ATTRACTION CHAPITRE 106
Note utilisateur: 5 / 5
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Abasourdi: Provoquer chez quelqu'un un sentiment voisin de la stupeur. Stupéfait il l'était aussi. Certes il tenait encore debout mais son cœur lui s'était bel et bien écrasé par terre. Ainsi que son cerveau et tout le reste. Physiquement il se tenait bien droit, droit comme un bon chevalier devant l'armée adverse mais moralement il venait de s'écrabouiller en beauté.
Il ne bougeait plus.
Et elle expliqua.
Sarah:" Gustav, je... je sais pas comment. On a toujours fait attention. Je te jure que... mais tu sais j'ai été voir un gynécologue pour être sûre avant de te l'annoncer et avorter est au dessus de mes forces. Je pourrais plus me regarder en face si je....alors tu peux partir. Je veux pas t'imposer ça parce que je t'aime Gus. Je t'aime vraiment et quoi que tu penses et que tu dises, je serais très fière de porter ton enfant!"
Elle aussi se tenait droite. Bien sûr elle avait les yeux humides et était complètement terrifiée. Elle s'était préparé à ce qu'il parte et ne revienne jamais. Elle se trouverait un boulot, n'importe quoi et un appart. Elle avait surement droit à des aides... elle pourrait certainement y arriver, elle avait quand même 19 ans! Elle n'était plus une gamine. Et des tas de mères célibataires élevaient leur enfant très convenablement alors elle aussi....
Mais ce serait tellement plus facile avec lui.
Hébété: Priver (une personne ou l'une de ses fonctions) de vivacité, de sensibilité, de lucidité. Complètement hors service. Il clignait bien des yeux. Continuait à inspirer et expirer mais il ne bougeait toujours pas et Sarah devenait de plus en plus nerveuse.
Elle prenait sur elle:" Je t'en prie Gus dis quelque chose, je.... Gus."
Elle l'implora et se se jeta sur lui pour le secouer un peu. Il fallait qu'il fasse un geste, dise un mot parce que là... elle se sentait plus seule que jamais. Elle agrippa ses mains sur sa veste en cuir et se laissa glisser au sol en pleurant.
Fin retour en arrière
...
Ils étaient attablés autour de crudités et de charcuterie car la pauvre Judith n'avait plus le cœur à mitonner quoi que ce soit.
Les yeux mornes et éteints, Bill fixait désespérément la place où IL aurait du se trouver. Sa mère l'avait appelé et était tombé sur sa messagerie. Elle tombait sur sa messagerie à chaque fois. Bill avait insisté pour lui faire une surprise. Et elle avait craqué devant cet ado juste trop adorable. Elle lui avait sourit comme à son fils. Juste une seconde avant que son visage ne reprenne sa couleur tristesse.
Il se forçait à paraitre moins pitoyable malgré ces tonnes de questions dévalaient dans son cerveau. Tellement vite. Il avait à peine le temps d'analyser, pas le temps de comprendre. Des pourquoi à la chaîne.
Et Pablo.
Il faillit recracher la tomate qu'il venait d'ingurgiter mais se força à l'avaler et bu son verre d'eau d'une traite. Il n'aimait pas l'eau de source.
Alizée le scrutait. Elle sentait que...
Alizée:" Bill... il t'aime et il sera fou de joie de te voir. Arrête de stresser comme ça."
Bill soupirant fortement:" Je... je pourrais jamais lui dire."
Alizée accrocha sa main dans la sienne et l'obligea à la regarder. Et du haut de ses 15 ans tenta de faire ce que lui avait fait pour elle des millions de fois: lui redonner confiance. Il était mal à cause de tellement de choses, de son I phone qu'arrête pas de vibrer lui serre les entrailles.
Alizée:" Tu n'es pas obligé de lui dire ça ce soir. Et puis je suis certaine qu'il te pardonnera mais ne rien dire... tu sais que ça il ne le toléra pas."
Bien sûr qu'elle avait raison. Il lui destina un sourire crispé. Il ne pourrait plus rien avaler de toutes façons. Son estomac menaçait de tout rendre si il lui imposait encore quoi que ce soit.
Judith:" Je sais vraiment pas quoi faire! Il va surement être jugé et... mon Dieu! Je pourrais pas le supporter. Et Tom... passe à l'hôpital en coup de vent. Il traine dehors, il... il va encore..."
Elle s'effondra devant eux comme un château de carte sous une brise légère. Simone se leva et serra ses épaules dans un geste amicale.
