ATTRACTION CHAPITRE 246

Tom avait son baggy à l'envers, plein de nœuds roses dans les cheveux et sur son front était inscrit au gloss I AM GAY d'un fuchsia vraiment visible, il avait bien grimacé mais entre ça et se taire une journée, il avait vite choisi, de son coté Bill avait ses cheveux tout décoiffés et de travers: il ressemblait à un fou échappé de l'asile, portait son slip par-dessus son slim et ses chaussettes étaient censées représenter des oreilles imaginaires de lapin ou d'âne au choix.
Dès que l'un regardait l'autre un fou rire les prenait, Bill avait pris plein de photos souvenirs et ses abdos commençaient à être douloureux.
 
"On arrête?" proposa le brun après deux bonnes heures.
"Oh ouais, j'en peux plus, je crois que j'ai eu mon quota d'humiliation pour la vie là!"
 
Ils s'arrangèrent un peu pour trainer en ville, il était encore tôt pour rentrer, Grundel leur avait donné l'autorisation de minuit, donc.. Ils retrouvèrent l'artère principale leurs doigts enlacés avec des sourires à tomber: ils étaient simplement heureux d'être ensemble.
Bill bava devant de nombreuses vitrines et visita quelques rayons et ne pu s'empêcher de se payer un petit T-shirt long et sans manches d'un bel indigo avec en inscription incrustée de paillettes argentées : Freedoom.
 
"Comment tu trouves?" avait demandé Bill au dreadé en tournant sur lui-même.
 
Et Tom une fois de plus le trouva magnifique. Ainsi que les deux vendeurs qui mataient en douce le brun, personne n'avait porté ce t-shirt aussi bien que lui avant. Tom lui avait bien proposé de lui offrir mais quand Bill lui montra l'étiquette avec le prix, il devint tout blanc.
Puis ils reprirent leur promenade..
 
"Je peux pas croire que tu acceptes de porter des fripes alors que tu peux te payer des T-shirts à plus de 100 euros. Et comment un T-shirt peut couter aussi cher?" s'insurgea le blond halluciné et.." il doit y avoir des millions d'euros dans ta penderie!"
Bill pouffa en s'accrochant à son bras:" T'es bête parce que je te signale que tes chaussures valent aussi leur prix, pas celles ci mais tes super Nikes."
"Ouais mais... le reste ne vaut pas grand-chose.. je pourrais jamais t'entretenir sniff.."
 
Bill cessa sa marche et fit face à Tom prenant son visage en coupe:" Je brulerais toutes ces fringues ne serait ce que pour avoir une seconde de plus avec toi dans cette vie ou une autre."
 
Tom posa ses propres mains sur celles de Bill en hochant la tête, il savait que Bill aimait les belles choses mais qu'il le choisirait toujours lui envers et contre tout, il le savait mais lui aussi voulait lui offrir de belles choses.
 
"Je le sais Bill, c'est juste, ca me frustre de te voir avoir envie de tout ça et de ne pas pouvoir te faire plaisir."
Bill l'embrassa, Tom était vraiment mais vraiment craquant:" Tu es mon plus précieux plaisir alors laisse moi m'extasier devant ces bouts de tissu hors de prix parce qu'au fond tu as raison, c'est indécent mais j'ai les moyens, enfin ma mère les a et je veux en profiter, est ce que tu pourras le supporter?"
Tom l'embrassa à nouveau:" Je pourrais tout supporter pour toi bébé."
 
Bill rougit avec des yeux pétillants et si Tom avait pu le manger, il l'aurait fait. Il se remirent à marcher dans les artères de la ville sans remarquer que les nuages devenaient plus nombreux et épais, étant trop absorbés par l'autre.
Les yeux de Bill fixèrent l'anneau que portait Tom, et repensa à son petit ami qui se soumettait totalement lors de leurs séances et son estomac se tordit: que Tom se donne à lui sans filet était si beau, si généreux, si... Et ça lui plaisait. Il aurait aimé être capable de cet abandon lui aussi, pouvoir prouver à Tom son amour de cette façon aussi et il se promit de travailler sérieusement là-dessus: il avait assez confiance en Tom alors le problème venait d'ailleurs.
 
