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COMMENTAIRES A LA FRAISE

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amethystcrown, Posté le vendredi 22 novembre 2013 18:15 Répondre

trop chouuuuuuuuu !!!!! c'est sur, ce os fait parti des meilleurs que tu as écrit !

I-still-lone-for-you, Posté le mercredi 03 octobre 2012 23:30 Répondre

trop chou' (<-- j'adore ce mot xD)

stories-about-them, Posté le mercredi 20 avril 2011 23:01 Répondre

Owwwwww Troop chou!!

Mais je l'avais deja lut! j'en suis sure ^^ tu n'as jamais recut de com de ma part pour celui la?? c'est bizzare....

J'adore trop ton Bill, mais genre a deux cents pour cents! il est trop chou et adorable *_____* et c'est un petit vicieux, comment il a trop Tom dans sa poche xDD et je kiff comment il s'habille =)

et j'adore comment Tom est gaga de lui *_____________* vraiment trop chou
et la fin dans la voiture, adorable

ils sont tout les deux super mega adorables!

C'est un tres bon os ^^mais bon, c'est bizarre que j'ai pas deja commenté...

Bon, je vais voir si j'ai la force d'ecrire un peu la, je suis trop hs lol
Bisouuuuuus ♥♥

love-hina83, Posté le mercredi 17 mars 2010 02:02 Répondre

C tro bien ecri bsx

Unangexficxth, Posté le dimanche 14 mars 2010 21:42 Répondre

En fait je les avaient déjà tous lus.

Vas tu continuer à les poster sur lovelybibi, ou les mettras tu tous ici et continuer ici?

Est ce que les mini fics de lovelybibi vont être aussi postée et terminées?

clamijiu, Posté le jeudi 11 mars 2010 13:40 Répondre

alors voilà j'ailu toutes tes mini fiv, maius je me suis rendu conte qu'il y en avait que deux que je n'avais pas lu =p
ais tiu ne postepas les autres comme devine, ou la nouvelle de ton premier blog?(honte à moi je ne sais même plus comment elle s'appelle...)
Est-ce que tu pênse faire des suite à cells qui ne sont pas fini?

bisoux à bientôt!

alda-bella, Posté le mardi 09 mars 2010 23:44 Répondre

J'adore!!!!!!!!!!C'est ma préférée!!! Elle est trop bien!!!
Je trop envie de savoir ce qu'il se passeras l'été prochain!!

X-KeyNuTs-X, Posté le jeudi 31 décembre 2009 00:41 Répondre

Hey!
J'ai trop aimer ton OS!
Franchement, hein!
Il est... fabuleux! =D

Key'NuTs

charloune917, Posté le mercredi 09 décembre 2009 05:07 Répondre

Oh mon dieu! s 'tai tellemetn Bon! <3 J'ai vraiment aimer ca!!

Elliot-Stamper, Posté le vendredi 04 décembre 2009 18:35 Répondre

Trop mignon cet OS, j'adore

Biz

fiic-about-andrii, Posté le mercredi 02 décembre 2009 23:46 Répondre

Hello !

Chapter 39 is here ! =D

Bisous <3

clamijiu, Posté le mercredi 02 décembre 2009 09:11 Répondre

au fait, si tu veu un annuaire, il y acelui là que j'aime bien: psychodelique-annuaire.skyrock.com

àbientôt, bisoux

clamijiu, Posté le mercredi 02 décembre 2009 08:59 Répondre

Pour Casandra, je trouve que ça serait génial!
(J'ai une amie qui était u peu comme Cassandra, et il lui est arrivé la même chose, alors je peux te dire que c'est trop drôle quand elle me raconte ses petites histoire, par rapport à comment elle était avant^^)

tu racontera un peu comme ça se passe pour elle chez les bonnes soeur?

Un nouveau perso???
Mais c'est trop biennnnnnnn!!
Je suis presser de voir!
Au fait, je me demande où son passé Hiro et Lucas???
=D

Je les aimais bien!

Enfin voilà, je penseque cette fois j'ai fini!=p

Bon alors vivment la suite et à bientôt =DDD

clamijiu, Posté le mercredi 02 décembre 2009 08:54 Répondre

Alors, ensuite, je sais que je ne suis pas doué, et ue je ne devrais pas faire mon blog au lycée, mais je ne peux pas vraiement faire autrement, parce que je n'ai pas internet chez moi, et je ne peux le faire qu'aux lycée, ou dans des salles info...
Et donc, j'ai un peu de mal pour gérer tout^^
Mais j'arrive quand même à me débrouiller! =D
Oui, les gens de ma classe sont con, mais je fait avec, et puis pour moi l'important c'est de rire, et il me font rire, après el reste, je sais que je ne doit rien leur dire de ma vie, pour ça j'ai mes amis en dehorsde mon bahu^^

Oui, je suis en couple, de puis un peu plus de deux ans... merci pour les câlin et les bisoux, et te dis pareil pour ton amoureux^^

Par contre, je voulais te demander, quand tu dis couple libre sur ton profil, ça veut dire quoi exactmement?

Enfin bref, j'arrête de m'étendre sur ma vie^^

à bientôt!

clamijiu, Posté le mercredi 02 décembre 2009 08:30 Répondre

voilà, enfin lu^^
Et je dit génial, et je dis aussi, c'est quoi le délire que t'es arrivé que 5ième???
J'aime les os que tu poste, elle sont toujours bien je trouve!
Et ce n'est pas irréaliste comparé à certaines...
Et imaginer Bill en petit short et tee-shirt à moitier déchiré, exélent^^

Bon, à bientôt j'espère
(dl si je ne suis pas trop inspiré sur ce com...)

clamijiu, Posté le mardi 01 décembre 2009 09:18 Répondre

salut, c'est re Julia
J'ai refait un blog, c'est bon, j'ai tout arrangé....
Bon okay, l'adresse est pas très original, mais c'est pas l'important...
je lis ta ce que tu as reposté, et je te dis ce que j'en pense ;)

julia, Posté le mardi 01 décembre 2009 08:26 Répondre

Je n'ai pas encore lu tes nouveau article, mais promi, je le fais vite ;)

christinaemogotikrock, Posté le lundi 30 novembre 2009 02:59 Répondre

oh *-* c'était mimi, j'étais venu lire l'autre fic, mais jai lu elle aussi
merci d'avoir prévenu
bisous

Kandy, Posté le dimanche 29 novembre 2009 23:32 Répondre

mignoonnnnn :D

Vreal-chan Yama-chan, Posté le dimanche 29 novembre 2009 23:02 Répondre

Nyah so cuteeeeeeeeeeeee ! sérieux trop mimi x3333
En plus je suis une grosse fanna des gloss a la fraise sadique XD
Mais, je ne comprends pas que la mère n'es pas un peu tiqué au T et B écris sur les poche arrière de son jeans ....

Bye bye ^^

Yaoi-Nebel-TH, Posté le dimanche 29 novembre 2009 21:16 Répondre

J'adore cet OS, j'l'avais déjà lu sur le blog de la YAC j'crois ^^ j'adore ^w^

IT HURTS BUT IT FEELS RIGHT

Note utilisateur: 5 / 5

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IT HURTS BUT IT FEELS RIGHT

 

La musique était forte, les beats  puissants faisaient vibrer le corps de l'androgyne d'une façon si agréable, son corps réagissait au moindre changement de rythme que lui imposait le DJ, ses gestes étaient fluides et gracieux, faisant rouler le son partout en lui. Ça l'emportait loin, si loin.
Il dansait depuis plusieurs heures et les regards avides et les corps qui tentaient leur chance en s'accrochant au sien, mais Bill n'était pas là pour ça. Pas pour eux.
Il voulait juste prendre du bon temps et s'éclater. Peut -être que si le mec était sexy il le sucerait, mais là tout de suite, aucun d'eux n'était sexy, vraiment sexy comme Bill les aimait.
Il les voulait grands et sûrs d'eux, il les voulait forts et beaux, et surtout qu'ils soient doués. Bill voulait ça aujourd'hui. Bill avait décidé qu'il aurait ça cette nuit.
 
Il fredonna l'air à la mode que remixait le dj, il adorait tellement ce morceau. Deux mains passèrent sur ses hanches et Bill frissonna affichant un petit sourire. Elles étaient parfaites, s'enroulant complètement autour de lui, ouais il aimait ses mains. Il fit valser ses cheveux en arrière avec un sourire.
Non pas tout de suite, pas encore, Bill aimait imaginer qu'Il était le bon.
Il gémit quand une bouche frotta contre la peau de son cou, endroit sensible, et cette bouche le fit fondre un peu plus, et des tresses noires tombèrent autour de lui, il aimait vraiment ça, cette sensation.
Il se mordit la lèvre et poussa son propre corps contre celui de l'inconnu plein de promesses. Un corps musclé et grand.
 
Le meilleur était que le mec ne bandait pas comme les trois avant lui, et Bill priait secrètement pour qu'il soit beau… il voulait tellement ça ce soir.
Et la musique changea se faisant plus lente, si lente, et il ondula doucement contre les formes parfaites derrière lui, il luttait délicieusement mais Bill était trop curieux pour attendre plus, il prit une inspiration et tourna son visage et son souffle se coupa.
 
Il était magnifique.
 
Sa bouche pulpeuse se posa sur la sienne lentement sans forcer, non juste un baiser doux et envoûtant et l'estomac de Bill se retourna et ses jambes devinrent incertaines. Mais il le tenait fermement et il savait qu'il ne tomberait pas. Bill  sourit dans l'échange qui resta en surface et leurs corps rattrapèrent gentiment le rythme qui pendant quelques secondes avait été suspendu.
 
Les stroboscopes passaient du rose ou bleu et Bill se retourna et détailla le beau visage, deux yeux ambrés entrèrent en collision avec les siens, et Bill trembla devant ce regard, parce qu'aucun mec avant… 
Le monde semblait ridicule et insipide face à ce regard là, et Bill y plongea sans bouée ni parachute, sans retenue et le tressé l’embrassa à nouveau et il s'embrasa complètement.
Plus rien autour..
Juste son souffle et sa langue qui s'enroulait à la sienne et ses mains… Bill avait 'impression de chuter de la stratosphère dans un vide sans fond… et
C'était atrocement bon et dangereux. Son cœur battait à tout rompre et son cerveau était descendu bien en dessous.
 
Ils s'embrassèrent, se caressèrent et ça parut une minute à Bill alors que le Dj annonçait les slows et Bill paniqua, il ne voulait pas que ça s'arrête maintenant et pourtant le club fermerait dans 20 minutes…
Le bel inconnu lui sourit doucement.
 
"Je te ramène ?"
 
Sa voix rendit Bill un peu plus accroc, comment ce mec pouvait-il avoir une putain de voix si chaude ? Bill hocha la tête sans réfléchir tout ce qu'il voulait était ses mains sur lui, sa langue en lui. Il en avait terriblement envie et besoin, il espérait que le gars ne soit pas assez sage pour juste le ramener.  Il allait devenir fou si c'était le cas.
Ils récupèrent leurs affaires et Bill ouvrit grand les yeux devant l'Audi magnifique flambant neuve. Tom déverrouilla les portières, ouvrant élégamment la sienne et Bill s'engouffra à l'intérieur.
Il faisait frais pour ce mois d’octobre et l’humidité n'arrangeait rien, mais Bill aimait mettre son corps en valeur dans des fringues moulantes et sexy et ses petites vestes en cuirs lui faisaient souvent attraper froid.
 
Tom démarra et enclencha l'auto radio, une station pop rock et Bill fredonna le Placebo qui se jouait, sans faire attention au chemin. Les lumières de la ville était dans l'autre sens et il le réalisa qu'au bout de la troisième chanson.
 
"J'habite en ville." souffla doucement Bill arrachant un petit sourire au tressé.
"Je ne suis pas un psychopathe." répondit le conducteur en lançant un regard de biais à Bill qui haussa juste les épaules.
 
Le mec était si mignon et Bill espérait presque qu'il abuse de lui dans la forêt sombre, il n'avait pas peur, son entrejambe le démangeait trop pour ça.
Le conducteur se gara en haut d'une colline, et Bill sourit, la vue était juste incroyable ici. Le tressé sourit à son tour, heureux de son petit effet, cet endroit très peu de gens le connaissait et il aimait impressionner ses conquêtes avec. Et il aimait les étoiles dans les yeux de sa jolie proie.
 
Il s'avança doucement de son oreille :" Je te propose de passer à l'arrière."
 
Et Bill trembla des pieds à la tête mais en une seconde, il escalada son siège et commençait à virer ses chaussures. Il savait ce qui se passerait ici, mais il était prêt pour ça, surtout avec ce mec sexy et chaud. Mec qui l'observait et Bill joueusement ôta lentement sa veste puis son T-shirt, il déboutonna son slim et commença à se branler pour le chauffer.
 
"Attends un peu !" siffla le jeune homme qui le rejoignit rapidement.
 
Sa bouche attrapa un téton et joua avec et Bill se renversa en arrière en gémissant, ses doigts s'accrochèrent aux tresses et la bouche de..
 
"Han.. ton nom, ds moi ton nom !" supplia Bill.
Tom remonta et embrassa son nez :"Tom."
 
"Tom." répéta Bill heureux de savoir quel nom crier.
"Et toi ?"
"Bill."
"Et bien.. enchanté Bill." susurra Tom en avalant sa bouche une fois de plus dans la sienne.
 
Le corps de Tom recouvrit celui du brun plus fin et une chaleur intense emplit Bill, son sang semblait être de la lave tellement il était bouillant, il aimait cette sensation, aimait ce corps massif qui l'emprisonnait. Son bassin ondulait et des décharges dévastatrices le parcouraient de part en part, et c'était si indescriptible, meilleur que tout ce que Bill  avait connu jusque là.
Les grandes mains de Tom finirent d'enlever leurs vêtements et le caressaient partout, ses cuisses, son dos, ses épaules et sa bouche le dévorait intensivement.
Il avait les yeux fermés profitant de toute ces sensations, il ne savait plus où il était, ou ce qui se passait, non, juste Tom et son corps incroyable. Et le monde aurait pu s'écrouler...
Bill haleta quand il daigna le laisser respirer. Il entendit quelque chose se déchirer et ouvrit ses grands yeux sombres et déglutit, ceux de Tom était profonds et noirs de désir, de désir pour Bill. Il respira plus vite alors qu'il comprit..
Tom enfila le préservatif et un sachet de lubrifiant recouvrit ses doigts.
Et quand Tom croisa les grands yeux plein d'innocence de Bill quelque chose toucha définitivement son cœur.
Les grands yeux de Bill étaient incapables de regarder ailleurs que cette main qui descendait vers son antre, son cœur battait si vite, affreusement de si vite que Bill n'était pas sûr d'y survivre, un son se bloqua dans sa gorge alors que Tom poussa un premier doigt en lui.
 
"T'es si serré !" siffla Tom entre ses dents.
 
Bill essaya de se détendre, et de s'ouvrir pour lui, il voulait tellement s'ouvrir, tellement que ça se passe bien. Il calma sa respiration et se concentra sur le mec magnifique qui le mettait dans cet état pas possible et le doigt glissa en lui sans problème. C'était étrange, si étrange comme sensation.
Tom fit quelques va et vient et Bill s 'habitua, heureux que ce soit juste bizarre et un deuxième poussa et Bill serra les lèvres, il ne voulait pas crier ou pleurer.
Pas cette nuit.
 
Il tira sur les tresses de Tom et se perdit dans un nouveau baiser alors qu'une main s'enroula autour de son sexe, lui faisant carrément oublier ce qui se passait plus bas et puis... trois doigts entraient en lui à présent. Le remplissant complètement et Bill craignait vraiment que rien de plus imposant ne puisse venir… ça le tirait déjà de partout et même si Bill s'habituait vite, il avait peur.
Il se raccrocha plus fort au tressé. Il ne renoncerait pas si proche du but, peu importait la douleur, peu importait le reste, ça lui faisait autant de bien que de mal.
Et Bill oublia la douleur quand la langue de Tom s'enfonça un peu plus loin dans sa bouche, et puis son corps se cambra, il aimait que Tom le branle, peut-être un peu trop.
 
"Han Tom.." gémit-il incapable de répondre correctement à ses baisers.
"Tu m'excites à mort." et les mots de Tom firent crier Bill plus fort.
 
Et ce fut plus large que des doigts, et ça entra en lui, lui coupant le souffle, griffant une partie du dos de Tom, cette fois des larmes perlèrent au coin de ses yeux et ses muscles étaient si tendus mais les lèvres de Tom qui parcouraient son visage le calmèrent rapidement.
 
"Ouvre toi bébé." chuchota Tom et c'est comme si son corps comprenait les mots et Tom pu s'enfoncer plus loin doucement, tranquillement sans forcer et Bill pu à nouveau respirer.
 
Et il ouvrit les yeux, se noya encore dans ceux de Tom qui l'observaient si intensément, était-ce seulement possible qu'il ne rêve pas ? Que ce mec canon soit doux avec lui, est ce qu'il avait deviné ?
Bill n'était pas sûr, il passa juste ses bras autour de ses épaules larges profitant d'être rempli, d'être relié à quelqu'un de cette façon si spéciale.
Et c'était bon, ça devenait bon et il sourit.
Tom allait et venait patiemment accélérant au fur et  à mesure, le corps de Bill paraissait si fragile entre ses mains, il avait peur de briser quelque chose en lui mais le garçon ne faisait que réclamer et s'accrocher toujours plus.
Et Tom serra les dents et souffla, il fallait qu'il se contrôle, il savait que son membre était plus imposant que la moyenne, il savait qu'il devait faire attention plus que d'autres mais Bill sous lui, c'était une telle torture !
 
Il cru entendre Bill souffler quelque chose et il tendit plus l'oreille.
 
"Plus vite." répéta Bill et Tom ne se retint plus arrachant un cri aigu à l'androgyne.
 
Leurs peaux glissaient l'une contre l'autre mais aucun d'eux ne voulaient arrêter, aucun d'eux ne voulaient vraiment que le soleil anéantisse la nuit. Aucun d'eux et le cœur de Tom se retourna alors que les lèvres de Bill esquissèrent un sourire. Il était si beau !
 
Tom accéléra encore visant la prostate du brun qui se cambra tout contre lui et resserrant encore plus son sexe en lui et ce fut pire qu'une tornade dans son corps, pire que tout ce qu'il avait connu avant. Ces mecs, ces filles , juste des souvenirs insipides à côté…
Il grava ce visage dans sa mémoire, il ne voulait pas oublier, ne voulait pas fermer les yeux une seconde et pourtant, pourtant, l'orgasme au creux de son ventre menaçait d'être terrible.
Tom poussa plus en Bill dans un cri rauque, ils haletaient tout les deux, incapables de même penser à respirer, c'était si futile à côté.
 
"Han BIIIILL !" cria Tom qui se tendit dans un dernier coup de rein brutal.
 
Il augmenta la cadence sur le sexe de Bill qui jouit à son tour entre leurs ventres puis s'écroula dans les bras accueillants de son amant.
 

 
Ils avaient bougés et Bill était à présent étendu sur le corps musclé et rassurant du tressé, jouant avec ses nattes rêveur. Il l'avait fait, il pouffa contre son torse halé comme une gamine. Et ça avait été juste douloureux et délicieux comme il se l'était imaginé. 
 
"Hey !" se plaignit un peu Tom
"Mum ?"
"Et bien… je suppose que je dois te ramener maintenant ?"
 
Toute la joie s'évapora du cœur de Bill, il ne voulait pas, il avait envie d’enchaîner Tom à lui pour toujours mais il savait que c'était juste pour une nuit, que c'était de cette façon que se jouait le jeu et ses yeux tombèrent une fois de plus dans cet océan chocolat qui le fit fondre.
 
"Encore une fois ?" tenta Bill d'une voix tremblante.
 
Et Tom les retourna et le pénétra à nouveau, il n'était pas capable de résister à ce bel androgyne au dessous de lui. Incapable de le laisser partir, retourner à sa vie d'étudiant après était impensable, impossible à imaginer. Tom aimait trop le sensations fortes, et Bill….
Le faisait vibrer avec juste un regard, un sourire…
Mais il devrait le laisser partir après ça, c'était juste sa façon de faire, sa façon de vivre.
 
Une fois ne suffit pas, et le soleil se leva sur leurs corps enchevêtrés.
 
Ils s'étaient endormis et Bill frotta ses yeux, il devait être plus de huit heures et ses parents allaient le massacrer !
Il jeta un œil à son téléphone, 4 appels en absence Il secoua le corps de Tom.
 
"Tom, il faut que tu me ramènes." et Bill ignora les conséquences de cette phrase.
 
Tom grogna, peu enclin à sortir de son sommeil mais Bill le secoua plus fort tout en se rhabillant, il allait juste être privé de sortie pendant des siècles.
 
"Tom, sérieusement ! Il faut vraiment que je rentre !" geignit Bill.
"Mum ouais, ouais okay !" se réveilla enfin le tressé, ila vait passé son temps à admirer Bill entrain de dormir.
 
Et le ramener signifiait … la fin d'un rêve merveilleux. Il frotta ses yeux, cachant une larme. Il ne craquerait pas.. non. Il ne pleurerait pas.
Et au moment où il ouvrit complètement les yeux, Bill était déjà en place sur le siège passager le combiné à l'oreille.
 
"Non, m'aman je vais bien, j'arrive là.. oui je sais mais je suis rentré avec Andy et voilà y'a pas de quoi en faire un plat non plus !"
 
Et il priait pour qu'elle n'ai pas déjà vérifié qu'il ne soit pas là bas et Tom passa derrière le volant le fixant bizarrement et fronçant les sourcils. Bill se sentit pire que mal sur ce coup.
 
"Dans 20 minutes je suis là, okay. A tout de suite."
 
Il passa sa ceinture en silence n'osant plus affronter les yeux de Tom, parce que ouais dans cette boite il fallait être majeur et maintenant que Tom observait mieux les traits du visage de l'androgyne il comprit que le garçon avait usé de quelques stratagèmes douteux pour passer la sécurité.
 
"T'as quel âge" demanda Tom un peu sèchement et Bill eu envie de se fondre avec son siège.
"19 ans." tenta Bill incertain
"19 ans ? Mouais et tu es né en quelle année ?" le piégea Tom.
 
Bill décompta dans sa tête et au soupir de Tom il sut que c'était foutu. Tom entra l'adresse de Bill dans le GPS et l'Audi les amena à destination en un temps court, si court.
 
"Je suis né en 1995 et je suis des études de lettres modernes !" contra Bill énervé cette fois.
 
Énervé de tout foutre en l'air, il voulait juste avoir une chance, n'importe quoi, il ne voulait pas abandonner, pas comme ça.
 
"Arrête ton cinéma, on arrive." trancha le tressé cassant le peu de motivation de Bill qui avait monté toute une vie dans sa tête juste pour avoir une chance de le revoir.
 
Mais Tom détestait les mensonges et les trahisons et Bill s'empêtraient dedans d'une façon un peu pitoyable et ça lui fit mal… il aurait juste voulu…
 
"Et bien merci." sortit Bill se sentant complètement coupable et merdique.
 
Tom le regarda une dernière fois,  et souffla alors que les yeux de Bill se mirent à briller de tristesse, Tom tira sa nuque à lui et l'embrassa une dernière fois. Il détestait faire pleurer les beaux garçons. Ce beau garçon en particulier.
 

 
On était dimanche après midi, et cette nuit tournait en boucle dans la tête de Bill qui traînait dans son café préféré avec son meilleur ami. Sa mère avait avalé ses mensonges et Andy l'avait bien couvert, pourtant son moral était à plat, à chaque seconde, un nouveau soupir.
 
"And' il était si canon et gentil et tout ! Je suis trop dégoûté ! J'ai merdé, il était si fâché !" avoua Bill pour la centième fois.
 
Il était en train de ruiner son argent de poche du mois en avalant cocktail sur cocktail pour oublier, ouais okay il avait menti mais est ce que la vérité aurait changé quelque chose ? Est ce que Tom se serait intéressé à un gamin de 16 ans ? Il avait une voiture hors de prix et le permis, il travaillait sûrement ce qui donnait à Bill envie de se cacher sous terre, si Tom avait genre 10 ans de plus...
 
"Tom…" souffla-t-il s'en même se rendre compte.
"Hey… tu auras eu une belle première fois, et c'est ce que tu cherchais non ?" voulut relativiser le platine.
Bill grimaça :" Non, enfin, pas vraiment, je voulais juste sucer un mec ou deux tu vois et il est arrivé et bam ! On a du le faire au moins dix fois et même si j'avais mal c'était.. c'était, je donnerais n'importe quoi pour le revoir là tout de suite ! Comment je peux faire ? Et même si je le retrouvais, si il est marié ou quoi t'imagines ?"
 
Et Bill paraissait vraiment désespéré et au bord des larmes, ça ressemblait à un gros chagrin d'amour, est ce que son meilleur ami était tombé amoureux en une nuit ? Ça paraissait si improbable, lui qui voulait profiter de la vie et accumuler assez de mecs pour juste le fun.
 
"Bill.. je sais pas t'as pas relevé sa plaque d'immatriculation ?"
"Oh bah si tiens ! Je pensais qu'à ça !" répondit le brun vraiment mais vraiment dégoûté devant l'évidence cette histoire était morte née..
"J'essaie d'aider là mais si tu me cries dessus !" menaça le platine qui commençait à partir.
"Non, non désolé c'est juste, non, je pensais retourner au club tu vois pour savoir si quelqu'un le connaît ou…" le retint Bill.
 
Andy roula des yeux, Bill prenait de tels foutus risques à fréquenter dans des endroits interdits aux mineurs, surtout avec sa fausse carte d'identité. Bill soupira, il avait envie de s'enterrer et de pleurer des heures et des heures.
 
"J'ai été con !"
"Dis pas ça."
"Mais si merde ! Je pleure pour un mec que je connais même pas ! Je suis pathétique !"
 
Son smartphone vibra sur la table et il décrocha par automatisme, ne se rendant même pas compte qu'il reniflait et que sa voix était complètement cassée.
 
"Allo."
"Bill…. Ne me dis pas que tu pleures à cause de moi ?" s'inquiéta le jeune homme au bout du fil.
 
Bill eut le souffle coupé et son cœur lui faisait mal dans sa poitrine, comment avait-il pu avoir son numéro ? Et surtout pourquoi l'appelait-il ?
 
"Je suis saoul je crois." avoua Bill, il ne voulait pas mentir encore et ni dire la vérité.
"Et tu m'appelles…" réalisa Bill, il avait attrapé la main de son meilleur ami, il avait l'impression que sa tête tournait trop vite et qu'il allait s'effondrer dans la seconde.
"Mm..je me suis dit que si tu arrêtais de mentir…"
"Oh." s'étonna Bill, il s'en voulut encore plus.
"Désolé pour ça, je pensais pas que, enfin, j'ai 16 ans."
 
Et Bill rougit au bout du fil, il entendit Tom rire dans le combiné et il se sentit mieux, si Tom riait, c'était sûrement bon signe, il voulait tellement le revoir.
 
"Bien, bien… donc Bill 16 ans, où es tu là tout de suite?"
"Au Banana avec Andréas, mon meilleur ami. C'est euh près de la grosse fontaine."
"Je sais où c'est, attends moi."
 
Et ça raccrocha comme un coup de vent, laissant Bill complètement ébahi.
 
"C'était Tom." fut tout ce qu'il pouvait expliquer car le reste était franchement flou.
"Tu devrais, il fit signe sur son visage." et Bill courut aux toilettes pour se refaire une beauté et le platine commanda deux cafés.
 
Ça réduirait un peu l'alcool dans leurs corps.
 

 
Il portait une grosse écharpe autour du cou, un jean trop moulant et une veste trop courte mais ses yeux rayonnants réchauffèrent Tom de partout, Bill sauta de sa chaise et se jeta sur lui, il était juste si heureux de le revoir après ce carnage. Tom le rattrapa en riant et l'embrassa doucement.
Puis Bill le tira à leur table.
 
"Bah voilà Andy, c'est Tom et Tom, Andréas." les présenta Bill.
"Carrément canon, t'avais raison !" et Bill rougit comme un camion de pompier.
 
Tom commanda un coca et l'androgyne se colla à lui comme si Tom pouvait disparaître à nouveau, Andy sourit devant la scène car Tom ne le repoussait pas et c'était juste mignon de voir Bill dans ce mode.
 
"Je croyais que vous n'aviez pas de moyens de vous contacter ?" interrogea le platine impatient de connaître le fin mot de l'énigme.
 
Tom joua avec son piercing, ouais effectivement, aucun moyen. Mais Tom était rentré chez lui et s'était endormi et quelques heures plus tard, c'est comme si sa tête et son corps ne réclamaient que Bill. Pas moyen de se doucher sans penser à Bill, de manger sans penser à Bill alors…
 
"Je suis retourné chez toi et j'ai sonné et ta mère m'a ouvert et je lui ai demandé si tu étais là et puis elle m'a donné ton numéro et me voilà."
"Tu es revenu.." souffla Bill étonné et complètement heureux.
"Pour être avec toi." déclara Tom sans détour ce qui fit rougir Bill encore plus
 
Et un long baiser scella le nouveau couple.
 
***************************

Voilà voilà en espérant que ce petit OS vous a plu XD
J'attends vos avis et j'écris ça assez vite et tout alors soyez indulgente XD

A vos claviers.

LA RUMEUR

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La Rumeur

 

PAR AMANDINE

 

 

 

Jordan déverrouilla la porte de «La Rumeur» et rejoignit Jérémie, son comparse, derrière le comptoir du bar. Il était 11H30 et les étudiants et autres clients n’allaient pas tarder à envahir l’endroit le plus prisé de Rennes, le bar estudiantin par excellence, pour y grignoter un sandwich et boire un café.

 

Arthur, le patron du lieu, avait choisi cet endroit stratégique car il se trouvait dans une rue non loin de l’université de droit et des sciences économiques et près de quelques bâtiments abritant de nombreux bureaux.

Ayant lui-même été étudiant de nombreuses années auparavant, il connaissait la réputation des restaurants universitaires pour les avoir fréquenté, s’était vite aperçu que la majorité des élèves, dont il faisait partie, désertaient cette triste cantine et se réfugiaient dans un bar quelconque pour avaler un sandwich. Il s’était juré d’ouvrir un jour, un bar sympathique et attrayant, un vaste bar où le bois foncé et brillant serait omniprésent.

Quelques années plus tard, Arthur avait réalisé son rêve et fidèle à ses ambitions, le bois régnait en maître dans son bar, du comptoir éclairé de lampes led en passant par les poutres du plafond jusqu’aux tables, chaises et claustras à croisillons, et donnait cette ambiance d’intimité et de chaleur particulière que l’on ne trouvait que dans les pubs anglais.

 

Il n’y servait pas de repas, mais on pouvait y déguster de délicieux sandwichs sur fond de musique actuelle, échanger ses impressions sur les cours du matin ou tout simplement discuter entre collègues. Souvent on y retrouvait des petits groupes d’étudiants après les cours de l’après midi, qui fuyaient leur chambre morose pour venir travailler ou réviser dans une ambiance chaleureuse. Par contre, les week-ends, l’ambiance était à la fête et on y trouvait des jeunes de tous horizons.

 

Il avait nommé son bar «La Rumeur» clin d’oeil à la rumeur qui l’avait poursuivi tout au long de ses études. Les étudiants l’avaient immédiatement catalogué homosexuel, ce qu’ Arthur n’avait jamais démenti. Il n’avait jamais compris pourquoi un entourage, qui ne faisait même pas partie de sa famille et même, il ne l’aurait pas admis non plus, donnait leur avis par rapport à une orientation sexuelle. Il considérait que les personnes étaient libres de leur choix et pour lui, être homosexuel ou hétérosexuel ne concernait que la personne elle même.

En réalité, Arthur était hétérosexuel mais sa clientèle était mixte. Il n’y avait aucune discrimination dans son bar et ses clients le savaient.

 

Pour attirer et séduire la clientèle, il avait engagé deux barmen qui n’avaient rien à envier aux mannequins des magasines. Jérémie, un grand blond à la peau hâlée qu’il entretenait grâce aux séances d’UV qu’il s’offrait, au visage fin et souriant et yeux gris acier et dont les longues mèches lisses rejetées vers l’arrière et parfaitement coupées balayaient les épaules au moindre geste et Jordan un beau brun ténébreux aux yeux bleu turquoise et aux cheveux longs légèrement bouclés, retenus en une sorte de chignon japonais.

Leur tenue de travail se composait d’un pantalon noir moulant et un T shirt blanc col V avec le nom du bar brodé en noir. Ils étaient très beaux, sexys et attiraient autant les garçons que les filles, même si celles ci avaient depuis longtemps compris qu’elles n’avaient aucune chance avec eux.

Ils étaient tous deux célibataires, adeptes des rencontres qui ne duraient qu’une nuit, jamais plus. Le bar était devenu leur terrain de chasse et rares étaient les soirs où ils repartaient seuls.

 

……….

 

Jordan, les coudes posés sur le comptoir discutait avec un habitué installé sur un des hauts tabourets du bar. Plongé dans une conversation qui semblait retenir toute son attention, il ne releva pas la tête lorsque Jérémie annonça:

Tiens, le groupe de Sophie! Il y a un nouveau avec eux! J’y vais!

 

Sophie, une très jolie fille aux longues boucles brunes, était une habituée du bar et y entraînait systématiquement son groupe d’amis au grand désespoir de son copain Alex qui était hétéro et devait toujours repousser les avances des JJ’s.

On ne lui connaissait pas de petit ami mais cette année, elle était accrochée au bras d’un garçon sublime et Jérémie ne put s’empêcher de faire la grimace, ce qu’elle remarqua aussitôt. N’ayant pas la langue dans sa poche, elle fut tentée de lui faire remarquer son attitude pas très professionnelle et lui présenter celui qui était en fait son cousin, mais elle trouva la situation très drôle, elle décida donc de jouer un peu et fit un clin d’oeil à son cousin.

 

Bonjour Jérémie, 6 cafés et 6 sandwichs au poulet grillé, s’il te plaît!

 

6? Insista le beau blond, les yeux ancrés sur ce mec trop beau qui semblait absorbé par la carte des boissons.

 

Ben oui Jérem’, 6! Confirma Sophie avec le sourire, se retenant pour ne pas éclater de rire.

Elle connaissait bien la technique de drague des serveurs mais elle n’avait jamais vu le blond aussi intéressé, non, plus qu’intéressé, carrément captivé! Mais elle avait pu observer également la technique de son cousin lors de ses vacances en Irlande et Gaël était lui aussi excellent à ce jeu, je crois qu’on va bien rigoler avec ces deux là, pensa t-elle.

 

La charmante demoiselle vient de te dire 6, intervint le cousin avec un petit accent anglais tout à fait charmant, en levant les yeux de la carte et les plantant dans les yeux gris du serveur qui restait tétanisé devant lui.

 

Reviens parmi nous Jérem’, rigola la brune en agitant la main devant le visage du beau serveur. Je te présente Gaël, mon colocataire.

 

Ton coloc? Mais tu as toujours dit ne pas vouloir de coloc! Réagit le serveur.

 

C’est vrai, mais bon dans ce cas… j’étais obligée de dire oui, tu comprends… tu n’aurais pas fait la même chose?

 

Bien sûr que si! S’empressa de répondre Jérémie, et ma porte est grande ouverte pour toi Gaël, le jour où tu en auras marre d’elle! Poursuivit-il avec un sourire charmeur.

 

Le beau blond avait repris son self contrôle et se dirigea vers les autres tables, ses cheveux virevoltant sur les épaules. Mais Sophie cru déceler une pointe d’amertume non feinte dans son sourire et ses magnifiques yeux gris, aïe, c’était pas prévu ça, pensa t-elle.

 

Canon! Puisque sa porte est grande ouverte, j’irais bien passer une nuit chez lui, affirma Gaël admiratif, en le suivant des yeux et hochant la tête, mais au fait Sophie, tu ne m’avais pas parlé de 2 serveurs? S’enquit-il en se tournant vers sa cousine.

 

……….

 

Mike, le père de Gaël était irlandais, il avait 20 ans lorsqu’il était venu avec des amis en vacances à Saint Malo. Sur la plage, il avait fait la connaissance d’Anne et en était aussitôt tombé fou amoureux. Quelques mois plus tard, après avoir fêté ses 18 ans, Anne, tout aussi amoureuse, avait quitté Rennes et était partie rejoindre l’amour de sa vie en Irlande.

23 ans plus tard, ils avaient divorcé et elle avait quitté la ville de Galway pour revenir s’installer chez sa sœur, la mère de Sophie. Gaël l’avait accompagné et décidé de terminer ses études en France. Les cousins ayant le même âge et suivant la même filière en droit des affaires, prirent une colocation ensemble.

 

Gaël était très grand, très mince et très beau. Comme il se déplaçait la plupart du temps en moto, dédaignant le métro de la ville qui ne comportait qu’une seule ligne, il était toujours vêtu de cuir noir et de bottes. Il avait des cheveux roux auburn, tirés vers l’arrière et recouverts d’un bonnet de laine noir qu’il ne quittait jamais, même en cours, ce qui alimentait les commérages car tous les étudiants se posaient la question de savoir quelle coiffure il cachait sous ce bonnet.

Sa peau était très claire, il avait de grands yeux verts clairs auréolés de vert beaucoup plus sombre, presque noir, ce qui rendait son regard envoûtant. Des petites tâches de rousseur parsemaient son nez et le haut de ses joues. Sur sa boucle d’oreille noire était accrochée une croix celtique. Il était fascinant, avait un charme fou et attirait tous les regards.

 

……….

 

Jérémie retourna au comptoir avec son carnet de commandes, il fallait faire vite, tous ces gens avaient un temps limité pour déjeuner. Il posa sur son plateau les boissons et les sandwichs que Jordan préparait au fur et à mesure.

 

Je suis fou amoureux Jordan! Soupira le beau blond alors que son collègue se trouvait devant la machine à café.