Simone:" Judith, on va trouver un bon avocat et régler toute cette affaire. Nous pouvons rester à Berlin quelques temps pour vous aider."
La mère de Tom se redressa un peu. Ses yeux n'étaient plus aussi vides, non tout au fond étincelait quelque chose ressemblant à de l'espoir.
Judith:" Vous feriez ça?"
Simone:" Oui. Nous n'avons pas vraiment d'obligations sur Nice et puis Bill saura raisonner votre fils. Ça ira."
Cette mère plongea dans cet ado en proie à des tourments qu'elle était à mille lieu de s'imaginer et le voir là, avec ses petits yeux plein de promesses, et ...
Il était tellement beau. Bill rougit un peu en sentant ce regard, pourtant il avait l'habitude de ça sans jamais vraiment l'intégrer complètement. Il plaisait et en profitait de toutes les façons possible. Il en profiterait avec cette femme pour faire accepter leur relation. Quand Tom serait prêt.
Si Tom voulait encore de lui.
Il retint son souffle un moment et secoua nerveusement la tête pour chasser cette idée. Qui le tuerait.
PDV Bill
" Pour l'instant on va faire comme si Tom était tellement amoureux de moi qu'il me pardonnerait. Elle est tellement triste, tellement.
Je me secoue un peu, mes petits problèmes de couple face à ce drame devraient me faire relativiser. Mais relativiser Tom m'est juste inconcevable.. comme l'infini. Un truc sans limite. Je veux dire tout à forcément un début et une fin. Un centre. Des parois.
Sauf Tom.
Moi:" J'essaierais. En général, il m'écoute."
Elle souffle un merci et nous propose un dessert. Mais j'en peux plus. Mon ventre menace de tout recracher alors j'esquive poliment. Elle nous accompagne à l'étage et s'excuse.
Judith:" Nous n'avons que deux chambres d'amis j'espère que ca ne vous dérange pas?"
Alizée:" Non, non. Ça ira. On va s'arranger. Merci Madame."
Moi:" Je pourrais voir la chambre de Tom si ça vous ennuie pas?"
Elle me sourit et m'y conduit. Et me laisse face à cette porte en m'expliquant qu'il y faisait entrer n'importe qui de toutes façons.
Je pose ma main dessus. Là, je préfère retourner avec ma cousine. Je gérerais ça plus tard. On monte les valises et déballe quelques unes de nos affaires.
Moi:" Merde! Et la salle de bain?"
Alizée éclate de rires:" Il y a des choses qui ne changent pas!"
...
PDV Gus
" Bordel Tom! Tu fais chier à pas décrocher!
Je me gare vite fait dans sa rue et me dirige d'un pas assuré vers chez lui. Il va m'entendre! Si il est revenu pour refaire comme avant après toutes ces belles paroles : je te laisserais pas faire Tom! Ca non!
Et puis moi aussi j'ai besoin de parler et d'avoir des conseils. Putain! Un bébé!
Je vais d'abord bien l'engueuler: ça me défoulera.
Je sonne. J'attends.
Moi étonné:" Madame Trumper!"
Simone:" Je t'en prie, entre Gustav."
Si elle est là alors Bill aussi. Et Tom restera dans le droit chemin... bon du boulot en moins. Reste plus qu'à gérer ma vie. Ouais juste ma vie.
Simone expliquant:" Dès que Bill m'a mise au courant on est venu. "
Je hoche vaguement la tête et apprend que le père de Tom n'a toujours pas donné signe de vie. Et que Tom n'est pas là. Par contre sa mère est déjà couchée.
Simone:" Tu peux aller voir Bill et Alizée si tu veux mais ne faites pas de bruit. Judith a besoin de repos."
Moi:" Oui... merci."
Je connais le chemin et me dirige vers la seule pièce de l'étage où y'a de la lumière et frappe. Les voix s'estompent et on met un petit moment avant de venir m'ouvrir.
C'est Alizée.
Moi:" Salut!"
Elle me saute dessus:" Salut Gus! Ça fait trop plaisir de te voir là."
Elle prend ma main et m'attire à l'intérieur. Ouh la... Bill a les yeux tout rouges et des grosses traces noires. Il serre un oreiller contre lui et me fixe avec un drôle d'air. Son I phone est devant son nez. Ses yeux dévient dessus dès qu'il vibre et semblent complètement partis. D'accord.... Je crois que j'ai loupé un épisode. Il tapote une place à côté de lui.
Bill:" Salut Gus! Désolé mais Tom est pas encore rentré. On l'a pas vu. On sait pas où il est et non je l'appellerais pas."
