ATTRACTION CHAPITRE 255

 

La Une de Nice Matin était fracassante, faisant sonner les téléphones de toutes parts et ameutant les médias des autres groupes médiatiques devant leurs portes. Un petit tsunami avait débarqué sur leur ville à cause ou grâce à Dago Ribera? L'article dénonçait certains politiques importants du coin liés à de sales affaires dont les braquages en série... tout y était détaillé scrupuleusement appuyé par des témoignages vidéos publiés sur le site.
Sans compter toutes les preuves qui restaient bien à l'abri en plusieurs copies ci et là, le rédac en chef, en gardait précieusement dans son coffre à la banque au cas où tout péterait réellement.
Pascal Tournier resta pensif, quelles genres de répercutions cela auraient-il sur le journal ? Sur Lui? Sur Dago...
Il épongea son front, comment avait-il pu se laisser convaincre.. Dago lui avait fait tout un speech sur leur devoir d'informer les gens, sur la justice et tout un tas de bonnes valeurs et ça avait marché.
Il aimait se voir un peu comme un héros nettoyant sa ville... sauf que lui n'avait aucun super pouvoir, hélas.
 
Dago, nuit et jour en filature, en quête d'infos, de témoignages sur toute la côte. Dago était mieux renseigné que les flics qui étaient censés arrêté ce genre de personnes... Dago et sa ténacité, son charisme et bien d'autres choses que peu d'hommes possédaient. Dago qui passa comme un vainqueur la porte de son bureau. Il ne souriait pas, non, il savait pertinemment qu'en remuant la ruches, les abeilles attaqueraient.
 
"Tu ne devrais pas te montrer, ces hommes ont pas mal de relations qui pourraient te nuire." Le conseilla son nouveau patron.
"Personne ne tentera quoique ce soit, ce sont tous des lâches qui veulent sauver leur peau et leur image. Ceux que je cite sont déjà foutus et les autres ne veulent pas être mêlés à ça." Argumenta le brésilien sans sourciller.
 
Tant d'assurance. Trop pour son propre bien.
 
"Mais je vais quand même prendre quelques jours, des affaires privées m'attendent."
"Ton fils? Comment va-t-il d'ailleurs?"
 
Le visage de Dago s'assombrit sous la question qui resterait sans réponse. Il supposait qu'il tenait le choc, priait pour qu'il possède un peu de sa force et de son caractère, priait pour qu'il se batte dans ce monde de dingue sans jamais abandonner. Il espérait tant de choses sauf que ce fils était un inconnu et pourtant il l'aimait: son cœur n'était qu'une rivière de regret.
Il daigna s'assoir, ses yeux divaguant sur la photo où l'androgyne avait fait la une. Les yeux de sa mère, son nez à lui.
 
"Je ne l'ai pas vu depuis cette affaire, sa mère et moi ne sommes pas en bons termes et il est parti je ne sais où en Allemagne. " cracha-t-il énervé.
 
Il détestait que le sort lui joue des tours retors. Puis le visage d'Arkady lui revint en mémoire, ce taré était bel et bien mort: il avait vérifié à plusieurs reprises, avait interrogé plusieurs sources. Et le fait de ne pas mettre la main sur le moindre Snake l'avait d'autant plus frustré, à croire qu'ils étaient tous six pieds sous terre ou planqués comme des rats.
Par dépit, il s'était intéressé à Tom, en apparence, un ado normal, avec quelques problèmes normaux mais il ne s'était pas fié à ses infos trop parfaites, avait creusé et tout découvert sur sa vie en Allemagne. Tom était pire que tout ces magouilleurs politiques... tellement plus dangereux.
Il ignorait ce que savait Simone, ignorait si Bill était sous la coupe de ce Tom ou.. il imaginait le pire. Comme son fils servant de pute docile à ce caïd berlinois. Et Sacha couvrant ses arrières... tout un gang, toute une ville...
Il serra les dents, plus tôt il verrait Bill, plus tôt il saurait ce qu'il en est.
 
