DEVINE CHAPITRE 16

 

J'ai eu cette putain de moyenne et je suis trop fier de montre le bulletin à mes parents. Et pour l'instant il m'a rien demandé en échange de ses cours mais il m'a fait bosser comme un malade. Ce mec est impitoyable à tout les niveaux.
Pourtant grâce à lui je vais pouvoir continuer mes cours de guitare.

Je triture mon téléphone. Je tape.
" 13 de moyenne. Merci."

Je devrais pas parce qu'il a toujours pas fixé son prix. Je serre mon oreiller contre moi. Et soupire. Ca sonne et ma lèvre tremble un peu.

Moi:" Bill..."

Ma voix aussi. Je t'aime et toi tu joues et tu me détruis. Je lui poserais pas de questions, peut-être que pour une fois...

Bill:" Samedi soir toi et moi on sort. Pas la peine de te faire beau ou quoi."

Sa voix est tellement froide. Ca m'inquiète. Putain! Ca fait un an que ce bordel dure et j'en ai tellement marre. De pas pouvoir appuyer sur STOP.

Moi:" Quelle heure?"
Bill:" Je passe à 21 heures. Sois pas en retard. "

...

Je fume une clope et croise ses yeux qui me dévorent. Je secoue la tête et casse cet échange. Il me bouffe. Il le sait. Mais à force je me blinde.
Il s'avance et m'emballe. Ca lui prend des fois. Et moi je me laisse faire. Je l'ai repoussé une fois.
J'ai du attendre trois putain de semaines avant de regouter à ses lèvres. Et d'autres en profitaient. J'ai risposté et cassé la gueule de ce gars qui se vantait partout.
Le lendemain... il semblait heureux. Et s'est jeté sur moi.
On est comme l'attraction du collège, des tas de rumeurs, de paris, de propositions pour faire partie du jeu nous parviennent.
Ca me rend malade.
...

Je chope son pote dans les chiottes et le coince dans une cabine avec moi. Je le plaque contre le mur.

Andy:" Tom! Merde! Bill va te défoncer!"
Tom:" J'attends que ça. Qu'est ce qui se passe samedi soir?"

Il me pousse mais je le recolle face contre la paroi et lui écrase le visage. Je vais finir par lui broyer la machoire.

Andy:" Rien.. juste l'anniv d'une fille Maria, elle fait une grosse fête.."

Je le lâche. Je suis invité à toutes les fêtes. J'aime pas qu'on me prenne pour un con. Il voit mon poing se former. Et la rage emplir mes veines et mon regard le fait vasciller.

Andy:" Elle a 18 ans. Et habite dans la ville d'a côté."

Je reste complètement con.

Moi:" Mais qu'est ce qu'il veut aller foutre là bas?"
Andy remettant bien sa veste:" Surement un mec qui lui plait.. Tom...décroche, franchement, décroche. Je le connais depuis la primaire et Bill t'aimera jamais. "

Je le plaque encore plus fort, il grimace.

Moi:" Et tu crois que je le sais pas déjà?"

...

Y'a un monde fou. On y est allé en scoot. Andy a fermé sa gueule et je comprends vraiment pas pourquoi il m'épargne. Bill me tire et attrappe ma main. Il a l'air vraiment heureux là. Et ca n'a rien de rassurant, et pourtant, pourtant..
J'aimerais être celui qui le rend comme ça.

...

Il chope deux bières sur une table et m'en file une. On boit, on danse. Il rit et... moi aussi. Je le serre contre moi et cette fois il se laisse faire.
Je l'embrasse et il n'essaie même pas de dominer.
Quelque chose cloche franchement.

..

On monte à l'étage. Il se jette sur moi. L'alcool, la musique, lui. Tout me fait perdre la tête. Il est tellement gentil, comme si on, nous..
J'arrête avant de me faire des films bidons. Il vient en moi et je gémis.
Je finis par hurler de plaisir et la porte s'ouvre en grand. Bill fixe ce mec tout en me baisant. Il le fixe avec une rage infinie. Il est tellement plus vieux que lui. Tellement...

Mec:" Bill.. je.. qu'est ce que...?"

Bill lui fait un fuck et moi j'éjacule entre nous. Le type le chope et le jette violemment contre le mur. Bill lui crache à la figure. Je vois son poing partir et moi je me jette sur ce type. Il se bat et je le frappe aussi fort que je peux. Pas question qu'il touche à mon ange.

Bill hurlant: "TOM!"

Je le lâche. Il en sang, je mets un peu de temps à... me reconnecter. Bill me rhabille en silence et nettoie mes mains et on se casse. En vitesse. Bill rit. Et moi j'essaie encore de comprendre. Je me gare au milieu de nulle part et prend les clés.
Je m'assoie sur l'herbe. Faut que je décompresse. On est comme deux cons au bord de la route en pleine nuit. Je suis tellement fatigué. Mon coeur saigne tellement. Je plonge ma tête dans mes mains.
J'en peux plus.

Il me bouscule et tente de récupérer le trousseau. Il me lèche la clavicule et je perds. Il monte dessus et me lance un dernier regard qui dure une éternité avant de démarrer.
Va te faire foutre Bill.