ATTRACTION CHAPITRE 229

Tom en mode nounours était réfugié dans les bras de l'androgyne, son corps se blottissait
étroitement contre cette chaleur réconfortante et tout son être cherchait plus de contact, il sentit l'esprit de Bill envelopper le sien d'un amour infini et quand son ange augmenta la dose, il gémit contre lui en froissant son T-shirt moulant entre ses doigts, Bill avait fermé les yeux pour mieux se rouler dans leurs énergies qui réparaient tout au fond d'eux et il sentait si fort que Tom en avait besoin... 

Gus fut quelques secondes ahuri par le spectacle, un Tom agrippé à Bill comme s'il pouvait mourir en le lâchant avait quelque chose d'effrayant pour lui, être si dépendant ne devait pas être sans conséquences, mais quand les bras de Bill l'agrippèrent tout aussi fort, il sourit pour lui-même, il n'y avait surement aucun mal si les deux étaient autant addicts. Il se laissa tomber sur le fauteuil juste devant l'énorme écran plasma qui diffusait un match de basket de la dreamteam, ses yeux abandonnant le couple pour s'intéresser à ce nouveau joueur qui driblait comme un génie et Gaby l'encourageait de vive voix faisant rouler les yeux de Bill.
Gabriel s'amusait de son étonnement perpétuel qu'il capta avec sa vue périphérique, lui était habitué à cet engluement constant et leurs câlins interminables. Simone lui avait expliqué, quand il avait fait une mini réflexion à ce propos, à quel point Bill avait souffert de l'absence de son père et Tom laissé à lui même si jeune..

Oui il les comprenait. Bill finit par réouvrir les yeux, tout en remontant ses jambes contre les bras du fauteuil se calant contre les flancs de Tom, ce n'était pas hyper confortable mais le dreadé apprécia de pouvoir encore plus se coller à son petit ami.

Gabriel:" C'était bien ce petit tour en ville?"
Bill se redressant un peu:" Ouais, on a acheté deux trois trucs tu sais pour la boue, les loups qui doivent trainer, la poussière et pour ne pas trop s'ennuyer aussi."

Gabriel rit, des loups! Sur que ce sont eux qui s'enfuiraient en croisant l'androgyne et les yeux noirs de Tom, puis il hocha la tête et son attention retourna sur le match. Gus monta un peu le volume et Tom bougea et s'installa de dos contre le torse de Bill dans cet immense fauteuil, tout aussi intéressé. Bill l'enferma dans ses bras alors que Gabriel lui tendit une canette de bière qu'il saisit sans se faire prier: il en avait bien besoin.

Bill réunit ses dreads en une queue de cheval pour qu'il puisse bien voir l'écran:" Je ne comprendrais jamais que courir après un ballon puisse vous captiver autant!"
Gus blasé:" Imagine que tu doives obtenir une de ces fringues de haute couture, je suis sur que ton cul filerait à la vitesse lumière!"
Bill lui tirant la langue: "Nana na!"
 
Des voix de femmes se joignirent aux leurs et le ventre de Bill se tordit. Sa mère était donc revenue? Son esprit fut paralysé par Dago.. Dago, son père....  Cet homme qui avait brisé une partie de lui et...pourtant, pourtant il crevait d'envie de...
Il avait bien noté le moral de Gabriel, soit il jouait bien la comédie, soit ça ne devait pas s'être mal passé, enfin il l'espérait. Sarah surement attirée par l'agitation se montra, le visage barbouillé et des petits yeux qui ne cachaient rien de sa fatigue, elle s'avança vers son chéri.
 
Sarah en petite curieuse:" Alors? Vous avez acheté des trucs intéressants ?"
 
Tom du faire un gros effort de concentration pour ne pas avaler de travers en faisant les gros yeux à son ami pour qu'il se la boucle. Ce serait juste trop la honte s'il gaffait devant tout le monde, surtout devant Simone...
 