"Je suppose que tu peux arranger ça, les femmes c'est comme les saisons, un coup il fait beau, un coup c'est la tempête, ou pire l'hiver froid et glacial.. brghhh."
"Puisqu'il fait beau aujourd'hui, je vais tenter ma chance." Conclut le journaliste en quittant le bureau du rédac en chef d'un pas rapide et fluide.
Les femmes présentes le matèrent, il était un homme désiré et sexy qui ne se privait pas de quelques conquêtes..
Mais aujourd'hui ses priorités, sa priorité: Bill.
 
...
 
Simone décrocha par réflexe, sa voix redonna du baume au cœur à Dago installé en terrasse dans un café au bord de la plage. Le vent envoyait ses cheveux en arrière lui rajoutant du volume et d'ici il apercevait la villa qui dominait en haut de la colline...
Demain Bill serait de retour.
 
"Comment vas-tu Simone?"
 
Sa voix était chaude et douce ramenant des souvenirs agréables dans sa mémoire et ce n'était pas bon, pas bon du tout. Elle préparait le sac de voyage, ils partaient ce soir, passeraient la nuit sur place et reviendraient demain.
 
"Je.. comment as-tu eu ce numéro!" l'interrogea-t-elle en posant la pile de vêtements rageusement dans le sac, les froissant un peu et elle haïssait les habits froissés.
"Tu es sérieuse?"
 
Dago sourit un peu, cette fausse question était une diversion, il profita de son souffle à travers le combiné.
 
"Je sais que Bill rentre demain et je.."
"Ne crois pas une seconde qu'il te rendra les choses faciles, il..Dago.. je lui communiquerais ton numéro. Maintenant c'est à ton tour d'attendre."
 
Et elle raccrocha sans un mot de plus.
 
...
 
Elles parcouraient quelques friperies afin d'avoir une tenue mais plus les heures passaient, plus la motivation descendait, ne pas avoir de plan pour samedi était carrément la loose. Oh Alizée aurait bien accompagné son cousin dans cette super boite mais ca signifiait sans ses copines donc impossible pour elle. Plutôt une soirée merdique entre amies qu'une soirée de folie sans elles.
 
"Et la maison hantée, vous savez celle qui se trouve dans le gros domaine qu'a racheté la ville, la maison va être détruite bientôt en plus; on se prend de la bouffe, de la musique et..." proposa Lily à court d'idées
"Attends, attends, attends, mais je crois.. Alizééééééééééééeeeeeeeeee!" hurla Chanel en courant dans les allées de l'immense friperie qui s'étendait sur trois étages.
"Làààààààà!"
"Ton phone, donne!"
 
Alizée obéit et Chanel tapota quelque chose dessus et attendit car le réseau ramait un peu dans le sous sol. Les autres arrivèrent et se penchèrent sur l'Iphone, Alizée était la seule de leur groupe à posséder un abonnement avec internet.
 
Le résultat sur le blog non officiel du lycée Prévert s'afficha et les filles hurlèrent complètement heureuses: une soirée était prévue dans la dite maison hantée. Un mec du lycée de Bill s'occupait de la logistique et l'entrée était libre. Elles étaient sauvées.
Un couple se retourna alors qu'elles sautaient comme des malades en lançant des habits en l'air.. un employé leur ordonna de se calmer et de ramasser leur bordel.
Elle s'excusèrent, payèrent et filèrent.. car rien n'avait été assez bon pour elles. Et l'après midi était déjà bien avancée.
 
"Je connais bien un endroit où les costume sont mortels mais c'est pas donné." Proposa Alizée
"Bah allons y, au point où on en est là." Décida Chanel et les autres approuvèrent.
 
....
 
Tom était d'une lenteur hallucinante, il comprenait mieux que celui-ci le presse toutes les 5 minutes dès qu'il passait plus d'une heure dans la salle de bain... 1 heure était vraiment ennuyeuse sans Tom. Il soupira et descendit l'escalier grinçant. Il cogna à la porte et..
 
"Tu peux entrer Bill."
 