"On fait quoi alors?" demanda Tom
 
Bill haussa les épaules cherchant des yeux un truc intéressant lorsque que quelques gouttes de pluie s'échouèrent sur son visage et celui de son petit ami qui le tira à l'abri sous un porche à quelques mètres: ils n'étaient pas du tout habillé pour ce genre de temps et quand les quelques gouttes se transformèrent en grosse averse...
 
Bill un tantinet déçu: "Je crois que le choix va être un peu limité maintenant."
Tom lui désignant un établissement au coin de la rue d'en face, enfin c'était une grande rue:" On ne va pas rester ici, est ce que tu me suis dans le café là bas?"
Bill s'imaginant déjà tremblant sous l'eau froide:" Mais on va être trempé le temps d'y arriver, y'en a juste un là!"
 
Effectivement, un bar se situait à quelques mètres mais...
 
"On est passé devant l'autre tout à l'heure et y'avait un groupe qui jouait et des fauteuils avec des coussins et des bons cocktails, le grand luxe à coté de celui-ci, crois moi. Si je t'invite?"
Bill lui sourit:" Je t'invite, t'as déjà payé l'essence tout à l'heure et toute la nourriture, enfin si ton égo est d'accord?"
Tom heureux d'avoir un pantalon normal et de bonnes baskets aux pieds:" Il est d'accord. Prêt?"
 
Et Bill partit comme une fusée en riant, Tom à ses trousses qui le rattrapa assez vite, puis le doubla sans regret.
 
....
 
L'endroit était chaud et la musique rock sonnait agréablement aux oreilles, Bill fredonnait déjà l'air de ce groupe étonnant. Surement un peu gothique. Tom le fit avancer vers les tables du fond, sur les fauteuils avec des coussins: ils étaient quand même mouillés et avaient besoin d'un endroit confortable. Et cette table était parfaite avec la vue sur la scène et sur la rue.
Bill se faufila sur le canapé collé au mur qui faisait toute la longueur de la salle.
 
"T'avais raison, c'est super confortable! Et la musique est géniale. Et regarde ça!" s'exclama Bill.
 
Il fut si enthousiaste en levant la tête vers le plafond décoré de fresques que quelques personnes le dévisagèrent. Tom lui fit des gros yeux, sachant que Bill réagissait très mal à ces comportements et l'androgyne se retint donc de leur tirer la langue ou pire.
Les miroirs ornés de sculptures en bois agrandissaient et renvoyaient toute cette beauté. Ouais cet endroit était bien. Tom s'était glissé à coté de lui abandonnant sa veste humide sur un siège en face espérant qu'elle sèche. Son T-shirt était un peu collant à cause de l'eau et des gloussements se firent entendre.
Non loin de là une table de 4 filles qui les mataient. Bill lui, arrangeait un peu ses cheveux et vérifiait son maquillage léger: vive le waterprrof. Et les yeux des filles les détaillèrent lui.
 
"Elles nous matent tout les deux." Souffla Bill à l'oreille de son amant n'appréciant pas vraiment.
"Et bien embrasse moi, elles arrêteront de se créer de faux espoirs et abrègera leurs souffrances." Proposa Bill.
"Petit démon." Souffla Tom sur ses lèvres avant d'infiltrer sa langue à l'intérieur de sa bouche.
 
C'était un baiser court et sensuel, court parce que Bill ne voulait pas louper leurs réactions: et le résultat fut quelque peu décevant: elles les fixaient davantage qu'auparavant avec de grands sourires que Bill décriraient de pas très nets. L'une d'elle leur fit même un petit signe de la main. Tom leur sourit gentiment alors que Bill était encore entre les rembarrer sérieusement ou les inviter à leurs tables...
Il décida de prendre la carte et de se cacher derrière, il aurait l'air d'un dingue à s'énerver après elles pour rien.
 
"On les invite?" demanda Tom heureux de pouvoir faire de nouvelles rencontres.
"T'es sur? Parce que de un je ne veux pas qu'elles te sautent dessus avec leurs chattes en chaleur et de deux ne les laisses pas tenter quoi que ce soit avec moi: toi c'est les araignées et bah moi ce sont les filles. Elles n'y survivraient pas."
 
Tom caressa sa cuisse pour le calmer, Bill était et serait toujours excessif.
 
...
 