 

Jordan faillit renverser la tasse de café qu’il se préparait à poser sur la soucoupe et releva les yeux vers son ami, il le scruta attentivement et non, Jérem’ n’avait pas l’air de plaisanter. Il avait même le visage empreint de tristesse.

 

 

Attend! Toi amoureux? Tu es en salle depuis quand? 5 minutes? Et tu as eu le temps de tomber amoureux? C’est une blague? C’est qui ce mec?

 

C’est lui, souffla Jérémie en suivant avec des yeux énamourés la haute silhouette, féline et sensuelle, moulée de cuir noir, de Gaël qui se dirigeait vers la porte des des toilettes.

 

Jordan admira le beau roux de la tête aux pieds, effectivement, pour une nuit... et ses yeux turquoise rencontrèrent ceux verts clairs et envoûtants de Gaël qui lui fit un clin d’oeil avant de disparaître. Le serveur brun sursauta et se tourna vers le blond.

 

Ah oui? Et bien moi je crois que ce mec a surtout envie de se taper les serveurs et les clients, il est comme nous, pas le genre à chercher une relation stable!

 

De toute façon, il est hétéro, il est avec Sophie, ils sont colocs en plus, précisa Jérémie d’un ton désespéré.

 

Et tu crois ça? Il est pas plus hétéro que toi et moi et tu connais Sophie et ses blagues! Et puis, depuis quand ça te gêne? Tu dragues bien son copain Alex! Tu as vraiment envie de te caser? C’est depuis que tu as vu cette bombe où tu y pensais déjà avant?

 

Le beau brun cherchait à comprendre, Jérémie avait l’air réellement sérieux, il ne l’avait jamais connu aussi déboussolé par un homme qu’il venait de rencontrer, au point d’en devenir instantanément amoureux, mot qui n’existait pas dans leur dictionnaire, soit dit en passant! Ok, ce mec était vraiment bandant mais... ils avaient tous les deux une vie agréable, sans aucune attache, ils séduisaient les mecs qu’ils désiraient, s’en débarrassaient dès le lendemain pour se trouver une nouvelle proie et voilà que son pote pensait stabilité, bientôt il parlerait mariage si il continuait comme ça! Et puis… c’était quoi ce clin d’oeil! C’était eux qui charmaient, ensorcelaient, subjuguaient, c’était eux les maîtres du jeu, pas le contraire!

 

……….

 

Trois mois plus tard, un samedi soir, Gaël gara sa moto dans le petit parking qui jouxtait le bar, attendit que Sophie se recoiffe pendant qu’il rangeait les casques, réajusta son bonnet, prit le bras de sa cousine et ils pénétrèrent tous deux dans le bar. Ils avaient délaissé l’ordinateur et les bouquins, Gaël avait décidé que ce soir était LE soir.

Les fêtards avaient déjà envahi «La Rumeur» mais Gaël, grâce à sa haute taille, repéra deux tabourets qui venaient de se libérer devant le comptoir et y entraîna sa cousine. En scrutant la foule, il remarqua la présence d’un 3 ème serveur qui semblait perdu devant cette affluence de clients, Bof, pas terrible celui là, pensa t-il en le scannant des yeux.

 

Bonsoir Arthur! Tu travailles ce soir? S’informa Sophie étonnée de voir le patron derrière le comptoir.

 

Eh oui, l’extra de cette semaine n’est vraiment pas… extra! Rigola le patron, je ne peux pas laisser les JJ’s gérer tout ce monde, ce serait inhumain! C’est ton petit ami ce beau jeune homme? Jérémie m’a dit que tu t’es dégotté le plus beau mec du monde, un canon, une bombe et je ne sais quoi encore, enfin c’est ce qu’il dit hein! Je n’ai pas les mêmes goûts que lui, tu le sais, ajouta Arthur toujours en riant.

Non, je ne suis pas son petit ami mais son cousin, sauf que Jérémie n’est pas encore au courant! Intervint Gaël en souriant.

 

C’est pas vrai! Lui qui se morfond depuis des mois en maudissant Sophie, ça va lui faire plaisir! Très drôle votre petit jeu mais c’est pas gentil de lui faire çà à mon pauvre serveur que j’ai du consoler tous les jours, les sermonna le patron d’un air qui se voulait sévère, mais qui finit par éclater de rire.

 

Alors pour me faire pardonner, je prend votre place et vous pouvez rentrer chez vous!

Mon père est propriétaire d’un pub en Irlande et j’aidais au bar, j’ai l’habitude et j’avoue que ça me manque, expliqua le beau roux à Arthur qui le regardait les yeux écarquillés.

 

Un barman irlandais et expérimenté! Bien sûr que je te cède ma place, et avec grand plaisir! C’est ma femme qui va être contente, elle ne supporte pas que je travaille le samedi! Mais arrête de taquiner Jérémie s’il te plaît, il va finir en dépression!

 

Gaël rit et passa derrière le comptoir, il servit les personnes qui attendaient impatiemment leurs boissons au bar et se saisit de la commande que lui apportait l’extra. Ses gestes étaient rapides, précis, oui, on sentait l’expérience, pensa Arthur qui était resté un moment à l’observer puis il disparut en se disant qu’il l’embaucherait bien comme extra, ce Gaël, ça lui éviterait la catastrophe de ce soir! D’autant plus qu’il avait le genre requis pour attirer la clientèle.

Il se demanda quand même où étaient passés les 2 zigotos. Oui, Bien sûr! Jordan branchait un beau brun et Jérémie prenait les commandes tout en surveillant la porte. Le patron sourit, le beau blond n’avait pas vu entrer le plus beau mec du monde, sinon il serait déjà au comptoir! Satisfait, il quitta «La Rumeur».

 

Jordan se fraya un passage jusqu’au comptoir, y posa son plateau, tendit sa liste sans un regard et se tourna vers Sophie.

Salut ma belle, ton apollon te laisse sortir seule un samedi soir?

 

Ton plateau est prêt, Casanova, il faut que j’aille servir aussi? Retentit la voix moqueuse du beau roux.

 

Gaël? Mais qu’est ce que tu fous là? Il est où le boss? S’étonna Jordan en cherchant son patron des yeux.

 

C’est moi le boss ce soir et dépêche toi d’aller servir, la bière chaude, c’est pas top et je t’expliquerais plus tard, répondit le roux en lui faisant un clin d’oeil.

 

Le brun aux yeux turquoise disparut dans la foule et Gaël continua de servir sans relâche. A un moment, la chaleur devint si insoutenable qu’il s’essuya le front et enleva son bonnet,

Beaucoup de monde surveillait le rouquin du coin de l’œil, se demandant surtout ce qu’il faisait derrière le comptoir de «La Rumeur» car on savait qu’il n’était pas à la recherche d’un petit job d’étudiant. Et, sous leurs yeux ébahis, une longue tresse rousse se déroula et descendit tout doucement se poser dans le creux des reins du beau Gaël.

Ce furent les exclamations des clients qui secouèrent Jérémie qui notait les commandes en surveillant la porte, il ne s’était toujours pas rendu compte que l’objet de ses désirs régnait derrière le comptoir du bar.

Jordan ne l’avait pas prévenu non plus, trop occupé avec ce beau brun susceptible de passer la fin de la nuit dans son lit, c’était leur façon de fonctionner habituelle, alors pourquoi changer les habitudes? D’autre part, il ne savait pas non plus que Sophie et Gaël avaient un lien de parenté, il n’était pas présent lors de la rencontre du boss et des cousins!

 

Le flot des étudiants se précipitant vers le comptoir incita Jérémie à s’y rendre pour déposer sa liste, il était temps, il venait de se rendre compte que ses clients attendaient toujours leur boisson. Il était au dessous de tout ce soir, un samedi en plus, le soir le plus rentable, il était étonné que son boss, qu’il savait se trouver derrière le comptoir ne l’avait pas encore sermonné, voire renvoyé. Être amoureux était une chose, oui, mais ce n’était pas une raison pour négliger son travail. Il avait beaucoup de chance, Arthur était un homme exceptionnel!

Lorsqu’il se retrouva devant le comptoir, sa liste à la main, il fut accueilli par un sourire narquois et une longue tresse rousse posée sur une épaule et qui descendait jusqu’à la taille de son propriétaire.

 

10 bières blondes s’il te plaît Gaël, ils sont pressés! Lança Jordan le plus naturellement du monde, alors que le regard du beau blond était toujours fixé sur la tresse diablement tentante du plus bel homme du monde, selon lui.

 

Le beau roux prit et chiffonna la commande de Jérémie, il avait servi tous les clients, il sortit du comptoir et y poussa le beau blond. Il méritait une bière maintenant, et de préférence servie par celui qui était amoureux de lui mais dont il était amoureux aussi. D’ailleurs, cette découverte l’avait aussi perturbé que le blond mais il avait réussi à cacher ses sentiments.

 

Jérémie, une pinte de Guinness pression, s’il te plaît!

Heu… on ne fait pas la Guinness pression, mais on a des canettes, si ça te convient… on n’a pas de tireuse spécifique à azote et on ne vend pas suffisamment de cette bière et un fût ouvert se dégrade rapidement, et puis c’est long à servir si on veut le faire correctement, tu sais qu’il qu’il faut la servir en 2 temps? Mais pourquoi je te raconte ça, je crois que tu le sais mieux que moi, poursuivit Jérémie qui tentait de redevenir le professionnel qu’il était mais qui était toujours perturbé par le regard envoûtant du beau roux et sa tresse si longue…

 

OK alors 2 Guinness en canette! Commanda Gaël et j’espère que tu aimes cette bière!

 

De la Guinness? Moi aussi j’en veux! J’adore, surtout quand c’est mon cousin qui la sert! Expliqua Sophie à Jérémie qui écarquilla les yeux.

Elle avait rejoint ses amis, installés dans le fond du bar, laissant son cousin travailler et avait bien rit devant leur stupéfaction en découvrant la coiffure de Gaël qui avait suscité tellement de curiosité depuis son entrée à l’université. Mais elle ne voulait rien perdre de la discussion entre ces deux là!

 

Vous êtes cousins? C’est une blague? Vous m’avez fait croire que…

 

Stop beautiful blond! C’est toi qui t’imaginais que j’étais le petit ami de Sophie! Se défendit le roux.

Et oui je suis son cousin et mon père est irlandais, il a un pub à Galway... je connais le métier et c’est pour ça que j’ai proposé à Arthur de le remplacer, expliqua Gaël à Jordan qui les avait rejoint.

Maintenant que tout est OK, je raccompagne Sophie et je reviens te chercher, beautiful blond? Ta porte est toujours ouverte pour moi?

 

Jordan éclata de rire et Jérémie, rougissant sous son hâle, passa nerveusement une main dans ses longs cheveux blonds. Il en avait tellement rêvé de passer une nuit avec ce mec si beau, si sexy, si désirable, si… tout. Mais ce n’était pas une seule nuit qu’il voulait passer dans les bras du roux, il désirait y passer sa vie et ce n’était sûrement pas l’avis de son partenaire. Jordan l’avait prévenu, Gaël était comme eux, sans attaches et cherchant les aventures sans lendemain. Tant pis! Lui, le roi des aventures d’une nuit, s’en contenterait et garderait, pour la première fois de sa vie, un souvenir qu’il savait déjà inoubliable.

Il ne savait pas comment il allait gérer le fait de le revoir les jours suivants, pourtant c’était habituel pour lui, la plupart des clients de «La Rumeur» étaient passés dans son lit et cela ne l’avait jamais perturbé. Ses partenaires avaient-ils espéré plus? Il n’en savait rien et ne leur avait jamais posé la question, pour lui c’était toujours clair, une nuit pour prendre du bon temps et il passait à autre chose, mais avec Gaël...

 

D’accord! Répondit-il d’une voix timide, ce qui ne lui ressemblait pas et le beau roux lui sourit car il savait que cette aventure durerait bien plus qu’une nuit.

 

Bon! Tu as réussi à l’avoir alors profite! Lança Jordan alors qu’ils rangeaient le bar.

 

Jordan, tu sais que…

 

Quoi, tu veux plus? Jérem’ c’est impossible avec ce genre de mec, je te l’ai déjà dit! Bonne baise! Ajouta t-il en entendant le bruit d’une moto qui s’arrêtait devant le bar. Allez! Vas y, je ferme et je vais retrouver mon coup à moi, il m’attend sur le parking, à lundi!

 

……….

 

Comment allez vous les garçons? Vous avez passé un bon dimanche? Jérémie c’est oui, sans aucun doute, vu ta mine radieuse et ton grand sourire, par contre, toi Jordan, je pense que ce n’était pas génial! Analysa Arthur qui venait d’entrer dans son bar.

 

Bien vu, boss! Pas du tout, mais alors pas du tout au niveau de mes attentes, mais vous, elle a du être contente votre épouse, vous avez trouvé un super remplaçant! Railla Jordan.

 

Jordan! Ne fais pas ta mauvaise tête! Tu trouveras mieux samedi, et prend un blond pour changer!

 

Vous m’avez vu, boss?

 

Je vois tout, Jordan, même si j’ai laissé le bar à Gaël! Provoqua Arthur.

C’était sa façon de savoir comment ce rouquin avait géré son bar et ses 2 zigotos, comme il les nommait.

 

Alors là, chapeau boss! Rapide, efficace, on a même pas le temps de baratiner un peu que le plateau est déjà prêt et qu’il vous rappelle à l’ordre «il faut peut être que j’aille servir aussi, la bière chaude c’est pas top» essaya d’imiter le beau brun avec le petit accent du roux, il est pire que vous! Expliqua Jordan alors que son patron était plié de rire.

 

Normal Jordan, il est fils d’un propriétaire de pub en Irlande, et on ne rigole pas avec la bière là bas!

 

Vous le saviez? Et vous saviez aussi que Sophie et lui étaient cousins? Vous auriez pu me le dire, c’est pas sympa patron! Lui reprocha Jérémie.

 

Non Jérémie, je ne le savais pas, je l’ai appris samedi quand il a proposé de me remplacer, mais au fait, comment ça s’est passé vous deux?

 

Merveilleusement bien! C’était trop, mais trop génial! Comme je l’avais imaginé et il veut me revoir! Raconta Le beau blond, des étoiles plein les yeux.

 

Une histoire d’amour en perspective? S’étonna le patron car ce n’était pas le genre de ses employés et de ce rouquin non plus, d’après ce qu’il avait entendu.

 

Je… je ne sais pas encore, c’est pas facile… oui, on en a discuté… mais…

 

Mais c’est ce que tu voulais dès que tu l’a rencontré! S’énerva Jordan qui avait passé des heures à convaincre Jérémie que la vie de couple n’était pas faite pour eux.

 

Du calme les garçons, une vie de couple n’est pas facile et tu as raison de prendre le temps d’y réfléchir, coupa Arthur, et maintenant, au boulot! Nos affamés ne vont pas tarder!

 

……….

 

Tu as entendu, Sophie? Ils avait parié sur moi! Bon, personne n’avait imaginé que j’avais les cheveux longs mais… une tournée générale à «La Rumeur» c’est pas très original comme pari!

 

Mais tu t’en fous, non? De toute façon personne n’a gagné! Raconte moi plutôt ton week-end, alors, c’était bien? Apparemment oui, puisque tu y as passé 2 jours et que tu portes toujours le même cuir!

 

Magnifique! Jérémie est un homme merveilleux! C’est vrai qu’il m’a plu dès que je l’ai vu et je suis amoureux pour la première fois de ma vie, expliqua Gaël à sa cousine. Ses grands yeux clairs scintillaient et un sourire ravi barrait son visage. Sophie l’admirait, il était tellement beau son cousin!

 

Une histoire d’amour… c’est trop beau… rêvait Sylvie. Mais, vous êtes sûrs de vous? S’inquiéta t-elle, deux adeptes de rencontres éphémères, ça ne va pas être facile tous les jours…

 

Je ne sais pas Sophie… on peut toujours faire un bout de chemin ensemble et on verra! Mais j’ai bon espoir, je pense être fixé ce midi, sinon, ça restera un très beau souvenir… de mon côté, je suis prêt à m’engager.

 

 

……….

 

Le midi, dès que Jérémie aperçut Gaël, tous ses doutes se dissipèrent instantanément. Oui, le roux avait raison, il lui avait proposé une vie commune dès la 1 ère nuit mais Jérémie avait hésité, il avait peur de souffrir et il n’était pas habitué à la vie de couple. Mais il avait oublié que Gaël non plus ne connaissait pas cette expérience… alors pourquoi ne pas essayer?

Faisant fi de l’endroit où ils se trouvaient, ils se rapprochèrent en se dévisageant intensément, Jérémie se nicha dans les bras de Gaël et ils s’embrassèrent, scellant ainsi le pacte de leur union.

 

Dites les amoureux! Il faudrait peut être revenir sur terre, je suis content pour vous les mecs mais Jérémie, le travail t’attend! Retentit la voix d’Arthur.

 

Désolé boss, j’y vais! Il se dégagea des bras de son roux, lui lança un sourire éclatant de bonheur et se tourna vers la tablée de Sophie.

 

Et bien! Lança celle-ci, on croyait devoir partir sans déjeuner! Rajouta t-elle moqueuse en remarquant le rougissement du blond sous son hâle doré.

 

Quand à Arthur, il attendit que Gaël fut installé pour lui demander de venir en extra le samedi soir. Celui-ci acquiesça aussitôt, il aimait l’ambiance et le travail de bar et c’est ce qui lui manquait le plus depuis qu’il était en France. Mais il voulait terminer sa dernière année de master 2 avant de se lancer dans son propre projet. Il ne voulait devenir avocat comme sa cousine mais repartir en Irlande et gérer le pub que son père avait acheté pour lui à Dublin.

Mais tout ça, c’était avant Jérémie…

 

……….

 

Les mois passèrent, Jérémie et Gaël vivaient ensemble, heureux et toujours amoureux. Le samedi soir, le beau roux, ses splendides yeux verts clairs et sa longue tresse, continuait d’officier derrière le comptoir de «La Rumeur» et son compagnon rayonnait en salle. Ils avaient prévu de passer les vacances chez le père de Gaël et Jérémie était fou de joie de faire sa connaissance et aussi de découvrir l’ambiance d’un pub en Irlande. Son compagnon lui avait dit ne pas avoir retrouvé cette atmosphère particulière dans les pubs de Rennes.

 

Gaël ne lui avait pas parlé de quitter la France pour s’installer à Dublin, par peur de le perdre. Jérémie serait-il d’accord pour quitter «La Rumeur», pour s’expatrier? Pourtant, Mike avait acheté le local et attendait son fils avec impatience. Il savait que celui-ci vivait en couple avec un barman et avait applaudi cette excellente nouvelle.

Il en avait discuté avec Anne. Sa mère était partie pour retrouver l’homme de sa vie, elle! Et lui avait dit qu’elle serait encore dans ce pays si elle n’avait pas divorcé! Elle lui conseilla d’en discuter avec Jérémie avant leur départ en vacances.

 

Ben oui! Sinon tu le met devant le fait accompli! Ça ne se fait pas! Autant le quitter tout de suite! Acquiesça Sophie d’accord avec sa tante, et si lui avait d’autres projets t’incluant, tu laisserais tomber ton pub pour rester avec lui?

 

Je ne sais pas, je l’aime tellement, mais rien n’est certain non plus, regardes ma mère! Mais j’ai tellement envie de me lancer dans cette aventure avec lui!

 

Gaël! Toutes les histoires d’amour ne se terminent pas forcément comme la mienne, moi je savais en partant que ton père allait reprendre la suite de son père, il ne m’avait rien caché, je savais que j’allais servir des Guinness dans un pub! Tu ne peux pas faire ça à Jérémie! Le sermonna Anne.

 

J’aurais aimé qu’il découvre le pays avant et je lui en aurait parlé ensuite! S’entêta le roux.

 

Gaël, tu vas le perdre si tu ne lui demande pas son avis, il ne te fera plus confiance et votre couple est voué à l’échec… mais c’est ce peut être que tu cherches? Ajouta Sophie songeuse.

 

Non! Je l’aime et je ne veux pas le perdre, je lui en parlerais! Décida le beau roux qui méditait sur la réflexion de sa cousine.

 

Gaël attendit le dimanche, jour de repos pour eux deux pour annoncer son projet à son compagnon. Jérémie fut surpris, il ne s’attendait pas à une telle confession car Gaël lui raconta tout, même ses doutes et la discussion avec sa mère et sa cousine.

 

Rien ne me retient ici Gaël, pas même mes parents que je ne vois jamais, et qui ne cherchent pas à savoir ce que je suis devenu, ni «La rumeur». Et je suis fou de joie de partir avec toi, fou de joie de travailler dans ton pub, je t’aime depuis le tout premier jour, et moi non plus, je ne veux pas te perdre.

 

Pas mon pub, mais notre pub, beautiful blond, corrigea le roux en le serrant dans ses bras, il t’appartient autant qu’à moi… car nous allons nous marier!

 

 

FIN

 

 

 

MAIS LE PERE NOEL N'EXISTE PAS !

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Tom était un jeune étudiant en sciences et il était plutôt doué pour ça. Tom était également gay. Il l'avait su le jour où quand ses copains au collège bavait sur la poitrine généreuse de Jessica et que lui matait discrètement les abdos du prof de sport mais il n'avait rien dit par peur d'être rejeté.

Il avait attendu le lycée pour en parler à son groupe d'amis et il avait reçu le soutien de tout le monde, des G's, d'Andy, de Léa: tout le monde l'avait soutenu. Il avait pris confiance en lui et la même année il tombait amoureux de Marc.

Marc et ses beaux yeux verts. Marc et ses tablettes de chocolat. Marc et ses lèvres pulpeuses. Marc était un pur fantasme et par miracle le sportif s'était intéressé à son cas. Ils s'étaient vus régulièrement et les sentiments avaient grandis en lui mais le sujet n'était jamais venu sur le tapis car Tom avait peur de faire fuir le beau garçon. Ils passaient du temps ensemble, surtout chez Marc et de temps en temps chez Tom, ses parents pensaient qu'il était un bon ami de leur fils. Et un maudit jour son père était rentré plus tôt et les avait surpris.

 

Depuis ce jour là, tout avait été de travers. Ses parents l'avaient rejetés et une fois le bac en poche, il avait du se démerder. Il avait bossé tout l'été en étant hébergé chez Georg alors que ses parents passaient des vacances en Floride. Il avait économisé assez d'argent pour se prendre un studio et avait gardé ce job pour survivre.

Et puis ses amis avaient suivis leurs propres chemins dans d'autres villes: les études supérieures les avait éloigné, et pas seulement physiquement. Bien sur au début ils s'étaient donné souvent des nouvelles et puis un peu moins…

Et ça effrayait Tom qui se sentait terriblement seul. Et encore plus alors que le réveillon de Noël était ce soir. Il soupira alors que des familles parcouraient les rues enjoués et que les enfants réclamaient après le Père Noël. Des beaux contes de fées pour faire rêver.

Mais au fond de lui Tom aimait croire aux lutins magiques, au traîneau volant, car rêver était tout ce qui lui restait.

Lui n'aurait aucun cadeau cette année, lui, serait seul ce maudit soir. La magie de Noël n'était pas pour lui. C'est le coeur lourd qu'il se décida à retourner dans son misérable petit studio mais il fut tiré de ses tristes pensées par le tintement d'une cloche dans la rue: un homme plein d'énergie positive et une grosse voix munie d'une barbe blanche et d'un bonnet rouge interpellait les passants, enfin certains passants, comme si il triait.

Tom sourit, un de plus, il y en avait à tout les coins de rues en cette période mais celui ci était vraiment réussi, et Tom aimait l'idée que quelqu'un pense à lui, après tout il avait été sage cette année, trop sage à son goût même.

 

"Oh! Oh Oh! Tom! " continua l'homme et Tom cessa d'avancer et observa l'homme déguisé mais il ne voyait pas d'où il pouvait le connaître.

 

Un groupe de gamins passa par là et l'un d'eux ricana méchamment, il s'approcha avec des yeux innocents mais se tournait régulièrement vers ses copains qui pouffaient. Le garçon devait avoir 10 ans et il se tint bien droit devant le père Noël.

 

"T'existes même pas! " lança l'enfant en voulant tirer sur la barbe blanche.

"Tristan! Tu as été un vilain garnement cette année et je crois que mes lutins oublieront ton adresse." le gronda l'homme de sa grosse voix.

"Comment tu connais son nom!" s'exclama un des copains juste derrière.

"Mais je connais le prénom de tout les enfants Sébastian."

"Mais tu es le vrai père Noël alors?" voulut savoir le troisième quand même sceptique, mais Tristan resta têtu et tira quand même sur la barbe mais doucement et il emporta la tête de l'homme vers le bas.

"Ohhhh... c'est une vraie!" s'exclama Tristan les yeux écarquillés.

"Mais ça peut pas être le vrai, comment tu veux qu'il distribue les cadeaux de tout les enfants de la terre en une nuit?" demanda Sebastian.

Tom resta planté là incrédule. Cet inconnu, connaissait son nom et celui des trois garnements et effectivement la question était pertinente et puis Tom avait surpris ses parents mettre les cadeaux auprès du sapin à l'âge de 8 ans et le mythe avait été brisé.

 

"Et bien j'ai de nombreux lutins pour m'aider." Expliqua l'homme non identifié.

"Menteur! Papa m'a dit que c'était lui."

L'homme sourit:" Mais ton papa est en quelque sorte un lutin aussi et puis le père Noël n'offre des cadeaux qu'aux enfants très sages."

 

Tom pouffa, car ces 3 enfants ne rentraient pas du tout dans cette catégorie; Tristan tapa du pied complètement boudeur et vexé qu'un inconnu lui raconte des salades, il était sur que ce vieux monsieur ne lui avait jamais rien offert et sûrement pas la dernière playstation!

 

"T'es qu'un vieux menteur qui pue!"

"Ouais et très fort même!" rajouta Sébastian.

 

Le vieil homme toucha le front du garçon et celui ci écarquilla les yeux à nouveau comme si il se souvenait de quelque chose d'incroyable, ses yeux s'ancrèrent dans ceux de l'homme et il sourit.

 

"Tu grandis et tu oublies." Soupira le Père Noël avec un petit air nostalgique dans les fond des yeux.

 

Tristan envoya un magnifique sourire au vieil homme et lui sauta dans les bras en le remerciant avant de s'enfuir avec ses copains plus loin, et leur raconta le Noël de ses 5 ans, ses parents s'étaient disputés et son père était parti avec des valises et il avait voulu si fort les avoir tout les deux et beaucoup de neige aussi et le père Noël lui avait donné sa famille et la neige, il avait pu faire des batailles de boule de neige et des bonshommes de neige le meilleur de Noël de sa jeune vie. Et ce soir là ses parents s'étaient réconciliés.

 

Tom quant à lui continuait de fixer l'homme avec un air dubitatif, il n'avait pas 10 ans et le convaincre demanderait plus qu'un petit tour de passe passe quoique mystérieux.

 

"Alors mon garçon, tu es sur ma liste cette année tu sais, que souhaites-tu pour Noël?"

Tom haussa les épaules, après tout, qu'avait-il à perdre:" Je voudrais quelqu'un qui soit avec moi pour toujours, quelqu'un qui m'aime et qui me rende la vie plus belle." Avoua Tom et son coeur se serra, c'était si dur d'être abandonné de tous.

"Oh oh oh! Joyeux Noël Tom." S'écria le père Noël qui lui sourit avec un regard chaleureux avant de siffler.

 

Ce regard là, il avait l'impression de l'avoir déjà croisé mais il ignorait où.

Un traîneau avec des rennes vint à lui, l'homme grimpa dessus, lui fit un grand signe de la main et s'en alla, Tom le suivit des yeux et une fois plus éloigné, il cru le voir s'envoler dans les airs avec une traînée d'étoiles scintillantes. Il secoua sa tête.

 

"N'importe quoi Tom!" marmonna-t-il pour se gronder et remettre ses pieds sur terre.

 

 

Même si Tom n'avait pas l'esprit festif de Noël et qu'il était seul en rentrant dans son studio, il avait quand même décidé de se faire plaisir. Il s'était acheté du foie gras, une bonne viande à rôtir et s'était préparé une purée de marron, étant seul il avait préféré se mettre à cuisiner, ce qui était moins coûteux que tout les plats préparés, en plus c'était plus sain. Il s'était également acheté une petite bûche glacée pour le dessert et une bouteille de champagne pour accompagner le tout.

Il avait téléchargé quelques bons films destinés aux enfants, ça lui donnait un peu de baume au coeur malgré tout.

En arrivant, il se doucha et se mit à l'aise, il se dressa une table et alluma l'unique guirlande qu'il possédait et il avait aussi acheté un mini sapin, il n'avait pas moyens d'en acheter un plus gros mais il aimait l'odeur de l'arbre: ça lui rappelait son enfance avec toute sa famille. Ce n'était pas grand chose mais la motivation lui avait manqué pour faire plus.

 

Il était 18 heures, trop tôt pour festoyer mais Tom supportait mal le silence qui régnait dans sa seule et unique pièce. Alors il parcourut la playlist des films et se décida pour un conte merveilleux, une histoire où un portail amenait les enfants dans un monde magique, Tom adorait ces histoires car au fond il était un enfant, son âme était restée pure et innocente.

Mais il n'avait personne pour partager ça.

Il remonta son plaid sur lui, posa confortablement sa tête sur un coussin et allongea ses longues jambes sur la table basse devant lui. Il avait sortit un sachet de cacahouètes en amuse bouche. Il repensa au vieil homme, il comprenait que les yeux des enfants se remplissent d'étoiles à l'idée de recevoir plein de cadeaux mais Tom était un adulte et c'était un peu cruel de lui faire croire qu'un souhait pouvait se réaliser. Parce que malgré tout Tom ne pouvait pas s'empêcher d'y croire un peu.

 

Il soupira:" Cet homme devait avoir trop bu et puis il a du me croiser et croiser les gamins, il a juste une bonne mémoire, voilà tout!" s'expliqua le dreadé rationnellement alors que le film commençait enfin.

 

Il se laissa porter par l'histoire et se sentit déjà plus dans l'esprit de Noël, la neige tombait dehors, et il était presque 20 heures à présent et son estomac avait faim et puis il était quand même fatigué et avait passé l'âge d'attendre minuit.

Alors il alla mettre le four en marche et réchauffa sa purée tout en réfléchissant au second film qu'il s'offrirait. Il avait abandonné de jeter un oeil à son téléphone, il le ferait demain, sur que ses amis lui laisserait des tonnes de messages contrairement à ses parents et c'est ce qui lui faisait le plus mal.

Il sortit des couverts et du sopalin installa tout cela sur la table basse devant l'écran, un acheté d'occasion à une brocante: Tom se procurait énormément de choses dans les brocantes et les friperies, il pouvait négocier et parfois tomber sur des perles qu'il n'aurait jamais eu les moyens de se payer autrement, dont cet écran plat hd de 50 pouces en parfait état à 20 euros, le bonhomme voulait juste s'en débarrasser, une aubaine.

 

Le deuxième film débuta et cette fois il s'agissait d'un père qui devait absolument trouver le jouet dernier cri que lui réclamait son fils qui ne voulait rien d'autre et bien sur il s'y prenait au dernier moment, un film comique et plein de bons sentiments.

Tom prit son temps pour déguster les plats, il avait plus l'habitude de pâtes, de riz, de blé ou de pommes de terre... et le générique défila et le dreadé n'avait pas envie d'aller se coucher pour autant. Il décida de zapper et resta sur un zapping, et au fur et à mesure des gags ses yeux se fermaient.

La journée avait été longue car Tom s'était longuement baladé, profitant des vitrines animées des magasins, il avait été jeté un oeil dans les rayons jouets de ces mêmes grands magasins, il s'était offert une gaufre et l'avait dégusté dans le parc puis sur le retour avait croisé ce drôle de personnage.

Et pour une raison inconnue il ne cessait d'y penser comme si sa mémoire tentait de lui faire se souvenir de quelque chose. Mais c'était trop loin et trop flou.

Et puis il s'endormit.

 

 

"Hey hoooo!" appela une voix mais Tom remonta son plaid sur lui, il était si fatigué.

Mais on lui pinça la joue et le dreadé sursauta:" Ahhh!"

Et puis il réalisa: quelqu'un était rentré chez lui! Tom sursauta, bondit du canapé et détailla l'intrus. Il était grand, fin et avait un visage incroyable avec de grands yeux brillants plein de malice et un sourire éclatant. Et il était habillé tout en vert: un collant vert, un bonnet vert et c'était si étrange.

 

"Qui es-tu?" demanda Tom encore sous le choc.

"Bah un lutin!" répondit le jeune homme comme si c'était évident.

 

Un lutin? Est ce que le père Noël lui avait envoyé un lutin? Ce n'était pas possible. Tom se frotta les yeux mais non, il y avait bien cet être étrange dans son salon, c'était juste .. et la créature éclata de rire.

 

"C'est une blague Tom, je suis ton voisin d'en face pardi! Mais à chaque fois que je te vois, t'es toujours pressé, y'a jamais moyen d'en caser une, poufff, t'es plus rapide que le vent alors je me suis dit qu'il fallait que je vienne et joyeux Noëlllllll!" chanta l'inconnu en bougeant les mains.

 

Et quelque chose sur ses manches se mit à faire du bruit. Tom se détendit même si ce gars avait l'air bizarre, il ne semblait pas méchant et puis il était vraiment magnifique. Pressé, c'est juste qu'avec ses études et son boulot il n'avait pas trop le temps de draguer. Tom gratta sa nuque et yeuxta la pendule, il était minuit pile.

 

"Et tu es rentré comment?" voulut savoir Tom inquiet que quelqu'un ne possède une clé de chez lui.

"Bah t'avais pas fermé alors j'ai tenté ma chance, bon tu viens là! Au fait je m'appelle Bill!" et Bill le tira par la manche et le traîna dans l'appartement à l'autre bout du palier.

 

C'était beaucoup plus grand et, il y avait des adultes, des enfants qui couraient dans tout le sens, une dame vêtue de rouge et un bonnet s'avança vers lui avec un grand sourire.

 

"Bienvenue jeune homme."

 

Tom cligna des yeux, est ce qu'il rêvait? Une table était dressée avec des tonnes de plats et Tom regretta d'avoir déjà mangé. Bill ricana en comprenant le dilemme surtout que sa mère tenait à ce que tout le monde s'engraisse pendant les fêtes.

 

"Fallait pas manger si tôt et puis j'ai pensé à toi un peu tard aussi, d'habitude on prend un sdf avec nous mais on n'en a pas trouvé ce qui est étrange d'ailleurs, d'habitude y'en a plein alors j'ai tenté ma chance avec toi!"

"Oh!" s'exclama Tom, cette explication était si étrange, comme le reste d'ailleurs.

 

On l'installa à la table avec toute la famille et Bill s'installa à sa droite et Tom remarqua à quel point il parlait vite et tout le temps. Il apprit que son voisin suivait des cours à la même fac que lui sauf qu'il avait opté pour des études de lettres et qu'il adorait dessiner aussi.

Tom sourit et même si son ventre était rempli, il mangea un peu de tout, il parla un peu de lui, expliqua juste qu'il était en froid avec ses parents mais garda la raison pour lui. Mais Bill comprit à quel point ça peinait son invité.

Être seul a à peine 20 ans devait être dur à vivre au quotidien.

Les conversations fusèrent et Tom cru découvrir un autre univers car la famille de Bill était ouverte et abordait tout le sujets possible, ils plaisantaient et c'était tout le contraire de ses parents coincés.

 

"Et donc Mme Bertrand prétend que les humanistes ne sont que des beaux rêveurs et qu'ils se flattaient l'ego entre eux, genre entre nobles et tout et c'est tellement faux! Léonard de Vinci par exemple, il a fait avancer la médecine, ce gars était un génie et il méritait qu'on le finance, comment cette prof peut rabaisser son importance!" s'énervait un peu Bill cause des coupes de champagne sûrement.

"Je pense qu'elle n'a pas saisit l'idée de l'époque, qu'elle n'a pas comprit à quel point apprendre et comprendre et diffuser le savoir était important pour faire évoluer nos civilisations et nos schémas de pensée." lui répondit Tom.

"Exactement!" s'exclama Bill, t'as vu maman il est super intelligent notre voisin, il faut l'inviter plus souvent!"

 

Simone, la maman éclata de rires, car si Bill s'était entiché de Tom, celui ci n'avait guère d'espoir de lui échapper, son fils était une telle pile électrique et quand il avait une idée en tête, impossible de l'en dissuader.

 

"Et tu dors à la maison ce soir, tu restes avec nous hein Tom?" supplia Bill avec des yeux larmoyants.

"Euh et bien, je ne sais pas." bredouilla-t-il en se tournant vers les parents de Bill.

"Tu es le bienvenue ici, si y'a de la place pour 10, y'en a pour 11!" le rassura le papa.

"Et je te ferais une place dans mon lit t'inquiète pas, je vais pas te sauter dessus ni rien mais bon y'a pas d'autres endroits en même temps."

"Bill!" le gronda Simone, elle ne voulait pas que Tom prenne peur, parfois Bill était un peu trop entreprenant.

"Quoi il est super mignon et je suis qu'un pauvre mortel!"

"Bill est amoureux, na na na l'air!" chantonna le petite cousine de 7 ans prénommée Sarah et le brun rougit un peu.

"Dis pas n'importe quoi, il faut connaître la personne avant d'être amoureux!"

"Mais t'as un dessin de lui!" trahit la petite Sarah et Bill rougit encore plus.

"Je dessine des tas de gens je te signale, je t'ai dessiné et c'est pas pour ça que je suis amoureux de toi!" et la gamine grimaça.

"Moi je veux pas me marrier avec toi, parce que je veux pas d'un mari avec du rouge à lèvre!" bouda Sarah et Tom sourit.

"Les enfants racontent vraiment n'importe quoi, tatie tu devrais vraiment lui couper la langue."