Bill sourit, il adorait ce truc qu'ils avaient de se reconnaitre et de se sentir. Tom était à genoux au dessus de la baignoire et tentait tant bien que mal d'atteindre avec la cire des dreads de l'arrière. Sans réfléchir il saisit le pot posé sur le coin et en imbiba ses mains. Tom baissa la tête docilement, il était assez heureux que son petit ami s'occupe de lui. Bill tourna un peu la tête de Tom pour mieux positionner les récalcitrantes et Tom se retrouva à genoux aux pieds de Bill qui tenaient ses cheveux vers le haut. Grundel passa la tête par la porte et écarquilla les yeux...
 
"Je m'en occuperais les prochaines fois." Décida l'androgyne en relâchant les dreads d'une certaine façon.
 
Ses mains malaxaient la masse de dreads et un peu le cuir chevelu qui tirait. Tom ronronna en fermant les yeux, tellement mieux quand c'était Bill. Grundel s'éloigna avec des questions plein la tête, elle n'avait pu comprendre les mots français et que faisait Tom à genoux devant Bill qui lui tirait les cheveux?
 
"Okay. " répondit Tom
 
Si sa mère l'apprenait elle deviendrait dingue.. il ne l'avait jamais autorisée à l'aider par peur qu'elle fasse n'importe quoi: elle n'avait pas tellement apprécié sa nouvelle coupe à l'époque même si elle lui avait promis de juste l'aider..
Bill bien que très concentré suivit la chaine que Tom portait autour du cou, celle de son demi cœur... celle où il avait accroché le fameux anneau en or blanc. Il se mordit les lèvres: est ce que leurs jeux étaient définitivement terminés?
 
"Tommy?"
"Mum?"
"Tu crois qu'on pourra réutiliser tout nos jouets, une fois à la maison, on a pas eu le temps de tout essayer et.. enfin."
 
Bill avait vraiment apprécié cette nouvelle forme de domination, même si le bien être de Tom était toujours la priorité, il avait besoin de savoir si Tom se sentait de recommencer l'expérience en dehors de ce contexte chaotique.
 
"On le refera et je te convaincrais pour que tu sois le dominé un jour, je te convaincrais assez pour que tu n'aies pas peur comme tu l'as fait avec moi."
 
Bill se tendit un peu, être cette sorte de prisonnier  était ... presque une phobie. Pourtant il savait que Tom ne le blesserait jamais, s'il lui disait de sauter d'un immeuble de 10 étages, il le ferait sans se poser de questions.
 
"Alors t'as du boulot hein mais je.. j'essaierais pour toi." Souffla Bill un peu nerveux à cause de la tournure de la conversation.
"Relax bébé.. c'est toi qui décidera quand." Le rassura le dreadé en enlaçant sa main pleine de cire à celle de Bill tout aussi salie par le produit.
"Je sais je sais mais c'est quand même flippant de se retrouver sans défense et je t'admire de.. de pouvoir te livrer à moi sans limites. Je ne peux pas te promettre d'y arriver un jour."
 
Les mots de Bill se perdaient dans l'émotion. Il avait terminé de bien recouvrir les dreads de Tom avec la cire et les replaça en arrière par-dessus la serviette sur ses épaules doucement. Tom pu enfin se redresser, la position lui avait fait un peu mal au dos. Il fit face à son petit ami  mal à l'aise à cause de l'aveu. Ou de toutes ces images qui passaient dans sa tête, des images de lui avec des entraves, bandant à mort sans espoir de jouissance et...
Tom posa son front et ancra ses yeux chocolats dans ceux plus foncés de son petit ami devenu un peu timide et c'était quelque chose de rare pour laquelle le dreadé craquait complètement.
 
"Mum ... je t' aiderais à y arriver et tu aimeras ça. Tu aimeras que je t'enchaine, tu aimeras m'obéir, tu aimeras être à moi de cette façon ."
 
Bill devint comme du caramel mou à cause du souffle de Tom contre son visage, à cause de ses paroles, il fondit encore plus quand Tom l'embrassa. Ses mains agrippèrent le grand T-shirt XXL pour ne pas glisser car ses jambes tremblantes n'étaient plus trop fiables.
 
"Tommy..."
"Je te tiens." le rassura le blond en le collant fermement contre lui.
 
Bill cacha son visage contre son cou le temps de récupérer ses esprits. Est-ce qu'il pourrait réellement un jour offrir cette expérience à Tom?
 