Je m'avance vers lui, il a l'air tellement détruit. Avec son jean troué et son petit T-shirt rouge. Tellement fragile. Je le fixe un moment. J'aimerais tellement pouvoir...
Alizée passe une main devant mes yeux, et Bill me sourit tristement.
Bill:" T'inquiète pas Gus. Je fais ça à tout le monde. Je te taquinais, je sais que t'es pas gay mais je suis sur que t'adorerais me rouler une pelle."
Je rougis et lui pince doucement le coude:" Arrête tes conneries Bill!"
Je me penche vers son écran et voit TOMMY s'afficher.
Alizée plus sérieuse:" Dis, t'as pu lui parler à Tom?"
Je secoue la tête:" Non, il répond pas alors je suis venu. J'ai peur qu'il fasse des conneries. Il faisait que ça avant."
Bill:" Ouais..."
Il ferme les yeux et recule contre le mur. Il pose sa tête sur cet oreiller calé entre ses genoux et ses coudes. Il renifle un peu. Sort un kleenex et se mouche bruyamment.
Gus:" Il essaie encore?"
Bill:" Oui."
Il saisit son appareil et le met à son oreille. Mais je peux entendre.
" Mon ange.. je t'en supplie décroche. Je suis rien sans toi. Rien du tout. Je sais que je t'ai fait souffrir et je... je renoncerais pas Bill. Je peux pas renoncer à toi. Je t'aime trop."
Je suis un peu space là. Il a l'air tellement mal. Et Bill qui continue de pleurer mais ça rime à quoi! Et il réécoute encore...
Aussi frappé l'un que l'autre!
Bill:"Putain! Il va me jeter!"
Je le fixe complètement ahuri parce que Tom n'a jamais regardé quelqu'un comme ça, de cette façon si spéciale. N'a jamais parlé de quelqu'un avec tant d'étoiles dans les yeux.
N'a jamais appelé autant de fois.
Gus:" Raconte."
Il soupire et déballe tout avec une voix toute chevrotante. Ce flic trop gentil. Et ce besoin d'avoir quelqu'un près de lui. Andy...
Gus:" Il t'aime Bill. Alors je suppose que ce sera dur mais..."
Il hoche la tête et semble un petit peu mieux. Il a juste besoin de croire que Tom et lui c'est encore possible. Même si il va hurler et .... je préfère pas imaginer.
Il remet le combiné à son oreille et...
Bill:" Et toi? Avec Sarah? T'as pu arranger les choses?"
...
Elle composa son numéro avec appréhension. Il n'était pas vraiment tard et puis il lui manquait. Elle pourrait faire des allers retours. Bill était assez grand pour se débrouiller maintenant. Et il serait avec Tom.
Ça décrocha à la première sonnerie. Et elle se sentit un peu nerveuse. Beaucoup heureuse.
Gabriel:" Bonsoir jeune fille."
Elle gloussa doucement. Elle aimait le ton suave qu'il employait avec elle dans ces moments là. Plus elle le connaissait et plus elle s'y attachait. Elle aurait aimé pouvoir sentir si lui aussi l'appréciait autant.
Simone:" Bonsoir Gabriel. Je.. je suis à Berlin. "
Gabriel:" Berlin?"
Elle lui expliqua et il lui promit de se libérer de ce week end et de la rejoindre. Oh oui! Elle l'adorait! Il était compréhensif. Beau.
Il plaisait à Bill aussi.
Gabriel:" Ne te fatigue pas trop d'accord?"
Simone:" J'essaierais. Tu sais Bill a l'air vraiment..."
Gabriel:" Il est touché parce que Tom va mal. Tu sais combien il l'aime."
Simone:" Oui, tu as raison. J'espère qu'il ne va pas trop tarder, il commence à être tard."
Gabriel:" Arrête de t'inquiéter."
Elle se pince la lèvre. Elle aime qu'il fasse attention à elle. Qu'il lui ordonne de bien dormir et de bien manger. Elle aime les promesses de moments tendres.
Et raccroche sur un fais de beaux rêves.
...
Gus:" Sarah... pffff... elle est enceinte. Ouais! Complètement enceinte. "
PDV Bill
" Et bah mon gars, là t'es pas dans la mouise hein.... quelle bonne idée j'ai eu d'être gay!
Moi:" Elle peut avorter."
Gus:" Ce que tu sais pas c'est que sa famille est très catholique. Ils sont persuadés qu'elle est vierge et là c'est juste une catastrophe. Elle ne veut pas avorter. Elle veut qu'on emménage ensemble."
Alizée:" Carrément mais....ca doit pas être donné de louer un truc ici!"