"Je pense que tu es celui qui a la langue la plus pendue." et Bill roula des yeux, si tout le monde était contre lui aussi.

 

...

 

Le repas s'était passé joyeusement, et Tom avait le coeur plein de chaleur, ce n'était pas sa famille mais ces gens l'avaient accueilli chez eux et Bill était plein de gentilles attentions pour lui, quand il avait vu qu'il calait sur le morceau de dinde farcie trop gros, il avait piqué le morceau de son assiette pour le donner au chien. Et puis il chuchotait des tas trucs sur sa famille comme si s'agissait de grands secrets et Tom adorait ça.

 

"Bill, merci de m'avoir invité." Souffla Tom une fois que c'était plus calme, que les petits furent couchés et que la famille fut dispersée à droite et à gauche.

 

Les parents déposèrent les cadeaux au pied du sapin et Bill lui sourit et ce sourire rendit Tom encore plus heureux, si bien qu'il ne pu que lui rendre.

 

"Laisse ça me fait plaisir et en plus d'être beau, t'es intelligent et sensible... dis moi que t'es gayyyy!" supplia Bill avec ses yeux de biche et Tom éclata de rires.

"Je suis gay." lui répondit Tom complètement amusé et Bill frappa son bras.

"Ne sois pas si gentil avec moi."

"Mais je le suis vraiment, c'est même à cause de ça que ma famille ne me parle plus." lui avoua Tom tristement et Bill écarquilla grand les yeux.

"Merde! Je suis désolé."

"C'est la vie."

 

Et sans prévenir Bill le prit dans ses bras pour un câlin, il sentit l'étreinte et ça faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu ce genre d'attention alors il ferma les yeux, posa sa tête sur l'épaule de Bill et passa ses bras autour du corps fin et Bill sentait si bon.

Puis ils se détachèrent et le sommeil rattrapa Tom pour la seconde fois de la soirée, il était tard à présent et Bill lui fit la moue.

 

"Dodo?"

"Oui."

 

Bill prit à nouveau son bras et l'entraîna dans sa chambre. Ils avaient assez de chambres d'amis pour tout le monde donc ils se retrouvèrent seuls et Tom se sentit intimidé et gêné, car d'habitude il dormait en boxer et puis pour être honnête depuis Marc il n'avait dormi avec personne, cette fâcheuse histoire l'avait complètement refroidi.

 

"Je te prête un truc ou tu dors tout nu?" quémanda Bill et Tom le fixa pour savoir si il était sérieux.

Bill rigola devant sa tête:" Je plaisantais hein quoique..." finit Bill en faisant trainer son doigt le long de son bras.

 

Mais il daigna prêter un pyjama à son invité et Tom fut rassuré pas que Bill ne lui faisait pas envie mais il ne se sentait pas prêt, bien sûr qu'il avait eu des aventures rapides et sans lendemain, en boite de nuit mais il avait arrêté: il voulait quelqu'un pour partager les moments agréables de la vie, le sexe n'était pas quelque chose d'assez satisfaisant et rendait Tom encore plus misérable.

 

Bill se glissa sous la couette et Tom le rejoignit. Bill éteignit la lampe et se colla contre Tom.

 

"Ca te dérange pas?" demanda quand même le brun, il ne voulait pas que Tom se sente mal à l'aise.

"Non." , à vrai dire avoir un corps chaud contre lui le rassurait.

 

Ses paupières se fermèrent et il remercia silencieusement le père Noël de lui avoir offert ce Noël.

 

...

 

Le lendemain quand il s'étira le lit était vide et froid, Bill n'avait rien fait de bizarre comme le déshabiller alors tout allait bien. Il s'étira, se frotta les yeux et s'acclimata à la pièce. Il se souvint de la soirée et sourit. Il espérait que Bill ne l'oublierait pas après.

Puis ses yeux tombèrent sur un portrait accroché au mur, un portrait de lui au crayon et il était si réussi, et Tom se trouvait vraiment beau dessus, l'artiste avait démesurément embellit la réalité.

La porte s'ouvrit et Bill l'accueillit avec ce même sourire éclatant que la veille.

 

"Ah, tu l'as vu?"

"Il est magnifique. J'ai du mal à croire que c'est moi."

"Et bien si en fait, tu passes pas assez de temps devant le miroir toi!"

 

"Alors la salle de bain est au bout du couloir et on mange dans une heure, là les enfants sont en train de mettre le bazar avec leurs cadeaux, on les laisse jouer un peu avec avant de passer à table."

"Avec tout ce qu'on a mangé hier?" s'étonna Tom, lui en avait assez pour 3 jours.

"Bah nous, on a toujours faim alors on mange beaucoup, mais c'est pas grave hein si tu manges juste un peu, de toutes façons on va terminer les plats de la veille, ils en prévoient toujours trop!"

 

Bill lui montra la direction pour la salle de bain et Tom s'y réfugia. Il avait besoin de réfléchir et d'un peu de temps pour assimiler tout ça. Bill avait été là à essayer de lui parler tout ce temps? Et lui n'avait rien vu.

 

"Tu es un idiot Tom!" se reprocha-t-il alors que le jet s'écrasait sur son corps.

 

Puis un sourire s'étala sur son visage, car même si Bill était spécial, il lui redonnait envie de plein de choses.

 

...

 

La journée se passa tranquillement, Bill avait offert ses chocolats suisses à Tom et Sarah avait voulu lui donner une de ses poupées et toute la famille avait éclaté de rires. La petite avait vraiment voulu offrir un cadeau à Tom car lui n'avait aucun paquet avec son nom dessus.

Tom se baissa à son niveau.

 

"Je te remercie beaucoup Sarah mais je crois qu'elle préfère s'amuser avec toi, moi je suis un garçon et elle s'ennuierait beaucoup avec moi."

"Mais j'ai pas de camion à te donner."

"C'est pas grave, tu vois je suis ici avec toi et ta famille et pour moi c'est déjà un énorme cadeau." expliqua le blond et la petite lui sourit avant de sauter dans ses bras.

 

Tom la câlina un moment et quand la petite s'éloigna elle dit à tout le monde:" Il est trop gentil votre voisin!"

"Mais c'est pas le tien na na la l'air!" répondit Bill puérilement.

 

Il avait renfilé son costume pour l'occasion, Sarah lui tira la langue mais Bill rigola, il adorait les enfants. Le temps fila vite et même si demain était dimanche, c'était fini. Les invités s'en allaient les uns après les autres et Tom devrait retourner dans son petit studio.

Tout le monde se fit des embrassades avec des promesses de se revoir très vite, parce qu'ils étaient une famille unie qui n'attendait pas les fêtes pour se réunir, et ce mot, le mot "famille" prenait tout son sens avec celle de Bill.

 

"Et bien je vais vous laisser aussi." souffla Tom, il refusait de s'imposer plus.

"Quoi! Maman! On a encore tellement de nourriture et il me tient bien chaud la nuit en plus!" s'exclama Bill d'un ton suppliant, comme si l'argument était acceptable.

 

Son père ébouriffa les cheveux de son fils exubérant, Simone et lui avaient bien saisit que leur fils craquait complètement pour le beau blond, et puis de savoir ce jeune homme seul au bout du couloir le reste du week end ne les enchantait pas.

 

"Tu peux rester Tom sinon Bill risque de déménager."

"Han! T'exagères pas un peu quand même!" rétorqua le brun.

 

Mais Tom était heureux, Bill avait envie qu'il reste, quelqu'un avait envie d'être avec lui et ça suffisait au bonheur de Tom.

 

 

"Mais si je te dis qu'il était là!" rouspeta le brun.

 

Ca faisait une bonne heure qu'ils longeaient la rue commerçante en long, en large et en travers et Tom était fatigué de ses allées et venues incessantes.

 

Un an était passé et Noël revenait mais cette fois ci Tom n'était plus seul pour le fêter. Bill avait très vite bouleversé sa vie. Il était arrivé comme une bourrasque passant tout son temps dans son mini studio et puis son proprio avait voulu récupérer l'appartement et Tom avait cru que ce serait la fin. Il n'avait pas trop d'argent et retrouver un logement aurait été compliqué mais les Trumpers.. ces gens l'avaient accueilli chez eux. Il avait déménagé dans sa nouvelle famille, ces gens avaient un coeur en or, ils avaient tant insisté et Bill avait même pleuré, ne plus avoir Tom tout le temps avec lui aurait été un tel déchirement et devant les larmes de son petit lutin: le blond avait craqué. Et puis il ne voulait pas être seul à nouveau.

Il avait tout de même émis une condition non négociable: la participation aux dépenses. Mais ça lui permettait de faire moins d'heures au restaurant et de dégager du temps pour ses études et pour Bill.

Sa vie était plus belle, il avait un foyer et un petit ami complètement amoureux, un peu fou et farfelu mais peu importait.

 

"Bill, il ne se montrera que le 24." tenta de le raisonner Tom.

 

Car Bill recherchait activement le Père Noël, lui aussi l'avait rencontré l'année dernière mais une semaine avant Tom et il avait juste souhaité que son voisin le remarque. Et c'était arrivé et Bill voulait absolument le remercier en personne.

 

"Oh oh oh!" s'écria une voix et Bill sauta de joie.

"Père Noëllllll!" cria Bill en courant vers le vieil homme qui était apparu comme par magie au bout de la rue.

 

Tom le rejoignit, il s'agissait bien du même que l'an passé même si Tom avait du mal à se souvenir d'exactement son visage. Ses traits n'étaient pas aussi précis qu'il l'avait espéré, c'était si étrange qu'en un an il puisse oublier une chose si importante, les enfants de l'an dernier avaient oublié aussi et pas Bill.

 

"Grâce à vous, Tom et moi on est ensemble et c'est le plus beau cadeau que j'ai eu de toute ma vie."

Le vieil homme sourit:" Bill, tu es un enfant au grand coeur et tu es à nouveau sur ma liste cette année."

"Oh.. vraiment… mais je ne sais pas…" murmura Bill sous les yeux confiants du père Noël puis ceux de Bill se mirent à briller.

"Je souhaite que la famille de Tom et la mienne soient réunis pour Noël."

 

Et le vieil homme sourit, Bill était l'un de ses préférés, il était si généreux, si enthousiaste pour tout ce qu'il entreprenait et il croyait profondément en l'être humain et ne voyait que les bons cotés de tout le monde: Bill était magique et le Père Noël gardait un oeil sur lui toute l'année et protégeait ce coeur si pur. Et c'est aussi pour cela qu'il avait mis Tom sur son chemin.

De l'amour passa dans ses yeux et Bill lui en envoya dix fois plus, Bill était un ange, il ne pouvait que l'être.

 

"C'est un très beau voeu." approuva-t-il avant de se tourner vers le blond.

"Tu es sur ma liste aussi."

"Oh.."

 

Bill venait de souhaiter ce qu'il lui tenait le plus à coeur, il gratta sa nuque et posa ses yeux sur son magnifique petit ami qui irradiait de bonheur et de vie. Sa présence enchantait Tom à chaque seconde et rendait sa vie comme un rêve merveilleux et il su.

 

"Je souhaite que Bill soit heureux pour toujours."

Le Père Noël sourit:" Et bien vous serez exaucé! Oh oh! Oh!" s'écria le vieil homme qui se mit à rire.

 

Puis il siffla et le traîneau arriva, et Tom ne l'avait vu garé nulle part, ne l'avait pas vu arrivé non plus mais les gens ne semblaient pas réagir, comme si tout était normal alors que ça ne l'était pas. Bill secoua la main.

 

"A l'année prochaine."

"A l'année prochaine les garçons." Répondit le Père Noël mais la voix était comme lointaine et puis le traîneau s'éclipsa.

 

Tom le scuta et comme l'année précédente, il rejoignit le ciel avec un sillage scintillant à sa suite.

 

"Bill, ça n'est pas vraiment le Père Noël?" douta Tom, tout cela était trop inexplicable.

"Bah si, tu penses que c'est qui sinon?"

"Mais...comment c'est possible?"

 

Bill cligna des yeux comme si son petit ami parlait une autre langue, c'était juste le Père Noël, il était un peu de la famille, bon okay il ne le voyait que quelques minutes dans l'année mais il le sentait veiller sur lui le reste du temps et puis il était occupé aussi, il y a avait tellement d'enfants sages dans le monde et malgré les lutins qui l'aidaient, c'était quand même un sacré travail très prenant et Bill ne pouvait que le comprendre: il ne pouvait pas être égoïste et se l'accaparer, d'autres comptaient sur lui.

 

"Comment ça?" l'interrogea Bill.

"Mais.. il ne peut pas connaître tout les enfants de la terre Bill! Comment il ferait et puis il ne peut pas tous leur rendre visite! Tu imagines?" continua Tom.

"Mais il est pas tout seul et puis il ne fait pas tout en une nuit non plus! Et il dort tout l'été, pour ne pas avoir à dormir en hiver. Ensuite il vérifie les listes des cadeaux, et tu penses bien que les listes sont triées par les lutins d'abord. Après il fait deux tas, celui des enfants sages et les autres et ca fait un bon triage déjà. Et puis il y a les autres enfants ceux qui croient mais qui ne font pas de listes, ceux là, il est obligé de venir les voir. Mais moi j'ai été malin, une année j'ai souhaité le rencontrer en vrai et il est venu me voir." Expliqua Bill avec une voix chantonnante.

"Bébé, ce n'est pas très gentil de te moquer de moi?" tenta Tom, mais il n'était plus si certain que ce soit un mensonge car Bill semblait y croire si fort.

"Mais je me moque pas! "

"Et les enfants comment il peut tous les connaître?"

"Mais c'est son truc, il est né en même temps que les rêves et les enfants rêvent de lui et le Père Noël se souvient de tout les rêves des petits enfants parce qu'il est magique."

"Est ce que tu veux dire que l'on rêve chaque fois qu'on le voit?"

 

Tom était complètement paumé, parce quand il avait cherché la vérité, coca cola avait été l'inventeur du mythe retravaillé de Saint Nicolas. Bill frappa son bras en sifflant un stupide Tom.

 

"Un enfant a rêvé un nuit du Père Noël et le Père Noël est né. Depuis d'autres enfants rêvent et ensuite beaucoup oublient." Expliqua Bill d'une voix calme.

 

Et Tom ne pouvait pas nier ça, il oubliait, l'homme s'effaçait lentement mais sûrement de sa mémoire sans qu'il ne puisse rien y faire.

"Mais toi tu n'oublies pas."

"Parce que je ne veux pas oublier et que je rêve."

"Alors le Père Noël existe réellement et j'aurais ma famille au réveillon?"

 

Bill hocha la tête avec un sourire, c'était si improbable mais Tom se promit que si sa famille était là pour lui cette année alors il rêverait aussi pour ne jamais oublier.

 

...

 

Tom était nerveux et guettait le moindre bruit ou sons provenant de l'entrée C'était stupide parce qu'il n'avait reçu aucun signe de vie de ses parents depuis 2 ans maintenant. Rien: ni une lettre, ni un sms: le néant total. On était en plein après midi du 24 et la famille de Bill commençait à envahir les lieux.. Les tantes, les oncles, les neveux, les nièces, les grands parents le saluèrent comme l'un des leurs et Tom oublia sa famille, il préférait se concentrer sur le positif et Bill avait été son meilleur cadeau, il était comblé d'être avec lui et sa famille, la solitude était loin à présent.

Il avait aidé Simone à cuisiner le repas pour le soir et jouait à présent avec les enfants, avec des légos, il leur inventait des histoires et il pouvait sentir le regard de Bill le couver et quand Bill riait à ses bêtises, son ventre se tordait agréablement. Et cette année il neigeait à nouveau, les enfants devaient rêver de neige.

 

Les heures passèrent et ils dressèrent la table dans un joyeux brouhaha. On plaçait les enfants à un bout pour ne pas qu'ils s'ennuient avec les conversations des adultes, et puis ils s'installèrent. Simone et sa soeur apportèrent les entrées: du saumon fumée, du foie gras, des escargots, les hommes se battaient avec les huîtres.

Oui, Tom avait aussi prit du poids en un an mais il faisait du sport pour compenser. Et Bill l'aidait bien à perdre des calories, il était vraiment insatiable de ce côté là.

Les conversations allaient bon train, tout le monde y allait de sa petite anecdote, l'ambiance était joyeuse et festive.

 

Simone se leva pour sortir la dinde du four et en passant près de l'entrée; elle entendit quelqu'un sonner plusieurs fois. Curieuse, elle se dirigea dans l'entrée, vérifia par prudence dans l'oeil de boeuf et ouvrit au couple qui se présentait chez elle.

 

"Excusez nous de vous déranger le soir du réveillon mais nous recherchons notre fils Tom Kaulitz, et la femme montra une photo du jeune blond, j'ai vu son nom inscrit sur votre boite aux lettres et j'espérais que vous pourriez nous renseigner."

 

Simone cligna des yeux longuement. Tom lui avait raconté toute l'histoire et cette visite était si inattendue. Elle se retrouvait dans une situation délicate. Elle ne pouvait pas décider à la place du jeune homme! Mais le couple paraissait frigorifié et leurs yeux la suppliaient de ne pas les laisser dehors sans savoir.

C'était le soir de Noël et ces gens paraissaient plein de regrets.

 

"Ecoutez, Tom vit avec nous actuellement et j'ignore si il veut vous voir. Est ce que vous pouvez attendre dans l'entrée?"

 

A ses paroles la femme pleura dans les bras de son mari, et Simone su que ces gens regrettaient leur choix, elle su qu'ils étaient sincères, elle su que Tom aurait une famille à nouveau si il le souhaitait. Ils avaient du le chercher un long moment et Mme Kaulitz craquait totalement. Le coeur de mère de Simone avait vraiment envie de la réconforter mais elle se souvint que ces gens avaient jeté leur enfant dehors...

 

"Merci." La remercia Mr Kaulitz alors que Simone se décala pour les inviter à entrer.

 

Tom riait comme tout les autres aux blagues de l'oncle Frankie, il était un vrai bout d'entrain et chaque année il avait une tonne de blagues à raconter, impossible de savoir où il les dénichait mais il faisait pleurer de rires toute la tablée. Simone s'avança vers lui et posa ses mains sur ses épaules.

 

"Tom, je peux te parler une seconde?" lui demanda Simone doucement.

 

Bill sauta de sa chaise dans l'intention de le suivre et Simone ne l'en empêcha pas, son fils saurait réconforter son petit ami qui allait recevoir un vrai choc. Ils se retrouvèrent dans le bureau juste à coté du salon.

 

"Voilà, des gens ont sonné à la porte et ils avaient une photo de toi."

Bill avec un grand sourire:" Ce sont ses parents, je suis sur que ce sont eux! Le Père Noël a dit qu'il les amènerait à Tom pour Noël!" chantonna Bill.

"Chéri, le Père Noël n'existe pas!" le gronda Simone avec des gros yeux.

 

Tom, lui, resta muet et suspendu aux lèvres de Simone, attendant de savoir si oui ou non: il s'agissait bien de ses parents et si c'était le cas: il était obligé de croire au Père Noël car personne d'autre n'aurait pu lui offrir l'amour et lui rendre sa famille, et à chaque fois le soir du réveillon!

 

"Mais tu as raison, il s'agit bien de tes parents, enfin je ne les connais pas donc.. mais ils avaient l'air de regretter leur choix."

"Mes parents sont là?" demanda Tom pour être sûr d'avoir bien entendu.

"Oui Tom, ils attendent dans l'entrée."

"Et bah ils peuvent manger avec nous! Ils doivent mourir de faim si ils t'ont cherché toute la journée." proposa Bill naïvement.

"Mais Bill! Je les ai pas vu depuis 2 ans et ils me hurlaient dessus la dernière fois que je les ai vu et c'est vrai je voulais les revoir mais maintenant je, je ne sais plus."

"Tom: c'est Noël et ces gens ont fait une terrible erreur mais je sais que tu as le coeur assez grand pour leur pardonner." souffla le brun les yeux brillants.

 

Tom tomba dans le fauteuil, il avait besoin de reprendre ses esprits, tout ce temps il n'avait souhaité que sa famille à nouveau et ça arrivait ici et maintenant.

 

"J'arrive pas à croire que le Père Noël existe vraiment!" Souffla le blond.

"Je vois que Bill t'a contaminé avec cette idée farfelue."

 

Puis Tom sourit, sa mère était là, son père était là. Il se redressa et sourit à Simone.

 

"Ils peuvent vraiment rester?"

"Bien sur Tom."

 

Et le blond se rendit dans l'entrée et sa mère en larmes s'avança vers lui:" Oh, on est tellement désolés, si tu savais comme on a regretté.. Tu es si beau!"

 

Et Tom la prit contre lui complètement ému. Et son père son joignit au câlin général en pleurant à son tour et répétant qu'il était désolé. Ils avaient été égoïstes et ignorants et puis ils s'étaient rendus compte que ce n'était pas important, que ce qui était important est que leur petit Tommy soit heureux.

Tom pleura aussi.
 

Tom pendant l'étreinte pensa au vieil homme rouge une seconde et souffla un merci venant du plus profond de son coeur et il ouvrit ses yeux quelques secondes sur la petite fenêtre qui donnait dehors et une pluie d'étoile scintillantes apparut.

 

Une voix lointaine lui cria:" Oh Oh Oh Joyeux Noël mon garçon!"

 

 
**********************
 
C'est mon cadeau de Noel un peu en retard XD
J'espère que vous avez aimé
 
Oh oh oh!!!! XD

OS A LA FRAISE

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http://lovelybibi.fr/images/FICS/LOV_OS%20A%20la%20fraise.jpg
 
J'ai été 5 ieme au concours de la YAC. Le thème était les vacances.

Il fait 20 pages Word donc il est assez long.

Bonne lecture.

********

Les jumeaux ont 13 ans

Le départ


Bill ronchonnait au fond de la trop vieille berline qui puait le cuir. Il mâchait un chewing-gum à la fraise depuis des heures. Ses yeux dérivaient sur le paysage: des champs à perte de vue qui lui donnait la nausée. Il grimaça. Ces vacances allaient être pourries.
Pas de console. Pas de télé. Pas de magasins. Il soupira.

Le trajet était interminable et depuis des heures il s'ennuyait. A mourir.
Il fit une énorme bulle qui éclata sur ton son visage. En faisant beaucoup de bruit.
Et Tom jusque là à moitié endormi dans l'autre coin à l'arrière explosa de rires.

Tom en lui envoyant un baiser:" Bill, t'as jamais été aussi beau tu sais!"

Et il ri encore et encore.

Simone concentrée sur la route:" Tom!"

Mais il ne pouvait plus s'arrêter alors que Bill tentait tant bien que mal de décoller tout ça. Il s'en mit plein les doigts.
En essayant de les nettoyer à leur tour, cette mixture gluante emporta son vernis avec elle.
Les yeux perdus devant ce désastre, il n'osa plus rien toucher.

Et Tom qui riait ...

Bill sortit da sa contemplation. Vexé et humilié il lui envoya un méchant coup de pied en lui balançant un regard noir. Une seconde après il se jeta sur lui.

Simone siffla:" Tom! Bill! Ca suffit! "

La jeune femme se gara sur le bas côté. Cette agitation l'empêchait de conduire prudemment.

Tom poussa un hurlement:" Non! Bill.. Arrête! HAAA !"

Simone furieuse tourna la tête dans un angle improbable. Elle distingua Tom et une moitié de Bill. Le dreadé se tortillait en essayant de repousser son frère. Sans succès.
Bill s'était faufilé sous son immense T-shirt et frottait toutes les parties couvertes de chewing-gum sur toute la peau de son ennemi.
Et Tom avait beau déployer toutes ses forces, Bill s'agrippait à lui comme une pieuvre. Enfonçant ses ongles dans sa peau. Pour mieux le tenir.

Tom:" Bill! Haa! Putain!"
Bill:" Toi aussi tu vas être beau!"


Simone un peu chamboulée par la fatigue et ses fils en avait ras le bol. Ses nerfs étaient à bout. C'est pour cette raison qu'elle les envoyait un mois entier chez ses parents au fin fond de la campagne.
Là où il n'y avait que des vaches à ennuyer.
Elle aussi avait besoin de repos.

Simone:" STOOOOOPPPPPP !"

Ils n'esquissèrent plus un geste.
Tom ne riait plus. Bill toujours caché sous la toile de tente de son frère ne se frottait plus. Il desserra même sa prise et sentit quelque chose d'humide. Il fronça les sourcils, donna juste un petit coup de langue.

Tom murmura:" Bill..."

Tom saignait. A cause de lui. Il adorait Tom et il lui avait fait du mal. Ses yeux commencèrent à s'humidifier. Et il commença à renifler.
En plus il détestait le sang.
Il serra très fort Tom contre lui.

Et en pleurant:" Pardon... pardon... pardon..."

Tom souleva son T-shirt ne comprenant plus rien à ce qui se passait. La touffe de Bill recouvrait complètement son torse abîmé.

Simone exaspérée:" Bill ! Vous vous chamaillez tout le temps. Ton frère s'en remettra."

Bill sentit une main dans ses cheveux et se calma.

Tom attendri:" C'est bon Bill... je t'en veux pas."

Il se décolla enfin de Tom et essuya un peu ses yeux et sans oser regarder sa maman. Ni Tom.

Bill:" Il saigne... il faut le soigner... c'est mes ongles. Je voulais pas... je..."

Tom se tortilla un peu pour évaluer les dégâts. Et fit une grimace. Bill n'y avait pas été de main morte. C'était même assez moche.
Une vraie furie.
Il trompait son monde avec son allure de petit ange tout fragile mais en vérité. Il était pire que Tom quand il se mettait en colère.

Simone:" Mon Dieu! Restez là, je sors la trousse de secours."

Bill lui culpabilisait à mort. Il se jura de dorloter Tom et d'être un ange avec lui. Il baissait les yeux.

Tom releva son menton:" Ca me fait pas vraiment mal tu sais."

Bien sûr que ça le brulait mais le sourire de Bill était plus important. Bill avait toujours été le plus important. Il ne se plaignit pas non plus quand leur mère passa le désinfectant alors que ça piquait horriblement.

Ils passèrent le reste du voyage tranquillement blottis l'un contre l'autre.

********

Trois jours après leur arrivée.

Bill adorait le soleil. Et ne rien faire au soleil encore plus. Il était allongé sur le ventre sur une serviette de plage. Ses jambes dépassaient sur la pelouse fraîchement tondue du jardin.
Il portait juste un petit short en jean qui dans une vie antérieure avait été un jean.

Il savourait la chaleur des rayons qui bronzaient sa peau tout en sirotant une canette de coca lemon. Avec une paille. Finalement la campagne, ce n'était pas si terrible.

Bill:" Awouw!"

Il cligna plusieurs fois des yeux. Tom lui balançait des gouttelettes d'eau froide partout sur sa peau brûlante et il détestait ça.
Il tenait dangereusement une bouteille pleine entre ses mains. Et avec un grand sourire carnassier la pencha doucement au dessus de son dos.
Bill hurla en recevant la première attaque et se tailla en courant.
Et Tom le pourchassa. En riant.

Mais le pauvre Bill était pieds nus. Et à part la pelouse, il ne pouvait pas courir ailleurs sans se blesser. Et Tom avec ses baskets avait un avantage certain.

Bill:" Non! Tommy.... "

Il jeta un œil en arrière. Tom gagnait du terrain. Beaucoup de terrain.
Tom qui se prit pour un rugbyman et qui le plaqua au sol.

Tom:" Je t'ai eu."
Bill complètement essoufflé:" Tommy... s'il te plaît... sois gentil."


Tom retourna sa moitié et s'installa à califourchon sur lui. On aura pu croire que Bill était nu sous lui. Bill qui tentait de s'échapper en remuant dans tout les sens.

Bill geignit:" Tommy! T'es lourd!"

Tom le serrait trop fort entre ses jambes alors Bill se tortilla plus et se frotta plus fort. Beaucoup trop fort.

Tom:" Han.."

Et cessa net. Bill fixa son grand frère devenu plus rouge que les pivoines qui poussaient dans le coin.
Tom honteux fuyait le regard de Bill assez content d'avoir trouvé un moyen de s'échapper. Alors il recommença.
Tom se mordait la lèvre pour ne plus gémir et ne pas céder.

Bill amusé:" Allez! Lâche-moi!"
Tom secoua la tête:" Trop bon."


Là. C'est Bill qui rougit et se vexa d'être pris à son propre jeu.

Bill:" Tommy...j'suis pas une fille!"
Voix:" Tom! Laisse ton frère un peu tranquille!"


Leur grand-mère se tenait près du compost avec un sceau. Et les quittait pas des yeux.

Bill ricana:" Ah! Ah... t'as entendu?"

Le dreadé se releva doucement en bénissant son baggy.

********

Cinq jours après leur arrivée.

Bill fredonnait l'air que Tom jouait à la guitare. Etalé en étoile sur son lit, les yeux fermés, il profitait juste de sa présence. Il était vraiment bien dans ces moments là. Ces moments où le reste du monde pouvait bien s'écrouler.
Tom n'arrêtait pas de penser à cette sensation. Et aux tenues de son frère éparpillées dans toute la pièce, des tenues plus courtes les unes que les autres.
Son excuse étant que les vaches n'allaient pas s'exciter pour si peu.

Mais Tom n'était pas une vache.

Il matait son frère qui mordillait le bouchon complètement bousillé de son stylo et ses feuilles noircis étalées autour de lui. Il se perdait dans ses petites mèches bleues nuit parsemées dans ses cheveux.
Son cœur se serra quand il remarqua un portrait lui ressemblant gribouillé sur l'une de ces feuilles. Une légende en dessous: Je t'aime Tommy.

Ca obsédait Tom.
Ce T-shirt coupé en travers et laissant apparaître une partie de sa hanche obsédait Tom.
Il tentait de se raisonner.
Ce n'était pas normal.

A 13 ans, il savait qu'il aimait les filles et qu'il aimait être en elles.

Mais c'était plus fort que lui.
Pourquoi fallait-il qu'il soit devenu dingue de ce gloss à la fraise... ses lèvres... on ne sentait plus que ça: ses putains de lèvres !
A la fraise.

Bill fit une petite grimace. Puis une autre et ses paupières s'ouvrirent lentement.
Tom était carrément hypnotisé.
Bill se pencha vers lui en posant une main sur sa cuisse.

Bill:" Tommy?"

Le dreadé posa délicatement sa guitare au sol en soupirant et s'allongea à ses cotés. Il enfoui sa tête dans le cou de son jumeau et posa ses mains sur ses hanches.

Bill d'un air faussement fâché:" Tommy... t'as fait plein de fausses notes!"
Tom murmura:" Un mois sans fille, je vais devenir fou."

Bill ri doucement et le taquina:" Mais tu m'as moi."

Tom se redressa légèrement pour le fixer:" Ouais?"
Bill joueur:" Bah ouais... Mumm Tommy... ouiiii encore!"

Tom se bloqua. Tout ça n'était pas vraiment sérieux?
Et Bill éclata de rires. Devant la tête que tirait son jumeau.


********

8 jours après leur arrivée

Bill se tortillait sur sa chaise en se mordillant la lèvre nerveusement. Il fixait une ligne de vieux pots de vernis à moitié rempli.
De l'orange, du jaune, du vert, du noir...Pas une couleur ne manquait.
Il en saisit un dont l'étiquette était complètement effacée et fit une petite moue. Tous ces bracelets glissèrent. Des bracelets de toutes sortes et de toutes les couleurs.
Bill adorait la couleur.
Il reposa le pot et leva les yeux vers Tom qui souriait doucement derrière sa BD. Des petits yeux tout malheureux. Bill jouait avec son T-shirt, ou plutôt un trou dans son T-shirt qui ne faisait que s'agrandir.
Pourquoi Tom le trouvait-il si adorable?

Bill:" Tommy?"
Tom:" Le bleu pour aller avec tes mèches."


Bill sauta de sa chaise et claqua ses lèvres brillantes et collantes de gloss sur la joue de son jumeau.
Et pivota sur lui-même.

Un sourire rayonnant ornait sa petite bouille:" Merci Tommy!"

Tom se renfonça un peu plus dans sa chaise et se planqua mieux derrière son magasine. Pour cacher sa rougeur. Il passa un doigt sur sa joue. Et le lécha.

********

11 jours après leur arrivée

Tom était complètement excité. Il tenait au moins cinq casquettes dans ses mains avec un air de chien battu.
Bill était assis en tailleur. Par terre.
Puisque le lit de Tom avait été réservé pour ses baggys et ses T-shirts!
Il leva les yeux au ciel.

Bill:" Tu vas pas y aller! Putain Tom...tu sais même pas vraiment où c'est!"

Il s'inquiétait vraiment. Tom avait toujours des idées tordues! La nuit les petits chemins de campagne étaient effrayants et sombres. Aucun lampadaire n'était planté le long de la chaussée pour éclairer quoi que ce soit.
Et un malade pourrait le kidnapper.

Le Maximum.

Dès que le nom de cette boîte surement miteuse avait franchi les lèvres cet ado de 16 ans les yeux du dreadé s'étaient mis à briller comme des diamants.

Tom suppliant:" Biiill... allez! Viens avec moi!"

Le brun soupira. Tom avait trop besoin de monde, de contact social. Enfermé ici au milieu des champs avec leurs grands parents le rendait dingue.

Bill:" Merde Tom! Y'a au moins 4 kilomètres à se taper!"
Tom:" Oh ca va! Tu peux bien marcher hein!"
Bill geignant:" J'ai pas les moyens de payer l'entrée!"


Tom farfouilla un truc dans sa poche et sortit un billet de 50 euros. Bill cligna des yeux plusieurs fois.

Bill:" Putain! T'as eu ça où?"
Tom:" Je t'invite."


C'en était trop pour le brun qui se leva noir de fureur.

Bill:" Merde Tom! D'où tu sors ce putain de fric et on verra même pas où on met les pieds! Mer .. Mumm!"

Tom avait plaqué sa main sur la bouche de sa moitié:" Chuuuttt.. "


Bill se dégagea de son emprise et Tom tomba à genoux en s'accrochant à lui.

Tom:" S'il te plaît! Me laisse pas y aller tout seul... et je suis sûr que y'aura plein de filles gentilles qui voudront se marier avec toi!"

Bill souri. Son frère était juste irrécupérable. Mais resté ici à mourir d'inquiétude était au dessus de ses forces. Mieux valait qu'il le surveille.

********

Tom ne pouvait plus sortir un mot. Il pointait juste son frère du doigt en ouvrant grand la bouche pour respirer.
Il aurait pu mourir d'une crise cardiaque.

Bill tournoyait sur lui même fier de son petit effet. La tête ahurie de son frère valait vraiment toutes ces heures passées à se pomponner.
Il avait soigné le moindre détail.

Bill:" Je me suis dit qu'un couple hétéro aurait plus de chances."
Tom:" Bi.. Biill ? Mon Dieu."


Il s'essuya le front avant de s'approcher un peu pour détailler ce jumeau qu'il ne reconnaissait plus. D'habitude il était si sage. Si ange.

Bill et son mini short en cuir moulant son petit cul. Bill et son ex T-shirt transformé en espèce de haut pour filles exhibos. Bill et ses foutues baskets compensées.
Bill tout en noir. Du vernis noir. Du mascara. Même de l'eyeliner...
Bill et ce putain de gloss qu'il pouvait sentir à des kilomètres à la ronde.

Bordel! Il avait jamais vu une fille plus sexy que ça.

Et l'androgyne éclata le silence avec son rire. Ses yeux pétillaient de tellement de malice.

Bill d'une voix très chaude:" Alors? Je te plais Tommy?"
Tom:" Oh Putain de putain de bordel de merde!"


Fut tout ce qu'il pu articuler. Il farfouilla nerveusement dans la poche de son baggy et sortit son portable.
Bill prit la pose et Tom immortalisa ce moment complètement surréaliste.

********

Un DJ pourri jouait les stars derrière son micro.
La boite dépeuplée ne possédait qu'une salle. Un coin bar. Un coin table. Et une petite piste circulaire...
Rien de renversant.
Tous les mecs qu'ils croisaient louchaient sur Bill. Bill qui s'accrochait au bras de Tom comme s'il allait se noyer.
Pas une fille potable ne défilait dans le champ de vision du dreadé. Ca faisait trois cocktails qu'il offrait à Bill et même si c'était pas donné.
Il s'en foutait.
Heureusement que son frère était avec lui.

Bill:" Tommy... j'ai envie d'aller pisser."
Tom:" Bah vas-y!"
Bill se renfrogna:" Si je vais dans les chiottes des mecs je vais me faire violer par un de ces bouseux pervers!"
Tom souri:" Bah ce soir t'es une fille alors tu vas chez dans les chiottes des filles!"
Bill vexé:" Tu déconnes?"
Tom:" Bill... on va se faire griller..."
Bill:" Tu viens quand même avec moi!"


********

Ils dansaient ensemble. Les mains de Tom sur les hanches de Bill. Bill...
Qui dansait... nan... il ne dansait pas vraiment, son corps fusionnait avec le rythme, son corps captait le moindre son et le jouait à son tour.
Tom cru perdre la tête quand son frère fredonna I wanna make up right now na na au creux de son oreille en se frottant contre lui.

Bill ne tenait pas l'alcool.

********

Il était tard. Ou tôt. Selon le point de vue.
Bill était épuisé, ses yeux se fermaient tout seuls et son corps le faisait souffrir: ses jambes, ses bras, ses pieds: il avait mal absolument partout. Ce que Tom pouvait comprendre vu qu'il avait utilisé tout ses muscles toute la nuit.
Et Tom n'avait pas pu le laisser même pour cette blonde plutôt mignonne qui l'avait maté un moment. Il n'avait pas pu s'éloigner de lui. N'aurait pas aimé que quelqu'un d'autre danse avec lui.

Bill menaçait de s'effondrer à chaque pas et le dreadé le maintenait debout comme il pouvait. Pourtant c'était la meilleure soirée de toute sa vie!