...
 
Tom arriva le premier vers Grundel avec un grand sourire et lui fit un gros câlin matinal.
 
"What's up 'ma ?"
Elle prit la câlin avant de poser ses mains sur les épaules bien hautes du jeune homme et le fixa sérieusement:" Qu'est ce que vous faisiez dans la salle de bain?"
"Oh.. je galérais pour mettre le produit sur mes dreads et Bill m'a aidé, c'est tellement chiant de bien en mettre partout! Pourquoi?"
"Parce que je suis passé et je t'ai vu à genoux devant lui et.. tu es un peu vulnérable alors."
" 'ma je t'adore mais ce qui se passe entre Bill et moi reste entre Bill et moi, il sait ce qui est bon pour moi et puis même si j'étais à genoux devant lui et alors, ce serait si choquant? Tu serais choquée?" l'interrogea Tom un peu remonté d'être jugé sur sa relation mais pas assez en colère pour briser la conversation.
"Bien sur que non Tom, tu es fragile et à votre jeune âge on peut casser les choses sans le vouloir. Je m'inquiète pour toi, rien de plus."
 
Tom resta sans voix devant la sincérité de sa grand-mère adoptive, parce qu'il savait que beaucoup de jeunes partaient en vrille dans leurs couples et que ça pouvait vraiment devenir mauvais mais pas avec Bill. Ca ne pourrait jamais être mauvais avec Bill et il ne savait plus comment l'expliquer au monde.
Aucun des deux n'avaient aperçu l'androgyne qui les espionnait dans son petit coin.
 
"Je sais que vous ne me connaissez pas beaucoup, mais briser Tom, serait encore pire que de me briser moi. Plutôt moi que lui. Ce serait juste si insupportable que je fasse du mal à Tom!" et on pu sentir la frayeur dans ses mots.
Grundel serra Tom dans ses bras une fois de plus:" Désolé chéri."
 
Tom sourit.
 
"Mais si vous voyez que je fais du mal à Tom et qu'il ne dit rien, il faut me frapper!" expliqua sérieusement Bill à la fermière qui éclata de rires.
"Bien, je le note."
 
Et Bill eut aussi droit à son câlin. Il lu dans les yeux de son amant un merci silencieux pour l'avoir sorti de cette situation périlleuse: Bill arrivait mieux à faire face aux gens pour tout ce qui concernait leur couple, Tom lui se sentait submergé à chaque fois.
 
Tout allait bien à nouveau.
 
Ils avalèrent  à peine un fruit, car Grundel avait proposé de les déposer au village, elle devait de toutes façons se rendre au marché. Elle trouva étrange le silence du brun depuis leur petite mise au point enfin il parlait mais... moins.
 
"Est-ce que ça va?" s'inquiéta Grundel
"Mum mum.. c'est juste un truc avec Tom, ca me prend la tête.. Pas Tom hein, juste ce truc." Tint-il à préciser pour ne pas qu'elle se fasse de fausses idées encore.
"Si ce truc est important, prends toi des moments pour bien y penser tranquillement mais là nous devons partir."
"Oh.. tout avec Tom est important et merde!"
 
Tom était déjà dehors en train de charger les cagettes de fruits et de légumes à l'arrière du vieux fourgon. Bill couru vers lui et lui donna un coup de main. Zack lui était complètement sorti de la tête avec tout ça.
 
"Tu sais quand Line m'a appelé, elle m'a pas passé un certain Zack et il va peut être se montrer entreprenant malgré que je l'ai envoyé chier. Mais je gère, je veux pas que tu.."
"Je m'inquiète pas bébé, je te fais confiance et j'essaie d'améliorer cette jalousie envahissante." le coupa le blond en lui volant un baiser.
 
Mais Bill le retint et réclama un câlin, il voulait les bras de Tom autour de lui. Son odeur le calmait, oh ce n'était pas Zack mais.. plutôt cette sorte de soumission : lui attaché et sans défense avec un bandeau, bâillonné ou fouetté...
 
"Hey.. je te mettrais aucune pression, désolé si tu l'as senti comme ça." Le rassura le dreadé en le serrant fort.
"C'est juste quelque chose que je ne peux pas te donner maintenant et.."
 