Gus essayant de bien mentir:" Et bien tu sais des trucs pour que Bill ne s'abime pas trop les ongles chez Grundel!"
 
Et ce n'était pas faux vu la tonne de gants qu'il comptait fourrer dans sa valise. Les yeux de Bill se tendirent vers ceux de sa mère qui lui sourit doucement et lui fit un signe discret pour qu'il la suive dans une pièce plus intimiste. Il souffla et se leva non sans embrasser Tom. Il sentit ses jambes se remplir de coton et un stress mauvais envahir sa tête et son corps.
 
Tom sentant l'angoisse de son ange monter ancra ses yeux chocolat dans  les siens: "Tu veux que je vienne?"
 
Bill hésita, il tenta de refermer ce truc entre eux, de dresser un bouclier pour protéger Tom de ces mauvais sentiments, mais le dreadé se tendit et un son plaintif sortit de ses lèvres, la main qui le tenait trembla.
 
Et à peine un souffle le suppliant:" Je t'en prie ne..pas ça...".
 
Bill abandonna et tenta juste de maitriser ce qu'il pouvait.
 
Bill caressant l'arrière de sa main:" Non, reste là. Je peux affronter ça je crois."
Tom serra plus fort ses doigts autour des siens:" Bébé, je sais qu'en ce moment je suis un peu une épave mais je suis là okay?"
 
Bill lui sourit, Tom n'avait pas besoin de lui dire ces choses là, c'était une telle évidence entre eux, il l'embrassa juste à nouveau sagement en surface, restant quelques secondes à caresser ses lèvres avec les siennes complètement heureux d'être si amoureux de ce mec parfait et se dirigea plus serein dans le petit salon derrière.
Sa mère sirotait une citronnade guettant son arrivée, il referma la porte derrière lui et hésitant s'installa dans un fauteuil juste à côté d'elle. Il la fixa longuement sans pouvoir trouver le courage de poser la moindre question, et si elle était arrivée trop tard alors ....
 
Simone nostalgique:" Ca...il n'a pas changé, il est... il te ressemble tellement."
Elle laissa couler le silence avec un sourire triste face à ce passé douloureux puis se tourna vers ce fils qui était devenu sa raison de vivre:" Il va rester Bill, il m'a dit qu'il t'attendrait mais je ne sais pas à quel point il est sérieux, je ne veux pas que tu sois déçu encore à cause de lui."
 
Bill soulagé d'un poids immense, hocha la tête en lâchant quelques larmes, il pourrait enfin rencontrer son père! Il se jeta dans les bras de sa mère, incapable de faire quoique ce soit d'autre que de pleurer cette absence si douloureuse.
 
Simone le cajolant:" Chéri, si tu savais comme je suis désolée de ne pas avoir été capable de le retenir."
Bill séchant ses larmes et se redressant maladroitement:" C'est pas ta faute. Il s'est enfui et..."
Simone: "Il avait des ennemis à l'époque et il est parti pour nous protéger mais.. je ne peux pas lui pardonner ça, d'avoir pris cette décision seul, il n'a même pas eu le courage de m'annoncer ça lui-même à l'époque!"
Bill hocha la tête:" T'as pas à t'expliquer maman, il est parti, il a choisi de partir sans nous et tu m'as déjà raconté tout ça. Il aurait du nous emmener!"
 
Bill avait craché ces derniers mots, ouais. Maintenant qu'il connaissait l'amour: il ne pouvait pas concevoir d'abandonner Tom même pour sauver le monde, même contre cet enjeu il choisirait son Tommy plutôt que le monde. Bill posa sa tête sur ses genoux et elle caressa ses cheveux tendrement. Elle le comprenait, elle ne pouvait tellement que le comprendre.
 
Simone d'une voix douce et émue:" Il ..il ma chargé de te dire qu'il t'aimait."
 
Bill serra ses doigts autour du tissu de sa robe la froissant légèrement. Ces mots là, les seuls qu'il aurait aimé entendre plus tôt, plus jeune mais..
 