Les cocktails étaient immenses aux couleurs vertes, oranges ou bleues qui étaient délicieusement sucrés et fruités. Bill avait applaudit quand il avait remarqué également des plats sur la carte illustrées par des photos alléchantes: ils pourraient même diner ici avant de rentrer, enfin lui, parce que Tom avait assez de calories pour les jours à venir.
Les 4 jeunes filles les avaient rejoint avec plaisir et ils apprirent qu'elles avaient un groupe et jouait ici de temps à autre. Le public était chaleureux dans ce bar et en plus c'était bien payé.
 
"Et vous deux, vous sortez ensemble depuis longtemps?" s'intéressa la plus garçonne.
"4 mois." Répondit-ils en chœur.
"Enfin dans une semaine en fait, ça fera 4." Précisa le brun.
"Allez racontez nous, on est comment dire un peu fan de yaoi alors on veut tout les détails!"
 
Tom recracha le liquide qu'il venait de tenter d'avaler et s'excusa avant de s'enfuir aux toilettes, il aimait les originaux mais peut-être qu'il y avait des limites. Il se nettoya un peu, vida sa vessie et revint quelques minutes plus tard sous un pas lent pour tâter le terrain.
Bill leur expliquait qu'ils partageaient absolument tout et elles parurent autant étonnées que fascinées. Elles avaient leurs 8 yeux sur Bill avec des sourires extasiés.
 
"Une fois, je sortais avec un mec, il avait eu des problèmes avec ses parents et est venu habiter chez moi une semaine et j'ai cru que j'allais le tuer tellement il m'étouffait: je n'avais plus ma salle de bain, plus d'espace privé, plus.. c'était horrible! J'avais 17 ans à cette époque mais maintenant ca va mieux." Débita Clara, la leadeuse et chanteuse.
 
Elle était facilement reconnaissable avec sa coiffure: une moitié de sa tête était rasée comme Rihanna. Mais en ce moment, Bill s'en fichait complètement, il la fixait avec des yeux si pénétrants qu'elle se sentit un peu mal à l'aise. Des questions énormes clignotaient au fond de ses prunelles et cherchaient des réponses en elle. Il secoua sa tête.
 
"Moi j'étouffe sans Tom. Il est mon oxygène alors je ne comprends pas vraiment ton point de vue." Finit-il par lâcher en retournant s'appuyer dans le fond du canapé moelleux.
 
Deux des filles chuchotèrent alors que Tom reprenait sa place, il avait entendu les mots de Bill et l'embrassa au coin des lèvres.
 
"Et bien, on a tous besoin d'un espace privé, d'un jardin secret, maintenant je vis avec Ryan mais j'ai toujours besoin d'avoir des activités: mon groupe, mes copines, je sais pas, quelque chose à moi en fait. " tenta de s'expliquer Saxon.
"Je n'ai pas envie de faire quoi que ce soit sans Bill." Lâcha Tom complètement conscient que ce qu'ils partageaient était rare.
 
La plus féminine du groupe jusque là muette, enfin à part ses chuchotements:" On pensait que Bill t'étouffait et qu'il ne se rendait pas compte en nous racontant votre histoire mais alors pour toi c'est pareil, je veux dire: vous êtes 24 heures sur 24 ensemble et, pas de clashs?? Comme.. comme .. je peux même pas dire Roméo et Juliette: parce qu'ils s'aiment que quelques jours avant de mourir, vous les tuez complètement."
Bill pouffa, il aimait bien être mieux que Roméo et Juliette:" On se dispute des fois puis on se réconcilie vu l'enfer que c'est d'être fâché.. et aussi on parle beaucoup, je pense que c'est le secret."
Tom acquiesçant:" Et de savoir que je peux me confier à Bill sur n'importe quoi est vraiment rassurant, je n'avais jamais eu ça avant dans mes anciennes relations. Les gens devraient vraiment pouvoir se confier en toute sécurité, en sachant que derrière la personne ne les jugera pas: ca nous donne de la force. On se sent vraiment à deux."  
 
Et elles levèrent leur verre à ce couple mignon et attendrissant, ils parlèrent de tout, puis Bill commanda un plat avec du jambon et des champignons et une assiette de frites pour bien se caler sous les yeux ahuris du dreadé.
 
"Vous voyez il avale des tonnes de bouffe et reste mince!"
"Han je suis trop jalouse!" pleurnicha Clara suivit des autres.
 