Tom:" Allez monte!"
Bill:" Tommy... j'suis trop lourd et tu..."
Tom:" T'es crevé! Allez!"


Bill hésita encore un moment mais Tom insista tellement et il était si fatigué qu'il céda.

Bill:" Merci Tommy."

Ses pensées l'ont tellement occupées qu'il ne réalisa pas un instant que Bill pouvait être lourd ou que la maison était loin.

Tout le monde dormait encore. Ils étaient revenus à temps.
Tom transporta prudemment Bill dans sa chambre et s'écroula avec lui sur le matelas bien moelleux. Il eu juste assez de courage pour remonter la couette sur leur deux corps et serrer Bill contre lui.
Avant de sombrer à son tour.

********


13 jours après leur arrivée.

Ils pédalaient vraiment trop vite sur ces chemins cahoteux. On leur avait prêté de vieux vélos avec des selles super inconfortables. Et ils partaient des heures entières parcourant parfois jusqu'à 20 kilomètres. Atterrissaient dans des bourgades encore plus paumées que leur village.

Aujourd'hui ils avaient emportés de l'eau, des jus de fruits et des cookies que leur grand-mère leur avait cuisinés.
Après une longue et pénible montée ils se retrouvèrent au sommet d'une pente impressionnante et Tom accéléra l'allure en hurlant de bonheur. Bill, lui, tenta de freiner un peu.

Bill:" AAAHHHH !!!"

Et partit un peu de travers.

Bill:" TOOOOOMMMM !!!"

Tom freina d'un coup sec et tomba. Aperçut Bill disparaître dans un fossé. Et paniqua. Il lâcha le vélo et couru comme un damné en hurlant le prénom de son frère.
Bill pleurait en se tenant la jambe. Il y avait pas mal de sang. C'était vraiment crade.
Pas étonnant: ils roulaient bien trop vite.

Tom:" Bill?"
Bill leva des yeux désespérés vers lui:" J'ai mal."


Tom sauta dans le fossé pour le rejoindre et s'approcha prudemment de lui. Il posa son sac à dos et farfouilla dedans, et en sortit une bouteille d'eau et des mouchoirs.
Mais Bill secoua la tête.

Bill apeuré:" Tom... si tu touches ça va faire encore plus mal."
Tom d'une voix douce:" Bill, je te ferais jamais de mal."


Ca le calma. Parce que Tom était complètement incapable de le faire souffrir. Il prenait tout le temps sa défense. Se faisait punir à sa place.
Il s'occupait si bien de lui. Alors il ôta sa main et avança sa jambe.

Bill:" Tu fais doucement hein?"

Le dreadé hocha juste la tête et imbiba le mouchoir avec de l'eau. Et le posa délicatement sur la plaie. C'était plus impressionnant qu'autre chose et l'eau fraîche calmait bien la douleur.
Il recommença plusieurs fois: toute la bouteille y passa.
Mais une fois la jambe nettoyée: il n'y avait presque rien et Bill se sentit beaucoup mieux. Il posa ses lèvres humides sur la joue de son frère.

Bill:" Merci Tommy."

Tom adorait les bisous de Bill. Ils avaient cette odeur de fraise qui le rendait un peu plus dingue à chaque fois.
Il secoua la tête pour ne plus y penser.

Ils récupèrent leurs vélos qu'avaient tenus le coup et s'installèrent un peu plus loin près d'un étang où séjournaient quelques canards.
L'endroit était sauvage, caché et isolé. Toutes sortes de bestioles venaient les enquiquiner mais ils s'en fichaient.
Ils étaient ensemble pour goûter.

********

15 jours après leur arrivée...

Tom prenait souvent de longues douches très chaudes ces derniers jours. Non pas qu'il était sale mais il avait besoin d'un peu de répit. Ca le calmait pendant une petite demi-heure.
Parce que Bill ne se contentait plus de le suivre n'importe où. Mais se collait tout le temps lui, et partout.
Sans raison, il l'enlaçait, l'embrassait.
Lui faisait des câlins des après-midi entières...
Et Tom avait de plus en plus de mal à se retenir.

La buée recouvrait l'immense miroir de la salle de bain et les vitres de la cabine de douche. Bill n'apercevait qu'une forme très vague s'agitant sous le jet d'eau. Il l'observa de longues minutes avec un regard triste.

Il savait que Tom lui cachait quelque chose.

Puis l'eau cessa. Il se dépêcha de laisser son message avant de s'éclipser.
Le dreadé frissonna au contact de l'air plus frais et s'enroula vite dans sa grande serviette bien chaude. Son chignon menaçait de s'effondrer et la glace ...
Il se stoppa net.
Un immense cœur y était dessiné. Un énorme Je t'aime et en plus petit juste en dessous un Je serais toujours là pour toi gravés à l'intérieur.
Un B comme simple signature.
Tom serra très fort le rebord du lavabo qu'il mouilla de ses larmes.


********

17 jours après leur arrivée...

Ils étaient dimanche et tout les dimanches leurs grands parents invitaient les voisins à déjeuner.
Chacun apportait quelque chose. On sortait la grande table dehors. On y mettait une nappe avec de grosses fleurs horribles. Et dépoussiérait le beau service.

Les jumeaux n'étaient pas spécialement pressés de descendre. Ca faisait pourtant 5 bonnes minutes qu'on les avait appelé.
Bill était complètement allongé sur son frère. Qui n'avait jamais la force de le repousser.

Il aimait caresser ses cheveux.
Il aimait ses mèches rebelles qui lui chatouillaient le cou.
Il aimait cette odeur de fraise.
Il aimait Bill.

Bien sûr. Ils finirent par rejoindre tout le monde.

Bill:" Pfff on va se faire chier avec tout ces vieux !"
Tom:" Ouais... mais j'ai faim et puis on trouvera bien un moyen de s'échapper de là!"
Bill:" Mouais..."


Ils ne s'étaient pas attendu à ça: Deux jeunes filles assez mignonnes et de leur âge...
Ils se lancèrent un coup d'œil intrigué.
D'habitude Tom leur balançait un de ses fameux sourires mais là rien.
Bill lui donna un coup de coude.

Bill:" Tu préfères laquelle?"
Tom:" Aucune."
Bill le fixa étrangement:" Tom?"
Tom baissa les yeux:" Elles... me plaisent pas."


Leur grand mère fit les présentations et les réunit à un bout de table. Elle avait voulu bien faire. Mais ça ne plaisait pas du tout à Tom qui s'agitait et ne touchait presque pas à son assiette.

Bill le connaissait par cœur. Il détailla attentivement ces demoiselles. Elles étaient jolies et souriantes et comble du luxe: paraissaient même gentilles. Le brun entama la discussion, leur fit quelques compliments.

Bill:" Si... je t'assure, ils sont vraiment beaux."
Clara rougissant:" Bill... tu trouves... les tiens sont mieux!"


Elle attrapa sa main et observa plus attentivement ses ongles ou plus exactement sa manucure.
Et ce cinéma dura presque toute l'après midi.
Tous les prétextes étaient bons pour se tripoter.

********


19 jours après leur arrivée.

Tom avait d'énormes cernes et les yeux un peu trop rouges. Il s'était caché tout au fond du jardin avec son lecteur MP3.
Il savait, savait qu'il était complètement fou de son frère. Que c'était plus fort que lui. Il savait que c'était depuis toujours. Que ce serait pour toujours.

Il savait aussi qu'il ne devrait pas.

Des crêpes et un verre de coca passèrent devant lui. Il éteignit sa musique qui tournait en boucle depuis un moment dans ses tympans. Se servit dans l'assiette que Bill avait déposée entre eux.

Bill.
Qui portait un de ces foutus shorts qui cachait presque rien. Un de ces T-shirts déchirés de partout et de toute façon trop petit.
Bill et ses yeux malicieux. Et son sourire.
Bordel son sourire!

Il avala crêpe sur crêpe pour ne pas le dévorer tout cru.
Il s'était même pas rendu compte qu'il mourrait de faim.

Bill:" Tom... Parle-moi."

Il avait cette petite voix triste que Tom déteste. Cette petite voix pire qu'un hurlement. Pire que tout. Parce que cette voix là était celle qu'il avait utilisée juste après que leur père se soit cassé.
C'était la même que quand ces connards l'avaient tabassés.
Celle qu'il utilisait quand il ne pouvait même plus pleurer.

Tom:" Bill... je..."

Sa gorge se noua. Son ventre se tordit. Son regard se voila. Sa main se baissa toute seule pour reposer la crêpe sur la pile. Il n'avait plus d'appétit.
Bill se jeta sur lui. Les faisant basculer sur la pelouse mal tondue. S'accrocha désespérément à lui.

Bill:" Je t'aime Tommy, je t'aime si fort."

Tom ferma les yeux et le serra à son tour. En pleurant doucement. Parce que lui. L'aimait beaucoup trop.

Le soleil déclinait et l'air se rafraîchissait. Ils étaient restés là enlacés des heures entières sans prononcer un mot.
Bill frissonna.

Tom:" On va rentrer."

********

22 jours depuis leur arrivée.

Bill n'avait pas quitté Tom d'une semelle depuis 3 jours. Il le collait littéralement. Même quand il allait au petit coin, il se postait devant la porte.
Puisque Tom ne voulait rien dire, il lui montrerait qu'il était là, qu'il serait toujours là.
Il ne pensait plus qu'à ça.

Tom ne se prenait jamais la tête et même des trucs qui paraissaient grave à Bill ne l'inquiétaient pas. Et Bill avait peur, très peur que ce soit quelque chose de très très très grave cette fois ci.
Il squattait sa chambre et passait toutes ses nuits avec lui surtout quand Tom tentait de le chasser.
Il revenait à la charge. Lui balançait des je t'aime. Des je suis là.
Alors Tom craquait et se collait au mur pour lui laisser assez de place dans le lit.

********

Pour leur changer les idées leur grand père leur proposa de les emmener faire un tour en ville. Une petite ville certes mais qui possédait une galerie avec quelques magasins.

En voyant Bill porter un de ses baggys car ses shorts étaient définitivement trop court pour une sortie de ce genre: Tom fondit complètement.
Un baggy beige et un T-shirt moulant un peu déchiré avec une espèce de créature effrayante imprimée dessus.

Ils trainèrent dans un magasin de disques qui vendait des vieux CD d'occasion à 1 euro pièce.
Bill en avait mis une pile impressionnante de côté. Il farfouillait sans relâche dans les immenses bacs.

Tom:" Tu vas en prendre combien?"
Bill haussa les épaules:" Grand père m'a donné 20 euros, alors j'en prendrais 20!"


Tom se mit à compter ceux que Bill voulait. Il en était à 28 quand...

Bill:" Hey! Salut Clara!"

La pile s'effondra.
Elle portait une petite robe blanche toute simple.

Clara toute heureuse s'approcha et lui fit la bise:" Salut Bill!"

Tom se redressa en essuyant son pantalon et lui lança un regard noir. Il regrettait amèrement de pas être resté tranquillement avec Bill dans leur trou.

Tom:" Clara!"

Son ton était dur et froid. Il n'aurait pas du car Bill le remarqua et le dévisagea en fronçant les sourcils. Quelque chose n'allait pas.

Clara:" Salut Tom! Alors euh... vous faites un tour?"

Mais Bill l'avait complètement zappé. Toute son attention était sur son frère. D'habitude Tom aurait tout fait pour lui piquer. Mais là... il était tendu et en colère.
La jeune fille mal à l'aise, cherchait une échappatoire et regardait tout autour d'elle espérant que sa mère la sorte de là!

Bill:" Ouais... tu sais y'a tellement rien ici!"
Clara l'apercevant enfin:" C'est sûr... bon bah à la prochaine!"


Et elle s'envola.

********

Tom n'avait plus prononcé un seul mot depuis le magasin. Il avait juste utilisé ses 20 euros pour offrir 20 CD à Bill qu'était complètement indécis. Ils en auraient eu pour des heures. Et il avait trop besoin de rentrer et de se réfugier dans sa musique.
Loin de la civilisation féminine.

A peine garé, qu'il bondit de la voiture, fonça directement dans sa chambre et se jeta sur sa guitare.

Il l'aimait tellement. C'était tellement mal.

Il jouait pour s'empêcher de craquer. Mais une fois à l'abri...

Des pensées noires l'envahirent, lui broyèrent le cœur.
Chez eux : des filles y'en avait partout. Y'en aurait surement une qui plairait à Bill.
Et il éclata.

Il ne l'avait pas entendu. Juste senti mais cette fois ci il était incapable de s'arrêter. Il n'était pas aussi fort que ça.

Bill perdu:" Tom?"

Bill grimpa sur ses genoux et l'enlaça. Ca lui faisait vraiment mal de le voir dans cet état. Il était d'habitude le plus fort des deux. Celui qui rassurait ...
A son tour d'être le grand frère. Alors il refoula ses peurs et ses larmes.

Bill:" Pourquoi tu ne me parles pas Tommy?"

Les caresses de Bill l'apaisèrent mais il était incapable de parler. Bill lui frottait doucement le dos.

Bill:" Peu importe ce que ce que c'est ou ce que tu as fait. Même si c'est à moi que tu l'as fait: Tom je t'aime et je t'aimerais toujours. Je pourrais jamais vivre sans toi, Tom... parle moi.. je..."
Tom:" Mais c'est mal Bill."
Bill:" Non.. pas pour moi. Tu ne sais pas faire le mal Tommy. Je le sais."
Tom d'une voix tremblante:" Je... tu vas me détester."

L'androgyne bondit d'un coup et hurla:" JAMAIS ! Jamais... comment tu peux dire ça! Comment tu peux penser ça ! ...même si tu me tuais je t'aimerais quand même."


Depuis le premier jour, ils partageaient tout. Même leurs secrets. Surtout leurs secrets.
Alors Bill n'en pouvait plus.. Il ne comprenait pas ce qu'il lui faisait si peur. Ce silence était horrible et cette distance entre eux, il ne pouvait plus le supporter.

Bill revint vers lui et le secoua:" Parle! Parle! PAAARRLEE !"

Il devenait fou. De voir Tom comme ça le rendait fou. Ce que gardait Tom en lui le rendait fou.

Tom avoua:" Je n'aime pas que Clara te tourne autour."

Bill cessa de bouger. Il avait bien entendu mais ne comprenait rien. Il attendait la suite mais Tom se mura dans son silence. Encore.
Bill s'agenouilla à ses pieds, posa sa tête sur ses genoux et enroula ses bras autour de sa taille.
Il se passa un moment avant qu'il n'ose briser ce calme.

Et murmura:" Pourquoi?"
Tom:" Parce que..., c'était presqu'un souffle, parce qu'elle n'est pas moi."


Bill ferma les yeux. Il répéta ces mots dans sa tête pour être certain de bien comprendre. Il n'était pas vraiment sur de bien interpréter ça.

Bill:" Pas toi?"
Tom:" Elle pourrait t'embrasser."


Tom était bien conscient qu'il était en train de tout foutre en l'air. Mais ça n'avait plus d'importance. Tout se terminerait ici et puis il partirait. Il s'enfuirait loin de toute cette horreur.
Laisserait Bill être heureux sans lui. Parce que lui... lui était foutu. Il était incapable de ne plus l'aimer.

Bill chuchotant:" Qui a dit que tu ne pouvais pas m'embrasser?"

Un blanc.
Ce n'était pas possible.

C'était au tour de Tom de douter. De rêver. Ca ne pouvait être que ça. Il était bon à enfermer.
Il sentit Bill s'installer sur ses genoux et plonger dans ses yeux. Sentit les mains de Bill sur ses joues effaçant les traces de ses larmes.
Et un sourire fabuleux.

C'est comme s'il venait de se réveiller. Il se rendit compte qu'aujourd'hui il le soleil était éclatant. Que le ciel était bleu. Que la journée était vraiment belle.

Il cligna plusieurs fois des yeux et cette putain d'odeur...
Il posa son pouce sur la lèvre de Bill et la caressa doucement puis le lécha.
C'était encore meilleur.

Bill:" Je t'aime."

Bill se rapprocha encore plus. Passa ses mains derrière sa nuque. Tom était dans un état second. Complètement hébété. Il n'arrivait tout simplement pas à y croire.
Il passa sa main sur les cheveux de Bill, puis sur son visage.
Voulait tant que ce soit réel.

Tom:" Bill..."

********

25 jours après leur arrivée.

Leurs grands parents participaient à la tombola du village et étaient absents toute la soirée.
Bill allongé sur le canapé, prenait toute la place. Il grommelait en zappant sur des chaines aux programmes complètement nuls.

Et cria:" Je m'ennuiiiieee!"

Il entendit Tom rire depuis la cuisine. Et des pas se rapprocher de lui. Tom tapota ses jambes.

Tom:" Allez... bouge et fais moi une place."

Bill geignit mais obéit. Puis sentit une main caresser gentiment son ventre.

Tom:" Je sais ce qu'on peut faire."

Bill intéressé rampa vers Tom et s'enroula comme une liane autour de lui. Sa tête posée sur son épaule.
Il n'avait pas imaginé que Tom puisse l'aimer de cette façon. Il n'avait pas imaginé non plus que lui aussi pourrait l'aimer de cette façon mais ça lui avait paru tellement évident.
Qu'il était amoureux de lui.

Bill:" Dis-moi..."

Tom se pinça les lèvres.

Tom:" Bill... j'ai envie t'embrasser."

Bill sortit sa tête du cou chaud et rassurant de son frère et écrasa ses lèvres sur celles de Tom durant quelques secondes avant de se replacer contre lui en ronronnant. Tom glissa ses mains sous le T-shirt de Bill et frôla sa peau du bout des doigts et le sentit frissonner.

Tom chuchotant:"Bill?"
Bill:" Mumm?"
Tom:" Je voudrais t'embrasser plus."


Silence radio. Tom avait juste sentit l'androgyne se tendre un peu sous ses mots. Il se doutait que pour lui c'était la première fois.

Tom d'une voix taquine:" T'as peur?"

Bill s'empourpra et enfonça sa tête un peu plus à l'abri dans le cou de Tom.

Bill:" Ui."

Tom trouva à tâtons le visage de Bill et le força légèrement à sortir de sa cachette. Il l'encadra de ses grandes mains fines et le maintint en face du sien. Bill avait les yeux fuyants et les joues rosies par la gêne. Tom le trouvait tellement mignon. Tellement...

Tom:" Bill, regarde-moi."

Bill leva timidement les yeux en se mordant la lèvre. Bien sûr qu'il avait déjà pensé à embrasser Tom de cette manière mais il ne savait pas du tout comment s'y prendre.
Tom posa son front contre le sien.

Tom:" Alors?"

Son cœur s'accéléra, il hésitait vraiment. S'accrochait au grand T-shirt de son frère. Loucha un peu sur ce piercing qui lui faisait vraiment envie et hocha juste un peu la tête.
C'était Tom. Et tout ce qui venait de Tom était bon.
Le dreadé posa lentement ses lèvres sur celles de Bill qui serra plus fort son T-shirt.
Tom qui appuya un peu plus fort en l'enfonçant un peu plus dans le dossier du canapé.

Sortit sa langue pour lécher les lèvres de Bill qui frissonna et se crispa un peu à ce contact. Il le laissa s'habituer en parcourant infiniment doucement tout le contour, dévorant avec gourmandise tout le gloss à la fraise.

Cette odeur de fraise qui l'étourdissait..

Lèvres qu'il sentit légèrement s'entrouvrirent.
Sa langue chercha celle son jumeau. Et la titilla gentiment au début puis la suçota. Et glissa sur celle de Bill qui se détendit et se prit au jeu. Qui lui rendit son baiser.
Son premier vrai baiser.

Il trouva ça délicieux.
Il lâcha le T-shirt pour passer ses mains derrière la nuque de Tom. Et il suivit juste le rythme que Tom imposait

Et aimait vraiment ça.
Tom recula doucement. Embrassa son nez.

Tom:" Alors?"

Bill tout rougit et essoufflé ne brisa pas la magie et garda ses yeux fermés. Un sourire ornait ses lèvres gonflées de plaisir.

Il murmura:" J'en veux encore."

********

28 jours après leur arrivée

Ils étaient retournés près de cet étang et avait emporté leurs maillots. Ils venaient ici dès qu'ils le pouvaient. L'eau était froide mais des vacances sans se baigner n'étaient pas de vraies vacances!
Alors un étang ou une plage... peu importait!

Ils chahutaient dans l'eau. Bill se jeta sur Tom essayant de le noyer. Sans succès. Mais lui ne le loupa pas et lui fit boire la tasse.

Bill:" Beurggh! C'est deg!"

********

Allongés sur leur serviette. Main dans la main. Entrelaçant leur doigt.

Tom:" Bill?"
Bill:" Mum?"
Tom:" On fera comment à la maison?"
Bill:" Bah comme ici."


Bill se tourna vers lui et plongea dans ses yeux inquiets. Qu'est ce qui clochait? Ils continueraient, non?
Et Bill se sentit vraiment mal.

Bill:" Tu... tu veux pas?"

Il était devenu livide. Ce qui n'échappa pas à Tom qui le tira contre lui.

Tom:" Si... bien sur que si... c'est juste il faudra être prudent: il ne faudra le dire à personne. Même pas à maman."
Bill rassuré:" Je m'en fou si je suis avec toi. Je m'en fou des autres."


Une vague de chaleur inonda le cœur de Tom. Il pourrait continuer à aimer Bill...

********

1 mois après leur départ.

Une vieille berline noire sa gara bruyamment dans l'allée. Une femme blonde bien bronzée vêtue d'une robe bleue à rayures très fines claqua la portière. Ils eurent juste le temps de se redresser avant qu'elle ne se rue sur eux et les étouffe en hurlant.

Simone:" Mes chéris!"
Tom s'essuyait les joues:" T'es pas obligée de nous baver dessus hein!"
Bill:" Et de nous casser les oreilles!"
Simone les larmes aux yeux:" Vous m'avez tellement manqué!"
Bill:" Ca va. C'était ton idée!"
Tom:" Ouais... Mère indigne!"


Malgré tout, ils étaient bien contents de revoir leur petite maman et ne tardèrent pas à lui rendre ses câlins.
Leurs grands-parents eurent la chance de n'avoir qu'une simple bise.

Grand-mère:" Ce soir, mes petits vous dormez ensemble! Votre mère prendra son ancienne chambre."
Tom:" Ok."


Un sourire lumineux barra le visage de Bill. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Une dernière nuit dans les bras de Tommy.
Il adorait passer ses nuits ainsi.

Simone dubitative:" Ca ne vous dérange pas?"
Bill:" J'ai bien supporté les vaches alors ..."


L'androgyne se reçu une petite tape derrière la tête mais rien ne pouvait effacer ce sourire. Il était carrément trop heureux.

Bill menaçant:" Cours!"

Tom bondit de sa chaise en riant et Bill partit comme une flèche à sa poursuite. Bill chaussé de ses petites baskets blanches à scratch toutes usées et vêtu d'un petit short orange déchiqueté et complètement délavé lui arrivant en haut des cuisses. Les poches arrières taguées avec un T sur celle de droite et un B sur l'autre. En rose bonbon.
Bill avec un vieux T-shirt à Tom beaucoup trop large coupé au niveau des bras et du ventre juste au dessus de son nombril.
Simone bu une grande rasade d'eau fraîche... depuis quand son fils s'habillait comme ça?
Une alarme se déclencha.

Simone: " Bill!"

Elle le poursuivit en s'égosillant. Pris dans son jeu, il mit un moment avant de la rejoindre. Il avait les joues rouges et le souffle court. Etait suivit de près par Tom.

Simone:" Bill!"

Qui n'aimait ni son ton. Ni son regard.
Il l'enlaça et posa tête sur son épaule défiant sa mère de l'engueuler devant lui.
Depuis quand Tom était si câlin avec son frère?

Ses yeux ne purent s'empêcher de le scanner de haut en bas... ses fringues étaient si provocantes!
Et ses cheveux?
Il n'avait que quelques mèches bleues en partant. Et là, ils étaient tout ébouriffés avec des mèches rouges et vertes.
Et ses yeux! Tout crayonnés de noir.
Et mon Dieu! Ses ongles étaient orange et vert ...

Et elle hoqueta en remarquant ses lèvres brillantes...
Elle sentait la fraise.

Simone:" Bill... mais tu, tu sais que tu ne pourras pas aller à l'école comme ça?"

Bill s'assombrit un peu. Bien sûr qu'il le savait. Mais il savait aussi qu'il plaisait à Tom comme ça.
Il se plaisait comme ça.

Ses yeux se froncèrent:" Je sais maman. Je mettrais des choses plus longues."
Simone soupira:" Bill... il n'y a pas que ça."
Bill s'énerva:" Pourquoi? Pourquoi je devrais changer!"


Simone resta calme et posa sa main sur son épaule de libre, il était presqu'aussi grand qu'elle maintenant. Elle ne se souvenait pas l'avoir vu grandir si vite.

Simone:" Les gens te jugeront et certains n'aimeront pas et pourraient te faire du mal."
Tom le resserrant plus contre lui:" Je le protègerais! Personne ne fera de mal à Bill!"


Ses yeux étaient si déterminés. Simone ne se souvenait pas l'avoir vu ainsi. Tom était d'une nature tranquille et douce. Sauf quand l'on s'attaquait Bill. C'était encore pire que de s'attaquer à lui.

Elle marmonna quelque chose d'incompréhensible et hurla:" Bill! Je ne veux pas que tu ailles à l'école maquillé et habillé avec ces loques et je ne veux pas que Tom se batte pour toi ou pour n'importe quoi d'autre!"

Bill se dégagea de l'étreinte de Tom et s'enfui vers les champs. En pleurant.
Tom balança des tonnes d'éclairs à sa mère. Et couru comme si sa vie en dépendait. Il remonta son baggy et accéléra. Son frère avait toujours été plus rapide que lui mais il continua. Accélérant encore plus fort.

Tom:" Biiiillll!"

L'androgyne ralentit et finit par s'arrêter au milieu de la route. Juste à côté de la mini supérette. Il ne fit pas gaffe à la voiture qu'arrivait à toute allure. Il se crispa quand le bruit des pneus qui crissent atteignit de plein fouet ses oreilles.
Il hurla quand quelqu'un le tira de toutes ses forces.

Ca klaxonna.

Une voix:" Saleté de gamin!"
Tom:" Il t'emmerde le gamin!"


Le chauffeur redémarra en trombe.

Tout le corps de Bill tremblait. Des larmes coulaient toutes seules sur ses joues. Tom l'enlaça tendrement. Lui avait vu la voiture foncer sur son frère. Lui aussi tremblait.

Tom:" Putain Bill! Me fais plus jamais ça"
Bill:" Elle... pourquoi elle me regardait comme ça?"


Sa voix était brisée. Tout comme son cœur. Sa mère était la personne qu'il aimait le plus après Tom.

Tom:" Elle a juste peur qu'il t'arrive quelque chose mais on s'en fou. Tu feras comme tu veux!"

Tom souleva son trop grand T-shirt à l'effigie de Sammy et essuya les joues humides de Bill. En lui souriant.

Bill:" Mais il m'arrivera rien, je sais que tu laisseras jamais rien m'arriver."
Tom embrassa son front:" Je t'aime trop pour ça."


Et les yeux de Bill se mirent à briller de joie.

Bill:" Je t'aime aussi Tommy."

********

Une salade composée de pâtes, de jambon et de fromage était le plat principal du dîner. Les jumeaux baissaient la tête, les yeux rivés sur leur assiette.

Grand-mère:" Mes chéris, ça ne va pas?"

Tom grommela. Bill posa violemment sa fourchette. Simone non plus n'avait pas touché à son repas.

Simone:" Bill..."
Tom:" Laisse le tranquille!"


Il repensait à cette voiture. Aucune chance qu'il puisse avaler quoi que ce soit.

Simone soupira:" Je suis désolée mais je... les gens peuvent être si bêtes, si méchants."
Bill:" Ils ne me font pas peur!"
Tom la regardant bien en face:" Je les tuerais tous si il le faut!"


Il était trop jeune pour avoir autant d'aplomb. Bill se mordit la langue. Un léger sourire se forma sur le coin de ses lèvres. Il adorait que Tom le protège.

Simone capitula:" Des choses plus longues?"

Bill lui souri franchement. Ils avaient gagnés.

********


Le retour

Bill frissonna de tout son être quand Tom pinça agréablement son téton durci. Il n'en pouvait plus de ce traitement. Ca dérapait un peu trop.

Bill:" Non.. pas.. Tommy!"
Tom:" Tssstt! "


Ils étaient crevés et étalés l'un sur l'autre sur la banquette arrière sous une fine couverture jaune. Bill écrasant Tom.

Ils retournaient chez eux.

Simone entendaient des rires et des chuchotements. Puis plus rien. Bill en remontant un peu donna un coup de bassin sans faire exprès. .

Tom:" Ugh!"

Ils n'avaient jamais été si loin ... Bill imagina une diversion et souleva la couverture.

Bill:" M'man?"
Simone:" Oui mon chéri?"


Il jeta un coup d'œil à Tom qui se lécha la lèvre. Y'avait rien à en tirer.

Bill:" On pourra revenir l'été prochain?"
Tom murmura:" Très bonne idée."


Tom souri en replaçant la couverture au dessus de leurs têtes recréant ainsi un peu d'intimité. Et agilement il renversa les positions et Bill se retrouva sans trop savoir comment sous Tom.
Une légère panique l'envahit et sa respiration s'accéléra. Il savait que Tom était excité. Il tira une de ses dreads assez fort.

Leur mère était juste là. Et Tom continuait de le toucher partout. Lui n'osa plus faire un mouvement.

Tom tout bas:" Est-ce que tu as peur?"

Les yeux de Bill étaient grands ouverts et suppliaient Tom de le comprendre. Il n'était pas prêt pour ça. Le dreadé posa son front contre le sien et se shoota à la fraise, la gouta à nouveau en s'allongeant sagement sur lui.
Bien sûr qu'il avait compris.

Tom chuchota:" Tu me laisseras faire.... plus tard?"

Bill écarta un peu plus ses jambes pour que Tom se cale mieux contre lui. Ses doigts se baladaient sur sa nuque, sur ses dreads.

Bill:" Tommy... je te laisserais tout me faire. Plus tard."

Tom frotta son nez contre sa joue alors que Bill entremêla leurs jambes et l'embrassa avant de s'endormir. Rassuré et heureux.

Simone:" Je ne sais pas si vos grands-parents pourront vous supporter un été de plus!"

Tom souri doucement et se laissa bercer par la respiration de Bill. Son Bill. Son petit paradis au goût de fraise.

 
FIN
 

OS BUTTERFLIES

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" Je t'aime Bill. Plus que tout et toi tu remarques rien. Je te le reproche pas, c'est juste que.. ça fait mal. Tellement mal. Je te vois partir avec ces filles, ces mecs dont t'as rien à foutre et moi je suis là à t'attendre.. ouais au début je passais mes nuits à pleurer. Maintenant j'essaie de me consoler comme je peux mais c'est dur.
De tout garder pour moi est juste intenable alors voilà je t'écris. Je sais que c'est pathétique parce que toi tu vas sûrement me chercher et te poser des tas de questions, peut être que je te ferais juste pitié.
J'ai envie que tu me trouves mais ca me terrifie parce que je pourrais... tu pourrais me détester pour ça.
mais j'y peux rien si je t'aime à en crever. "


PDV Bill

Trois semaines que je me prends la tête sur cette foutue lettre dactylographiée. c'est forcément quelqu'un de mon entourage et ça me rend complètement fou. Je suis au bord de la crise cardiaque. J'ai fait une liste où la seule personne non rayée est Georg.
Ouais notre bon vieux bassiste. Je l'ai testé un peu et rien.. pourtant...
Gustav est hétéro à cent pour cent. J'ai pensé aussi aux gardes du corps : j'ai failli me prendre un coup de poing dans la gueule en tentant de les aguicher, chacun sa méthode hein.
Heureusement Tom a été plus rapide et m'a sauvé de ce type. On l'a viré et moi je me suis bien fait remonter par David. J'ai plus le droit d'allumer le personnel. Tu parles! Comme si David avait la moindre petite influence sur ma vie! Je le laisse y croire un peu.
Je lui ai montré la lettre et il a tout de suite pris ça au sérieux. Il a engagé quelqu'un. A promis de tout arranger, j'essaie de le croire.
Georg a une petite amie alors il est évincé d'office mais je me souviens qu'avant elle, il me tournait autour alors pourquoi ça aurait changé?
Il a pas pu m'oublier et cette fille ne sait pas faire apparaître ces fameux papillons dans son ventre. Ouais moi j'en rêve toutes les nuits. De tomber amoureux.
Ça m'obsède...

J'ai aussi soupçonné David. Je l'ai légèrement dragué en me jetant sur ses lèvres. Il a éclaté de rires en me poussant! Il s'arrêtait plus, ses yeux pleuraient. Je lui ai expliqué et ça été pire, il me l'a fait répéter et se le repasse en boucle pour se foutre de ma tronche.
C'est très drôle.
Ça aurait pu être drôle si hier j'en avais pas reçu une autre, ouais enfin reçu c'est pas le terme approprié. Parce qu'elles se retrouvent dans mon sac et ça me fait vraiment flipper. Ce type pourrait être n'importe qui.

" Bill, je voulais pas t'effrayer, je suis incapable de te faire du mal, je crois que ça me tuerait si je t'en faisais. Je t'aime trop et il fallait que je te le dise et j'ai trouvé que ce moyen. C'est déloyal, je sais mais tu voulais que je fasse quoi? Que je me pointe devant toi, que je déballe tout, tu m'aurais juste rayé de ta vie alors non. Je pourrais pas le supporter.
Cette enquête servira pas à grand chose, je veux dire, y'a pas d'empreinte sur ces courriers. Ça me fait peur.
J'ai peur que tu devines, t'as toujours eu de l'intuition. A chaque fois que je croise ton regard j'ai la trouille et je me sens vraiment mal. J'en ai marre de souffrir comme ça tu sais. J'aimerais que tu me dises que c'est pas grave, que tu comprends mais le monde ne ressemble pas à Disneyland hein?
Je t'aime. Ça devrait me rendre heureux mais tu vois ça me détruit.
Mais sois heureux. Je te souhaite que ça: du bonheur."


Je suis pas un sans coeur non plus.. et... ouais qu'il vienne me déclarer son amour bien en face! C'est peut-être une fille? Je soupire. Si seulement ce lâche avait un peu de courage. Qu'est ce qu'il en sait hein? Pourquoi je pourrais pas le lui rendre son amour?
Tout ça est tellement frustrant.
Une fille....Le problème c'est qu'à part ma maquilleuse qui me suit partout... partout?
Je la cherche des yeux, oui elle prend cet avion avec nous, tout le monde le prend et on va avoir une petite discussion ma petite Kate. Promis j'essaie la subtilité.


***

Tom serre mon bras doucement et me lance un regard perplexe. J'arrive pas à me calmer et détaille ma superbe et très douée maquilleuse. Tom se l'ai déjà tapé mais ça on s'en fou un peu. Il me serre plus fort et je tombe dans ses prunelles assombries. Elles sont souvent plus sombres à cause de moi.

" Tu me rends nerveux alors calme toi, dors, mate un film je sais pas mais..." me lance-t-il avec de gros yeux.

Je le fixe un moment et me réfugie dans ses bras. Je l'entends soupirer tout en me rendant quand même mon étreinte, gentil jumeau. Ça a toujours été comme ça, il est le seul en qui j'ai confiance, le seul qui sait tout de moi. Le seul à pouvoir me calmer et m'aider.

" Je crois que c'est Kate." Affirmé-je en lui désignant d'un coup de menton.

Il pouffe un peu et moi je suis trop susceptible, je lui pince la hanche. Il grogne mais continue de rire en caressant mes cheveux et bah oui... je deviens de suite plus gentil.

" Ou Gus." Rajouté-je.
" Bill... tu devrais je sais pas... va y avoir cette enquête, ils trouveront sûrement cette personne. Et puis c'est pas comme si elle te menaçait, je pense pas qu'elle te veuille vraiment du mal." Me rassure-t-il.
" Mais tu .. elle me connaît Tom, si ça se trouve on se voit tout les jours et.... Je peux très bien comprendre, je suis pas si terrible que ça, hein? Pourquoi elle vient pas me parler? Je pourrais peut être l'aimer aussi, non ?" Geins-je comme un bébé.
" Elle doit être intimidée et elle sait sûrement qu'elle n'a aucune chance alors comme ça c'est plus facile." M'explique-t-il.
" C'est égoïste et lâche. Moi je ferais jamais un truc aussi tordu, ouais c'est bien un truc de fille ça! Je suis sûr que c'est elle. Merde! Pourquoi elle aurait aucune chance, je fais pas de discriminations, ni sur le sexe, ni sur l'âge alors... nan je comprends vraiment pas." Me plains-je.


J'hésite pas à la montrer du doigts pour appuyer mes dires mais Tom attrape mon bras et le ramène contre lui un sourire en coin. Il m'embrasse le front et tente de me rassurer comme il peut. Il sait que tout ça me fait flipper. Même si je le cache.

" David va péter un câble si tu t'acharnes sur elle. Et puis tu l'aimes bien alors si tu te trompes..." ajoute-t-il en caressant ma tignasse.
"Mais qui c'est alors? Gus hein? Tu sais je suis pas con, je le vois bien qu'il m'a pas totalement oublié même si il me jure le contraire."


Je finis par somnoler dans ses bras et récupérer un peu. J'ai les nerfs à vifs à cause de cette histoire, ça m'empêche de dormir correctement. Je suis trop crevé alors je suis désagréable et irritable. Ils n'ont qu'à s'activer et découvrir l'identité de ce type!

***

Je lui sors mes yeux de cockers battus, il résiste jamais à ça. Il sait que j'ai la trouille de rester seul en ce moment. Pas que je sois une mauviette, mais qui sait si ce type est pas un gros déséquilibré ou un pervers sexuel qui va me torturer hein?

