé trainer un de ses boxers près du jacuzzi. Je plains sincèrement la femme qu'il épousera! "commenta James déambulant avec le dit boxer et avec juste une serviette enroulée autour des reins.
 "Oh... James...euh... tu devrais te changer... excusez nous Mr Bass."
 
James cligna des yeux plusieurs fois avant de réaliser qu'il venait de se ridiculiser en beauté et rougit de honte et de gêne. Viktor avait levé un sourcil amusé vers son fils.
 
"Tom est bordélique." Justifia Bill.
"Je reviens dans une minute Mr Bass."
 
Bill sirotait son Cosmo le plus lentement du monde afin de retarder le fatidique moment, ce fameux moment où les yeux de Tom fonderaient dans les siens et où sa bouche poserait cette question; Il ne voulait pas l'entendre et encore moins y répondre. A moins qu'il ne la pose pas et qu'il se contente de ce regard perdu et plein de questions attendant qu'il fasse le premier pas et il se sentirait encore plus mal, incapable de faire face.
 
"Bill, va rejoindre Thomas maintenant. Il doit s'impatienter." suggéra Viktor tout en poussant son fils vers les escaliers.
"Okay okay..." capitula Bill finissant son verre d'une traite.
 
....
 
Bill se retrouva figé le poing suspendu en l'air face au bois de la porte. Un seul coup et ... il avala durement sa salive. Il n'était pas prêt à l'affronter, pas prêt à tomber amoureux, pas prêt d'abandonner une partie du contrôle à quelqu'un d'autre.
 
"Bill Bass n'est pas un froussard!" grommela-t-il entre ses dents serrées pour se donner du courage.
 
Et il frappa.
 
"Entrez!"
 
Tom était installé sur son lit avec sa guitare et gratta une mélodie d'un vieux tube rock. Bill se sentait toujours à l'aise dans cette pièce, il y passait tellement de temps, plus que dans sa propre chambre certaines semaines. Il s'allongea sur le lit, le coté près du mur alors que Tom continuait son morceau. Bill fredonna l'air et chantonna les paroles arrachant un sourire au dreadé.
Puis la mélodie se termina et après avoir abandonné sa guitare Tom se tourna vers l'androgyne, se mettant accroupi sur la moitié de lit de libre.
 
"Et ce diner?"
"Oh...il... tu avais raison, il savait tout... et il m'aime comme je suis. Il est ici en train de proposer un poste à ton père, j'ai cru que ta mère allait s'évanouir."
 
Il pouffa en revoyant Madame Blackwell en totale admiration devant Viktor alors que les yeux du blond le détaillaient sans remords, et Bill ne pu se détourner de cette profondeur chocolatée si attirante. Sa main agrippa le T-shirt trop grand et tira doucement dessus, il voulait sentir Tom contre lui, voulait...
S'il le savait seulement.
Tom fut complètement hypnotisé par ses grands yeux si maquillés, des yeux  plein d'un quelque chose d'incertain et de plus intense, il se laissa glisser contre le corps chaud de l'androgyne, ses lèvres se posèrent doucement sur les siennes et se murent sensuellement l'une contre l'autre, se happèrent, se sucèrent et puis leurs langues s'enroulèrent et Bill frissonna de partout. C'était si doux... ses doigts s'emmêlèrent à ses dreads, il planait complètement.
Tom le faisait décoller à chaque fois avec presque rien. Et ca le pétrifiait.
Il ne voulait plus lutter contre ça. C'était bon. Ca le faisait vibrer. Il écarta ses jambes et Tom se cala mieux entre elles ondulant légèrement sans jamais trop s'éloigner.
Et pour la première fois de sa jeune vie, Bill ne tenta pas de reprendre le dessus.
Tom avait sa langue dans sa bouche, sa langue qui le léchait, consumait totalement le moindre de ses neurones. Il gémit en se cambrant plus contre lui.
Ils durent respirer et se détacher, leurs souffles se mélangeaient et leurs lèvres se frôlaient encore. Bill serra plus fort la poignée de dreads qu'il tenait fort entre ses doigts. Il se sentait si en sécurité dans ses bras et implorait toutes les divinités pour que ça ne gâche pas tout.
 
"Je t'aime."
 
Il était sur le point de fondre en larmes, regrettant déjà ces mots qui pourraient éloigner Tom de lui à tout jamais. Mais au lieu de ça Tom caressa sa joue pour le rassurer et il osa enfin affronter ce sentiment qu'il détestait tant.
 
"Je crois que...je suis un peu amoureux de toi aussi."
 
Un sourire éclatant éclaira son beau visage et des larmes de joie roulèrent sur ses joues ruinant son maquillage.
 
"Sois mon petit ami Billa et laisse moi te faire l'amour."
"Oui et...Non?" répondit l'androgyne incertain.
 
Tom posa son front contre sa poitrine en pleurnichant un pourquoi faussement larmoyant. Puis le refixa à nouveau avec une lueur.
 
"Est ce que tu as peur d'avoir mal?"
 
