WARNING: Ce n'est pas dans l'esprit de Noel. Et c'est plus l'expression d'une pensée personnelle donc...
Gratte-ciels… buildings.. des tours qui nageaient au milieu des nuages, et puis les avions qui zébraient le ciel, les êtres humains auront réussi à voler, à rejoindre les étoiles, à illuminer la nuit autant que le jour. A vivre centenaire.. ils avaient créés tant de merveilleuses choses.
Les yeux grands ouverts, il admirait ce monde dans lequel il venait de s'éveiller, tout avait tant changé, tout avait aussi pas mal dérapé.
Il les avait laissé tracer leur chemin, il les avait laissé choisir leur destinée, ayant confiance en eux, et oui les êtres humains étaient merveilleux. Mais aussi terriblement cruels.
L'océan l'avait réveillé, leur cris de désespoir et de douleurs l'avaient fait tressaillir. Son réveil avait duré plusieurs années, car son esprit s'était éparpillé ailleurs dans d'autres mondes, il y avait tant d'autres mondes à gérer contrairement à ces êtres qui se pensaient le nombril de l'univers, et il fallait bien avouer aussi qu'il avait été fatigué. Éreinté, épuisé.
Fatigué de leurs excuses, fatigués de leurs guerres stupides.
Il les avait donc tous noyés pour leur donner une leçon mais certains avaient survécus, ils avaient lutté avec une énergie folle et il avait été ébahi par tant de volonté.
Ces êtres aimaient la vie plus que tout alors il avait été clément.
Ils avaient eu besoin d'expliquer leur présence, ils avaient eu besoin de s'accrocher à un espoir plus grand qu'eux pour accepter le malheur et la mort. Ils avaient écrit des livres, des milliers de pages dans toutes les langues et avaient décrété qu'il était celui qui les avait créé.
Peut-être qu'il avait donné un coup de pouce mais toute cette dévotion était quelque peu exagérée.
Ce caillou en fusion, il était tombé dessus par hasard en sillonnant les galaxies, il y avait jeté un peu de vie par ci, par là et ça avait été long, si long qu'il s'en était désintéressé.
De gros lézards avaient émergés de toute cette mélasse et ils les avaient trouvé laids, mais à écouter ces êtres si étranges, il était le créateur de tout ce qui existait..
Si ils savaient, s'il se doutaient de la vérité, ils seraient effarés… mieux valait demeurer silencieux et observer.
Les observer était un spectacle étrangement fascinant et dans des temps anciens, il n'avait pu s'en détacher. Ils fourmillaient sans cesse de rêves et d'idées, ils espéraient, hurlaient et riaient et parfois tout cela en même temps.
Et pourtant il en avait croisé des civilisations, bien plus avancées que celles ci, il avait fait face à des destructeurs de monde et il les avait désintégré purement et simplement. Parfois il se faisait juge et exécuteur parce qu'il en avait le pouvoir. Et par nécessité aussi.
Était-il un Dieu?
Dieu.. quel étrange mot, qui ne définissait rien puisqu'il représentait tout et il ne se ressentait pas tout, il n'était pas l'être omniscient auxquels ils croyaient et il avait encore moins le pouvoir d'envoyer leurs âmes dans un théorique enfer ou paradis, elles y allaient très bien seules. Elles n'avaient pas besoin de lui pour se perdre et s'éteindre dans les limbes, elles n'avaient pas besoin de lui pour rejoindre le paradis qu'elles s'étaient imaginés de leur vivant, pas besoin de lui pour retrouver ceux qu'elles avaient aimés durant leur vie terrienne.
Oh il pouvait bien sûr les torturer, les retarder, se jouer d'elles car il les voyait, il pouvait lui même se détacher de son enveloppe corporelle autant qu'il le souhaitait.. et même en changer si l'idée lui en prenait.. mais changer signifiait en voler une.
Et la neige tomba du ciel et il leva les yeux vers l'infinité… Déjà l'hiver.. presqu'un an qu'il se tenait là les yeux grands ouverts. Ils étaient si petits et si ignorants.
Mais cette planète n'était pas à eux seuls et il soupira, il hésitait.
Combien devrait disparaître pour qu'ils comprennent ? Impossible à deviner, les futurs probables étaient trop nombreux et se projetaient devant ses yeux à l'infini…
7 milliards… ils comptaient mal en plus de ça, puisqu'il en sentait un peu moins de 8 milliards à un centaine de milliers près..
Le cri d'une baleine fendit l'air et il soupira à nouveau, il ferma les yeux, serra son poing et le baleinier à des milliers de kilomètres de là explosa au milieu de l'Arctique. Mais il y en avait tant d'autres et il ne pouvait plus les laisser massacrer ces vies innocentes.
Ils tuaient des êtres aussi sensibles et intelligents qu'eux alors les baleiniers explosèrent comme un gigantesque feu d'artifices, les uns après les autres, tous à travers le monde. Continents par continents.