" D'accord c'est bon mais t'as pas intérêt à tirer toute la couette sinon tu finis par terre!" Cède mon grand frère adoré.

Je lui saute au cou en le remerciant. C'est devenu une habitude de dormir avec lui.. je sais qu'à 18 ans c'est un peu beaucoup pathétique mais y'a que lui qui me rassure. Je croise les doigts pour que ca se termine vite.
Je me blottis contre lui et l'agrippe comme un doudou. J'ai vraiment de la chance de l'avoir.

" Merci Tommy.. je t'aime." Lui murmuré-je doucement.
" Je t'aime aussi Bill."


***

Il est vieux, trop poilu à mon goût et son haleine de poisson pourri me donne la nausée. Ses chaussettes sont dépareillées et sa cravate à pois est horrible mais par pure politesse je m'abstiens de tout commentaire. Tom m'accompagne, Tom se soucie beaucoup de tout ça. Ca me touche qu'il s'inquiète autant. Sans lui je crois que je me serais enfermé à double tour dans ma vieille chambre d'enfant, je serais roulé en boule sous ma couette en haïssant ce putain de monde dégénéré. Mais Tom est là et ça change tout.

" Bonjour Mr Kaulitz, donc nous avons examiné les lettres et il n'y a aucune empreinte. Notre profiler a établi un profil psychologique. Il s'agirait d'un homme âgé de 16 à 25 ans. Nous pensons que pour le moment vous ne risquez rien mais il n'est pas impossible que cet individu se sente de plus en plus frustré et aille plus loin. Nous vous conseillons de ne jamais rester seul et d'augmenter la sécurité autour de vous." Déclare d'une traite l'inspecteur Kern.

Je baisse la tête parce que ma vie est déjà très compliquée. Je n'ai que très peu de liberté et ses beaux conseils signifient que je n'en aurais plus du tout. Je suis complètement abattu. Je sens la main de Tom serrer ma cuisse, ça me redonne un peu de courage.

" Je veillerais sur lui." Assure ma moitié.

Le reste de l'entretien se résume à des questions banales qui ne mènent à rien. L'inspecteur élimine Kate mais me promet d'interroger Gus sérieusement, ça me réconforte un peu. Je suis à bout. J'ai envie d'annuler tout ces concerts et de m'enterrer quelque part.
Le monde, les gens, je n'arrive plus à leur faire confiance, j'analyse chacun de leur gestes, chacune de leurs paroles, c'est invivable. J'avale de plus en plus de calmant.
Je sais que je supporterais pas ça très longtemps.
Je ferme la porte et éclate en sanglots dans les bras de mon frère. Je lui trempe son sweat pendant plus de 20 minutes.

" J'en ai tellement marre de toute cette merde Tom! Pourquoi ce type vient pas juste me voir hein? Est ce qu'il sait comment je me sens là? S'il m'aime vraiment pourquoi? Pourquoi il me fait ça? "

...

Je me suis endormi dans ma luxueuse chambre d'hôtel 10 longues heures et pourtant je suis épuisé. Je n'ai aucun appétit. Je suis en pleine dépression. Tom? Où est Tom? Je resserre un peu plus la couette contre moi et me met à rire. Je deviens vraiment paranoïaque.
Complètement parano ouais.

En me laissant retomber mollement sur l'oreiller, ma joue frotte contre une feuille, un mot de Tom, sûrement pour me rassurer.

"Bill, mon Dieu Bill. Je te demande pardon. T'as raison sur toute la ligne. C'était lâche et égoïste de ma part de me cacher derrière ces foutues lettres et je supporte plus de te mettre dans cet état. Je peux plus. Tu mérites pas ça, y'a que moi qui mérite de souffrir. C'est moi qui ai un problème.
Alors je vais aller voir cet inspecteur et tout lui avouer. T'as plus à avoir peur petit frère. Tu es en sécurité maintenant.
Je t'aime. Trop.
Tom."


Quelque chose se brise en moi. Quelque chose qui fait vraiment mal, très mal. Ca me tord le ventre et me paralyse. Me coupe le souffle. Tout mon monde se casse la gueule. Je tente de me calmer mais c'est impossible. J'arrive plus à respirer et suffoque. Je me tiens la gorge. Je m'évanouis.
En pensant à Tom.

***

Deux autres heures se sont écoulées avant que j'émerge. J'ai vomi tout ce que mon estomac contenait. Tom. Putain! Tom est amoureux de moi!
Je suis tellement en colère après moi, après lui! Après le monde entier!
Je pète juste un câble, je suis juste en train devenir fou. C'est juste ma vie qui s'effondre.
Je supporte même plus mon image dans le miroir parce que je le vois lui. Et le fracasse d'un coup de poing. Je sais pas si c'est le sang, le bruit ou les morceaux mais ça me soulage un peu alors je continue et frappe tout ce que je peux.
Je hurle, j'hurle son nom. Je pleure ma rage, ma colère, mon amour.
Je balance tout ce qui me tombe sous la main jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Jusqu'à ce que cette chambre dévastée soit le parfait reflet de mon âme anéantie.

***

Une demi heure. En une demi heure j'ai démoli cette superbe chambre quatre étoiles. Pitoyable. Mes yeux sont tout moches et tout gonflés. Je sais pas quoi faire.
J'arrive même plus à pleurer et ma voix est foutue.
Je me sens tellement con là. Je me lève doucement et ressort les lettres, des copies. La police garde les originaux C'est évident qu'il souffre mais moi hein? Et moi dans tout ça?
Quelle ironie!
Moi qui désire tellement être aimé de cette façon. Et je ris, je ris de cette putain de tragédie, de ma vie.

***

Je crois que cette tenue là est encore plus affreuse que la précédente et je m'interroge sérieusement: qui ose vendre des fringues aussi laides ? Sûrement un qui en a après l'Humanité, assurément. Son pantalon gris rayé de grosses lignes noires et sa cravate jaune me donnent la migraine.

" Vous êtes certain de ne pas vouloir porter plainte !" Me demande l'inspecteur.
" Oui, je veux juste que vous relâchiez mon frère et que vous oubliez tout ça. Y'a plus de danger maintenant. Il est venu vous voir non? Au lieu de me sauter dessus?" M'enquis-je.


Il soupire déçu. Il comprend que je ne changerais pas d'avis. Je ne peux pas envoyer Tom en prison pour ça. Aimer ne peut pas être un crime. Et puis, et puis je suis incapable de vivre sans lui.


***

Je retourne directement à l'hôtel. David me tombe dessus et m'incendie littéralement. J'ai supplié l'inspecteur de se taire. Il a accepté même si j'ai lu de l'incompréhension dans ses yeux, je crois qu'il est d'accord avec moi sur le fait que Tom est inoffensif.

" Merde Bill! Y'en a pour 20 000 euros de dégâts et la prod ne compte pas payer pour ça!" M'engueule-t-il.
" Je paierais okay. Je veux juste monter là." Lui lance-je d'une voix lasse.


Ma chambre est inhabitable alors par habitude ou résignation je me rends dans celle de mon jumeau, de ma moitié qui aurait préféré se faire enfermer que de me faire souffrir ....
C'est beau. Beau à en pleurer.

Je m'écroule sur son lit et tombe dans un sommeil profond.


***

Je grogne. Des crampes horribles dans le ventre m'ont réveillées. Je cligne plusieurs fois des yeux, il fait nuit noir. Une nuit sans Lune. Je me retourne et aperçois Tom endormi sur le canapé inconfortable juste en face.
Je me redresse péniblement et me dirige à tâtons vers la salle de bain. J'appuie sur l'interrupteur en me tortillant de douleur, putain! Je vais jamais survivre à toute cette merde. Je cherche de l'aspirine comme un drogué sa coke. Mais impossible de trouver ce foutu tube! La douleur me plie en deux. J'ai trop mal. Mes yeux s'embuent. J'essuie ça d'un revers de main et met sans dessus dessous les tiroirs qui finissent par se casser la gueule sur mon pied nu.

" Sheibe!"

J'en ai tellement marre. Je tombe sur le sol dans un bruit sourd. En larmes. J'entends des pas et...

" Bill... est ce que... est ce que je peux t'aider?" s'enquiert Tom d'une toute petite voix.
" J'ai mal au ventre alors j'ai voulu de l'aspirine mais je la trouve pas et puis ce con de tiroir m'est tombé dessus alors maintenant j'ai mal au pied tu vois et puis je pleure et ça me donne mal à la tête et..." Pleurniché-je.


J'éclate complètement. C'est trop pour moi. Tom s'approche doucement. Ramasse un peu le foutoir, ouvre un placard un peu plus haut et sort un verre. J'entends le spppccchhh du cachet qui se désintègre et ça me calme. Il s'accroupit devant moi en me le tendant. La tête baissée.

" Merci."

Il s'active encore et mouille un gant d'eau fraîche pour le poser doucement sur mon pied à peine blessé.

" Je te demande pardon Bill." Chuchote-t-il.

Aucun mot, je n'ai aucun mot pour le réconforter. Il me faut du temps. Il se relève en me laissant seul dans cette petite pièce. Je préfère quand il est là. J'avale le médicament d'une traite. Dégueulasse.
Je me sens un peu mieux.
Je me faufile vite bien au chaud sous la couette. Et jette un oeil au passage. Je grimace en remarquant la position de Tom, il va avoir plein de courbatures.

" Tom, le lit est assez grand tu sais."

Il plonge ses yeux dans les miens, je l'ai jamais vu si paumé et ça me serre un peu plus le ventre, le coeur. Me broie tout entier.

" Tu.. tu es sûr?"

Je lui tend un petit sourire rassurant. J'ai encore confiance en lui. Tout n'est pas cassé.


***

Un chèque de 20 000 euros plus tard.

"Je te comprends pas Bill! " déclare David.

Oui David a pour obligation d'être une vraie mère poule et là ça m'agace plus qu'autre chose. Il est au bord de la crise cardiaque. Et l'inspecteur exaspéré par ses appels à son bureau, sur son portable, à son domicile et même sur le portable de sa femme lui a avoué presque tout. Ouais.
Et surtout le fait que je refuse de porter plainte et exigé la libération de mon harceleur.

"David, ce mec est juste inoffensif et l'inspecteur est d'accord avec ça okay?" M'énervé -je.
" Mais si il recommençait hein? Avec quelqu'un d'autre." Marmonne-t-il.
" Ça suffit. Ça n'arrivera pas. Et j'ai plus 13 ans alors lâche moi avec ça." Rétorqué-je


Je claque la porte bien fort. Tom m'attend nerveusement dehors. Des mégots traînent à côté de ses baskets. Il transpire le regret mais je ne peux rien faire pour ça. Juste garder ce secret pour nous. Je m'adosse au mur à côté de lui. Nos épaules se touchent.

" Je voulais pas de créer d'ennuis et..."
" C'est bon Tom. Je suis pas en sucre non plus. Je veux juste oublier ça pour le moment mais un jour, un jour j'essaierais de comprendre."
" Merci."


C'est le dernier concert et après on se retrouvera tout les deux dans notre appart à Berlin. Home sweet home. Il n'ose plus me toucher et fait attention à tout. Il a tellement peur de me blesser. Raté parce que ça me blesse cette distance, parce que je l'aime toujours et ça me tue de le voir comme ça.
Oui le dernier concert, la dernière partie est bientôt terminée. Je m'approche doucement de lui.

" Hey?"
" Hey?" Me répond-t-il en me souriant timidement.


Je suis obligé de me baisser pour croiser son regard, il finit par rire en relevant franchement ses yeux dans les miens. Il semble aller mieux et ça me rassure. J'espère juste que c'est pas une façade pour me protéger parce que Tom a toujours été comme ça. A se sacrifier pour moi.
Je lui donne un coup d'épaule qu'il me rend et ca dégénère en vraie bagarre puérile. Juste ce qu'il faut pour faire redescendre le stress.

***

Heureux. Je saute dans les pattes de mes chiens en rigolant. Ces bestioles m'ont trop manquées. Je ris franchement quand elles tentent de me barbouiller le visage avec leurs langues. Et puis ils bondissent sur Tom qui verrouille la porte. C'est bon d'être enfin à la maison.

***

Un film d'action américain tout prévisible et ennuyeux à souhait va avoir raison de moi. Mon jumeau, lui, semble captivé par ce navet. Pffff ! Je m'ennuie et ma mâchoire se décroche dès que je baille.... Mes pensées divaguent. Je repense à tout ça.

" Depuis quand?" l'interrogé-je.

Il machouille une espèce de truc gélatineux trop sucré en me dévisageant, une seconde passe avant qu'il ne se fige et baisse la tête. Il a compris. Je soupire. Il choppe la télécommande et coupe le son. Je sais qu'il déteste aborder ce genre de choses mais il essaie pour moi.

" Je sais pas exactement, tu me manquais et j'ai pas compris tout de suite ce que c'était et puis quand je... je t'ai vu avec ce Dylan.." déclare-t-il tout honteux.

Je grimace. C'est un très mauvais souvenir, ce con a failli m'arracher la queue.

" Ça m'a frappé comme... et j'ai pas voulu y croire. Croire que j'étais amoureux de mon frère, c'était tellement surréaliste alors au début j'ai fait comme toi et baisais toutes les filles que je pouvais pour oublier mais ça a pas marché. Et j'ai du faire avec sauf que j'y suis jamais arrivé." Avoue-t-il.

D'ici je peux voir sa lèvre trembler et ses yeux briller, j'ouvre mes bras.

" Viens là Tomi."

Il se jette carrément sur moi en pleurant comme.. Tom ne pleure jamais et moi je n'ai jamais été vraiment amoureux, je sais juste que ça peut être merveilleux, je ne pense jamais aux mauvais côtés.

" Je suis tellement désolé Bill."
" Chuttt."


***

Cette nuit là et de nombreuses autres je le laissais dormir avec moi, ça ne me dérange pas. J'aime sa présence. Et ça semble l'apaiser. Même si je doute que ce soit une bonne chose.
Il occupe toutes mes pensées. Et quand je dis toutes...
Je me rends bien compte que j'aime ça: que quelqu'un soit amoureux de moi. Je deviens accroc à ça, à ses regards, ses sourires, toutes ses petites attentions mais..
Je ne dois pas. Je ne l'aimais pas comme ça. Pas comme lui.

***

Cet andouille n'a pas changé d'un poil. On s'est jeté dans les bras l'un de l'autre en sautillant comme des fous. Je passe la journée avec lui et peut être la nuit aussi. Il est mon meilleur ami, mon confident et à l'occasion mon amant...


***

On a parlé de tout sauf de ça...

" Dis Bill... ce type qui te harcelait, vous l'avez coincé?" lâche-t-il comme une bombe.

Je m'étouffe presque avec mon Seven Up en relevant les yeux vers lui. Il.. on balance pas des questions pareilles sans un peu de tact, nan?

Andy:" Désolé mais ca te stressait tellement, je me suis inquiété, j'ai vraiment eu peur que tu tiennes pas le coup et je voudrais être sur que tu es en sécurité."

Pouvais-je lui en parler ? Il est moins coincé et étroit d'esprit que la plupart des gens que je connais et un avis extérieur m'aiderait sûrement.

" Ouais, en fait il s'est dénoncé. Il supportait plus de me faire du mal tu sais. Il était prêt à se faire enfermer et.. il n'a fait que m'aimer alors j'ai demandé sa libération." Lui expliqué-je
" Bill, putain! Après le mal qu'il t'a fait? Tu te rends pas compte ce genre de pervers ne s'arrête jamais. Et qui est ce connard au fait?" S'indigne-t-il.
" C'est pas un connard. Ni un pervers.. et c'est... putain Andy tu le diras à personne hein? Je peux te faire confiance?" lui rétorqué-je en me rembrumant.


Il médite, il sait que c'est important. Sait que s'il me trahit il me perd et perd Tom aussi. Il soupire et hoche finalement la tête.

" Oui Bill, vas y. Je te promets de garder ton secret." Affirme-t-il d'un ton grave.
" Y'a que l'inspecteur, moi et lui qui sont au courant et c'est.. tu sais tu vas trouver ça étrange mais je veux pas que tu le juges parce que j'y tiens à cette personne tu sais?" Lui avoué-je hésitant.
" Est ce que tu serais tombé sous son charme?" M'interroge-t-il d'un ton amusé.


Mes joues s'empourprent sans que je commande rien et je bégaie un truc incompréhensible ce qui le fait bien marrer. Il démord pas du fait que je craque pour ce mec et peut être ... peut être qu'il n'a pas tout à fait tort.

" Bon alors t'accouches?" S'impatiente-t-il.
" C'est Tom." Lui balancé-je très vite.


Il devient rouge , plus rouge.. merde! Il s'étouffe avec une fraise tagada. Je panique et frappe son dos de toutes mes forces, il tousse et je la vois voler par dessus la table et s'écraser au pied du meuble télé..
Ses yeux qui pleurent encore et sa bouche toujours en forme de O me rendent vraiment très nerveux. J'ai peut être commis la plus grosse boulette de toute ma vie.
Je ne peux plus soutenir son regard, de toutes façons je ne parviens pas à le décrypter. J'admire sa moquette. Ce silence est stressant et surtout interminable. Je soupire d'angoisse. Gratte mon vernis.
Je distingue le bruit de longues gorgées ... et attend... magnifique moquette.

" Okay... Tom? C'est pas... putain! Mais vous êtes jumeaux bordel!" s'exclame-t-il encore sous le coup de la surprise.

Il se lève brusquement et marche en long, en large et en travers en répétant des sheibe, j'y crois pas et autres Mein Gott. Je suis du genre très nul pour réagir et me contente de me recroqueviller entre les coussins moelleux du canapé jusqu'à ce que ça se passe. Au bout d'autres longues minutes, il s'affale à côté de moi.

" Et.. il est allé aux flics ce con? Pour se dénoncer?" Demande-t-il la tête plongée dans ses mains.

J'étire un petit sourire en triturant le bas de mon haut trop long.

" Il.. il ne voulait pas me faire de mal, il... il en souffre tellement de tout ça. Si je reste pas avec lui la nuit, il dort pas et passe son temps à pleurer. Ça me rend malade et puis...." lui murmuré-je en hochant lentement la tête.
Tu sais c'est agréable d'être le centre de son monde."

"Non! Non et non! T'arrêtes ça de suite Bill.. tu... tu vas pas t'y mettre aussi et en plus si tu trouves juste ça bien tu vas le faire espérer pour rien et ce sera encore pire. Alors laisse lui avoir son gros chagrin d'amour et.. et il passera à autre chose. C'est le meilleur conseil que je peux te donner. De mettre de la distance!" Me préconise-t-il toujours choqué.


Ses mots tournent dans ma tête mais quelque chose me dérange, pourtant ses conseils sont censés mais non, je n'aime pas ça, et ne veut pas mettre de distance. J'ai besoin de mon Tomi moi, comment vous voulez mettre de la distance avec la personne qui partage toute votre vie et qui vous aime plus fort que tout ? Moi j'en suis incapable.


***

En quelques semaines, on s'est beaucoup rapprochés, on a beaucoup parlé.
Comme ce soir .. ouais ce soir...
Je suis sur le cul. Il ne me demande pas vraiment ça? C'est juste un rêve, ouais je rêve là. Ou ce sont mes oreilles qui délirent?
Je déglutis. J'ai les yeux grands ouverts et les bras ballants.

" Alors, tu.. tu en penses quoi?" Insiste Tom d'une voix très très mal assurée.

Attends, tu veux.. là... je.... je ferme les yeux très fort parce que ca me fou la trouille. Je suis pas prêt pour tout ça mais pas prêt du tout. Les paroles d'Andy me reviennent comme un boomerang, oui parce qu'Andy fait tout ce qu'il peut pour me raisonner et la dernière fois ça c'est super mal terminé. Je supporte pas que quiconque veuille m'éloigner de Tom. J'ai jamais pu le supporter.
Et malgré ces centaines de messages pour s'excuser bah je l'ai pas rappelé. Pas envie d'entendre ses conneries, oui c'est ma conclusion: Andy ne sort que de la merde sur Tom et moi!

Mon jumeau se tient devant moi en me fixant avec ses grands yeux noisettes tout plein d'inquiétude. Il est trop chouppy là. Je lui offre un petit sourire. Oui oui Tom m'a juste .... il squatte ma chambre maintenant et là... tout ça c'est un peu brutal.

On est devenu inséparables.

Il m'a .. je le crois pas qu'il ose me demander d'être son petit ami. C'est super flatteur mais... c'est mon frère !
Il sait que je vois plus personne, parce qu'il me suffit, sa présence me suffit. Son amour me suffit.

Mes muscles se décrispent un peu.

" Tu sais je comprendrais que tu refuses hein.. je... je sais que c'est.. mais on est si proches que ... enfin voilà. Je veux pas bouffer ta vie non plus et je me suis rendu compte que c'était ce que je faisais alors autant le faire complètement? Sinon, repousse moi une bonne fois pour toutes Bill parce que moi, je, j'ai du mal à te suivre tu sais. Dis moi juste ce que tu veux."

Le repousser? Et là je comprends que j'en suis foutrement incapable. Et baisse les yeux. Mon sourire s'étire encore plus. Il est tellement adorable. J'en suis sûr à présent.

"Oui." Lui réponds-je.

Je rougis un peu et gratte le lino avec le bout de ma chaussure. Je devine que ses yeux papillonnent un moment avant que l'info atteigne ses neurones et puis.. il bondit en l'air avant de m'étouffer très fort contre lui en pleurant de joie.

" Et je .. je peux t'embrasser?" Chuchote-t-il au creux de mon oreille.

J'hoche lentement la tête. Ses lèvres se posent sur les miennes avec une douceur déconcertante, mes yeux se ferment et des frissons me font perdre pied.
Sa langue me caresse doucement, trace les contours de mes lèvres et moi je fonds toujours plus. Je gémis. Une larme de bonheur roule sur ma joue parce-que...

Ces fameux papillons, je les sens enfin.
 
FIN

 

OS CE MEC VA ME TUER

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PDV Bill
" Ca fait presque 6 mois que je file le parfait amour avec Tom.. trois lettres qui résonnent en moi, trois lettres que j'ai gravées sur ma peau. Trois lettres qui signifient tout. Je suis love, love love de lui comme pas possible. Et là. Je m'emmerde.
Je m'ennuie à mouriiir..
J'ai saturé sa messagerie: je sais qu'il m'avais dit que ce week end il allait aider pour un déménagement .. pas que ça me dérange.. en fait si! J'ai proposé mon aide pour être avec lui mais il m'a embrassé, m'a dit qu'il préférait que je me repose!
Pfff... bah moi je m'ennuie. Il a embarqué Andy là bas avec lui...
Rgghh.. et il me rappelle même pas.
Vivement lundi!"

Ellipse

" Déjà huit mois;. Mais on se voit de moins en moins.. Ca me rend malade. J'ai le cœur en bouillie. Oui: on vient de s'engueuler comme des malades: on a du réveiller tout le quartier! Merde!
Il est jamais là! Tout son temps libre il le passe avec Andy et d'autres potes à lui!
Si je le fais chier qu'il me le dise une fois pour toutes!
Bah voilà je pleure maintenant.
J'en ai marre!
Je prends mon phone.

6 Appels manquées.
Je soupire.
J'ai un message.
Je lis

" Je t'aime mon ange. Je te jure qu'il y a que toi qui compte. Je t'en prie. Fais moi confiance.
Tu me manques aussi.
BSX"


Et je rigole. Je lui manque! C'est l'hôpital qui se fou de la charité là!
Je suis tellement épuisé par tout ça.
Je m'endors."

Ellipse

"10 mois... non je l'ai pas largué! Il a l'air trop sincère. J'ai pas eu le courage. J'ai envie d'y croire!
Je suis sceptique. Il se tient là devant moi. Il a l'air plutôt heureux alors que cet enfoiré m'a presque ignoré pendant deux semaines.
Oui je suis faible.
Mais il m'exaspère.

Moi:" Alors? Qu'est ce que tu avais de si important à me dire?"

Il se mord la lèvre et me sort son plus beau sourire... j'ai peur là! Qu'est ce qu'il va encore inventer! Pourquoi il a fallu que je tombe raide dingue de ce mec!
Tout le monde était persuadé qu'il me courait après à cause de mon argent. Ouais j'suis riche mais lui il s'en fou!
Il était prêt à m'emmener loin de tout ces cons sur une pauvre île. Il voulait vendre des noix de coco!
J'ai rigolé pendant trois jours.
Je l'aime.

Lui:" Rien. J'ai rien du tout à te dire mais je t'emmène."

Je me décompose littéralement. Ce mec va me tuer."

J'explose. j'en peux plus! M'emmener. Il rêve là! Si il croit s'en sortir comme ça.. même pas une explication!
Merde!
Même pas...
Je suis si frustré et en colère.
J'implose.
Ma main part toute seule: direction sa joue.
Et je frappe fort, si fort. Je veux qu'il souffre autant que moi. Je suis à bout. Moi je l'aime à en crever et lui il s'en fou!
Il vacille. Et a des yeux gros comme des pastèques.

Et je hurle:" Tu te fous de moi ? J'en ai marre Tom. De tout, de toi. De..."

Il m'attrape et me colle à lui et m'embrasse.
Je me débat mais il me tient trop bien. Il a toujours été plus fort que moi. J'éclate en sanglots. Je suis foutu. Je l'aime trop.

Il me caresse les cheveux et me chuchote:" Chuuut.. Calme toi... je suis désolé. Je pensais pas que tu souffrais autant.. si j'avais su...j'aurais fait autrement. Pardon mon ange."

Je comprends plus rien. Faire quoi? Je suis largué.

Lui:" Laisse moi te montrer quelque chose. S'il te plaît. "

Je secoue la tête. Je suis tellement épuisé par tout ça. Je le serre le plus fort que je peux comme si je l'avais pas vu depuis des siècles. C'est un peu ce que je ressens.

Moi toujours en pleurant:" Tom.. je veux plus que tu t'éloignes;. je le supporterais pas."
Lui:" Calme toi. J'ai jamais voulu m'éloigner de toi."


Je m'endors presque. D'être contre lui.. ça m'apaise. Je suis à peine ce qui se passe. Je le laisse m'installer dans la voiture. Je le laisse m'emmener.
Je sais pas où on va. Je m'en fou. Du moment que j'y vais avec lui.
Je me perds dans le paysage.

On débarque dans une ville un peu plus importante que la nôtre. J'ouvre les yeux.

Moi:" Tom?"

Il est concentré sur la route. Y'a pas mal de circulation. J'observe un peu mieux. Le quartier à l'air vraiment sympa. Et calme.
J'aime cet endroit.
Y'a pas mal de maisons.
J'adorerais ...

Tom:" On arrive mon ange."

Arriver où?
On connaît personne qu'habite ici... si c'est encore un de ces plans foireux: je le castre!
Mauvaise idée.... Je pourrais plus en profiter.
Je soupire en attendant qu'il décide d'arrêter son cirque.

Il descend et ouvre une grille. Il a l'air un peu trop pressé. Un peu trop excité. J'avoue. Je commence à m'inquiéter là.
Et il gare la bagnole dans une propriété privée...

Moi:" Tom! Merde! Qu'est ce que tu fous ?"

Il a toujours ce même sourire. Sa joue a un peu enflée. On dirait qu'il s'en moque!
Il est dingue. C'est pour ça que je suis tombé amoureux...

Lui:" Allez! Viens... "

Il ouvre ma portière. Je lève les yeux au ciel et descend. Plus vite il m'aura montré. Plus vite on se cassera d'ici. Manquerait plus qu'un voisin appelle les flics...
Il se démerde. Moi je raconte que je suis victime d'un kidnappeur complètement atteint!

Il farfouille dans sa poche et sort un trousseau? Et il ouvre la porte?

Il... comment il.....
Je bugue.

Moi:" Tom! Je fais plus un pas là! Où t'as eu ces clés! On est chez qui là?"

Et lui qui souri encore plus. Il est fier de lui ce con. J'hallucine là!

Lui:" On est chez nous mon ange."

Là. C'est moi. Qu'a les yeux grands ouverts. Chez nous. Il a pas dit ça? Si.. je rêve pas.
Et les larmes qui se mettent à couler toute seule.

Je suis toujours sur le paillasson. J'ose pas avancer.
Il attrapa ma main et me tire à l'intérieur. Vers une grande pièce.
Ou des tas de gens que je connais me crèvent les tympans.

Les gens:" SURPRISE!"

Je suis.. je ne sais plus. Je crois que c'est trop pour moi là.
Et un blond platine qui me saute au cou.

Andy:" Faut que tu visites hein!"

Tom m'observe. Je sais pas quoi lui dire. Je caresse sa joue blessée.
Je m'en veux tellement d'avoir douté...

Moi:" Tom.. je..."
Il pose un doigts sur mes lèvres:" On a tout refait tu sais. Je pensais pas que ça prendrait autant de temps. J'ai essayé de faire comme tu aimes."
Andy:" Bill.. il s'est donné un mal fou pour que cette mason te ressemble."


Je lui saute au cou en lui gueulant que je l'aime.

Bill:" Tom.. je suis désolé. Je.. je t'aime ! Putain ce que je peux t'aimer!"

Je l'entends me murmurer un moi aussi.

Je l'entends me demander:" Alors? Tu veux bien vivre avec moi mon ange?"
Et avec un sourire qui touche mes oreilles je lui répond:" Oui.. Oh oui Tom!"


Il m'enlève à tout nos amis et me fait visiter tout ça. C'est un vrai palace.
Je découvre la chambre. Elle est sublime. Là. J'ai plus qu'une envie. Une envie de lui.
Je le jette sur le lit.
Je me jette sur lui.
Et lui fais l'amour ....

OS CHANGE

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Bill écoutait à fond le dernier album de son idole Lady Gaga, il fredonnait les paroles en fouillant dans les sacs que sa mère venait de lui rapporter. Elle travaillait pour un célèbre magasine de mode et Bill adorait ces fringues de luxe taillées sur mesure (souvent les modèles avaient sa taille de guêpe) et parfois même sa mère convainquait quelques créateurs et obtenait des choses sublimes crées pour lui.
Bill ouvrit grand les yeux quand il extirpa ce T-shirt d'un noir absolu avec son visage brillant de minuscules diamants. Sur le coté à l'horizontal un Bill était inscrit, c'était si classe et sobre ? Oui pour Bill c'était sobre.
L'androgyne sourit et l'accrocha sur un ceintre pour le mettre en décoration sur l'un de ses murs.
 
Oui Bill possédait les fringues les plus hallucinantes de tout New York mais ne les portait jamais en public, non Bill ne se défaisait jamais de ses jeans bon marché et de ses pulls informes de mauvaise qualité au grand damne d'Adenora, sa mère. Ils s'adoraient. Elle le chouchoutait, lui offrait tout ce qu'il désirait.
 
Mais Bill ne désirait qu'une seule chose: Thomas Blackwell.
 
Il caressa son écran d'ordinateur portable, une photo de son beau blond y était en fond, il avait téléchargé toutes les photos qu'il avait pu de ses blogs et autres comptes. Bien sur il y était inscrit, une chance que Tom accepte n'importe quelle invitation.
3 mois que ce manège durait.
 
....
 
"J'aimerais sortir avec toi. Bill."
 
Bill griffonna cette phrase sur un coin de son cahier comme des millions d'autres fois avant de la rayer et de soupirer. Tom était le capitaine de l'équipe de foot et sortait avec cette stupide blonde magnifique: Briana. Il détestait les Briana, les Amanda, et tout ce qui fourrait sa langue à l'intérieur de Tom.
Il grogna alors qu'elle le touchait encore  sous la table. Mais écarquilla les yeux quand le dreadé vira sa main d'un regard noir.
 
"Je crois qu'il vient de la jeter." Souffla son voisin blond platine, accessoirement son meilleur ami
"Ouais mais une autre sera à sa place avant la fin de la journée!"
 
Bill était souvent d'humeur maussade et effectivement les cours suivants ça défilait pour décrocher un date avec le beau dreadé mais il semblait juste énervé et les repoussait énergiquement. Tom ne s'énervait jamais.
Bill était dans un coin du couloir attendant le prof, il matait souvent son amour secret mais à ses yeux il était si...invisible!
Et peut être que ça le dérangeait plus que tout.
 
"Pourquoi tu joues pas sur le même terrain qu'elles?"
"Je ne veux pas m'abaisser à leur niveau, c'est si pathétique!" grommela Bill.
"Il te remarquerait au moins."
"Ouais et après ?"
 
La prof de physique arriva enfin et les gratifia d'une interro surprise; Bill était bon en physique contrairement à Andréas qui ne tenta même pas de répondre aux problèmes. Il lui passa un petit mot discret. Bill guetta la prof occupée ailleurs et le déplia.
 
"Je peux cacher un mot dans son sac ouvert juste à coté."
 
Bill toussa bruyamment, devenant rouge. Okay il gribouillait des tas de mots sur ses cahiers mais il mourrait si l'un d'eux... il fit les gros yeux à son meilleur ami qui articula un trouillard silencieux.
Est ce qu'il avait la moindre ridicule petite chance. Il soupira. Il finit le devoir bien avant la sonnerie et...
Tortilla son crayon au dessus d'un brouillon vierge.... et hésita longuement sur le choix des mots
 
"Tom, je sais que je vais me ridiculiser en beauté mais les regrets son pires que les remords non?
J'aimerais sortir avec toi. Et pas une ridicule petite semaine si c'est possible.
Bill."
 
De toutes façons Tom ignorait jusqu'à son nom alors ...
Il hocha la tête, plia la feuille en quatre et la fila au blond platine qui comprit de suite. Il sourit, attendit que Tom mate les seins de la prof et le cala dans le livre de Maths qui dépassait légèrement, il était forcé de l'ouvrir ce soir pour ces foutus exercices. Le prof de Maths les surchargeait d'exos.
 
...
 
"Oh mon Dieu! Je n'aurais jamais jamais jamais du t'écouter!" pleurnicha le brun complètement affolé par ce geste malencontreux.
"Mais siiii... tu es tellement mieux qu'elles Billy, il ne pourra jamais te résister! Jai failli m'évanouir tu sais..."
 
Bill roula des yeux. Il avait eu le malheur de se maquiller pour Halloween et d'enfiler une tenue sexy de démon et voilà! Depuis son meilleur ami hétéro fantasmait un peu trop sur lui!
 
"Mais c'était Halloween putain! Je ne peux pas me maquiller un jour normal! Au lycée! Il va me pourrir la vie tout le reste de l'année... et s il était homophobe! Ho mon Dieu!" s'écria-t-il d'une voix pire qu'aigue.
 
Ils passèrent le reste de l'après midi à essayer tout un tas de vêtements mais rien ne plaisait à l'androgyne, sa chambre était devenue un véritable bazar haut de couture. Adenora frappa plusieurs coups et entra après que la voix fluette de son fils lui ait autorisé. Elle plissa ses yeux chocolats et la vue de son fils piteusement agenouillé, la tête baissée et pleurnichant déclencha son mode super maman.
 
"Tom." Expliqua simplement Andréas.
"Mon chou... est ce qu'il t'a repoussé?"
"C'est pire que ça... il... je lui ai laissé un stupide mot et maintenant je... il ne connait même pas mon nom!"
 
Adenora sourit et su ce qui lui restait à faire. Car son timide de fils avait fait un pas, il serait incapable d'en faire un second et puis la mode et elles se connaissaient depuis des millénaires.
 
"Eh bien, ce T-shirt le lui apprendra. "dit fièrement la maman en montrant ce petit bijou.
"Mais oui!" s'exclama Andréas carrément emballé.
 
Bill lui était dépité...il avait esperé rester inconnu ou nier dans le pire des cas mais c'était visiblement compromis. Elle fouilla à travers tout ce luxe, elle cherchait quelque chose de bien précis, s'invita dans la mini penderie et en extirpa fièrement un slim en cuir Dior qui moulait les fesses de son fils comme jamais.
 
"M'amn je n'oserais jamais sortir avec ça!" gémit-il
"Je t'emmènerais en voiture chéri, si tu veux Tom. Tu auras Tom!"
 
Bill souffla, il n'y croyait pas une seconde.
 
...
 
Le lendemain, ils furent debout aux aurores. Bill n'avait pas compris ce qui se tramait avant de se retrouver sous la douche. Andy l'y avait poussé avec motivation alors qu'il émergeait à peine et une fois sa sortie de bain enfilée que sa mère déjà apprêtée l'attendait de pied ferme avec le sèche-cheveux et le lisseur. Il roula des yeux mais se laissa faire.
Il n'avait rien à perdre après tout.
 
Enfin presque rien.
 
Il enfila le slim en cuir qui dessinait parfaitement la moindre courbe parfaite de son corps et le haut ample, avec des bretelles brillantes, qui retombait de façon légère et aérienne sur ses épaules. Et vint la séance maquillage.
Fond de teint, poudre, eye liner, crayon, sourcils, cils, gloss....
 
Adenora tel une artiste peaufinant sa toile y passa facilement une heure. Et il était méconnaissable.
Il resta un long moment à s'observer et sourit.
 
"Y'a pas une seule fille de plus sexy que toi dans cette ville chou!" le complimenta Andy les yeux limite désireux.
 
Il se trouvait beau.
 
Il chaussa ses New Rocks et la troupe fut en route. Trop rapidement pour le jeune brun qui appréhendait sérieusement.
 
Ils descendirent de la voiture, et une fois dans l'arène, offert aux yeux de tous, parce que les yeux se posèrent sur lui qui n'attirait jamais la moindre attention... et ça...
C'était étrange comme sensation mais pas désagréable. Andy vérifia que le nom du haut était largement visible, il ne fallait pas que Tom loupe ça.
Le brun armé d'une nouvelle assurance s'avança fièrement, traversant la cour jusqu'à sa salle.
 
Il se posa contre le mur, lachant son sac design sur le sol et ferma les yeux.
 