Bill culpabilisait.
 
"Non non non bébé.. ne pense pas ça. S'il te plaît ne pense pas ça." Le supplia Tom responsable de cet état.
"Okay..mais j'aurais besoin d'en parler des nuits entières."
"On le fera."
 
Bill acquiesça, soulagé, son esprit pouvait se focaliser à nouveau sur les événements de la vie courante. Si Tom était okay avec ça, alors tout allait bien.
Il ne fallait qu'un quart d'heure pour rejoindre la place du village, et Tom insista beaucoup pour aider Grundel à installer son étal ce qui signifiait..
 
"Je le sens pas, je préfère vous aider, ca ira plus vite comme ça."
"Mais nonnnn, sinon ils vont tous partir, ca prendra pas si longtemps et je te rejoins et on s'en fou de ce Zack, je sais que tu t'en fous alors je m'en fou aussi.."
"Okay okay...mais je suis une catastrophe ambulante et ici c'est encore pire alors viens pas te plaindre si je fais tout exploser!" se fâcha un peu le brun.
 
Grundel se gara sur le parking prévu pour les jours de marche et un énorme sourire barrait son visage de jeune fille, Bill était une si jolie tête de mule boudeuse. Tom l'embrassa chaudement et chaleureusement pour que le brun se calme et soit plus.. moins anti-social.
 
"Tu ne feras rien exploser bébé. " le contredit le dreadé en sortant du véhicule prêt à installer l'étal de Grundel qui préférait les laisser: les querelles d'amoureux aux amoureux.
" Je ferais exploser un truc pour te faire chier si t'es trop long!" décréta Bill en s'éloignant, bien sûr il fit bien exprès de rendre sa démarche pire que sexuelle et attrayante.
 
...
 
Bill reconnut Line et Caro qui venait de s'installer, il supposa donc que le seul mec de la table était le fameux Zack...
D'une démarche sûre il rejoignit les filles, Line se leva tout sourire pour lui faire la bise, Caro la suivit. Et Zack aussi. Bill recula d'un pas et tendit sa main en haussant un sourcil de défi. Zack sourit se baissa et embrassa les longs doigts bagués de l'androgyne.
 
"Enchanté Bill Trumper."
"Zack..., ca va vraiment clacher si tu continues ça." expliqua Bill gentiment en saisissant durement son oreille pour le relever face à lui.
"Il veut rien entendre." Ajouta Line qui cherchait Tom aux alentours," Tom va venir?"
"Oui, il aide Grundel, il avait peur que vous ne nous attendiez pas, stupide Tom!" lâcha le brun contrarié.
"Mum, moi je te quitterais pas une seconde."
 
Bill s'appropria le siège de Zack de un pour l'emmerder et de deux parce qu'il fallait retourner à l'intérieur du café pour en obtenir un supplémentaire. Les jours de marché, la petite terrasse était pleine. Mais il vit le garçon s'avancer et..
 
"N'y pense même pas." Le menaça le brun devinant qu'il tentait de squatter ses genoux.
 
Zack abdiqua renonçant à sa chaise, la récupérer paraissait une dangereuse option. Il du abandonner le petit groupe quelques secondes, en attendant une serveuse prit sa commande et il sortit son paquet de Marlboro, ce mec le rendait nerveux: ce serait tellement plus facile de l'amocher un peu histoire de..
 
"Je peux le frapper?"
"Bill il ne t'a pas agressé, et tu ne peux pas frapper les personnes qui te draguent même si je l'avoue c'est un peu lourd sur les bords. Sois plus intelligent que lui et laisse couler, il finira par se lasser, et puis.. Zack est hétéro, je ne pense pas qu'il soit réellement intéressé, ce serait un peu space sinon."
"J'ai envie d'explorer de nouveaux horizons." Répliqua Zack qui avait été vraiment rapide.
 
Bill cracha la fumée de sa première bouffée en plein sur son visage alors qu'il s'installait bien à coté de lui. Bill sourit en allongeant ses jambes sur le siège qu'il venait de rapporter, lui aussi pouvait être chiant.
 