Puis dame nature l'appela alors Bill s 'échappa en se donnant l'allure d'une star pour les faire enrager un peu plus. Tom le suivit des yeux puis les ferma alors qu'un nouveau morceau plus ambiant démarra. La voix du chanteur sur scène avait quelque chose d'enivrant. Les filles le laissèrent dans sa bulle et continuèrent de papoter ..
 
"Tu sais le mec d'hier, celui qui m'a dragué.. il m'a ramené chez lui après et là le cauchemar:  il était si poilu et c'était si.. beurgh. T'imagines pas l'horreur après que je l'ai sucé, enfin ca n'a pas duré longtemps mais j'avais des poils coincés partout dans les dents. Plus moyen que je vive ça: à partir de maintenant tout mes copains se raseront sinon pas de sucettes!"
 
Tom comprit la moitié des mots mais il en comprit assez pour ... est ce qu'il devrait se raser aussi à cet endroit pour .. et est ce que Bill avait déjà eu des poils à lui coincés dans ses dents ???
Il grimaça, et détesta le fait que si Bill n'était pas si soigneux il aurait pu vivre cette mésaventure.
 
"Est-ce que les gays s'épilent tous?"
 
La question était bien évidemment destinée à ses copines mais Tom était un peu gêné et exaspéré par cette conversation trop bizarre: il pouvait discuter de filles avec ses potes, même de Bill mais avec des filles, Surement pas.
 
"Non. Et on n'aime pas forcément le rose et tout ces trucs de filles! On est des mecs, je peux en allonger une dizaine à moi tout seul alors arrêtez avec vos généralités stupides! " grinça Tom.
"Oh.. mais on ne doutait pas de ta virilité." Se sentit obligé d'ajouter Clara.
 
Ouais Tom aurait donné n'importe quoi pour avoir quelques autres mâles à cette table. Et son souhait fut exaucé alors que Bill revint enfin à lui. Il avait besoin de sujets plus dans son monde, là ça frôlait des terrains inquiétants...
 
"Et puis l'épilation n'est pas un sujet exclusivement féminin, de plus en plus de mecs s'épilent tu sais!" rajouta son ami garçonne.
 
Tom lança un regard suppliant à son brun de petit ami pour le sortir de cet enfer.
 
"Va falloir arrêter les filles, parce que okay y'a des mecs comme moi qui aiment ce genre de trucs mais la majorité des mecs gays, bi ou hétéros sont juste des mecs qui tiennent à leur statut et si vous ne comprenez pas ça, je crois que vous avez du boulot."
 
Le serveur arriva avec le plat monstrueux de Bill, qui fut ravi des portions généreuses de ce petit café: s'il repassait dans le coin: sûr qu'il reviendrait ici. Tom piocha dans ses frittes défiant les filles de sortir encore un truc trop gay.
Bill leur clouerait le bec et il était assez sadique pour le souhaiter: en plus, cette vision de Bill avec des poils pubiens dans sa bouche le déprimait totalement.
 
"Oh.. me dis pas que tu as déjà vécu ça!" tenta Ada la batteuse avec une carrure plus carrée en le disant un peu fort et d'une voix excitée.
 
Tom laissa juste sa tête retombée sur la table et en français:" Je vais les tuer Bill, elles arrêtent pas avec leurs épilations et leurs poils de queue coincés dans leurs bouches et j'arrête pas de t'imaginer comme ça maintenant! Fais les taire ou je vais vraiment pleurer."
Bill explosa de rires, Tom était si:" Si tes poils de queue m'avaient dérangés tu le saurais mais c'est vrai que ce serait plus pratique et en plus elle paraitrait plus grosse."
Tom le dévisagea:" Mais elle est déjà énorme non?"
Bill toujours les yeux rieurs et en français:" Tom, elle est plus grosse que la moyenne et me comble parfaitement d'accord?"
Tom:" Okay okay mais je me raserais quand même, elles m'ont trop fait peur, enfin, tu me raseras?"
 
Bill caressa ses dreads en la rassurant.
 
"Maintenant vous arrêtez de le traumatiser."
 
...
 