Il rata ceux ambrés du dreadé qui restèrent scotchés d'abord sur son visage, puis ses jambes et enfin au T-shirt.
La veille, le mot était tombé entre ses mains alors qu'il ouvrait son livre.
Et au lieu d'attaquer ses maths, il s'était gratté la tête pour se remettre ce Bill...mais il ne le conaissait apparement pas.
Il avait réfléchi, demandé à ses potes mais rien.
 
Et maintenant cette bombe...
 
Il s'avança avec le mot froissé entre ses doigts. Un peu intimidé devant cette créature si incroyable.
 
"Heu...Bill?"
 
L'androgyne ouvrit ses yeux de biche et pinça ses lèvres quand son regard croisa celui chocolat de son amour secret.  De près Tom le trouvait encore plus sexy.
 
"Est ce que tu es tu sais... Bill???" demanda-t-il bêtement en lui montrant le mot.
 
Bill hocha timidement la tête. Et un large sourire fendit le visage du dreadé qui passa doucement une main dans ses cheveux puis derrière sa nuque.
Bill voyait comme au ralenti le visage de Tom se rapprocher du sien, son souffle se mélangeait au sien et le ramollissait totalement. Ca brouillait ses sens, brouillait le monde autour de lui.
Seul Tom existait pour lui à cet instant.
Il frémit avant de fermer les yeux. Gémit quand leurs lèvres se touchèrent
C'était doux, comme une caresse.
 
Bill avait si chaud, et la langue de Tom enroulée à la sienne était si bonne. Ses mains s'étaient agrippées dans la masse de dreads et il sourit. Il savoura son gout, et fondit un peu plus quand la langue de Tom s'enfonça plus profondément en lui, leurs corps étaient si collés, leurs bassins aussi.
Son ventre se retournait délicieusement.
 
Il avait déjà embrassé quelques autres garçons avant mais rien ne lui avait fait ressentir ça.
A bout de souffle, les joues rouges, les lèvres humides et gonflées se détachèrent.
 
"Et bien...je suppose que tu es mon petit ami pour un moment, mum?" souffla Tom se détachant à peine et continuant d'embrasser Bill en surface.
"Tu m'as, tu me gardes." Répondit Bill les yeux brillants raffermissant sa prise.
 
Tom caressa sa joue lui rendant son immense sourire.
 
"Je pense pouvoir faire ça." lui confia Tom avant de l'embrasser à nouveau.
 
Lui aussi allait très vite devenir accroc.
 
 
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Il est court mais j'avais envie XD
merci de laisser un avis et à bientôt.

OS DIVIN CADEAU DE NOEL

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Tom Kaulitz. Est mégalomane. Il a cette tour à son nom en plein centre ville. Il voyage toujours en jet privé. Porte toujours des vêtements sur mesure créés uniquement et juste pour lui: un exemplaire. Comme lui, il ne désirait que des choses belles, uniques et inimitables. Il savait les reconnaitre et en prendre soin. Il ne supportait pas qu'on les abîme.
On ne savait même pas à combien s'élevait sa fortune. Non, il n'était pas né avec une cuillère en argent dans la bouche mais...
Mais vendait ce dont les gens avaient besoin. Ce dont lui seul pouvait leur procurer. On pouvait lui commander n'importe quoi. Et on le payait une fortune pour ça.
C'était dangereux. Illégal. Immoral. Mais il s'en foutait. Parce que tout le monde avait besoin de lui: du petit malfrat aux Présidents eux même. Il traitait n'importe quoi avec n'importe qui.
Etait intouchable parce qu'il faisait en quelque sorte tourner le monde. Du moins ceux qui le dirigeaient.
 
Bill Trumper a quitté son petit village. Il travaille de 6 heures du matin à minuit. Le matin dans une sandwicherie jusqu'à 9 heures. Ensuite il file à sa fac. Puis à 20 heures passe de table en table pour servir des clients toujours plus exigeants. Le restaurant était très in. Et des tas de célébrités en tout genre s'y régalaient.
Parfois il avait de gros pourboires.
Il travaille dur parce que ses études comptent plus que n'importe quoi. Des études d'art. Il a passé le concours de cette école super réputée qui coûte une petite fortune : ça lui permettrait de se faire des contacts, d'un jour peut-être voir ses toiles dans les plus grands musées du monde. D'être publié dans des revues artistiques tirées à des millions d'exemplaire.
 
Mais pour l'instant. Il rentre dans son petit studio qu'il loue trop cher dans un quartier populaire en claquant des dents. Ils ont annoncés -2. Il n'a pas les moyens de s'offrir un manteau plus chaud. Il économise pour se payer le matériel nécessaire à ses études.
 
...
 
Et pour lui ce réveillon signifiait juste que demain il était en congé et qu'il pourrait rester au chaud sous sa couette toute la journée. Et prendre soin de Switffy. Son chat. Le seul être sur cette terre à se soucier un peu de lui.
 
Il tourne dans la petite rue qui mène à son appart, il n'ose même pas appeler ça son chez lui. Parce qu'il ne s'y sent pas vraiment bien. Il ne se sent bien nulle part depuis la mort de sa mère.
Il marche vite.
Entend des pneus crisser. Une grosse berline gris métallisée lui fonce directement dessus. Et freine à quelques centimètres de lui.
Effrayé, il recule contre le mur et écarquille les yeux. Et se protège le visage avec ses bras.
 
- AHHHHHHHHH!!!
 
Des hommes en noir sortent et l'attrapent brusquement.
Il hurle et se débat
 
- Au secours! A l'aide!
 
Il essaie de les frapper. De les mordre. De les griffer. Mais...
Leurs grosses mains sur ses épaules, sur ses bras et même sur ses jambes le poussent à l'intérieur sans ménagement; ils sont trop forts et trop nombreux. Bill terrifié. N'arrête pas d'hurler et de s'agiter. Des larmes roulent sur ses joues, il frappe contre la vitre fumée et blindée. Et crie tout ce qu'il peut à s'en casser la voix.
Il tente d'ouvrir une portière mais tout est verrouillé. On le maintient et lui colle un tissu imbibé sur sa bouche et ses narines qui lui fait perdre immédiatement conscience. Un des hommes s'essuie le front et les autres éclatent de rires. Cette petite aventure les a bien excitée.
 
- Le patron va bien s'amuser avec ça!
 
...
 
Un homme super bien habillé aux cheveux longs et lisses paré d'un regard pétillant et moqueur se précipite dans la pièce principale de son superbe appart en haut de cette même tour. A l'étage juste en dessous de celui du patron. Il est super excité et ricane doucement.
Jamais Tom ne pourra lui offrir quelque chose de plus beau.
Cette année il ne pourra QUE perdre à ce petit jeu.
Oui chaque année c'est à qui offrirait le plus beau cadeau à l'autre. Le jeune homme se penche au dessus de l'androgyne endormi et pousse les mèches qui cachent son visage.
 
- Il est vraiment magnifique. Il pourrait presque me rendre gay! Avoue le patron.
 
Puis il se redresse vers ses hommes avec ce regard plus dur que l'acier qu'il arborrait pour décider, faire face et surtout, surtout être craint. Il était en quelque sorte l'associé de Tom mais plus encore: son ami, presque un frère. Depuis toujours ils sont là l'un pour l'autre.
 
- Personne ne vous a vu
- Non Monsieur
- Bien. Disposez
 
...
 
Le jeune androgyne se réveille doucement dans une grande pièce très luxueuse. Il est encore un peu vaseux et la première chose qu'il comprend est qu'il est attaché. Et la deuxième: qu'il est entièrement nu.
Il allait se mettre à hurler quand il prend conscience qu'on l'a bâillonné. Il ne lui reste plus que les larmes et la peur. Au moins il n'était pas dans une sinistre petite pièce obscure et sale. Il essaie de positiver malgré tout et réunit ses souvenirs un peu embrouillés.
Ces hommes. Son enlèvement.
 
- Oui Monsieur, il vient de se réveiller
...
- Bien
 
Il n'est pas seul? Il tourne la tête et reconnait un des hommes qui l'a kidnappé et se tend. Tout son corps se met à trembler.
Et l'air commence à lui manquer. Il panique. Depuis tout petit, ses crises sont horribles et douloureuses. Bientôt, sa gorge allait le brûler et...
Le mec se précipite et comprend que quelque chose cloche.
 
- Patron, il va pas bien là!
 
On entre. On court vers lui.
 
- Merde! Doc! DOOOOOOOOCCCCCC ! Vocifère Georg.
 
Un homme bien plus âgé déboule ici. Personne ne l'avait vu nu avant. Et ça ne présageait rien de bon. Il commence à pleurer plus fort. Son corps tremble de partout et des spasmes de plus en plus violents soulèvent son petit corps affaibli. Il sent une aiguille dans son bras et plus rien.
 
...
 
- C'était quoi ça ! Hurle Georg
- Apparemment une très grosse crise de panique. Il faut le garder sous calmants et le rassurer. Lui répond calmement son médecin attitré.
 
Georg attrape le doc par le col de sa chemise et le soulève d'une seule main.
 
- Tu crois vraiment que j'ai le temps de jouer à la nounou là?
- Non mais moi je pourrais. Lui propose Doc un sourire crispé accroché aux lèvres
 
Georg relâche sa prise et semble hésiter avant d'hocher la tête. Il désigne son homme de main.
 
- Tu les surveilles. Qu'il le touche pas sauf pour le soigner.
 
...
 
- Bill, c'est ça? Je vais enlever le bâillon mais surtout ne crie pas sinon je serais obligé de le remettre. Tu comprends? lui explique le Doc avec sa voix la plus douce.
 
Bien sûr que oui! L'androgyne hoche la tête, il a toujours été d'une nature docile et puis son instinct lui soufflait de surtout ne pas se fâcher avec ces gens là. Une main délicate détache le morceau de tissu et Bill respire beaucoup mieux. Oui, ça lui fait du bien.
 
- Merci.. est ce que je pourrais avoir un verre d'eau?
 
Sa gorge est toute sèche et ça commence à lui faire mal. Il entend un liquide couler et voit un verre s'approcher de son visage. Il l'avale entièrement.
Cet homme a l'air gentil. Mais l'était-il vraiment? Il en doute et ne fait plus confiance à personne. Depuis longtemps.
 
- Où est ce que je suis? lui demande Bill d'une voix triste.
 
Il ne se fait pas d'illusions à propos de la raison de sa présence ici. Il imagine déjà un vieux pervers en manque de domination saccagé son corps et son âme. Ça lui fend le cœur et lui donne la nausée. Il aimerait sombrer et ne plus jamais revenir à la vie. Mais ça non plus il ne le décidait pas.
Tout était hors de son contrôle. Son corps, sa vie. Tout lui échappait.
Le doc a reçu certaines instructions et ce genre de questions il ne peut pas y répondre.
 
- Ecoute, tu es... c'est juste pour quelques jours après tu retrouveras ta liberté. Tu... Tenta-t-il de le rassurer.
 
Il hésite. Si le jeune homme refait une crise, il serait obligé de lui administrer des calmants plus puissants ce qui contrarierait Georg et il déteste contrarier son patron qui a exigé que son prisonnier soit totalement conscient pour les douze coups de minuit. Oui, il serait minuit dans quelques heures.
A côté les premiers invités tout sourire. Les premières embrassades. L'orchestre commence à jouer de belles musiques douces. Et Bill adore ça. Il ferme les yeux et se concentre dessus. Il y a quelque chose de bon dans cet enfer.
 
- C'est beau. Souffle-t-il d'un air un peu rêveur.
- C'est un orchestre pour le réveillon. Plus bas. Bill je suis désolé. Vraiment. Essaie de dormir un peu. Lui conseille le Doc.
 
Comment pourrait-il trouver le sommeil? Il ignore où il se trouve et encore moins dans quel état il en sortirait.
Il est tellement terrifié. Il se remet à pleurer doucement.
 
- S'il vous plait, qu'est ce qu'on va me faire? Supplie Bill
- Je n'en sais rien. Désolé petit.
 
Le Doc quitte la pièce tranquillement en pensant que ce Kaulitz était un petit veinard.
 
...
 
Andréas, le frère de Georg. Gustav un cousin et sa femme Linda. David Kaulitz le papa et Judith la maman. Et Tom.
Comité très privé pour ce genre de fêtes.
 
Les plus grands traiteurs avaient confectionné :
Terrine de foie gras aux figues et sa briochette Saumon farcie et sa salade irlandaise  Civet de chevreuil aux airelles  Sauté de sanglier aux cèpesBriochette d'escargotCrevette en chemise de pomme de terreDuo de palets gourmandsComposent le menu de ce réveillon. Les assiettes en porcelaine se vident et se remplissent, les verres en cristal s'entrechoquent. Les rires, les étreintes et les bons souvenirs fusent et illuminent les visages.
 
Et minuit sonne.
 
Tout le monde se frotte les mains. Qui se lèvera le premier pour se jeter au pied du sapin où des boîtes plus ou moins grosses attendent qu'on les ouvre? Attendent qu'on déchiquette leurs papiers lumineux couverts de sapins, d'étoiles dorées et de boules rouges ?
Linda craque la première. Elle sait que cette paire de chaussure introuvable est quelque part dans cette montagne de paquets. Elle a choisi cette robe avec minutie juste pour le plaisir de les enfiler. Et de ne plus les quitter.
 
...
 
Comme chaque année Georg et Tom se défient du regard. Comme chaque année Tom affiche ce sourire de vainqueur super énervant. Comme chaque année ils gardent le meilleur pour la fin.
 
- A toi l'honneur mon ami. Cette fois je suis certain que tu t'inclineras. Défie Georg en croisant les bras.
- C'est cela très cher. Lui rétorque son ami avec un soupçon d'ironie.
 
Tom se dirige vers ce truc immense posté à côté du sapin. Et fait signe à son ami de venir tiré le tissu. Georg secoue la tête. C'est n'importe quoi. Plus c'est gros et imposant et plus ça plait à son mégalo d'associé.
Il a la folie des grandeurs.
Georg tire de toutes ses forces et le tissu entame sa chute et glisse le long de l'objet et retombe avec grâce à ses pieds dévoilant une statue de lui. Une immense statue à son effigie se tenait bien droite et toute fière juste devant lui. Et, les détails, le moindre petit détail de sa personne était incrusté. Dans de l'or.
 
- Putain! Wouah... s'exclame Andy
 
Des diamants font briller ses yeux. Tous sont juste estomaqués. Tom bombe le torse avec toujours ce même sourire.
Georg est complètement stupéfait. Ceux qui avaient sculptés ça, l'avaient fait avec tellement de précision, de minutie, de perfection. C'était saisissant. Presque effrayant. Il a même l'impression que ce truc le regarde vraiment et frisonne légèrement avant de revenir à la raison. Des applaudissements résonnent et lui refont complètement touché terre.
 
- J'ai hâte de découvrir ce que tu as de mieux!
 
Georg se pince la lèvre. Oui. Bill était mieux que ce truc qui lui foutait les jetons. Quand assez d'années seront passées il le fera fondre pour avoir de beaux lingots.
 
- C'est un cadeau très très spécial que j'ai pour toi. C'est assez fragile alors vas y doucement.
 
Son ami lui intime de le suivre. Les autres morts de curiosité trépignent et se demandent si oui ou non ils peuvent eux aussi les accompagner... malgré qu'on ne les ai pas invité.
 
- Fiston? quémande David plein d'espoir.
- Cette fois c'est juste pour lui. lui lance Georg sans plus de cérémonie.
 
Ils referment les portes derrière eux et s'avancent dans le grand couloir aux murs couverts de tableaux hors de prix. Le Doc hoche la tête et les salue. Le garde affiche un drôle de sourire.
 
- Joyeux Noël Mr Kaulitz.
 
- Pourquoi tu fais autant de mystère? Interroge-t-il sceptique.
- Shttt... ouvre et profite.
 
Le natté n'est pas d'une nature patiente et entre dans la pièce. Et ses yeux se posent sur l'androgyne.
Bill allongé nu avec juste un immense ruban rouge sur le corps. Bill avec un Joyeux Noël tartiné avec du caviar sur le torse et menotté aux barreaux du lit le scrutant de son regard de bête effrayée.
Bill si sensuel, si offert et vulnérable.
 
Bill.
 
Tom est complètement bloqué. Subjugué. Captivé. Faciné. Ses yeux ne s'étaient jamais posés sur pareille beauté.
 
 - Je t'attends pas. lui souffle Georg.
 
Tom a juste le temps de se retourner pour apercevoir le clin d'œil de son ami. Et ouais! Cette année il avait bel et bien gagné. Cette créature valait tout les diamants du monde. Et même plus encore.
 
Il s'approche doucement du lit et la frôle du bout des doigts. Sa peau est si douce, si parfaite.
 
- Comment tu t'appelles? Demande doucement Tom.
 
Bill complètement apeuré et toujours sous le choc ne comprend pas ce qui se passe, ni qui est cet homme. Il veut juste retourner dans son petit studio. Il pense à Swittfy. Il doit avoir tellement faim.
 
La main de Tom se pose sur sa joue et la caresse avec tellement de douceur. Ça aurait pu faire fondre n'importe qui. Mais pas Bill.
 
- Tu n'es pas très bavard.
 
L'androgyne a peur de l'avoir contrarié. Il ne sait pas quoi faire pour éviter le pire. Il ferme les yeux très fort et fait tout pour se calmer. Son nom. Cet homme veut savoir son nom.
 
- Bill. Souffle-t-il d'une voix à peine audible.
- Mum.......Bill... répète Tom assez satisfait.
 
Il enlève ses chaussures italiennes et laisse tomber sa chemise. La victime, elle, comprend trop bien ce qui va se passer mais il n'est pas prêt. Pas comme ça. Pas avec cet homme.
 
- S'il vous plait.. pitié, me faites pas de mal. S'il vous plait, je.. j'ai jamais..
- Me dites pas qu'en plus il est vierge! Lance Tom en se retournant avec un immense sourire.
 
Et là tout s'effondre. Cet homme allait le violer. Et il ne peut strictement rien faire pour empêcher ça. Il commence à tirer sur ses poignets de plus en plus fort. En hurlant.
 
- NON! NON! NON!
 
Tom ne s'attendait pas à ça. Oui jamais on ne lui disait non avec autant de conviction. Et son joli et merveilleux cadeau bougeait comme un beau diable dans tout les sens, il allait vraiment finir par se faire mal.
 
 - STOP! Hurle Tom avec autorité.
 
Bill cesse tout mouvement. Il est vraiment pitoyable là. La moitié du caviar avait foutu le camp. Ses yeux sont tout rouges et boursoufflés. Ses cheveux en pagaille. Et sa petite voix toute chevrotante qui répète des pitié.
Son possesseur ne veut pas lui faire de mal. Fragile. Oui cette créature lui paraissait tellement fragile.
 
- Va me chercher mon manteau et dit à Georg de ramener son cul. Ordonne Tom au garde posté devant la porte.
 
Il la claque brutalement. Bill lui n'ose même plus respirer.
 
- Je te ramène chez moi. Tu as deux solutions: soit tu restes tranquille et je serais gentil. Sois tu me refais ça et oui Bill, je te ferais mal.
 
Il ne sait pas où est vraiment la différence. Il se contente de hocher la tête pour lui montrer qu'il a compris.
 
- Un problème? Demande son ami inquiet.
- Il est super nerveux alors je vais le ramener et tenter de l'apprivoiser un peu.
- Le grand Tom Kaulitz n'a pas su y faire avec cette petite chose toute innocente?
 
Oui Georg se foutait royalement de sa gueule.
 
- Très drôle.
 
Le garde lui tend sa veste et les clés.
 
Tom s'avance et le délivre. Il le couvre avec sa veste sur les épaules. Bill se dépêche de la fermer entièrement en baissant la tête. Il est soulagé et habillé se sent moins vulnérable.
Dans le couloir, il est émerveillé par les toiles de maitre qu'il sait originales mais ne peut pas s'y attarder. Ils passent dans le salon et les yeux de l'androgyne s'égarent sur la table. Oui ces gens là ont une famille et des amis. Et la nourriture a l'air si appétissante. Son estomac se met à gargouiller. Tom fait un signe et immédiatement des gens s'affairent et emballent une bonne partie des restes.
 
- Le champagne aussi.
 
Un de ses hommes prend les boites et les suit. Bill est comme absent. Lui n'a jamais eu ça depuis la mort de sa mère à 14 ans. Après son père est tombé dans l'alcool. Il a du très vite apprendre à ne compter sur personne. Il ne pense même pas à tenter de courir à toute vitesse vers cette porte au bout du couloir. Quelque chose lui souffle que ce serait une belle connerie.
 
...
 
Il a étalé les boites sur un lit ... Bill n'en a jamais vu de cette forme ni de cette taille. C'est carrément hallucinant. Cette pièce est vraiment sublime. Tout le plafond est un immense atrium et il suffit de s'allonger pour admirer les étoiles. C'est tellement romantique.
Il n'ose pas toucher à cette nourriture alors qu'il en salive. Un rire résonne et le poids du corps du natté affaisse le matelas.
 
- Mange! C'est pour toi que j'ai fait monter tout ça.
 
Il porte juste un bas en soie noir. Ses nattes noires sont détachées et tombent librement sur ses épaules. Bill l'observe longuement. Il adorerait le dessiner. Dans d'autres circonstances peut-être.
Tom lui sourit avec tendresse? Sa main se pose sur sa joue et la caresse est tellement douce.
 
- Bill, tu me fais trop envie alors prends des forces. Et t'abimer est la dernière chose que je souhaite alors fais moi un peu confiance.
 
Il baisse les yeux. Il aurait peut-être explosé de rires dans d'autres circonstances. Mais là. Là. On parlait de son viol. Pourtant il a toujours aussi faim alors il mange. Déguste et pense à son chat. Et à son petit studio merdique. Cette chambre était deux fois plus grande que chez lui.
Il trouve ça vraiment délicieux. Tom ne perd pas une miette et oui. Georg n'aurait pas pu lui offrir une plus belle chose.
 
Il lui a prêté une de ses chemises et un boxer le temps qu'il se détende. Qu'il mange.
 
- Tu aimes quoi comme musique?
 
Bill complètement focalisé sur son estomac et ses choses délicieuses en oublie presque sa situation.
 
- Placebo.
 
Il ne voit pas la petite grimace de son bourreau mais ... un tellement petit sacrifice. Il tapote sur quelques touches et les premiers accords de Bitter End envahissent l'espace sonore.  Bill sourit. Oui il sourit.
De la musique. Un super repas. Et puis.... même si cet homme compte le violer, il est loin de ressembler à un vieux pervers tout dégoûtant. Au contraire. Rien que son torse est...
Pas un seul mec à la fac n'est aussi beau que lui. Il boit le champagne à la bouteille et ne se rend pas compte que les bulles lui montent à la tête.
Et il oubliera qu'il parle, parle de lui comme jamais il ne l'a fait avec personne. Et tout ce qu'il s'est évertué à cacher pendant 5 années, toutes ces révélations enchantent son ravisseur.
Et des larmes. Pour sa maman. Et les bras de Tom. Pour le consoler.
Des mains qui retirent sa chemise.
Le natté l'allonge doucement sur les draps qu'il trouve vraiment doux. Il ne le repousse pas quand ses lèvres se posent sur les siennes. Non, il laisse sa langue taquiner la sienne. Il le laisse l'embrasser. Lui donner encore plus chaud. Il répond même au baiser.
Les bulles rendent tout ça tellement mieux.
Il en boit encore quand les lèvres de Tom s'attaquent à son torse. Peut-être que demain. Il n'y pensera même pas. Il ferme les yeux quand il sent le boxer descendre le long de ses jambes et lutte pour ne pas se dérober.
 
- Juste doucement. souffle Bill comme une dernière volonté avant sa mise à mort.
 
Mais Tom sait qu'il est trop excité pour se contrôler totalement. Ses mains écartent les cuisses de l'androgyne et son corps bien musclé se cale entre elles. Il se frotte contre lui et rien que ça c'est meilleur que tout ce qu'il a connu. Bill. 4 lettres qu'il n'oubliera jamais.
 
 - Putain! Grogne Tom
 
La victime enfonce ses ongles dans la peau de son violeur parce qu'il sait qu'il va avoir mal. Il attrape une autre bouteille et boit encore. Il veut juste perdre conscience.
 
Il sent quelque chose en lui mais ne veut pas savoir.
Ça se retire. Puis c'est plus gros. Il hoquète et lâche la bouteille. Le champagne imbibe les draps.
Ça s'étire en lui et c'est pas agréable. Il veut hurler mais il se retient. Pour ne pas que ce soit pire.
 
- T'es tellement serré Bill.
 
Il a pas mal d'expérience et sait que sa jolie victime est trop tendue et qu'elle va souffrir. Il ne veut pas l'abimer. Il se redresse et ouvre un tiroir. En sort un petit pot jaune et enlève le bouchon. Il l'avance vers les narines de sa proie.
 
- Inspire ça doucement.
 
Bill secoue la tête. Il ignore ce que c'est. Ses ongles s'enfoncent encore plus mais l'homme au dessus de lui ne bronche pas. C'est un si petit prix à payer pour ce qu'il va voler.
 
- C'est du poppers. Ca te détendra.
 
Il ose affronter ses yeux. Ses yeux tellement...profonds. il ne veut pas le contrarier et obéit. Et se sent immédiatement mieux. Tout son corps se détend, tout ses muscles.
Il sent à nouveau une présence en lui et rigole. Oui, il se sent vraiment partir là. Cette sensation ne lui fait plus mal. Il commence même à trouver ça agréable.
 
- Mum.
- Bah voilà ce qu'il te fallait!
 
Tom ne peut plus attendre. Son érection lui fait mal et puis il a été assez patient comme ça. Il retourne Bill d'un coup sec et lui relève les fesses, place de gros oreillers sous lui. La position est parfaite. L'angle de pénétration optimal. Et l'androgyne se sent tout bizarre et tout chaud.
Tom dont le corps n'a jamais été aussi bouillant le pénètre enfin. Et la sensation est tellement jouissive. Etre en Bill est la chose la plus merveilleuse qui soit.
 
- Han.. Putain! S'exclame Bill.
- Putain.. tu fais quoi Tom? Demande-t-il en tournant la tête.
- Je te baise.
 
Bill lui fait une petite moue trop adorable. Et il doit se retenir pour pas jouir là tout de suite. Et se remet à rire. Il en a peut-être trop sniffé pense le natté.
 
- Mum... ca fait maaaaaaaaallllllllllllllll Tom!
 
Là il se stoppe net. Et l'ange sous lui se remet à rire et ça fait tout bouger à l'intérieur de lui. Tant pis! Il ne peut plus lutter. Trop d'envie. Trop besoin.
Il fait le chemin inverse et le pénètre plus violemment. Le souffle de Bill se coupe. Et des larmes perlent au coin de ses yeux.
 
- Bill?
 
Il n'est qu'un homme. Et continue de le pénétrer de plus en plus vite et de plus en plus fort. En jurant, grommelant et grognant. C'était si étroit. Si chaud. Si bon.
 
Bill.
 
Et il éjacule en trois fortes giclées à l'intérieur de sa victime. Il se retire et s'écroule sur le dos plus satisfait que jamais. L'orgasme l'a totalement terrassé. Il reprend son souffle. Les battements de son cœur reviennent à la normale et il commence à entendre. Il tourne la tête. Bill a viré les oreillers et est recroquevillé à l'autre bout du lit.
 
Merde! Est la seule pensée cohérente qui lui vient à l'esprit.
 
- Bill, viens là.
- T'avais promis! Crache-t-il en le dévisageant méchamment.
 
Tom soupire. Il n'aime pas qu'on lui résiste et encore moins qu'on lui reproche quoi que ce soit. Il n'a de compte à rendre à personne.
 
- Tu changes de ton et tu viens là tout de suite! Ordonne le bourreau d'une voix grondante.
 
Non. Il ne sait pas non plus être gentil même quand il est en tort. Bill s'approche la peur accrochée au ventre en se recouvrant avec le drap. Il supporte mal d'avoir son sperme sur lui. Il se sent si dégoutant. Tom l'agrippe et il hurle.
 
- Je t'en prie! S'te plait. Supplie-t-il d'une voix toute chevrotante.
- Tsst!
 
Il le laisse lui écarter les cuisses et regarder à l'intérieur. Le laisse introduire un doigt en lui. Il tremble beaucoup. Il se déteste. Il ne saigne pas et Tom est soulagé. Il ne peut pas avoir si mal que ça. Pas physiquement en tout cas.
 
...
 
Il l'attire contre lui et lui susurre des paroles rassurantes. Le nettoie avec une serviette humide. Lui caresse les cheveux et l'androgyne finit par s'endormir.
 
...
 
Bill ouvre les yeux dans cette chambre trop grande... il se redresse et grimace. Une atroce douleur dans le bas de sa colonne vertébrale le traverse.
 
- Merde!
 
Il essaie de reconstituer le puzzle. Se rappelle de ces hommes en noir. Ces bouteilles qu'il a vidé. Tom!
 
- J'suis plus vierge! Bordel!
 
Il se lève malgré la douleur et se souvient vaguement de la direction de la salle de bain. Il a besoin d'une douche et d'aspirine. Il ne se souvenait pas de la baignoire à bulles.
 
- Va pour un bain!
 
...
 
Tom rentre en sifflant et la première chose qui le frappe est le lit vide. Il regarde partout. Pas de Bill. Il se rue dehors et interroge les gardes. Rien.
 
- Je vous jure que si vous me le retrouvez pas dans les 10 minutes qui suivent je vous bute tous!
 
Et il le ferait.
Bien énervé, il retourne dans sa chambre. Attrape la chemise qu'il lui a prêté et renifle son odeur. Il sent tellement bon. C'était son cadeau. Et aujourd'hui le jour de Noël!
 
Bill fredonne en enfilant un peignoir. Il ne se souvient pas de tout mais une bonne partie. Se souvient d'avoir étouffé un cri de plaisir. Il se déteste d'avoir joui. D'avoir aimé ça.
 
...
 
Plus perdu que jamais, il déambule dans la chambre.  Et voit son violeur en train de renifler une de ses chemises. Il hausse les épaules et décide de se rallonger. Il a trop mal partout.
 
- Aie!
 
Tom relève la tête et aperçoit Bill grimaçant pendant qu'il retourne sous les draps. Il soupire de soulagement et ferme les yeux une seconde.
 
- Tu étais où?
- J'ai pris un bain. J'aimerais une aspirine. Et des gaufres avec plein de chantilly. Et faudrait que quelqu'un s'occupe de Swiffty.
 
Tom est soulagé et heureux. Il est en train de vivre le meilleur Noël de toute sa vie.
 
- Un de mes hommes est passé à ton studio et lui a rempli sa gamelle. Ton aspirine et tes gaufres arrivent tout de suite.
 
L'androgyne est un peu sonné. Il disait ça pour plaisanter, enfin il ne le pensait pas réellement. Mais il trouve ça cool.
 
- Avec un café liégeois?
- Tout ce que tu veux.
 
...
 
Bill n'a pas eu le choix. Une fois de plus. Marcher lui fait un mal de chien. Alors le voilà dans les bras de Tom.
Oui.
Son violeur est en train de le transporter dans le salon comme une princesse.... Il reconnait un peu les personnes d'hier. Surtout Georg et commence à s'agiter.
 
- Calme toi tout de suite. Ordonna-t-il d'un ton qui ne souffrait aucun doute.
 
Alors il obéit et arrête de gigoter. Tom sent juste les cheveux de Bill chatouiller son cou. Il aime ça. Il sent quelque chose en train de le mouiller. Il le dépose sur une chaise rembourrée à côté de lui. Et essuie les joues de son joli cadeau avec ses pouces.
 
- Je suis impressionné. T'as vraiment un talent pour dompter les animaux. Lance son ami Georg.
- Bill je te prie. Rétorque Tom de ce même ton qui a fait pleurer sa victime..
- Excuse moi!
 
Oui Georg est vexé. Rares sont les fois où son ami joue son connard avec lui. Mais il est aussi son patron alors...
Tom se contente de sourire. Il n'aime pas vraiment que l'on compare Bill à un animal. Et claque des doigts pour qu'on remplisse leurs assiettes.
 
- Mange.
 
Et l'androgyne obéit. Tout le reste de l'après midi, il fait de son mieux. Il espère que bientôt on le relâchera. Cet homme lui avait parlé de quelques jours.
 
Le natté rit à gorge déployée. Et cesse net en tombant sur le visage tout triste de Bill. Il s'approche de lui.
 
- Tu devrais aller voir au pied du sapin. Y'a surement quelque chose pour toi. Lui souffle Tom d'une voix toute douce.
 
Bill n'est pas sûr de bien comprendre et dévisage son ravisseur un instant. Ravisseur qui lui lance un petit sourire rassurant?
Il soupire et décide de ne pas le contrarier. Il n'est plus à ça près. Heureusement le sapin n'est pas trop loin. Il s'y dirige lentement des questions plein la tête.
C'est sûrement une mauvaise blague. Il se penche et scrute les paquets et en remarque trois avec son nom.
 
- Tu lui as offert des cadeaux? S'exclame Georg complètement ahuri.
 
Les autres s'abstiennent de faire d'autres remarques. A part à ses amis et à sa famille. Tom n'offre jamais rien à personne. Surtout pas à l'un de ses amants.
 
Bill ne peut pas s'empêcher de ressentir de la joie. Des cadeaux, ça faisait longtemps qu'il n'en a pas reçu.
 
- Je peux les ouvrir?
 
Il a cette voix si enfantine. Ce regard si pur. Bill est tellement adorable. Tellement. Tom lui sourit en hochant la tête.
 
Il déchiquette le papier et ouvre le plus gros en premier:
 
Une boite de pastel, un set d'huile, des crayons, des pinceaux, du papier pour aquarelle, des blocs de dessin, des fixatifs, des châssis et le plus beau un chevalet à manivelle.
 
Il ne manque absolument rien. L'androgyne sait que ça coute une fortune. Parce que ce ne sont que des grandes marques. Mais comment... comment Tom a su?
 
Tom s'est rapproché. Il s'accroupit à côté de lui.
 
- Ca te plait?
- Mais.. comment tu..? tente d'articuler Bill encore sous l'effet de la surprise.
- Hier, le champagne ... tu m'as raconté tellement de choses.
 
Quoi?
Quelles choses?
 
Non. Il détestait que quelqu'un puisse savoir ce qu'il a tout au fond de lui. Une immense souffrance. Un manque énorme.
 
- Tu devrais ouvrir les autres. Lui conseille-t-il toujours de sa voix mielleuse.
 
Ils sont le centre d'attention mais ne s'en rendent pas compte. Pas vraiment. Pas Bill.
 
David et Linda échangent des regards équivoques. Même si leur fils se cache sous cette carapace d'homme impitoyable, il est avant tout leur petit garçon et avec eux, il ne peut pas jouer à ce petit jeu.
 
Bill s'exécute et ouvre le deuxième plus gros. Un manteau. Un épais manteau bien chaud et douillet. Et tout doux. De marque. Il n'aurait plus jamais froid avec ça. Il essaie de contenir ses émotions. Il ne veut pas que Tom sache à quel point il est touché. Et puis, il l'a quand même violé!
 
Il se redresse et l'enfile avec un grand sourire. Oui ça lui va comme un gant. Il croise le regard brillant de Tom et se mord la lèvre. Peut-il vraiment accepter tout ça? Cette pensée a une durée de vie de quelques millisecondes alors que Tom lui tend le troisième paquet. Un peu en tremblant. Jamais de sa vie, il ne tremblait.
 
Les autres complètement fascinés par ce spectacle restent bouche bée. Oui Tom est vraiment étrange avec Bill. Assez étrange pour que leurs yeux ne se détournent pas d'eux.
L'androgyne tout sourire éventre la troisième boîte. Une toute petite boîte. Il interroge le natté une seconde ou deux. C'est tellement intriguant. En général, ce genre de boite contienne des bijoux. Il ne tient pas longtemps. Et soulève le petit couvercle. Et le referme tout aussi vite.
Qu'est ce que cela signifie vraiment?
 
Il tient comme il peut sur ses jambes un peu tremblantes en fixant Tom droit dans les yeux. Tom dont le souffle s'est un peu coupé.
 
- Bill... je sais que...
 
C'est presque un murmure.
 
- Pardon de t'avoir fait mal.
 
Sa voix. Ses yeux. Transpirent la sincérité.
 
- Pourquoi? Interrogea Bill tout aussi doucement.
 
Tom se redresse d'un coup les poings serrés et ses yeux, ses yeux ne sont qu'un incendie.
 
- Pourquoi! Putain Bill... t'es tellement.. tellement... tout!
- Tout? Insista l'androgyne plus que satisfait de la réponse.
- Oui tout. Répéta le natté d'un ton des plus sérieux.
 
Cette fois il laisse ses émotions éclatées. Et se jette dans les bras de Tom qui le rattrappe. Oui Bill a tout changé.
Parce qu'il est parfait.
 
- Mais il t'a offert quoi? Demande Georg assez fort.
 
Bill ouvre de nouveau la petite boîte et en sort un trousseau de clé. Les clés de l'appartement de Tom. Et tout le monde sait que Tom Kaulitz aime trop être libre pour ça.
 
- Est ce que mon fils serait amoureux?
 
Des rires fusent. Des vannes pourries. Des taquineries. Une mère attendrie qui connait déjà la réponse.
 
- Est ce qu'il l'est? S'enquiert Bill en soufflant doucement dans son cou.
- Oui. Avoua Tom sans hésiter.
 
 
Ce que tout le monde ignorait c'est que Tom Kaulitz peut changer et tout plaquer pour la plus magnifique des créatures.

OS INJUSTICE

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Attention, OS pouvant choquer si vous êtes attachés à une certaine morale ...

C'était pire qu'ancré en lui, depuis qu'il était enfant, ce noir, cette obscurité l'envahissait sans qu'il ne puisse le contrôler, en vérité il refusait de le contrôler;
Les entendre supplier, leurs larmes roulant sur leurs joues, leur remords, leurs putains de faux remords, un pur instinct de survie.