Et les médias commencèrent à s'agiter, couvrant l'actualité étrangement similaire dans chaque pays. Il les laissa babiller mais ils ne comprenaient toujours pas alors il détruisit les installations pétrolières qui creusaient à des centaine de mètres pour quelques matières précieuses, détruisant la vie, la faune, détruisant les fonds marins pour quelques dollars, il les réduisit en sable, poussière de sable qui s'échoua tranquillement dans les profondeurs jamais explorées. Là où ils n'auraient jamais du pénétrer. Ils étaient un sanctuaire sacré pour tant d'êtres vivants et eux.…
Ses yeux se plissèrent, les dégâts étaient impressionnants et cela lui déplut fortement.
Et les humains s'agitèrent un peu plus.. ils ne comprenaient pas, pensaient attentats, attaques.. bien entendu il n'y avait que d'autres êtres humains pour nuire aux êtres humains.. si ignorants…
Certains se préparaient à la guerre, ils ne savaient donc faire que ça?
En colère, il transforma leurs pétroliers en d'immenses séquoia, envoyant le pétrole cuire au coeur du soleil. De charmantes explosions brillèrent et il aima ça, cela le calma quelque peu. Le soleil aimait le pétrole apparemment.
Il détruisit les champs de céréales qui ne servaient qu'à nourrir le bétail, et fit repousser les forêts et les arbres éruptèrent de terre et là où le processus aurait du durer des centaines d'années, il suffit de quelques jours, la nature reprenait ses droits, sans se soucier des villes et des villages qu'elle terrassait sur son passage comme un énorme bulldozer vert et écologique.
Il lécha son doigt et reboucha le trou de la couche d'ozone, la pollution…il y avait aussi ça.
Et les centrales se désintégrèrent dans un battement de cils sans qu'aucune onde radioactive ne soit mesurée, il utilisa leur énergie pour faire fondre les glaciers, l'ère chaude débuterait maintenant, à quelques siècles près, Gaia ne lui en tiendrait guère rigueur.
L'eau monta bien évidemment, inonda Venise, le Japon, et quelques autres terres. Mais ils avaient bien construits des bateaux, non?
Alors il ne se soucia pas de leur survie.
Les humains pleurèrent croyant au châtiment venu du Ciel, et ils remplirent les églises, les mosquées, les temples, les synagogues, peut-être qu'il épargnerait ceux qui croyaient en quelque chose.. après tout.. il serait bête de trop les décevoir.
Puis il les priva de leurs véhicules, tout du moins il leur laissa les électriques même s'ils ne pouvaient plus les alimenter.
Il entendait leurs voix et leurs prières, certains l'imploraient par peur, mais d'autres l'imploraient pour leur âme… et d'autres pour leur enfants…les enfants… ne pleuraient que parce que leurs parents pleuraient…
Il réfléchit et détruisit aussi leurs armées tout du moins ce qui en restait, leurs armes, leurs bombes, et tout ceux au coeur noir et sombre assoiffé de bataille et de carnage.
Cela lui prit plusieurs semaines mais il fut satisfait. Ils n'étaient plus que 4 milliards à présent et la nature prospérait à nouveau.
Il cessa de les tourmenter et observa tranquillement seulement.. ils continuèrent à le fâcher.
Cette fois il ne ferait pas la même erreur et éleva des boucliers de protection. Ceux qui persistaient à anéantir la vie en paierait le prix.
Il les laissa s'adapter, les laissa chasser pour se nourrir mais ils ne purent tuer davantage que pour leur survie et il fut satisfait quand la main d'un mâle trop gourmand tomba comme si l'on venait de lui trancher, sur l'herbe fraîche. Il hurla les yeux grands exorbités, avait-il réellement le choix pour qu'ils comprennent? Il ne le pensait pas puisque cela durait depuis des millénaires.
Il fut satisfait quand ce pêcheur tenta d'attraper de gros poissons en utilisant ces filets tueurs, si dévastateurs, qui rabattaient tout ce qui traînait et peu importait que ce soit blessé et inutile, fut déséquilibré, emmêler dans son propre piège et emporter dans le fond des océans. Un orque qui passait par là, le croqua et il sourit.
Bien. L'équilibre était rétabli à présent, l'air était pur. Et l'être humain resterait à sa place. Là où il aurait dû toujours demeuré. Parmi les autres animaux, au milieu d'eux, à égalité et non en maître et les autres espèces en esclaves.
Ils étaient si arrogants ces êtres humains! Mais il se promit de revenir régulièrement car ils étaient terriblement surprenants, et il avait en quelque sorte hâte qu'ils s'adaptent et l'émerveillent à nouveau de mille façons.
Il s'étira, cela l'avait épuisé. Ses yeux se fermèrent. Son corps se dissipa dans l'atmosphère emportant son esprit dans un sommeil peut-être éternel.
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Je vous assure je voulais écrire un OS de Noel mais vient ce qui vient, je le contrôle pas.
J'espère que vous avez tout de même apprécié même si c'est plus une pensée personnelle.
Et bien, j'attends, perplexe vos avis.
A bientôt.