Bill doutant encore et d'une petite voix:" Il..il l'a vraiment dit."
Simone au bord de la crise de larmes aussi:" Oh chéri, bien sur qu'il l'a dit, les mots exacts étaient: Dis à mon fils que je l'aime."
 
Et Bill pleura encore. Cette fois il la croyait.
 
Simone attendit qu'il se calme un peu avant de continuer :" Il n'a pas apprécié tu sais que je lui ordonne de ne plus s'approcher de mon fils, tu aurais vu ça Bill il était si fâché, il a crié fort, imitant la voix de Dago: c'est mon fils aussi, ..il est venu à cause de ton enlèvement, il l'a appris. Il sait beaucoup de choses sur Tom aussi. "
Bill fermait ses yeux, il aimait qu'elle parle de Dago:" Qu'est ce qu'il veut à Tom?"
Simone heureuse de retrouver son fils curieux:" Et bien  il s'inquiétait que tu sortes avec un gros criminel je crois, il a du imaginer le pire."
Bill laissa un sourire fendre son visage: "Et bien il fera avec."
Simone:" Et au début, il a précisé que tu étais la chose la plus précieuse qu'il possédait dans ce monde. Je crois qu'il a réalisé qu'il pouvait te perdre et ça lui a fait un sacré choc. Et même si je déteste que tu t'accroches à ça, je crois aussi qu'il était sincère et qu'il va rester. Je vais... je peux le faire surveiller ou.."
 
Bill se redressa et enlaça sa maman adorée: "Merci, merci maman. Je t'aime."
Simone: "Et pour moi aussi tu es la chose la plus précieuse que j'ai dans ce monde alors fais attention."
 
Elle décolla quelques un de ses cheveux accrochés à ses joues humides et il grimaça en remarquant que son maquillage avait coulé sur sa belle robe, elle frotta un peu et haussa les épaules. Le pressing effacerait ça.
 
Simone: "Mais dis moi... comment as tu su son nom et comment diable Tom a pu savoir qu'il était ici avant moi?"
Bill soupira:"Dago n'est pas le seul à être doué pour obtenir quelques informations et je.... je sais que j'aurais du te le demander mais dès qu'on en parlait tu étais si triste alors j'ai juste arrêté. Et puis Tom m'a aidé, si tu savais de quelles merdes il m'a sorti maman et là il va si mal."
 
Simone acquiesça en essayant de dompter les mèches rebelles de son fils, elle le fixait avec un drôle quelque peu accusateur et hésitant.
 
Bill:" Quoi? J'ai.. j'ai rien fait pour mériter ce regard, si ?"
Simone:" Et bien, j'a juste reçu un coup de fil de la banque pour un paiement de 3000 euros aujourd'hui et..."
Bill cachant ses yeux avec ses mains!" Oh mon Dieu, c'est pas, c'est.. on n'est pas vraiment obligé de parler de ça, si?"
 
Simone continuait de démêler ses cheveux, elle se demanda comment il parvenait à les rendre si doux, il était si beau son fils; il finit par baisser ses mains et tomba dans les yeux si plein d'amour et de fierté de sa maman.
 
Simone: "Non Bill, on n'est pas obligé, fais juste attention d'accord."
Bill soulagé: "Promis."
 
Ils restèrent là encore un moment à papoter et Bill vit les ennuis arriver dès qu'on aborda la date et le moyen de transport pour se rendre chez Grundel. En pleine campagne, rien ne passait à part quelques tracteurs ...
 
Bill s'insurgeant:" Pas moyen, pas le train, je pourrais jamais tout transporter, c'est impossible!"
Simone voulant le raisonner:" Bill, je ne peux pas conduire sur une aussi grande distance."
 
Bill soupira, sa mère ne mentait pas car au bout d'un moment son dos la faisait trop souffrir, elle suivait des séances pour se soigner et tant qu'elle ne tenait pas une position trop inconfortable pendant des heures, ça allait.
 