"Celui là est pour Tom chéri."
"Surement pas!" répliqua Zack en tirant dessus Mais Bill s'était penché pour le tenir bien fermement, complètement amusé: il l'avait énervé, tant mieux.
"Oh si.. !"
 
Bill avait tiré vraiment fort, et rapidement encastra le second siège dans le premier et posa ses fesses dessus avec un regard de vainqueur.
 
"Bill.. t'es vraiment un gamin! Tom aurait été s'en chercher un de toutes façons." Soupira Caroline. Les garçons se chamaillaient toujours pour des conneries.
"Je sais. "
 
Bill défiait toujours Zack qui cherchait un moyen de soulever et Bill et le siège mais ca paraissait être compliqué.
 
"Sauf que je ne veux pas que Zack reste et pas de sièges pas de Zack." Expliqua le brun prêt à récupérer tout ceux que Zack ramènerait.
"Mais c'est mon village ici si y'en a qui doit partir c'est toi!" s'énerva le dragueur en se jetant sur Bill pour le déloger.
 
Mais sa souplesse féline lui permit de s'écarter et alors que Zack dégageait le siège, un peu penché en avant, Bill leva sa jambe et lui mit un coup de pied puissant dans l'arrière train.
 
"Oups."
"Bon ca suffit là!, décréta Line qui dégagea l'objet du conflit, maintenant vous arrêtez: Zack tu t'assois  là et Bill tu t'assois ici. Le premier qui bouge un cil je lui botte les fesses avec le martinet de ma tante!"
 
Bill haussa les épaules et obéit sagement, il ne croyait pas une seconde à sa menace mais il avait eu le dernier mot et au vu de la tête de Zack, celui-ci allait juste vouloir sa revanche et Bill n'attendait que ça pour l'achever.
 
"Pas grave, j'irais sur les genoux de Tom." nargua Bill en fixant bien Zack avec un petit sourire moqueur.
"T'es une belle petite peste!" cracha Zack en posant ses fesses contrariées là où l'avait décidé Line.
"Pour info, je baisais les gars dans ton genre, des mecs qui se donnent un genre et qui hurlent comme des chiennes quand je leur enfonc."
"Bill!" gronda Line une fois de plus.
 
Zack était rouge de colère et de frustration, okay Line l'avait mise en garde mais merde, Bill portait ces fringues serrées et provocantes, se maquillait, il n'était pas sérieux en parlant de ça, il ne pouvait pas avoir le dessus sur des mecs comme lui..
 
"Je t'ai choqué chéri?"
"J'abandonne!" souffla Line alors que la silhouette de Tom se dessinait plus loin dans la foule.
"Tu as un gros problème de sociabilité et tu devrais travailler là-dessus parce que finiras par tomber sur de mauvaises personnes contre qui tu ne pourras rien et .."
"Ton conseil arrive trop tard." Conclut Bill en bougeant ses fesses afin d'offrir son siège à Tom," je reviens dans deux minutes."
 
Tom le choppa au passage, Bill le smacka  avant de disparaitre. Tom cligna des yeux, il repéra Zack qui paraissait bien contrarié et Line inquiète.
 
"Il se passe quoi?"
"Bill est un psychopathe."
"Fallait pas l'énerver. Et le critique plus devant moi mec." Ordonna le blond d'un ton sec et dur.
 
Zack dégouté préféra se lever, il salua les filles et quitta le groupe, tenter un truc avec le bel androgyne avait été une grosses erreur. Vie de merde. Puis Bill revint avec dans ses mains un petit plateau qu'il déposa entre lui et Tom et s'assit sur l'ex siège de Zack.
 
"Tu vois il a fini par me le laisser ce siège."
"Tu lui as fait quoi bébé?"
 
Et Line conta toute l'affaire insérant dans le récit un nombre de reproches conséquents qui fit sourire Tom qui dégustait son café noisette sucré comme il faut avec les viennoiseries. Comme si son ange allait se laisser marcher sur les pieds un jour par qui que ce soit, même lui ne pourrait jamais faire ça alors..
 
"Il n'a rien fait exploser, non?" se renseigna Tom.
 
Et Bill éclata de rires.