Bill se tendit et afficha une petite grimace. Tom avait vu juste en partie mais en ignorait la raison principale et Bill ne voulait pas paraitre si faible ou incapable d'être à la hauteur. Il savait que les vierges étaient en quelque sorte chiants. L'autre devait faire attention et ne pouvait pas y aller à fond.
Il ne voulait pas être un mauvais coup.
Il poussa Tom de sur lui et s'enfuit en criant un pipi. Il avait besoin d'être un peu seul là.
 
"B.B., tu pourrais t'élargir avec des sextoys même si je pense que Tom serait meilleur que des jouets en plastique pour te dépuceler. 'Nuit."
 
Quand quelque chose vibra dans les replis de la couette, Tom chercha et trouva.
Il hésitait, il était curieux de nature mais quelqu'un monta à l'étage et des voix se firent entendre. Des pas dans l'escalier et plus rien.
L'Iphone s'était verrouillé et il grommela.
 
...
 
"Je crois que je vais rester ici cette nuit enfin si ça ne vous dérange pas?"
"Non, non, tu es le bienvenue. "répondit hâtivement Katerine
 
Viktor le serra dans ses bras et lui souhaita bonne nuit. Et Bill remonta à l'étage complètement retourné. Tom le retournait un peu trop à son gout. Il le rejoignit sur le lit et le blond lui rendit son Iphone.
 
"Tu as un message." L'informa Tom.
 
L'androgyne le lu et blanchit complètement. Il fixa Tom inquiet puis son écran... Tom mordilla son piercing, est ce qu'il pouvait bluffer pour découvrir ce que le brun lui cachait ? Et combien de secrets encore ? Le blond le fixait, attendant comme une réponse et laissa planer une expression, ce genre d'expression qui hurlait: je sais tout.
Tom s'attendit à des cris, une scène ou quelque chose en énergie mais au lieu de ça, Bill baissa la tête complètement abattu. Et s'effondra vraiment. Il ne pouvait pas le supporter.
 
"Billa.., souffla Tom en le tirant dans ses bras, pourquoi tu pleures?"
 
Tom s'installa mieux et tira Bill encore plus près, Bill qui enroula ses bras autour de son cou.
 
"Je... je suis si stupide!" renifla Bill en tentant de se calmer laissant Tom dans un océan d'incertitude totale.
"Non... tu n'es pas stupide, je voudrais juste comprendre. "
 
Bill se détacha et essuya ses joues rayées de noir avec ses manches, il paraissait si faible et attendrissant donnant à Tom des élans protecteurs amoureux.
 
"Si je suis stupide, parce que je repousse le garçon que j'aime à cause de... je veux pas être..."
 
Il n'arrivait même plus à formuler des phrases cohérentes tellement il était bouleversé. Tom se trouvait complètement dépassé et culpabilisait, qu'y avait-il dans ce foutu message de si terrible? Il avait beau serré Bill dans ses bras ou lui dire des mots rassurants, rien ne fonctionnait.
Bill était comme paniqué qu'il soit au courant. Il culpabilisait.
Ils étaient à présent allongés et Bill reniflait toujours...
 
Tom fit la seule chose qui pourrait l'aider dans un moment pareil et composa le numéro du blond platine. Bill était trop à l'ouest pour se rendre compte.
 
"Andy, oui c'est Tom..."
 
Bill se redressa les yeux complètement écarquillés et cette fois il su qu'il était vraiment fâché. Mais il était trop tard pour rentrer et de toute façon, Tom refusait de le laisser dans cet état.
 
"Raccroche tout de suite!" articula Bill lentement et à voix basse.
 
Tom secoua la tête et passa sa main de libre autour de son poignet pour le caler contre lui.
 
"J'ai lu ton sms et depuis il pleure et je ne sais pas quoi faire pour le rassurer."Mentit-il.
"QUOIIIIII! Passe le moi!"
 
Bill secoua la tête, il ne voulait pas se faire incendier par son meilleur ami, surtout pas ce soir. Tom haussa les épaules et enclencha le haut parleur en prévenant Andréas. Crever l'abcès était la meilleure chose à faire pour avancer dans leur relation car il voulait être avec Bill, vraiment et lui faire l'amour sans créer de tels drames.
 
"Je te jure B.B que demain mon pied va rencontrer ton cul! Je croyais qu'il était au courant bordel!" s'énerva franchement le platine.
 
Bill ne se souvenait pas qu'il ait utilisé ce ton moralisateur et se sentit vraiment minable. Il gémit piteusement en baissant les yeux. C'était l'humiliation la pire du monde pour lui.
 
"Okay... Tom...Bill a comme un problème de domination mais ça tu le sais déjà. En plus vu la taille de ton truc, le pauvre a peur."
"Ferme là Andy!" cracha Bill en tentant de couper la conversation mais le dreadé fut plus rapide et son regard se durcit alors Bill soupira et s'en alla bouder dans son coin du lit
" Il ne veut pas que... Bill excelle dans tout ce qu'il fait et il ne supporterait pas d'être mauvais surtout avec toi, tu vois?"
" Merci Andy."
 