Bill réfléchissant à la meilleure option:" Je vais demander à Judith on ne sait jamais et elle connait la route en plus."
Simone: "Au pire j'essaierais de convaincre Frédéric. Avec une prime, il acceptera je pense"
 
Bill s'imagina le trajet avec ce gars qui bavait sur lui qui jouerait les jolis cœurs devant le dreadé mal au point, c'était vraiment la solution la pire du monde.
 
Bill se levant:" Je vais la convaincre."
Simone amusée par sa détermination:" Démaquille-toi avant."
 
....
 
Démaquillé et reboosté il trouva Judith dans le salon tentant de s'intéresser à ce fameux match qui s'éternisait. Tom se poussa automatiquement pour lui faire une place contre lui, gardant celle du coté de sa mère à qui il tentait d'expliquer quelques règles basiques.
Bill se lova contre lui, et le dreadé referma ses bras autour de son corps fin, replongeant son visage dans son cou.
 
Tom comme un secret:" Ca va?"
Bill:" Oui... Dago m'attendra .. il est vraiment revenu pour moi tu sais et j'arrive pas à croire à ça, pas encore. Il m'aime Tom."
 
Tom serra ses bras plus fort autour de lui, heureux de ces nouvelles, il priait pour que Dago tienne sa parole, car son ange ne s'en remettrait jamais. Bill garda le silence et laissa sa tête s'appuyer contre son torse chaud caché dans un de ces immenses sweats. Leurs yeux se croisèrent et ils n'eurent plus besoin de mots.
 
Gus cassant leur truc:" Et le grand voyage est prévu pour quand?"
Bill s'armant de yeux de chats et d'un sourire tendre:" Ouais  propos de ça, il se tourne vers Judith, voilà, ma mère ne peut pas conduire sur une si longue distance et le chauffeur va me baver dessus pendant tout le trajet alors est ce que vous seriez d'accord pour nous emmener ?"
 
Tom fronça les sourcils, il n'avait pas pensé une seconde à ce détail et même si c'était sur la route de Gus, leur 5 places ne serait pas suffisante. Judith réfléchissait, faire l'aller retour d'une traite serait épuisant et elle devrait passer une nuit là bas....
 
Tom complètement désespéré:" Y'a pas un seul bus qui passe là bas en plus, maman tu sais comme ce coin est paumé."
Gus:" Au pire si on loue une voiture que je peux rendre à Berlin..je .."
 
Trop prise dans son organisation, elle sembla réaliser qu'on attendait sa réponse.
 
Judith:" C'est très gentil à toi Gus mais je les emmènerais. Je resterais dormir là bas par contre."
Tom lui lança un grand sourire qu'elle lui rendit: "Merci maman!"
 
...
 
Alizée était plutôt fière de son petit manège, sa jupe fendue très haut et son décolleté dissimulant à peine son soutien gorge rembourré l'avantageant avait eu l'effet escompté. Bien sur qu'il restait professionnel et se concentrait sur son cours. Elle avait arboré un maquillage simple mais efficace vu les yeux brûlants de son très cher professeur.
Ca devenait dur, ca devenait insoutenable et l'heure semblait être une éternité. Il crevait d'envie de fourrer ses affaires dans sa sacoche en cuir et de la fuir.
C'était mauvais. C'était illégal. C'était bon.
Ca pouvait lui couter cher, un carrière, un réputation, des années de prison.
Mais toutes ces craintes s'envolèrent dès qu'ils se retrouvèrent seuls. Ses yeux l'empêchaient de l'allumer sérieusement, cette assurance que possédait Bill, elle aurait aimé juste une goutte. Elle trembla lorsque ses lèvres fiévreuses s'emparèrent des siennes.
Ses mains si grandes autour de sa taille, son odeur si masculine et enivrante. Elle se laissa aller mais dans un sursaut de conscience  il se recula, et passa une main dans ses cheveux. Des pas dans le couloir.
Ils ne pouvaient pas, pas ici. Et pas chez lui, hors de question.
 