Il avait commencé à 8 ans par le chien des voisins, avec ce couteau suisse offert par son grand-père, il pensait dur comme fer que les monstres, ces psychopathes là dehors, pourraient un jour s'en prendre à lui peut-être, il lui avait filé en douce au fond du jardin sans que ses parents n'en sache rien.

Ses parents, ses pseudos parents, juste un enfant adopté, il l'avait découvert par hasard à 14 ans mais avait d'autres priorités, il se foutait éperdument de ces détails relégués au second plan.

Ce molosse de 34 kilos était prénommé Thor, mais lui l'avait planté, d'un seul coup franc et direct entre les deux yeux et l'avait juste observé pendant que le cabot agonisait.
Ce chien avait bouffé son rat. Casimir, un rat sensible et intelligent qu'il adorait. Ce chien était un tueur et méritait de mourir.

Ils étaient tous coupables.

Et lui avait été si excité. Personne ne l'avait soupçonné. Il avait nettoyé son arme et l'avait rangée sous une latte de parquet, à l'abri.
Puis il avait continué. Ce n'était pas si facile pour un gamin de trouver des coupables mais il y en avait toujours planqués quelque part.

Le collège en était plein mais seuls les assassins l'intéressaient. Jimmy avait frappé et violé cette fille de quatrième qui sortait avec lui depuis des lustres, elle avait subi sans broncher encore et encore mais son frère avait été le parfait alibi, tellement faux: Bill avait su en un regard que Jimmy Holligan était coupable.
Il aura été le premier. Il avait pleuré comme une fille, avait mouillé son pantalon pendant qu'il lacérait son visage consciencieusement.

Bill aimait les faire souffrir. Comme ils avaient fait souffrir leurs innocentes victimes: le sang rachetait quelque chose car le sang était précieux et eux méritaient d'en être vidé mais il n'avait jamais le temps pour ça.
Il aimait à se croire une sorte de justicier noir mais ne se raccrochait pas longtemps à cette illusion, il savait qu'aux yeux du monde il paraitrait un monstre comme les autres.

Bill était minutieux et prudent. Il changeait d'endroit souvent, quelques bâches et une tente faisait l'affaire dans un coin paumé où il se délectait de leurs cris puis il détruisait les corps à l'acide dans des bidons qui le supportaient et jetait la mixture dans les égouts, là où était finalement leur place.
Il se sentait toujours de bonne humeur et relaxé après une bonne exécution.

Il gardait des trophées, juste une photo de leur regards morts, jamais un visage entier; jamais quelque chose d'assez compromettant.  

Bill en tuait plusieurs par mois, et suivait actuellement des études de médecine: il sauvait les innocents et exécutait les coupables, il incarnait une sorte de Dieu, et le pouvoir Bill adorait ça, il se droguait avec. Il ne supporterait jamais une main trop tremblante, ou des os trop usés pour tuer.

Il se suiciderait au moment venu.

Bill était un peu médium, enfin en partie, il sentait juste le mal en eux, le même mal qui le rongeait lui, il les reconnaissait ces regards emplis de cette chose noire et obscure.
 
Et ce gars avait débarqué et avait tout changé.

Il était flic, une sorte de super héros sans aucune affaire classée. Il résolvait tout, nettoyait les rues comme lui sauf que sa belle montre et sa voiture hors de prix avait fait tilter Bill.

Kaulitz, Tom Kaulitz, lui avait donné sa carte. Tom l'avait rejoint lors de sa pause clope et l'avait clairement dragué et le cœur de Bill s'était accéléré quand leurs yeux s'étaient rencontrés.

Ce super flic avait déjà tué et pas qu'en service.

Bill lui avait souri avec la vague promesse de le rappeler. Il ne fréquentait jamais ses proies, pas en public, trop risqué.

Mais leurs chemins s'étaient croisés à nouveau de façon malencontreuse. Et Bill se maudissait de le trouver si beau et bon pour lui. Il avait drogué sa boisson, l'avait enfermé dans le coffre de sa voiture et emmené loin dans la forêt. Avait monté sa tente puis avait ouvert le coffre et là tout avait foutu le camp...
Kaulitz lui avait bondit dessus et plaqué au sol, lui était fin et même si il entretenait sa forme, Tom était plus fort et costaud. Il avait grogné alors qu'il lui passait les menottes. Il avait fermé les yeux.
Mr aucune affaire classée allait l'envoyer au trou pour des décennies.
 
"Ca fait un petit moment que je traque!"
"Je ne suis pas flatté par ça!" cracha Bill en scrutant la moindre réaction du tressé.



Mais Kaulitz était entrainé et bloquait trop bien ses jambes, il suffirait juste d'une seconde... il plaqua ses lèvres sur celles du tressé assez surpris pour effectuer un mauvais mouvement.
Bill envoya puissamment ses genoux en plein sur sa cage thoracique coupant son souffle, il tenta un coup de pied dans sa tête mais Tom esquiva, attrapa sa jambe et le fit tomber à nouveau à terre dans un bruit sourd et les yeux de Bill crachèrent du feu.
 
Si mauvaise posture. Tom grimpa sur lui à nouveau et à nouveau Bill sentit ses lèvres sur les siennes, lèvres qu'il mordit, manquerait plus qu'il se fasse violer en plus!
Il se reçut une belle gifle, mais il en avait vu d'autres.
 
"Tu crois pouvoir éliminer un flic sans allumer le moindre soupçon! La ville entière sera à tes trousses et putain! Les tarés comme toi sont nuisibles!"

Et Bill éclata de rires, ce mec était soit Dr Jekyll, soit plus malade que lui, ou les deux surement.
 
"Tu ne vaux pas mieux que moi!" souffla Bill contre la joue si proche de la sienne.

Tom plissa les yeux et sa mâchoire se crispa, sa main entourant le cou fin de l'androgyne, si fin.
 
"Tu ignores de quoi tu parles!" gronda la voix rauque de Tom.
" Tu as tué cette fille sur les grands boulevards parce qu'elle a vu ton vrai visage."


Oui, Bill enquêtait à ses heures perdues, la chasse le rendait vivant et là il était juste la maudite proie dont la vie s'écoulait dangereusement.
Mais le corps du tressé s'affaissa comme si tout le poids du monde s'écroulait sur ses épaules. Comme si cette fille avait un sens pour lui, une importance?
 
"Tu ne sais rien de moi!" souffla Tom tout en se dégageant de l'androgyne toujours menotté et se mit à pleurer.
 
Erreur fatale.
 
Et Bill eut envie de pleurer aussi devant ce spectacle pitoyable! Tom ne pleurait même pas à cause de lui et quelque chose le dérangeait là dedans. Il s'avança doucement pour ne pas effrayer son agresseur et d'un geste habile se saisit des clés cachées dans une poche alors que Tom continuait son discours.
 
"Ouais cette fille est morte et je ne voulais pas, j'ai cru.. il y avait ce type qui travaillait pour un gang, il menaçait les gens pour qu'ils payent ce qu'ils devaient, il menaçait leurs familles, il a même tué un bébé, un bébé Bill!"


Les yeux de Tom étaient grand ouverts comme si l'horreur était apparue devant lui à cette seconde, Bill savait qu'il revivait la scène au ralenti et dans le moindre détail. Est-ce qu'il pouvait assassiner un repenti? Ça gâchait ses plans et il ne pouvait pas se permettre de laisser de témoins derrière lui.
 
"J'étais venu chez lui en pleine nuit, je m'étais assuré qu'il soit seul, il aurait du être seul mais elle a débarqué alors que mon couteau visait son cœur à lui et..."
"J'ai appelé une ambulance mais c'était trop tard, je vise trop bien."


Bill savait un peu près tout ça, sauf qu'il n'avait pas cru que Kaulitz ai appelé les secours et cette enflure courait dans les rues, libre de... Bill se sentait de plus en plus contrarié et il ne pu s'empêcher d'envoyer son poing dans le beau visage du tressé.
 
"Super le héros! Nan mais je rêve là! Tu es censé être le meilleur flic de cette ville et t'as des réflexes de merde! Je le crois pas!"


Bill commençait à hurler de façon stridente tournant en rond, s'arrachant les cheveux. Et le cri de frustration qui s'échappa de sa gorge sortit Kaulitz de sa torpeur qui se rendit compte que Bill était libre et que lui était à sa merci parce que l'androgyne avait menotté ses chevilles.
Alors il allait mourir ainsi, au milieu de nulle part et n'aurait même pas un enterrement décent! Sa sœur le croirait encore vivant quelque part souffrant de son absence et .. merde!
 
"Tu vas répondre à deux questions super flic de merde! La première est le nom de cette enflure, il faut bien que quelqu'un de compétent s'occupe de lui"
"C'est ça! Compétent hein! Alors que je t'ai mis la main dessus en même pas une semaine!"



La gorge de Bill se serra, ce n'est comme si il n'avait jamais imaginé que ce moment arriverait, c'était juste si tôt, il n'était pas certain d'être prêt à mettre fin à tout ça.
 
"Ouais, justement, comment tu as pu remonter jusqu'à moi?"
"Pas moi, parce que contrairement à toi, dans la police on travaille en équipe!"



Tom su qu'au sourire de Bill que son bluff avait bel et bien foiré.
 
"Bien tenté Casanova."
"Je suppose que tu ne me laisseras pas le finir moi-même?"



Bill retourna dans le véhicule et en sortit un pack de bière, il en balança une à l'inspecteur Kaulitz qu'il supposa aussi ruiné que lui en ce moment.
 
"Ça impliquerait que je te relâche et je suis pas vraiment chaud pour passer mes prochaines années en prison tu vois."
"Je n'ai pas de preuve, j'ai juste su que tu étais comme moi alors nous voilà!"

"Je t'interdis de nous comparer vu comment tu as foiré Sherlock!"


...
 
Ouais ça avait commencé comme ça. Et Tom lui avait conté son histoire où son père lui aussi flic était mort dans une fusillade, tué par un gang mexicain.. Raconté comment il avait été incapable de supporter tout ces criminels relâchés pour vices de procédures, ces criminels qui recommençaient invariablement, tuant encore et encore.
Alors un jour, ce fut de trop.
 
"Oh le con! Tu butes les mecs de tes enquêtes?"
"Non, enfin, pas toujours!"



Bill leva les mains au ciel, ce type était d'une stupidité sans bornes!
 
"Tu as beau être au dessus de la zone rouge, enfin tu t'y crois en tout cas mais un jour un flic meilleur que toi se doutera et .. merde! Combien?"
"Trois, juste trois et pas que mes enquêtes.. mais si tu savais comme ça me soulage! Tu dois comprendre ça, non?"
"Te relâcher serait me condamner."
"Je suis incapable d'inculper quelqu'un qui débarrasse nos rues de ces nuisibles."



...
 
Ils avaient retrouvés Olson ensemble, l'avaient emmené loin dans la foret, ils avaient même campé tout le week end avec pour compagnie le bidon plein d'acide contenant le corps dissous. Avaient fait l'amour juste à coté et Bill n'aurait jamais cru pouvoir prendre un pied pareil.
 
Bill avait trouvé son double, sa moitié.
 
Parce que Tom était exactement comme lui: il sauvait les innocents et tuait les coupables.
 
Et depuis ce jour, peu à peu les criminels disparaissaient mystérieusement.
Depuis ce jour, ils vivaient heureux et mariés dans une belle maison dans un quartier chic.
 
END
 
 
Je vous accorde c'est spécial et inspiré de Dexter pour ceux qui connaissent ...
Mais j'attends vos avis XD

OS PARCE QU'ON EST PAREIL

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Depuis des semaines je me réveille et je me rends compte que tout a changé. Et pourtant toi t'es toujours pareil. Tu me connais par cœur et j'ai peur que tu découvres tout et que tu me détestes.
Je t'aime. Trop.
Je ne sais pas comment, ni pourquoi c'est tombé sur moi. Comme ça sans que je demande rien. Je contrôle rien. Je souffre. Je te parle pas. De ca. Je fais mine que je suis le plus heureux du monde. Avec elle. En fait j'ai le cœur brisé de te voir avec lui.
Je me venge comme ça.
Mais tu t'en fous.
Tu me souris. Chautte avec moi. Me repete que tu m'adores.
Alors je pleure de tant de cynisme.
Je tenais plus.
Je l'ai plaqué. J'ai pleuré.
T'as voulu me consoler. Savoir pourquoi. C'était fini.
T'as pas compris. Que je pleurais à cause de toi. Et j'ai profité de cette nuit dans tes bras. Tu m'as répété que tu serais toujours là pour moi et que tu m'aimais.
Je t'ai répondu que je t'aimais aussi. Comme une plainte.
Je voudrais tellement que tu comprennes. Que tu ne découvres jamais la vérité.
J'ai trop peur de te perdre.
Je voudrais que me quittes jamais. Voir ton visage tout les matins. Entendre ta voix. Tout les jours.
Sentir ton odeur.

Et la nuit d'après. Tu m'as laissé. Et j'ai pas pu m'empêcher. J'avais trop besoin d'un peu de toi. Je me suis endormi dans tes draps alors que toi t'étais dans ses bras.
Et j'ai pleuré encore plus fort qu'hier.
Je t'en prie. Entends moi. Sauve moi.
Ma moitié, mon frère. Mon jumeau. Mon âme. Mon tout.
Aide moi.

T'es rentré. T'avais l'air énervé. T'as pas vu que j'étais là. T'as décroché et t'as hurlé.

" Tu vas me lâcher merde! C'est fini! T'entends! Je te l'ai déjà dit. J'en aime un autre alors lâche moi."

Et t'as balancé ton portable sur le lit sans un regard.
Et à moi tu m'avais planté un couteau dans le cœur. T'étais amoureux. Amoureux. D'un autre.
J'entends l'eau de la douche couler.
Je voulais me lever et m'enfuir. Mais j'y suis pas arrivé. J'étais trop épuisé par tout ça. J'ai besoin de toi. J'ai l'impression de crever.
Bill, entends moi.

Et j'ai cru que j'avais plus de larmes. Pourtant mes joues étaient trempés.
Et j'ai hurlé ton nom. Oubliant que t'étais juste à côté.
T'es arrivé en courant. Tu t'es jeté sur le lit. Et tu m'as serré si fort. Si fort contre toi T'as prononcé mon nom d'une voix que je te connaissais pas..
Et t'as dis ces mots, les seuls qui pouvaient me guérir.

" Je suis là Tom. Je suis désolé. Je te demande pardon. J'avais pas le courage de.. d'assumer ça. Mais c'est fini. Je suis là. Je t'aime Tom. Je t'aime et je te lâche plus."

Je suis resté abasourdi. Alors tu m'as entendu. Alors toi aussi tu m'aimes.

Tom:" Comm.. comment tu...?"

Il m'a pris la main et l'a posé sur son cœur:" Parce qu'on est pareil Tom. Ce que tu ressens je le ressens aussi. Et ce soir, ce soir je.. je.."

Et j'ai approché mes lèvres des siennes pour le faire taire. Les mots étaient inutiles. Et je l'ai embrassé comme si ma vie en dépendait.
Et j'ai senti son sourire dans ce baiser.
Et j'ai senti tout son amour. Dans mon cœur.

OS PLUS QU'UN PARI

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Tom:" C'est pas la peine de me frapper, je sais que t'es fou de moi Billow!"

Ca m'énerve. Il m'énerve. Je lui envoie mon Mars dans la gueule. Il l'attrape dans sa main avec un énorme sourire. Je me tourne vers Andy d'un air désespéré.
Je vois ses potes qui se marrent.
Je sais qu'ils ont lancés un pari. En fait ce débile m'a prévenu... je vous jure...

Flash back

Je sens une main qui me serre fort le bras et qui me tire sans que je puisse résister et puis... je me retrouve dans une petite pièce déserte. Merde! Tom!

Moi exaspéré:" Qu'est ce que tu me veux encore?"

Il a l'air d'hésiter un moment et c'est pas vraiment son genre. Il va quand même pas me faire une déclaration parce que je meurs direct.

Tom penaud:" Bill, je... écoute ils.. j'ai parié que je coucherais avec toi avant la fin du mois."

Il baisse ses beaux yeux... tiens tiens... monsieur Kaulitz est gêné. Mais aussi très con! Style je vais lui tomber dans les bras... il a trop fumé lui!

Moi amusé:" Bah désolé hein! T'as aucune chance. En plus tu viens de te griller là."

Je me marre. Je le comprendrais jamais ce gars. Mais j'avais pas prévu ça. Qu'il s'approche et qu'il colle ses lèvres aux miennes et qu'il fourre sa langue dans ma bouche.
J'ai pas eu vraiment le temps de réaliser. Mais putain! Il embrassait trop bien aussi!
J'ai juste enroulé par inadvertance ma langue autour de la sienne, juste par politesse entouré son cou de mes bras. Juste un peu fermé les yeux.. mais c'était pas voulu.
Je le sens se décoller

Lui essoufflé:" Bill... je sais que tu m'aimes alors pense pas que j'ai aucune chance. Je voulais pas me foutre de toi, c'est tout."

Fin Flasback

Et ouais je suis resté là comme un con. Pendant toute l'heure. Ca fait deux jours que ca s'est passé. Ce qui lui en laisse 25 avant de gagner son foutu pari. J'arrive pas à oublier ça et me pose des tonnes de question.

Moi:" Tu crois qu'il me lâchera un jour?"
Andy:" Ca m'étonnerait. Puis il est tellement persuadé que tu craques sur lui."
Je grogne:" Il y croit vraiment alors?"


Andy hoche la tête et moi je soupire. Mais où il a été pêcher un truc pareil! Avant nos potes et ses potes nous insultions et tout et pis là tout a basculé. Et j'ignore pourquoi. Maintenant nos deux clans sympathisent grâce à Tom. Faut dire qu'on m'a pas trop demandé mon avis.
Puis je souris. Ca me plaît bien qu'il me courre après mais le pauvre va en baver!

....

Ellipse deux jours

Gus me fait des yeux de cokers battus là.. nan mais style il a besoin de moi! Je rêve! Qu'il y aille tout seul à sa fête de merde là!

Gus:" S't'e plait Bill.. si tu viens pas, on pourra pas rentrer!"

J'écarquille grand les yeux. Depuis quand ils ont besoin de moi pour s'incruster? C'est du grand n'importe quoi. Avec Andy on éclate de rires. Parce que personne ne peut empêcher Gustav de squatter un endroit où musique, alcool et filles sont réunis.

Gus geignant:" Bill! J'suis sérieux là!"

Lily soupire. Elle aussi est légèrement désespérée. Elle aussi aime danser, boire et... bah elle en parle tout le temps alors effectivement je suis au courant de sa vie intime!
Pas ma faute si ils sont tous exhibos.

Lily:" Nan mais arrêtez de rigoler on est sérieux. Tom nous a prévenu que si tu venais pas, ses potes et lui nous fouteraient dehors sans ménagement et .. il plaisantait vraiment pas!"

J'arrête tout net. Et alors? Son traité de paix fonctionne plus maintenant?
En plus, elle vient de me casser mon délire. Tom. Putain! Encore lui! Je me tourne dans sa direction. Il est entouré avec sa bande de gorilles et une fille blonde bien moulée dans sa jupe ras la foune et son top vraiment très très plongeant s'accroche comme elle peut à lui. PA-THE-THI-QUE.
Ses potes tout en muscles louchent bien sur elle en tout cas, Samantha je crois. Pauvres filles! Je devrais créer une association SOS ex de Tom. Et je me marre un peu tout seul quand un de ses gorilles me dévisage.
C'est sûr qu'ils font peur, enfin pas à moi en tout cas! Tom, lui me fait de grands signes. Il m'énerveuhhh!!! Et la blonde me lance un regard bien dédaigneux.. mais j'en veux pas de ton calamar ma pauvre!

Je croise les bras et fusille Gus du regard:" Putain! Je mettrais surement pas les pieds à sa fête pourrie! T'es quand même au courant qu'il a fait un pari sur ma gueule!"

Tous me dévisagent carrément. Ah bah non! Faut croire que personne savait.... pourtant tout ce qui touche de près ou de loin à Kaulitz reste pas longtemps secret.... Plus ça va et plus je trouve cette histoire louche. Est ce que je pourrais pas tirer parti de ça par un moyen ou un autre?

Lily:" Quel pari?"
Moi:" Ce connard a parié avec ses potes qu'il coucherait avec moi avant la fin du mois!"


Je sais pas pourquoi mais... là d'un coup je me sens tout abattu. J'ai plus envie de parler. Envie d'être seul. Je les plante là et me dirige dans un coin tranquille. Je sors une clope. J'allume et aspire. Ca fait du bien. Pourquoi Tom? A quoi tu joues au juste?
Tu peux avoir toutes les filles que tu veux! Pourquoi t'as pas continué à me faire la guerre hein?

Une voix:" Hey?"
Je secoue la tête:" Dégage."


Mais il s'installe en face de moi, sur un bloc en béton. Il laisse pendre ses jambes qui ne cessent de remuer. On est même pas à un mètre et ses pieds me frôlent. Lui aussi s'allume une clope. Il arrête pas de me fixer. C'est vraiment un cas désespéré.

Tom:" Tu viendras? "
Moi sec:" Si tu parles de ta fête, tu peux toujours rêver!"


Il soupire et baisse la tête. J'observe les cendres tomber lentement sur la sphalte. C'est quoi ce Tom là? Je m'avance et frappe doucement son épaule et il sourit tristement.

Tom:" Dommage. J'aurais aimé que tu sois là."

Me dites pas qu'il est VRAIMENT déçu là? Bah en même temps ça lui fait une occasion en moins. Si il m'avait pas mis au courant, j'y serais surement allé...

Moi curieux:" Et t'as parié quoi?"

Ca me donnera une idée de ce que je vaux. Il écrase son mégot et s'en va sans rien dire. Merde! Je veux savoir moi! Je le course et le retourne.

Moi:" Je viens si tu me dis ce que t'as parié."
Tom:" Bill, j'étais bourré et ils en ont profités, je suis toujours con quand je bois trop alors..."


Et ? Ca c'est pas mon problème! Remarque si il fait ça pour un billet de 5 euros, c'est clair que je serais dégouté. Et je me demande si je veux vraiment savoir. Si... si.. je suis trop curieux! Pour que ça le change à ce point là, c'est qu'il doit y avoir un truc important en jeu.
Je le pousse contre le mur, il est plus fort que moi et pourtant il me laisse faire. Qui aurait cru ça? Qu'est ce qu'il tourne pas rond chez lui? Pourquoi il m'envoie pas chier comme d'habitude?

Moi:" Je veux savoir!"

Je plonge mes yeux inquisiteurs dans les siens hésitants et fuyants. Bordel! Mais pourquoi il veut pas cracher le morceau! Qu'est ce que je peux faire pour le convaincre? On va tenter la manière douce. Je me colle doucement à lui et l'embrasse dans le cou.

Moi:" Dis moi Tom."

Il pose ses mains sur mes hanches et me pousse doucement. Il remet une de mes mèches en place, il semble si perdu à ce moment là. Ca me perturbe.

Tom:" Je te le dis si tu m'embrasses tout les jours."

Quoi? Mais il.... il..... a craqué son slip là! Bon okay! Il embrasse comme c'est pas permis mais... pourquoi ce serait à moi de l'embrasser!

Je grogne:" T'auras qu'à venir te servir!"
Je le vois sourire:" Ouais?"


J'hoche la tête. Je sens que mes journées vont être plus chaudes. J'attrape le bas de son T-shirt, ca tient que si il m'avoue tout. Nos yeux se croisent et il sait qu'il n'a plus le choix.

Tom:" Tu vois Lukas?"

Qui ne connait pas Lukas! Il est pire que moi niveau look. Et bave sur Tom depuis la sixième. Il porte des choses hypras moulantes et aux couleurs vraiment très voyantes. Ce mec aura tout essayé. Le pire comme le meilleur. Il se mordille la lèvre et à ce rythme là il va pas tarder à saigner. Je me radoucis.

Moi:" Comment ne pas le voir?"

Je me suis toujours demandé comment un mec pareil a pu s'intégrer dans leurs bandes soi disant homophobes et tout. Enfin je crois que ce sont des détails qui intéressent peu les commères du lycée. Il s'approche de moi et pose sa tête sur mon épaule. Qu'est ce qu'il me fait là!
Je le sens me serrer contre lui.

Tom désespéré:" Putain Bill! J'étais bourré et il en a profité. Si je couche pas avec toi... c'est mon cul que j'ai parié!"

Je reste un peu sur le choc là. Et la vision de Tom complètement soumis est vraiment agréable.. je me retiens de pas gémir face aux images perverses qui défilent dans mon cerveau malade avant que ca ne se durcisse plus bas. Mais ce Lukas...

Moi:" Mais c'est ton ami, ca devrait pas être si terrible?"
Tom:" Tu parles! C'est un vrai bourrin ce mec!"


Je sais pas trop quoi lui répondre. Je finis par lui rendre son étreinte. J'avoue: je compatis. Mais de là à passer à la casserole, faut pas pousser grand mère dans les orties!

....

Je sais j'aurais jamais du craquer mais quand il m'a supplié avec ses grands yeux chocolats tout brillants et bah j'ai craqué. Il me plait, je veux dire physiquement. En même temps je suis gay. Mais ce genre de gars je les évite en général.

Alors nous voilà au milieu du grand salon des Kaulitz. Sa barraque est carrément immense et même si je suis déjà venu ça me sidère à chaque fois. Les lustres sont trop magnifiques et ce marbre là....
Son père travaille dans une grosse banque. Je crois que moi aussi je vais faire des études d'économie.
Tom....
C'est quoi ce morceau et pourquoi il me regarde avec ces yeux là.. je fais un pas en arrière et bute sur Gus. Il s'avance comme un félin et presse son corps contre le mien.

Moi geignant:" Gus?"
Tom:" Je veux mon bisou."


Merde!
J'avais complètement oublié cette partie là. Pas lui. Je me détends. C'est loin d'être une torture. Il attend avec son grand sourire...
Qu'il est beau ce con!
Je soupire et colle mes lèvres aux siennes. Il lèche doucement ma lèvre inférieure et vient enrouler sa langue à la mienne. Et moi je veux plus que ça s'arrête parce que personne m'a jamais embrassé comme ça.
Avec autant de... de.. je sais pas trop. Mais j'aime ça.
Je me colle à lui encore plus. Une de mes mains part dans ses dreads. J'entends Gus siffler derrière moi et lui fait un doigts d'honneur.

Tom se reculant à peine. On échange le même air et c'est vraiment agréable.

Tom:" T'es déjà en train de craquer bébé."

Il me serre plus fort contre lui et moi j'essaie de me dégager mais y'a rien à faire. Il a plus de muscles que moi.

Moi:" Pourquoi tu me fais ça Tom?"

Et j'arrête de me débattre quand sa langue lèche mon lobe. Je m'accroche plus fort à lui. Il a raison. Bordel! Je suis en train de me faire avoir.
Je le pousse de toutes mes forces et m'enfuis loin de cette baraque. Loin de lui.

....

J'ai fumé trois clopes et vidé deux canettes. Quand un blondinet aguicheur se pose à mes côtés. Il me sourit et me tend un canette pleine que je refuse pas.
J'ai plus toutes mes neurones mais j'en ai marre.
Tom.
Je crois reconnaitre son visage dans les étoiles et me met à pouffer. Si je pouvais me dédoubler, je me claquerais et me fouterait un bon coup de santiag dans le cul!
Ce pari va tout foutre en l'air. Je soupire.

Le mec:" T'es vraiment craquant."

Je cligne des yeux et pouffe encore. Craquant? Ouais surement? Tom ne loupe pas une occasion pour me sortir ce genre de conneries. J'avale une autre gorgée et ferme les yeux. Une main sur ma cuisse. J'aime pas ça et la dégage.

Mec:" Laisse moi te faire du bien."

Quoi? Mais tu peux crever! Je me retourne et lui balance ma bière en pleine gueule et sourit encore plus en reconnaissant Lukas malgré ma vue un peu floue.

Moi:" Pas besoin de toi connard!"

Et là ça va trop vite pour que je puisse réagir et comprendre. Il se jette sur moi et me plaque contre le mur. Il est plus grand et plus fort que moi. Plaque sa main contre ma bouche.
Et l'autre.. l'autre.. je remue, mais il me mord et ça fait trop mal.

" C'est un vrai bourrin ce mec."

J'écarquille les yeux. Dire qu'ils sont à quelques mètres de là, je peux entendre la musique. Il suffirait que quelqu'un, que quelqu'un sorte. Bill.... respire... respire...
J'arrive à me calmer malgré sa main qui s'infiltre dans mon caleçon. Je me concentre et lui donne un coup de genoux le plus fort que je peux.
Sa prise se relâche. Juste un peu. Sa main sur ma bouche aussi.

Et j'hurle": TOM! TOM! TOOOOOOOOOOOOOOOOOOMMMMMM!"

Je sens une brulure sur ma joue, c'est fini, il va me violer. Je suis foutu. Je tremble de partout. Là je prie juste pour que ca se termine vite. Je retiens mes larmes. Je veux pas lui donner ce plaisir.
La musique était trop forte... Sa main descend plus bas et je serre les dents....
Et tombe sur le ciment de la terrasse.
... j'ouvre grands les yeux et... Lukas est étalé par terre loin de moi. En train de se prendre la raclée du siècle par Tom?

Et je pleure en me recroquevillant sur moi. J'entends que ça crie, que ça bouge, que du monde nous entoure. Moi je suis juste frigorifié.
Et perds conscience.

...

Je me sens bien, je plonge mon nez dans un oreiller.. mais c'est pas.. je me redresse subitement et détaille la pièce. Mon cœur affolé bat fort et puis je me souviens.
Lukas.
Et je fonds en larmes en me recouvrant avec la couette. Pour me mettre à l'abri de ce monde trop dur.

Voix:" Bill? Je suis désolé. Il est parti, il s'approchera plus jamais de toi."

Ces mots me calment et je sors lentement ma frimousse de là. Une main me tend un mouchoir que j'arrache et je me mouche bruyamment. Je reprends un peu mes esprits.

Il m'a sauvé.

Il me sourit et moi je sors de là et me jette dans ses bras qui me réceptionnent comme ils peuvent. On tombe par terre. Moi sur lui.
Et je pleure encore. En embrassant tout son visage.

Moi:" Tu m'as entendu, tu m'as entendu. Et t'es venu? Merci de m'avoir entendu. Merci Tom!"

Il me caresse doucement le dos et je me calme. Dans ses bras. On se redresse et on se retrouve face à face. Je suis toujours habillé et...

Tom:" Tu veux quelque chose? Une douche? Un chocolat? Que je te ramène?"
Moi penaud:" Tu me feras jamais ça hein Tom?"
Il me resserre contre lui:" Jamais Bill. Jamais je te ferais du mal. Et qu'il aille se faire foutre avec son pari. Il touchera pas à mon cul! Ni au tien!"


Je souris. Et pose mes lèvres sur sa joue. Finalement le monde peut être beau.

Moi:" Une douche."

...

J'ai terminé ma nuit chez lui, dans son lit, dans ses bras. Et il a pas essayé quoi que ce soit. Ca fait bien 10 minutes que je réfléchis à tout ça. Pourquoi un coup il me fait chier et puis le lendemain il est super adorable?
Putain! Il a tellement raison, tellement, tellement raison. Parce que j'ai pensé qu'à lui quand Lukas m'a agressé, ouais qu'à toi Tom. Pas à Andy ou à ma mère. Non.
A Tom.
Et je fais quoi avec ça hein?

Je soupire, j'ai un peu mal au crâne. Ca aurait pu être tellement pire. Je suis un peu dégouté parce que.. j'ai jamais été si loin avec un mec. Je suis naïf, je sais mais j'attends le bon, celui qui me fera perdre la tête.
Je veux sentir ces milliers de papillons chatouiller mon ventre, je veux...

Je le sens remuer. Il m'embrasse dans le cou et me tire un peu plus contre lui pour me câliner. Je ronronne. J'adore ça.

Tom:" Est ce que ca va mieux?"
Moi:" Oui mais j'ai vraiment pas envie de rentrer."
Tom:" Tu peux rester ici."


J'aimerais .... je nous imagine mater des DVD à se faire des papouilles et puis je revois l'autre pétasse siliconée qui lui bavait dessus hier...

Moi un peu sec:" Je veux pas m'imposer et puis ta blonde là elle va surement.."

Il se marre. Qu'est ce que je vous disais!

Tom:" Sois pas jaloux.. elle a pas mon numéro, je me rappelle même plus de son nom."
Il continue plus bas:" Tu vaux tellement plus que toutes ces filles."


C'était quoi ça? Un aveu? Qu'est ce que ça signifie vraiment après avoir décoder? Si je m'en tiens au sens... oui. Je suis bien d'accord avec lui. Ces nanas ont un QI de plancton et sourit en pensant que c'est un compliment.
Et en vérité est ce que je veux vraiment savoir?

Moi:" Et on pourrait rester là à se mater des films débiles toute la journée en se goinfrant de cochonneries, juste toi et moi?"

Je m'en veux parce que mes derniers mots ont tremblés. Parce qu'il va me trouver ridicule. Ce mec n'est pas pour toi Bill. Une fois qu'il t'aura eu... toi t'auras juste le cœur arraché.

Tom:" Ca dépend de ce que tu entends par films débiles! Parce que je suis pas fan du tout de Walt Disney ou de ce genre de trucs trop niais."

Je suis heureux parce que c'est un oui.

...

J'ai juste prévenu mes parents pour ne pas qu'ils s'inquiètent. On est mort de rire devant Fausses Blondes Infiltrées. Je suis affalé contre lui. Et du chocolat, des bonbons, des restes de pizza d'hier et des canettes de coca nous entourent. Et ses lèvres, ses maudites lèvres qui s'égarent un peu partout et qui me font frisonner. Et sa langue qui se faufile entre mes lèvres et qui me fait frisonner de partout. Et ses mains sur mes hanches et... Et le temps qui file trop vite.
Trop trop vite.

Tom:" T'es sûr?"

Je souris. Oui c'est l'heure et je.. j'ai vraiment pas envie de le quitter. Je sais que le revois demain. Et que je suis sur le point de faire une connerie. La plus grosse de toute ma vie mais...
Je suis pas comme lui ou comme ce stas de gens qui peuvent tout garder. Je suis expressif, j'ai besoin de...
Je l'embrasse. Je sens presque plus mes lèvres tellement on s'est embrassé.
Je le fixe une dernière fois et m'en vais à reculons. Mes mains s'entortillent dans ma veste trop petite. Soit je perds. Soit je gagne.

Moi:" T'avais raison, je craque complètement."

Et pars en courant. Le plus loin et le plus vite possible.

...

Moi paniqué:" Mais tu te rends pas compte! Putain! C'est foutu là je... "

Oui. Ça fait exactement 36 minutes que je lui ai dis ce truc que j'aurais du, putain... je m'en veux! Je suis trop stupide! Il attendait que ça et maintenant ca va être pire. Il va faire de moi son jouet et ...
Je veux pas souffrir.

Andy:" Respire Bill. T'as pas vu sa tête quand il t'as entendu hurler. T'as pas vu comment il regardait Lukas. T'as pas vu comment il te regardait toi quand t'es tombé dans les pommes. Moi si. Il se fou pas de toi. J'en suis sûr."
Moi ému:" Tu.. tu crois vraiment.. parce que je lui ai dit tu sais, que j'avais craqué et... qu'est ce que je vais faire? Demain je mets pas les pieds au lycée!"


...

8H00

Oui je suis devant la grille de ce maudit bâtiment et vous marrez pas. Ma mère a jeté ma couette par la fenêtre et quand elle a menacé mes fringues et bah j'ai subitement changé d'avis et ai du remettre cette grève à plus tard.
Je baisse la tête. Le bitume est magnifique en mars.
J'ai vraiment peur.
Mon meilleur ami arrive essoufflé et me serre dans ses bras.

Andy:" Ca va aller Bill."

Moi je secoue juste la tête. On parle d'un mec qui a tenu quoi une semaine maxi avec quelqu'un. Je peux pas, je le supporterais pas. Je soupire.
J'ai mal.

Andy:" Bill... je sais plus quoi faire pour te convaincre tu sais? "

On discute encore un peu et je me stoppe net quand il apparait dans mon champ de vision. Je me rends même pas compte que je serre un peu trop fort le bras d'Andy. Pas compte que je tremble. Il faut que je parte de là.
Trop tard.
Il m'a vu. Moi je...
Il s'avance vers moi. Et je recule complètement tétanisé. Fuis Bill! Je le vois remonter son baggy et courir.

Moi:" Je peux pas Andy."

Il est tellement proche. A même pas 5 mètres et moi je prends mon élan mais quelqu'un me retient et me pousse dans l'autre direction. Vers Tom. Je jette un regard noir à mon meilleur ami quand deux bras m'encerclent. Et me tiennent fort. Deux bras qui me pressent contre un corps que je connais trop bien. Contre Tom.

Tom:" Bill.. putain Bill!"

Je me crispe complètement parce que je sais que je suis foutu. Je sens sson souffle près de mon oreille. Pourquoi? Pourquoi il faut que ça me fasse autant d'effet. J'enfonce mes ongles dans son gros sweat.

Tom:" Je sais que... que tu doutes et t'as raison. T'as toutes les raisons du monde. Mais... j'ai jamais ressenti ça... au début ce sont tes yeux qui m'ont attirés, et je me suis dit qu'il fallait que je les revois ses yeux parce que j'arrivais pas à les oublier et puis y'a eu ton rire et là, je sais pas ce qui s'est passé mais je veux l'entendre, je veux t'entendre rire Bill et pas qu'une nuit, pas qu'une semaine, pas qu'un mois, pas qu'une.."

Je l'ai juste fait taire avec mes lèvres. J'ai pas pu empêcher des larmes s'échapper. Mes bras parviennent plus à la lâcher. Et rien, je dis rien. J'y arrive pas.