Bill sauta du lit et commença à réunir toutes ses affaires complètement énervé et Tom éclata de rires. Il se précipita sur la porte et la verrouilla et poussa l'androgyne sur le matelas. Il le surplombait légèrement et ses yeux étaient si sérieux.
 
" Okay...je confirme Billa, tu es stupide! Et tu ne vas nulle part. Et... je sais que tu seras bon, on rendra ça bon pour tout les deux, ensemble. Okay?"
 
Bill était partagé entre son envie dévorante de sentir Tom, la peau halée de Tom recouvrir la sienne et retourner se cacher chez lui et juste oublier toute cette comédie qui s'acharnait contre lui.
Être le prince d'un beau royaume aurait du lui éviter ce genre de déconvenues.
 
"Et puis je t'ai promis quelque chose, je crois?" lui rappela le dreadé avec ce sourire sexy.
"Gott! Si tu savais à quel point je déteste tout ça!" se plaignit le brun en abandonnant la lutte.
"Je vais te faire aimer ça." 
 
Bill frémit alors que le large T-shirt de Tom s'envola, et ça l'attira inexorablement, ses mains caressèrent ce torse pire que parfait et sa bouche s'accrocha à un de ses tétons le suçotant longuement.
Tom appréciant le traitement caressa ses cheveux puis après un moment, il tira le visage de Bill jusqu'au sien pour l'embrasser à nouveau. Ses mains s'égarèrent sur son slim qu'il déboutonna.
Les vêtements s'échouèrent sur la moquette. Puis Tom écarta les longues jambes épilées de Bill pour s'installer entre mais le bel androgyne se tendit sous ce mouvement et résista. Ses ongles s'enfoncèrent dans la peau de son dos douloureusement.
 
"To... Tom?"
 
Il se mit à trembler sans rien pouvoir contrôler.
 
"Shtt...Billa...je ne te ferais rien de mal alors détends toi."
 
Il bougea de lui même ses jambes complètement incertain de la suite. Les lèvres de Tom fondirent sur les siennes et leurs corps s'alignèrent. Le baiser devenait plus sauvage alors que Tom roula ses hanches entre celles de Bill, frottant leurs sexes ensembles. Bill s'enivrait de ces sensations, il sentait Tom contre lui, sentait l'odeur de sa peau si enivrante et sourit.
Le bonheur, la joie, l'extase, aucun mot ne semblait assez pour définir ce qu'il ressentait.
 
"Han Tommy..." gémit-il en se serrant plus contre lui.
 
Le dreadé ralentit pour juste... Bill était sous lui si beau, si offert. Son regard brulant l'enregistrait dans le moindre détail, sa main caressa gentiment la ligne de sa mâchoire.
Bill n'avait tellement pas l'habitude de ça.
Le sexe, la baise oui. Mais pas ça. Sa gorge se noua et ses yeux se mirent à briller dangereusement.
Et les mouvements reprirent, rapidement sauvages et intenses, profonds et durs. Ils étaient front contre front, ne respirant qu'un seul et même oxygène, celui qu'ils créaient.
 
Ils étaient proches, et Bill savait qu'il allait être dévasté par cet orgasme. Il dansait dans le creux de ses reins comme une tornade puissante.
 
"To... Tommy!" sanglotait-il presque en tentant de se raccrocher un maximum à son amant.
"Billa.." souffla Tom en soulevant plus les hanches du brun.
 
Les frottements devinrent plus saccadés, presque douloureux, Bill criait, et griffait la peau de Tom, trop parti dans son plaisir. Ses doigts de pieds se crispèrent et tout son corps se cambra se rapprochant le plus possible de celui au dessus de lui. Il cria si fort...
Il éjacula éclaboussant abondamment le torse halé du blond. Les dents de Tom s'ancrèrent dans son cou, un grognement. Il jouit à son tour sur le ventre plat de son petit ami et s'écroula sur lui. Ils descendirent lentement de cette brume de plaisir. Bill mordit ses lèvres et rougit.
 
"J'ai crié."
 
Parce que Bill ne criait jamais lors de ses one-nights ou one tout court d'ailleurs. La baise lui permettait juste d'évacuer une certaine tension, c'était un défouloir.
Il se sentait mieux après.
 
"Mum, ouais et fort. Je vais avoir quelques réflexions à cause de toi demain." Expliqua le blond pas le moins gêné par cette constatation.
"Désolé, je... le ferais plus."
 
Tom se redressa en fronçant les sourcils, quels genres d'idées traversaient l'esprit de Bill pour qu'il sorte de pareilles conneries?
 
"Pourquoi?"
"Je... je n'aime pas ça je crois. "
"Tant pis pour toi parce que je compte bien abimer ta jolie petite voix. Je veux te faire hurler à chaque fois." Avoua Tom.
 
Bill éclata de rires. Il aimait bien cette idée aussi en fait.
 
"Mais... tu... Bill, tu prenais jamais ton pied?"
"Euh...bah comparé à toi, en fait je crois que non." Admit-il en rougissant.
"Je vais définitivement  changer ça."
 
...