Alizée:" Mr Edak?"
 
Et cette voix joueuse et empreinte d'innocence faisait vaciller sa raison. Il se raisonna, oui il devait arrêter tout ça.
 
Edak": Alizée, c'est... on...ce ne sera jamais bien. On pourra jamais, je suis stupide, si..."
Alizée glissant sa main sous sa chemise:" Il y a plein d'endroits et on..."
 
Il était foutu, si foutu...
 
Edak:" Rejoins moi à la fontaine dans 5 minutes, j'ai une Clio bleue."
 
Elle hocha la tête, et il quitta la pièce maudite, cette gamine le rendait totalement dingue et irrécupérable. Il se mit à rire stupidement une fois au volant avant de démarrer, il pourrait juste rentrer chez lui et oublier ce carnage dans son cerveau. Mais il mit le contact et passa la première, conduisit sur quelques rues: elle était là surveillant, sursautant dès que du bleu passait devant elle, si craquante.
Il l'emmena loin de la ville, dans un parc désertique. Il l'allongea sur l'herbe et l'embrassa avidement. Elle gémit et enroula ses mains dans son dos.
Elle sentit son excitation contre sa cuisse et se tendit..
 
Le professeur cessa ses baisers et l'observa, il connaissait cette lueur dans ses yeux.
 
Edak:" Est ce que tu as déjà ?"
 
Sa voix était douce et ses yeux compréhensifs, elle lâcha un timide non dans un souffle et son cœur s'emballa. La main de l'homme caressa sa joue puis son menton et s 'égara dans son cou. Elle fut touchée par cette douceur mais la suite l'effrayait, frayeur oubliée alors que son corps se souleva quand une langue gourmande lécha sa clavicule, c'était tellement bon.
 
Alizée gémissant:" Oh professeur!"
 
Il ne pu s'empêcher de la marquer, de se l'approprier. Il suça une parcelle de peau aussi fort qu'il le pouvait se perdant totalement entre ses cheveux, ses mains sur lui, sa bouche qui gémissait, sa taille si fine, ses seins, ses yeux, bordel! Ses yeux étaient le pire! Il se damnait pour eux.
 
..
 
Puis il l'avait raccompagné gentiment, elle était si retournée et heureuse. Si comblée qu'il soit différent, qu'il ne se soulage pas comme un animal. Il l'avait embrassé et caressé.
Et ils s'étaient même un peu promenés après ça....comme dans un rêve.
 
...
 
L'heure du diner arriva à grand pas et vu le nombre de convives, Simone décida d'occuper la salle à manger qui était séparée par un mur amovible de la pièce principale. Elle activa la commande et on découvrit une nouvelle pièce très peu usitée donnant sur une autre partie du jardin extrêmement fleurie.
 
Gabriel impressionnée par tant d'espace:"Wouahouh!"
 
A vue d'œil les deux pièces ainsi réunies atteignaient bien 150 mètres carré. Une table en bois immense en chêne véritable siégeait comme une reine au centre occupant la majorité de l'espace, les murs étaient recouverts de tableaux de maitre représentant des paysages si fins, si ensoleillés, si bleus.... et vos yeux pouvaient réellement être éblouis par un lustre hallucinant et magistral confectionné dans un cristal rare qui ornait le plafond.
Katherine disposait une nappe et Bill accourut pour lui donner un coup de main. Il avait l'habitude que les gens soient impressionnés, avec sa mère, ils l'avaient été aussi à l'époque de leur première visite.
Même Léna resta clouée sur place et muette.
 
Alizée débarqua d'une humeur joyeuse et sautilla pour aider à installer les couverts et éclata de rires quand le regard amusé de son cousin plongea dans le sien. Tellement de souvenirs avec ça. Elle n'avait pas arrêté de jurer quand il lui avait montré cet endroit.
 