Célestin avait aussi trouvé le blog de Bill et il ne parlait que de lui et Tom, bon un peu de ses amis mais apparemment Tom était quelque chose comme partout dans sa vie. Il sourit devant une photo de Kats avec un panneau attention bête poilue.
Il lit les quelques articles qui consistaient à vanter tel jean ou tel coiffure..
Il n'y avait pas grand-chose à apprendre, à moins d'être dans les Vip, et il fit une demande, des fois que...
Et prit la peine de commenter un peu...
 
...
 
"Célestin! A table!" hurla sa mère du bas de l'escalier.
 
Célestin soupira, il savait qu'il avait deux minutes pour descendre avant que son père ne vienne le chercher lui-même: louper un repas était quelque chose qui ne se faisait pas chez les Lartigue. Il prit quand même le temps de verrouiller son ordinateur et de vider son historique: sa mère pouvait venir farfouiller n'importe quand sur son disque dur, il avait même appris à créer des dossiers cachés...
Il descendit lentement, au moins sa mère était bonne cuisinière et le poulet rôti accompagné de  pommes de terre en sauce lui redonna un peu de baume au cœur...
 
Ils étaient tous installés,  Pierre en bout de table et Christine en face de lui. Célestin la complimenta car il se régalait et s'en tint là. Il n'était pas d'une nature bavarde même avec ses parents, il répondait simplement à leurs questions: de toutes façons, il n'avait pas grand-chose  à raconter. Vie si insipide...
 
"Tout à l'heure quand j'étais dans le jardin j'ai vu ces deux garçons, ils.. ils s'embrassaient si vulgairement! Je me suis sentie si mal, j'ai du retourner à l'intérieur et prendre une aspirine!" expliqua sa mère avec un mine dégoutée.
 
Il fixa son père, autant  dire qu'il était suspendu à ses mots, oh il savait à quoi s'attendre mais les voisins, est ce qu'il allait faire quelque chose de mauvais à Hiro et Lucas? Son père pouvait parfois avoir des accès de colère inquiétants donc..
 
"Tu es en train de me dire que tu nous avons emménagés à côté de dégénérés! Je le crois pas! Je... et tu as envoyé notre fils chez ces erreurs de la nature! " s'énerva fortement son paternel.
"On envoie les voleurs et les fumeurs de cannabis en prison et pas ces.. monstres!"
 
Célestin se crispa, il détestait ces situations et se sentait un peu plus blessé à chaque fois, il suffoquait et personne ne le soutiendrait ici! Puisqu'il était un monstre. Il calma ses émotions pour ne pas s'effondrer en larmes, ce serait vraiment l'apothéose!
 
"Tu penses bien que si je l'avais su, j'aurais mis de l'eau de javel dans ce gâteau!" cracha Christine vraiment mauvaise.
"Tu es sérieuse maman?" ne pu s'empêcher Célestin choqué par ces propos vraiment plus durs qu'à l'accoutumée.
 
Elle se tourna vers lui, les joues rouge de colère, son mari criait bien plus fort qu'elle et avait toujours par conséquent le dessus: elle avait beau tenter de l'inciter à parler moins fort car elle ne voulait pas que les voisins se fassent de fausses idées sur leur couple qui marchait très bien. Ils étaient heureux comme tout bons mariés.
 
"Non chéri, c'est juste que ce genre de personne devrait se faire soigner, je ne voulais pas t'effrayer. Et Pierre ne crie plus, tu fais peur à notre fils!"
"Notre fils est assez grand pour se rendre compte de ce qui est mal et contre nature. Dire qu'ils sont juste à côté de chez moi! Je ne peux pas le croire, et bien sûr on ne peut pas porter plainte pour ça: ils font leurs cochonneries devant notre nez et on est obligés de le supporter! Je te le dis Christine, à ce rythme là ils pourront bientôt se marier et avoir des enfants! "
Christine tentant de le calmer: "Ne dis pas n'importe quoi."
 "Mais ouvre les yeux bon sang! Et je jure que si ce jour là arrive:  je change de nationalité!" vociféra-t-il en tapant du poing sur la table.
 
...
 
Le repas avait continué sur le même ton, Célestin s 'était fait aussi petit que possible mangeant le plus vite possible sans paraitre suspect, puis avait quitté la table, rincé son couvert et s'était enfermé dans la salle de bain: il avait besoin de se relaxer et une douche bien chaude serait appropriée!
 
Et ses larmes se mélangèrent à l'eau, il avait si peur qu'un jour ses parents découvrent tout et le renient à jamais.
 
...