Gus:" Il faudrait que j'arrête mes études et que je trouve un job et pareil pour elle. Je sais pas quoi faire. Je veux continuer mes études et ..."
Le pauvre! On a vraiment pas de chance!
Moi:" Et tes parents? Vous pouvez pas vivre chez eux le temps de.."
Gus:" J'y ai pensé mais je sais pas. Il me reste un an et demi et.. je sais vraiment pas."
Moi:" Et qu'est ce qui se passe si elle dit tout aux siens?"
Alizée:" Est ce qu'ils la mettront dehors?"
Gus:" Je pense pas, ils feront pression pour qu'on se marrie mais ça ca me dérange pas. je l'aime alors... Ils voudront juste s'immiscer dans notre vie et nous accabler de reproches mais à part ça."
Je grimace. Je déteste les gens rétrogrades. Mais un ventre rond, ça se remarque au bout de combien de mois? Oui parce que ça leur laisse un peu de temps...
Moi:" Fais dans l'ordre: essaie d'abord avec tes parents et si ça marche pas avec les siens et si ça marche toujours pas et bah trouve toi un job. Moi c'est ce que je ferais. Dans cet ordre là."
Il se laisse tomber sur le lit. Ses jambes pendent dans le vide. Sa tête est juste à côté de la mienne. Je caresse doucement ses cheveux.
Moi:" Désolé Gus. Sinon vous venez sur Nice, tu sais ca nous dérangera pas."
Il rigole:" Ouais... au pire. "
Moi:" Je suis sérieux. Si c'est vraiment la merde hein. "
Il cesse de rire et me regarde avec des yeux tout émus:" Merci Bill."
Alizée s'étale sur lui et lui fait un gros câlin. Pourquoi je le vois rougir là? Je tousse et fixe Alizée en espérant qu'elle comprenne le message. Elle fronce les sourcils. Ok. Gus se redresse ce qui la fait glisser sur le côté.
Gus:" Je le toucherais pas Bill."
Bah comme ça! C'est réglé.
Alizée:" Quoi? Tu parles de moi là?"
Gus un peu gêné:" Euh ouais... mais t'as rien à craindre même si je te trouve super attirante. J'ai Sarah et je suis fidèle."
Elle s'est redressé et me regarde avec des yeux ronds en réajustant son long T-shirt à l'effigie d'une vache qui lui sert de chemise de nuit. Trop kawai. J'éclate de rires.
Moi:" Il faut vraiment mais vraiment que je te donne quelques cours sur les mecs, ca devient vraiment urgent là."
Alizée grognant:" J'en ai pas besoin!"
Gus sourit de nos conneries:" Ah ouais? Des cours de toi... j'aimerais bien voir tiens!"
Moi d'un air hautain:" Tu vas être choqué à vie mon pauvre!"
On éclate de rires. Ça fait vraiment du bien.
Gus:" Avec Tom tu sais.. j'ai déjà tout vu."
Moi:" Raconte ça!"
Alizée:" Ouais raconte nous!"
Gus:" Bande de charognards!"
...
PDV Bill
Gus de vient de partir et je dois dire que sa présence m'a fait du bien. Alizée lutte pour pas s'endormir comme une masse. Je m'approche d'elle et la serre contre moi.
Moi:" Tu peux dormir. Je vais aller l'attendre dans sa chambre."
Alizée:" Si ca se passe mal, tu m'as moi."
Je suis touché parce que oui ca me réconforte d'avoir des bras pour pleurer. Je l'embrasse sur le front et la borde. Elle me sourit et me dit Merde.
Moi je quitte cette pièce en refermant doucement la porte. Je souffle un bon coup. Et pénètre dans son monde.
La première chose qui me frappe: son odeur imprégnée partout.
C'est un peu de lui.
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Oui oui je sais.
C'est insoutenable.
Mais c'est moi qui décide.
AH AH AH * rire provenant des étages les plus bas de l'enfer*
Bon bah voilà hein.
Si jamais vous vouliez absolument que je poste la chapitre suivant c'est le même tarif pour toutes les fics: 100 Comms
sachez que j'ai commencé à écrire le 112 car tout cela m'inspire vraiment beaucoup.
Vraiment beaucoup.
Allez.
1 comm pour être prévenu.
BSX
HS
Si vous allez au concert à Bercy le 14 avril.
Si vous êtes en fosse et que vous vous y rendez la veille ou tot le matin et bah MOI AUSSI XD
Oui oui je sais.
C'est insoutenable.
Mais c'est moi qui décide.
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