Lena réagit la première:" Bordel! C'est un vrai palace de luxe ici! Je comprends que tu n'aies jamais eu envie de revenir Tom!"
Anna un peu gênée par sa fille:" Lena, retiens toi un peu devant nos hôtes, veux-tu ?"
Nathanael:" Tu es si..
Lena:" Je crois que tu devrais te taire chéri!, à Tom, C'est si wouha!"
 
Tom aussi sous le coup de la surprise:" Bah... en fait... je découvre aussi. Et arrête de martyriser ton petit copain."
Lena plus bas alors que Nathanael alla admirer une des toiles:" Je ne suis pas certaine que tu aurais été mieux traité que lui ..."
 
Il ouvrit la bouche dans un O parfait alors qu'elle explosa de rires et profitant de l'absence de Bill, lui vola un baiser sur le coin des lèvres, elle serait toujours un peu amoureuse de Tom qui lui fit les gros yeux mais sa moue innocente lui fit abandonner tout reproche.
 
Tom décidant quand même de se défendre:" Tu m'aurais mieux traité, je t'aurais obligé!"
Lena amusé articula un:" Macho!"
 
Alors qu'Alizée tourna sur elle même bougeant ses cheveux, les yeux de Bill s'écarquillèrent. Puis il sourit, heureux de son bonheur, espérant que ce garçon prendrait soin de sa cousine. Il passa à coté d'elle pour installer les corbeilles à pain.
 
Bill discrètement:" Et il s'appelle comment ?"
Alizée rayonnante:" Daniel"
Bill:" Daniel... je trouve que c'est un bon prénom.."
Alizée l'embrassa sur la joue:" Il est bien avec moi okay?"
Bill négociant:" Okay okay.. mais tu me le présentes quand je reviens, hein ?"
 
Elle resta quelques secondes sans voix, elle ne pourrait jamais faire ça et...
 
Alizée de suite moins enjouée:" On verra, c'est tout nouveau et.."
Bill plissant les yeux:" Tu ne veux pas que je le vois? Il est homophobe ou..?"
Alizée écarquillant les yeux et mettant une main sur sa bouche, si  Simone l'apprenait elle exigerait de le rencontrer et:" Non, non, c'est pas ça, c'est pas.. juste pas maintenant d'accord?"
 
Simone:" Chéri, tu veux bien aider Katherine à apporter l'entrée?"
 
Bill fixa longuement sa cousine l'informant clairement que cette discussion n'était pas terminée avant de rejoindre sa maman dans la cuisine. Tom avait surveillé leur petit échange et s'approcha prudemment de la jeune fille.
 
Alizée soupira et se retourna vers son ami:" Je ne peux pas Tom, il ..il ne comprendra pas et je.., désolée."
Tom la prévenant: "Tu sais tout autant que moi qu'il ne lâchera pas l'affaire."
 
Ils parlaient vraiment bas et pour ne pas attirer de soupçons, elle lui donna des serviettes à disposer. Et oui, elle ne savait que trop bien à quel point son cousin était entêté, elle avait juste le plan foireux de l'esquiver un maximum avant leur départ, ça lui permettrait d'avoir du temps pour réfléchir.
 
Tom un peu fort:" C'est une fille?"
Alizée lui lança un regard outré, si quelqu'un entendait ça:" Mais non..., si je te le dis tu vas lui répéter et ..
Tom la coupant:" Je suis pas une balance et un secret c'est sacré."
 
Alizée le fixa un moment alors que Simone et Bill revenaient avec les premiers plats, les convives commencèrent à s'installer salivant devant ces petits toasts au saumon.
 
Alizée décidant de lui faire confiance:" Il a genre le double de mon âge."
 
Tom écarquilla les yeux alors qu'elle fila à coté de sa tante, s'asseyant à l'opposé des amoureux.