Il me susurre:" Je t'aime Bill."

Et là mon cœur explose en de millions de petites étoiles. Je ferme fort les yeux. Et me shoote avec son odeur. Ses mots tournent en boucle dans ma tête.
J'arrive juste pas à y croire.

Tom timide et suppliant:" Dis moi que tu veux bien de moi..?"

Je finis par me reconnecter et lui envoyer un sourire plus grand que le soleil.

Moi:" Je t'aime aussi."
 
FIN

OS PUTAIN DE SMS

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Un petit OS pour vous faire patienter ....

Il traînait là alors autant vous en faire profiter :))))

C'est parce que je vous adore :)))

Juste Bill et Tom... et un SMS ...

J'ai juste fait quelques modifs et voilà :)))

J'espère que ça vous plaira

Kissssssssss



BONNE LECTURE



PDV Tom

Mon Petit ange est sous la douche. Il est rentré plus tard que prévu, sa mère ne l'avait pas lâché, il faut dire que ces temps ci je me le suis accaparé net, la pauvre ne l'avait pas vu souvent.
J'étais lamentablement étalé sur le sofa, avalant des gaufres que je venais de faire, gaufres que je recouvrais de chantilly. Je zappais et m'arrêtais sur un film d'horreur, un vaisseau spatial passant dans une autre dimension et après c'était assez sanglant...
J'étais complètement absorbé quand je sentis un truc vibré sous ma cuisse. Je grognais et sortit l'objet. Le portable de mon bébé.
" Putain il est tard! Qui peut bien l'appeler!"

Je regardais l'écran, un certain Link...
" Link.. J'connais pas!"

C'était un Sms ...
" Je lis.. voyons voir.."

" Bébé, tu me manques. J'ai trop envie de te revoir. J'ai adoré le gout de tes lèvres."

Gros blanc

" Merde! Qu'est ce que.."

Tom farfouilla dans le portable de son ange, enfin, de son démon et en trouva d'autres. Il y en avait eu une dizaine rien que ce weekend !


" Réfléchis!" Cocu! Non! Putain! Je l'aime à en crever.. lui aussi.. dois y avoir une explication! Mais quoi? Hein? Il s'en tape un autre! Non.. pas mon ange, c'est pas possible! Zen..."

FIN PDV


Le dreadé s'était levé et marchait, il tournait en rond, il commençait sérieusement à avoir la migraine.
Il jeta un œil..

Le premier SMS datait d'il y a 8 jours. Son cœur se serra.

PDV Tom
" Bill déteste les mensonges... et il m'aime, oui ces étoiles je les rêve pas, son regard... je sais qu'il m'aime mais c'est qui ce type! Il a son numéro.. et il l'a..."

Tom se figea
" Il l'a embrassé?"

Les larmes lui montaient aux yeux. Il balança le portable contre le mur en hurlant.


PDV Bill

L'eau chaude me fait un bien fou. Quelle journée de merde! J'en ai marre des cours! Vivement la retraite!
C'est quoi ce cri...

Bill sortit de la douche en vitesse en entendant ce cri:" Tom!"

Je sors affolé et poil de la douche et je déboule comme un malade dans le salon et le voit au milieu de la pièce en larmes.
Je ne réfléchis pas et le prend dans ses bras pour le calmer.

FIN PDV Bill


Le dreadé mort de trouille ne le repoussa pas.

PDV Tom
" Ses bras, je suis si bien... "

Bill:" Chutt.. je suis là bébé."

Tom profitait de cette étreinte, il n'avait ni le courage ni le cœur de le repousser.

PDV Tom
" Je peux pas vivre sans lui! Bordel... il faut que je sache."

Tom se calma. Ses sanglots diminuèrent sans totalement cesser. Cette peur qui l'envahissait. Pour un putain de SMS le rendait dingue.

Bill:" Tom, qu'est ce qui te met dans cet état?"

Bill était si inquiet. Mort d'inquiétude. Fou d'inquiétude. Tom pleurait quasimment jamais.

PDV Tom
" Demande lui! Allez..."

D'une voix tremblante:" Qui.. qui est Link?"

Bill distingua son portable plus loin sur le lino beige et ..

PDV Bill
" Putain! Link je vais te tuer!"

Bill le serra plus fort :" Il me harcèle. Ce Link... je, il m'envoie des tas de SMS... il a même essayé de m'embrasser, en fait il a réussi. Je m'y attendais pas. Je voulais, je voulais pas t'ennuyer avec ça, je pensais qu'il me lâcherait."

Tom avait levé ses yeux vers lui:" Tu veux dire que ce mec.."
Bill:" Ce mec est raide dingue de moi! Il est en première.. on a quelques cours en commun."


Bill vit que Tom était rassuré mais pas tout à fait. Il soupira.

Bill:" Je l'ai pas touché, je m'en fou des autres. Il y'a que toi que j'aime."

Tom lui souri:" J'ai l'air con hein?"
Bill lui rendit son sourire:" Non... j'aurais été à ta place, moi aussi j'aurais flippé. Excuse-moi de pas t'en avoir parlé."
Tom:" Mais t'as vu la tonne de SMS qu'il t'envoie."
Bill:" Ouais."
Bill:" T'as lu ses SMS et pas les réponses que j'ai envoyées? Tssttt..."


PDV Tom
" Nan.. j'ai pas pensé! Mais quel con! Enfin.."

Tom:" Non.. je peux voir?"
Bill:" Si tu promets de venir me parler la prochaine fois avant de te mettre dans un état pareil, jamais je te trahirais. Je t'aime trop pour ça."
Bill tenait son menton entre son pouce et son index et ajouta:" Tu entends: Jamais."


Tom posa ses lèvres sur celles de son amant, de son amour, de sa raison de vivre. Laissa sa langue parcourir ces lèvres qu'il conaissait par cœur. Celle de son ange sortit la caresser, la rassurer. Ce goût là il en était accroc.

PDV Tom
" Je me sens beaucoup mieux..."

Bill allait se lever mais Tom le retenait:" Tu veux aller où?"
Bill:" Vérifier si mon portable marche toujours. Et comme ça tu pourras lire les réponses!"


Tom l'embrassa encore et encore. Il en avait trop besoin. Après cette douleur. Trop forte. Cette peur. Trop terrifiante.
Il finit par se lever et ramasser ce qui restait du portable.

Tom:" Il s'allume toujours."

Bill qui n'avait pas eu le temps de dîner avala une gaufre. Tom se mit contre lui et alla dans les messages envoyés et trouva.

Bill à Link
" Lâche-moi! Je suis amoureux: TROP amoureux d'un beau gosse et c'est pas toi!"

Tom souri:" Je me sens vraiment mais vraiment con!"
Bill l'enlaça:" Sérieux, ça fait une semaine, et j'en ai marre. Il me mate tout le temps... mais il m'aime et je veux pas être trop méchant."
Tom:" Il sera à cette fête pour laquelle tu me prends la tête demain?"
Bill:" Ouais."
Tom:" C'est à cause de lui si tu voulais que je vienne?"
Bill souri:" Idiot! C'est parce que j'ai envie que tu sois avec moi. Et je veux pas choisir entre cette fête et ta présence!"


Tom s'appuyait contre lui. Il fermait les yeux.

Tom:" Comment je peux t'aimer autant!"
Bill:" Parce que je suis quelqu'un de fantastique!"
Tom ria:" Oui, ça doit être ça! Ca va les chevilles?"
Bill:" Très bien Darling."

OS RENDS LE MOI

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PDV Bill

J'hurle comme un malade. Je le frappe. J'essaie de le faire tomber. Je pleure de rage et de peur. Il me regarde avec des gros yeux et refuse de me le rendre.
J'en peux plus.

Moi je hurle:" Rends le moi Tom! Rends le moi! "

Je crie de toutes mes forces. Il me plaque contre le mur. Ses yeux me bouffent. Lui aussi m'en veut comme jamais.
Je connais ce regard. Décidé et intransigeant.
Ce regard. Et je tremble.
Ca va tout foutre en l'air!

Tom:" Non! Je le garde. Point barre. T'as pas le choix! T'avais qu'à.... Bill.."

Et Tom s'éloigna laissant un Bill terrassé par l'angoisse et les pleurs.

Il a l'air aussi désespéré que moi. Je le supplie. Je suis à bout. Je glisse contre le mur. Il me rattrappe d'une main.

Je murmure:" S'il te plait.. je t'en prie Tom."

Je suffoque. Mes sanglots reprennent de plus belle.
Il me brûle le front avec ses lèvres.

Tom d'un ton las:" Je te le rendrais plus tard."

Et il me lâche doucement. Je glisse et touche le sol.
Il s'en va.

J'hurle:" TOOOOOM !!"

Pourquoi? Pourquoi Tom? Reviens.. dis moi que tu voulais juste me faire chier. Dis moi que.. Tom! Rends le moi! "

 
**********

Cet OS était à la base une énigme.
Tom lui pique son journal intime pour savoir ce que son cachotier de petit frère refuse de lui avouer ....

OS TRES SPECIAL

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Une petite intro car j'écris depuis pas mal de temps du YAOI mais avec des personnages de mon invention... et j'en ai des tartines...
Bref une avec nos Twins préférés et mes persos....
Moi, j'adore ( je sais la fille elle est fan d'elle-même... la pauvre :) )

 
Bref une petite présentation et pis bah bonne lecture.

Petite précision, tout mes persos sont à tomber.. ils sont beaux et sans défauts....

Michael Pane: Grand brun musclé de 16 ans comme il faut. Un peu timide. Honnête et protecteur. Grands yeux noirs très expressifs. Des traits assez fins. Assez fin lui même. Bourré de fric... Fou amoureux de Loonies Easton

Loonies Easton: Métis. 18 ans. Dragueur ( il a eu énormément d'aventures) jusqu'à ce que Michael arrive.
Cache un secret qui le torture. Son meilleur ami Sean Deenwey.
Avait un jumeau mais il est mort il y a 3 ans.
Il a son émission de radio qui commence à avoir du succès.

Janet Pane: 18 ans. Très belle. Ressemble physique ment à son frère. Très indépendante et ne se laisse pas faire. Est très peu sérieuse.

Julia Ray: Brune, yeux verts. Sort avec Sean Denwey. Fais baver tout les mecs du lycée. Meilleure amie de Michael.

Sean Denwey: Un très beau black bien musclé de 18 ans. Tendre et contrairement à son meilleur ami Loonies il a comprit très tôt que les filles avaient un cœur et des sentiments...


 
DEBUT

Concert Tokio Hotel Europe à Paris 5 places...
Sean, Julia, Loonies et Michael. Ils avaient pris une place en plus pour Janet.
Ils étaient dans le même hôtel. Ils étaient vendredi, le concert était le lendemain soir.

Janet:" Trop cool.. et à votre avis Bill il est gay?"
Michael:" J'en sais rien du tout.. comment on pourrait faire pour les voir?"


Ils dînaient au restaurant de l'hôtel.

Julia:" J'adorerais les rencontrer! Ce Bill!"
Michael:" Ce Tom!"
Janet:" Mais vous êtes pris, les deux seront pour moi!"
Michael grogna et il sentit:" Aïe!"


Loonies lui avait pincé la cuisse. Michael le regarda et vit.

Michael se leva et le prit dans ses bras:" Mais c'est pas sérieux bébé."
Loonies:" Tu refuserais ses avances? Demanda-t-il sérieusement et en poussant Michael doucement.
Janet:" Il est jaloux?"
Loonies:" Oui, il est très jaloux!"
Michael:" Tu doutes de moi?" demanda-t-il à son tour.


PDV Loonies
" Merde! On va pas se disputer!"

PDV Michael
"Qu'est-ce qui se passe.. Loonies m'écoute pas.. et puis c'est ma faute je ! Quel con!"

Il se tenait l'un en face de l'autre.

PDV Loonies
" Je lui réponds quoi! C'est lui, c'est lui qui ne réponds pas!"

PDV Michael
" Rattrape toi! Vite! "

Michael:" Je, je te ferais jamais ça."
Loonies le reprit dans ses bras:" Excuse moi! C'est que je n'ai que toi."
Les autres s'étaient un peu éloignés.
Sean:" Bon.. "
Julia:" Dis, t'avais compris que c'était pas sérieux?"
Sean:" Oui mais bon, c'est pas agréable à entendre et Loonies part au quart de tour!"
Loonies:" Promets moi de toujours me rattrapper."
Michael fronça les sourcils:" Te rattrapper?"
Loonies:" Oui, je...je suis nul pour faire le premier pas même quand j'ai tort."


Il était si triste.

Michael l'embrassa:" Promis, je te rattraperais à chaque fois."

Loonies lui souri.

Ils visitèrent Paris, firent du shopping.
Au restaurant, Loonies retira une chaussure et remonta le long de la jambe de Michael qui commançait à bander. Mais il aimait.
Le soir. Loonies et Sean s'endormirent vite.

Michael caressait ses cheveux:" T'es sûr tu veux pas descendre?"
Loonies:" Non; je suis crevé.. "
Loonies lui tenait la main:" Tu pars pas trop longtemps?"
Michael l'embrassa: " Promis."


Michael et Julia décidèrent d'aller boire un coup. Il devait être deux heures du mat.

Julia:" Tu te disputes des fois avec Loonies?"
Michael:" Oui mais ce sont des mini disputes, y'a rien de sérieux et puis on reste pas une journée fâchée, moi je pourrais pas."


Ils discutaient.

A une autre table. En Allemand.

Tom:" T'as vu la fille, elle est canon!"
Bill:" Tom.. "


Il soupira.
Tom se tourna vers son jumeau. Bill regardait dans le vide, il jouait avec un de ses bracelets.
Tom prit ses mains. Bill affronta son regard.

Tom:" Qu'est ce qu'il y a? Tu peux tout me dire tu sais!"

PDV Bill
" C'est facile pour lui! J'ai bien vu sa réaction en boîte avec ces travestis. Oui mais mais je suis son frère, sa moitié, son jumeau, ça devrait compter."

Tom:" Bill? " dit-il inquiet " Je t'en prie, qu'est ce qu'il y a?"
Bill:" Je, Tom, je suis homosexuel."


Bill baissa les yeux, il appréhendait tellement...

Tom:" Hé! Ca change rien, d'accord, je m'en fou du moment que tu es heureux!"
Bill lui souri:" C'est vrai? Parce que des fois t'avais des réactions et.."
Tom:" Mais j'suis con tu sais et puis t'es mon jumeau. Rien ne nous séparera jamais."


Bill retouva le sourire. Il se blottit dans les bras de son frère qui lui fit un câlin.

Janet était descendue aussi. Elle les reconnu tout de suite. Elle regarda alentour et vit Michael et Julia. Elle alla les rejoindre.

Janet:" Hé! Ils sont là! Bill et Tom!"

Elle parlait doucement.

Julia:" Nan, t'es sûre?"
Janet:" Oui mais là on va les déranger..."
Julia:" Trop chous, ils se font un câlin!"


Janet sortit un papier, elle parlait un peu allemand.

" Bienvenue à Paris. Bonne chance pour le concert de demain. Et Bonne nuit. La table derrière vous."

Ils dirent au serveur de leur offrir un coktail et de leur donner le mot.
Tom avait remarqué l'autre fille.

Tom:" Y'a que des canons ici!"
Bill:" Le mec aussi est canon!"


Tom et Bill se sourirent.
Le serveur leur offrit les verres et le mot.
Tom le lu et.

Bill:" Des fans qui ont de la classe!"
Tom:" On va avec eux?"
Bill:" Ok!"


Ils 'avançèrent.

Julia:" Je le crois pas!"

En allemand

Janet:" Bonsoir."
Tom:" Bonsoir. On peut s'asseoir?"


Janet hocha la tête.
Julia et Michael ne les quittaient pas des yeux.

PDV Michael
" Ca se fait pas..."

Michael chuchota un truc à l'oreille de Janet.

Janet:" Mon frère Michael, une très bonne amie Julia et moi c'est Janet. Et mon frère s'excuse."
Bill:" Pourquoi?"
Janet:" De ne pas vous lâcher des yeux."


Michael fit un timide sourire.
Bill lui rendit.

PDV Michael
" Trop craquant."

Il prit son verre, sa gourmette glissa, il la regarda en souriant.

PDV Michael
" Loonies.. ne sois pas jaloux, je te tromperais jamais."

Loonies tâta la place d'à côté. Il hésitait à partir à sa recherche.

PDV Loonies
" De toutes façons je suis réveillé! Et puis sans lui je vais faire des cauchemars."

Ca faisait 10 minutes qu'ils discutaient.

Tom:" Et vous êtes célibataires."
Janet:" Moi, oui très cher Tom."


Julia tombait de fatigue aussi.

Tom à Bill:" Je peux te laisser p'tit frère?"
Bill hocha la tête:" Et merci Tom."
Tom lui fit un bisou sur la joue:" Je t'aime."
Bill:" Moi aussi."


PDV Julia
" Ils sont trop mignons."

Janet et Tom montèrent. Julia décida d'aller retrouver Sean.
Ils croisèrent Loonies.

Loonies:" Oh! Salut!" dit-il à Tom.

Tom lui répondit. Loonies vit qu'il tenait Janet par la taille.

Loonies:" Je suppose que tu sais ce que tu fais, que t'es qu'un coup?"
Janet:" Je veux juste m'amuser."
Loonies:" Où est Michael?"
Janet:" Avec Bill au bar."


PDV Loonies
" C'est pas vrai! Putain! Pas ça..."

Il partit vite, très vite. Tom regarda Janet.

Janet:" C'est le petit ami de mon frère."
Tom:" Oh... je vois."


Loonies arriva par l'ascenceur et vit Bill et Michael qui se serrèrent la main.

PDV Loonies
" Je suis con! Pourquoi je flippais comme ça."

Il alla vers eux. Il resta planté là à mater Bill. Bill le matait aussi.

PDV Loonies
" Il est très beau."

Michael souri:"Tu t'es réveillé?"
Loonies:" Oui, je , tu me manquais."


Michael fit les présentations en anglais et Bill comprit, il était un peu déçu.

PDV Bill
" Il est pris! Bien sûr! Sinon il aurait accepté de monter dans ma chambre! Je vais pas devenir comme Tom.. j'en ai envie, mais c'est foutu."

Loonies:" Dis bébé, il te plaît vraiment vraiment?"

PDV Michael
" Qu'est ce qu'il me fait encore comme plan, lui! Il me teste ou quoi?"

Michael:" Euh..oui il me plaît beaucoup." Dit-il un peu contrarié de devoir l'admettre.

Mais ils s'étaient jurés de jamais se mentir.

Loonies:" Et un plan à trois?"

Michael eut un hoquet. Et Bill ouvrit grand la bouche.

PDV Bill
" J'ai pas compris là! Nan.. mon anglais est très approximatif. Vu la tête de Michael.. j'ai peur que non.. et après tout.. il est canon lui aussi."

Bill avait refermé la bouche, il attrapa le verre sur la table et fini d'une traite son coktail. Il regardait Michael.

PDV Bill
" Alors il serait d'accord lui aussi.. mais je rêve!"

Michael se laissa retomber sur la chaise.

Bill:" Est ce que j'ai bien compris? Toi, moi et Michael?"

Il s'adressait à Loonies.

Loonies qui fut surpris:" Oh.. je pensais que.. que tu avais déjà, t'es une star du rock alors j'ai cru.. désolé!"
Bill éclata de rires:" On m'a jamais proposé un truc comme ça! Mais je veux bien essayer."
Loonies:" Bébé? Mon ange?"
Il s'agenouilla devant lui:" Et en plus il veut bien! J'hallucine.. j'avais jamais pensé faire ça avec un autre."
Loonies caressa sa joue:" J'ai cru que ça te ferait plaisir mais c'est comme tu veux."
Bill:" Tu n'as jamais eu d'autres amants?"
Michael:" Non, je l'aime."
Bill souri:" Je comprends que tu aies refusé, il est très beau!"


Michael souri et Loonies avait très bien saisi aussi.

Michael:" Mais imagine que ça change quelque chose?"

Bill sortit un papier et nota un numéro.

Bill:" Chambre 45 au dernier étage. Bon là je vais me coucher mais si demain soir ça vous tente, appelez!"
Loonies prit la carte:" Bonne nuit Bill."

Loonies:" Viens bébé!"


Michael se leva et il se blotti dans les bras de Loonies.

Loonies:" Je penserais que tu sauterais sur cette occasion."
Michael:" J'ai pas envie de faire ça avec un autre."
Loonies sentait son odeur:" Je te demande pardon. Je douterais plus jamais de toi."
Michael souri:" Je t'en veux pas."


PDV Loonies
" C'est dingue... ce mec lui plaît et pourtant..."

Ils s'endormirent vite.

Tom semblait un peu contrarié.

Janet alla vers lui:" Ca va pas?"
Tom:" Bill va être déçu, ton frère lui plaisait!"
Janet souri": Loonies serait bien capable de lui proposer une partouze!"
Tom:" Arrête!"
Janet:" Ce mec n'a aucune limite!"
Tom:" Ton accent, tu es vraiment française?"
Janet:" On est américains. Julia était venu en Allemagne quelques jours et vous a entendu et nous voilà dans ce luxueux hôtel. Et je suis là avec un mec super sexy." Dit-elle en allant sur le balcon.


La lune éclairait la pièce.
Tom vint l'enlacer.

Tom:" T'es d'où exactement?"
Janet:" Los Angeles. "


Elle détacha ses cheveux.

Janet:" Alors? Tu préfères le sofa? Le lit? La table? La moquette?"

Tom l'embrassa. Elle sentit le piercing et frémit, et gémit.
Ils firent l'amour plusieurs fois. Ils adoraient ça.
Tom l'enlaça et ils s'endormirent.

10 heures du mat. On frappe.

Bill:" Tom! Je peux te parler? Tom!"

Tom grogna. Il était à poil, il lui ouvrit.

Bill rougit:" T'aurais pu mettre un boxer!"
Il entra et:" Tu sais qu'on est vraiment fait pareil!"
Tom rougit et enfila un boxer:" Bon, qu'est ce que tu veux?"


Janet s'étira, elle enfila sa jupe et son top. Ses talons hauts.
Son sac. Salle de bain.
Elle se rinça la bouche. Se recoiffa et se remaquilla un peu.
Et sa culotte.

PDV Janet
" Quel pied!

Elle fit son apparition.

Janet:" Salut Bill!"
Bill:" Salut!"


Il avait une mine triste. Janet le prit dans ses bras sous les yeux ahuris de Tom.

Janet:" Je suis désolé, il est fou amoureux de son Loonies."
Bill lui rendit son étreinte:" Ils ont de la chance."


Au salon...

Sean:" Et j'étais pas là!"
Julia:" Et non! Tu dormais si bien, je n'ai pu te réveiller et puis on ne pensait vraiment pas les croiser à cette heure!"

Tom:" Oh! C'est mon frère."
Janet:" Ca va je te le rends!"
Elle lui fit un smack:" Si tu t'ennuies ce soir, chambre 67."
Tom:" Tu sais que c'était juste.."


Janet lui fit un magnifique sourire:" Pour moi aussi Tom. Et tu es des plus magnifiques sur mon tableau de chasse."

Elle les laissa. De dos, elle avait une allure démente.
Tom la mata jusqu'au bout.

Bill:" Elle est gentille."
Tom:" Et elle baise super bien."
Bill alla sur son lit en soupirant:" Son frère aussi est gentil."
Tom le prit dans ses bras:" Allez viens! Il est trop tôt pour se lever!"


Ils allèrent sous la couette ensemble, s'enlaçèrent.

Bill:" Son mec a proposé de faire ça à 3.. "
Tom:" Il a pas voulu?"
Bill:" Il se voit pas faire ça avec un autre, c'est si romantique."
Tom:" Y'a des tas d'autres mecs et tu trouveras le bon."


Ils s'endormirent. Deux heures plus tard.
Bill se réveilla et décida de descendre voir les autres.

Michael était devant la chambre de Bill. Ils avaient parlé longtemps avec Loonies. Mais cette phrase..

Loonies:" Il a complètement craqué, son regard ne mentait pas."

PDV Michael
" Pour lui dire quoi! J'ai changé d'avis... mais si je veux arrêter en plein milieu, Loonies et moi on te plantera là.... Raghhh ... j'en ai envie pourtant mais j'ai peur que ça change quelque chose, que Loonies et moi.. si je suis jaloux? Ou lui? Je le supporterais pas. Mais il a pas arrêté de me rassurer, de me dire que c'était juste du sexe, que c'était différent... bon, j'ai rien à perdre hein! Et puis Loonies sera avec moi, c'est pas comme si je le trompais, bah un peu quand même oui mais lui aussi alors!"

Il vit Michael hésitant devant la porte et soupirant.

Bill:" Michael? Tu veux entrer une seconde?"

Michael hocha la tête. Bill lui souri.
Michael ne savait pas comment formuler ça et Bill aurait aimé lui dire à quel point il lui plaisait mais il ne savait pas non plus comment s'y prendre.

Dans la suite...

Bill:" Pourquoi tu as si peur?"
Michael:" Je sais pas... "


Bill s'approcha doucement et caressa la joue de Michael. Michael posa son front sur celui de Bill.

Michael lui fit juste un smack:" J'ai changé d'avis mais ce soir."

Bill profitait de ce moment, il posa sa tête sur le torse de Michael.

Bill:" A ce soir alors. "

Il ne bougeait pas. Michael le prit dans ses bras.

PDV Bill
" Je suis tellement bien là...c'est dommage qu'il soit pris!"

PDV Michael
" Il a l'air si fragile..."

Bill fini par se décoller et lui donna carrément la clé magnétique. Michael la prit en lui souriant.

Ils déjeunaient tous. Loonies l'attendait.

Janet:" Où est mon frère?"
Loonies:" Ce sont pas tes affaires ma belle."


Loonies se rapprocha et la regarda dans les yeux mais elle n'avait pas peur, elle le laissait faire.

Loonies:" Tu as les mêmes yeux mais pas le même regard."
Il lui tourna un peu le visage:" Le nez est presque pareil."
Il caressa sa peau:" La sienne est plus douce."
Il lui fit un smack:" Ses lèvres un peu plus épaisses."


Julia et Sean mataient.

Julia:" Il fait quoi là?"
Michael arriva et vit le smack:" Tu dragues ma sœur?"
Janet:" Il comparait."


Michael se tourna vers Loonies.

Loonies:" Vous avez exactement les mêmes yeux mais ils expriment des choses si différentes."
Michael lui souri:" C'est la première fois que quelqu'un remarque ça."
Loonies:" Alors, il était là?"
Michael:" Oui, j'ai même sa clé!" dit-il heureux.


Loonies lui avait promis qu'ils arrêteraient tout si il était mal à l'aise et ça l'avait convaincu. Loonies n'aurait pas peur de partir en plein milieu et ça le rassurait.

Tom s'était habillé:" Bill tu viens, on va manger!"

Bill ouvrit et suivit son frère. Ils allèrent chercher les deux autres!

Gus:" Alors cette nuit?"
Tom:" Très très très bonne!"
Gus:" A ce point là!"


En bas. Bill regardait au loin. Tom les vit.

Sean:" Hey!"

Janet se retourna et leur fit signe de venir.

Tom souri:" Bill?"
Bill:" Ouais c'est bon!"


Tom resta près de son frère mais lançait ses plus beaux sourires à Janet.
Loonies sentit le malaise. Il ignorait que les autres..

Loonies:" Dis Bill! Tu serais pas tombé amoureux de mon mec?"

Bill rougit. Gus et Georges O_O".

Janet le frappa fort derrière la tête:" Tu fais chier!"

Michael fixa Bill d'un air qui disait: désolé

Gus:" T'es gay Bill?"
Bill:" O..oui."
Georges:" Bah t'es rebelle jusqu'au bout!"


Ca fit rire tout le monde. Tom avait pris sa main pour lui faire comprendre qu'il était là, avec lui.

Tom:" Qu'est ce qui te fais croire que Bill aime ton mec? T'es drôlement parano!"
Loonies souri et fixa Tom:" Les yeux ne mentent pas. Tu peux tricher avec tes sourires, mais pas avec les yeux."
Bill:" Tom.. tu m'enfonces là."
Michael:" Arrête! Je déteste quand tu fais ça!" dit-il en quittant la table.


Loonies partit à sa suite.
Loonies le rattrapa dans l'ascenceur, il plaqua Michael et l'embrassa.
Michael ne pu résister et lui rendit son baiser.

Loonies:" C'est plus fort que moi!"

Michael le poussa et le plaqua à la paroi d'en face et repit le baiser. Ils arrivèrent.

Michael:" Oui mais évolue un peu!"

Ils commandèrent au room service le repas.

Michael:" On ira se ballader après?"
Loonies:" Oui, tout ce que tu veux."


Ils déjeunèrent mais Loonies partit dans ses pensées.

PDV Loonies
" Ils sont comme moi et Killian, si soudés.., sauf que eux ils n'ont pas.. ils sont ensemble .."

Michael caressa sa joue. Loonies réalisa, il se blottit contre Michael.

Loonies:" C'est juste, ils me rappellent moi et Killian."
Michael:" Oui, ils ont l'air de bien s'entendre."


Le soir arriva. Le concert avait été réussi. Loonies et Michael s'étaient balladés dans Paris, avaient fait une longue ballade en amoureux.

Ils montèrent. Michael avait la clé dans la main. Il était nerveux.

Loonies la prit:" J'ouvre!"

Michael hocha la tête. Il était 20 heures.
Loonies le fixa et l'embrassa. Michael lui souri.
Ils entrèrent. Bill entendit la porte. Il était au téléphone. Il portait un jean ultra moulant et un T-shirt pareil. Le maquillage, ses cheveux lisses, tout était parfait.
Il raccrocha vite.

Bill:" Salut!"
Michael:" Le concert était vraiment génial!"


Sean avait invité Julia dans un restaurant sur Les champs Elysées (Sean était également d'une famille riche).
Elle adorait ça. Elle parlait du concert, elle chantait. Sean la trouvait magnifique.

Bill:" Merci. Nous on s'éclate sur scène et on adore partager ça."

Ils parlèrent encore un peu. Mais seul Loonies semblait à l'aise.

Loonies:" On va dans ta chambre?"
Bill:" Oui.. venez."


Ils y arrivèrent, le lit était immense. Loonies prit la main de Michael et l'y poussa. Bill resta planté là.

PDV Bill
" Il faut que j'y aille, enfin, oui, c'est pour ça qu'ils sont là.."

Loonies:" Bouge pas, je vais le chercher!"

Michael souri.
Loonies s'approcha de Bill qui le fixait et le regardait approcher, il s'approcha jusqu'à le coller. Loonies lécha un peu son cou et Bill frissonna.

Loonies:" Dis, tu as déjà fait ça?"
Bill:" En fait, à moitié."


Loonies attrapa ses hanches, Michael le regardait, il enregistrait tout de la technique.

Loonies:" C'est à dire?"
Bill osa embrasser le cou de Loonies:" J'ai toujours été dominé."


Loonies recula et enleva sa chemise. Il attrapa le T-shirt de Bill et le tira. Bill ne résista pas.
Michael et lui se sourirent.
Loonies rapprocha le visage de Bill et de Michael qui s'embrassèrent. Michael frissonna.

PDV Michael
" Ce piercing.. c'est froid!"

Bill:" Miam... j'en reviens pas, moi qui critique Tom avec ces poufs, je vaux pas mieux!"

PDV Loonies
" Il frissonne! C'est pas vrai!"

Puis Bill embrassa Loonies qui frissonna aussi.

PDV Loonies
" Mum.. le piercing... arrête de douter Loonies, il t'aime, il t'aime..."

Ils décidèrent de laisser Bill dominer Michael. Bill comprit très vite. Mais il en profitait un maximum, explorait chaque parcelle de peau, il savait que c'était surement la seule fois qu'il pourrait le toucher ainsi.

Sa langue dessinait des cercles, des sillons,des millions de chemin et Michael se tortillait sous ce plaisir. Loonies étouffait ses gémissements dans ses baisers puis il descendit et passa sa langue sur son nombril, croisa celle de l'androgyne qui s'enlaçèrent un moment.

Soupirs, gémissements, désir et plaisr. Ils avaient chauds, la sueur recouvrait peu à peu leur corps. Loonies continua à descendre, sa langue parcourait à présent le sexe de son ange qui se cambra en griffant le dos de Bill, Bill qui gémit un peu de douleur et beaucoup de plaisir.

Puis Michael écarta les cuisses et le chanteur qui avait l'impression d'être dans une autre dimension se positionna. Loonies dans un geste doux mais efficace lui enfila un préservatif.

Bill s'enfonça dans ce corps et gémit quand il sentit cette contraction enserré sa verge. Il commença des va et vien au début assez lents, assez doux puis plus brutals, plus animaux...

Michael hurlait de plaisir. Il fermait les yeux. Il s'accrochait à Bill.
Mais au moment de l'orgasme.

Michael:" Han Loonies..."

Il n'avait pas fait exprès, il l'aimait. Loonies avala la semence de son amant et souri. Bill se laissa tomber un peu triste. Michael l'embrassa et Embrassa Loonies avec plus de fougue, plus d'amour.

Puis Loonies transi de désir retourna le chanteur qui se laissa faire, il se laissa positionner. Lui non plus n'en avait pas assez. Il tint fermement ses hanches. Michael le regardait.

PDV Michael
" Je le trouve beau... ils sont beaux..."

Loonies croisa son regard, ce regard plein d'amour et ils ne se lachèrent pas, durant tout ce temps, les va et vien s'amplifiant. Bill gémissant...

Loonies souri et se retira entièrement pour le pénétrer plus fort, toujours plus...
Et Bill hurla. Il ne pouvait plus se retenir. Il s'accrochait comme il pouvait aux draps, ses phalanges blanchissaient à vue d'oeil... Il n'était plus que sensation...
L'orgasme fulgurant le fit se cambrer. Un cri... et des muscles qui se détendent. Un corps qui retombe sur le matelas. Des respirations très rapides ...

Ils s'endormirent tout les trois les uns contre les autres. Michael enlaçait Bill et Loonies enlaçait Michael.

Loonies lui faisait plein de petits bisous:" Je t'aime mon ange."
Michael:" Je t'aime aussi."


Bill ne disait rien.

PDV Bill
" C'est tellement beau.."

Il versa juste une larme.


Le lendemain..

Tom débarqua sans prévenir et vit le spectacle. Il resta la bouche grande ouverte. Michael se planqua sous les draps.
Loonies souriait. Et Bill était rouge.

Bill:" Tu pourrais frapper!"

Bill se leva et enfila un boxer. Il tira Tom dans le petit salon à côté. Il s'assit dans un fauteil la tête entre ses mains.

PDV Tom
" Je le crois pas! Bill qui me fait la morale ! Bill le saint qui fait une partouze!"

Tom:" Tu m'expliques?"
Bill:" J'ai, j'ai pas su résister."


Tom le poussa et s'assis à côté de lui dans ce fauteuil une place.

Tom:" Et ça t'as plu?"
Bill rouge:" Oui! Tu voulais quoi?"
Tom le serrant fort:" Prendre un petit déj avec toi mon p'tit frère adoré."
Bill souri:" Dis, je, je te choque pas?"
Tom:" Oh! Disons que venant de toi un peu mais j'ai fais pire, hein?"
Bill:" Tu dis rien aux autres, Tom?"


Tom affichant un sourire pervers.

Bill:" Tom?"
Tom:" Tu me fais mes tartines toute la semaine et je me tais."
Bill:" D'accord!"
Tom:" Je t'aime tu sais, plus que tout."
Bill:" Moi aussi."
Tom:" File t'habiller et sois pas trop long!"


Dans la chambre. Loonies était parti sous les draps à la recherche de Michael.

Loonies:" Bonjour toi!"
Michael alla se blottir contre lui. Loonies lui caressa le dos:" Il t'a fait peur?"
Michael:" Mui."
Loonies:" Tu as aimé?"
Michael:" Mui... et toi?"
Loonies:" Oui, beaucoup. Il se débrouille, non?"
Michael souri:" Si, enfin je crois.."


Loonies ri et l'embrassa. Ils restèrent là un moment.

Loonies:" Si on retournait dans notre chambre pour se caliner encore sans être dérangé?"

Michael sur ces mots sortit du lit, se rhabilla à la vitesse lumière. Et partit en courant mais il stoppa net devant Tom. Gêné comme tout.

Michael:" Bonjour!"

Tom le toisait.

PDV Tom
" C'est vrai que pour un mec, il est pas mal!"

Tom:" Salut! La nuit était bonne?"

Michael rouge, rouge, rouge.

Mais Loonies arriva:" Excellente Tom!"
Et puis il s'approcha de lui et lui fit un smack:" Et Janet?"
Tom:" Excellente!"


Bill arriva tout beau, tout propre.

Bill gêné: " Bon et bien. Merci."
Loonies:" Merci à toi, c'était génial."


Bill rougit aussi.
Tom et Loonies éclatèrent de rires en les voyant.

Loonies:" Ils sont trop chous!"
Loonies sur ces mots embrassa Michael:" T'es trop chou mon ange."
Michael soupira:" Je sais pas ce qu'on dit dans ces cas là!"
Bill:"Moi non plus! Je fais jamais ça!"
Tom:" On dit, je t'appelle!"


Bill et Michael soupirèrent.

Michael se souvint qu'il lui avait filé son numéro:" Oui, je t'appelle mais vraiment."

Ils y allèrent
Bill eut un petit pincement au cœur.

Tom:" Lui et sa sœur sont si différents!"
Tom lui fit un câlin:" Ca va aller?"
Bill:" Oui, si tu es là j'irais bien."


Loonies:" Comment ça tu vas l'appeler?"
Michael:" Pour enfin, je sais pas, pour.."
Loonies lui souri:" J'oublie souvent que, que t'es adorable. Apelle si tu veux, de toutes façons si tu le revois je le saurais?"
Michael:" Idiot!"
Loonies:" Tu sais quand t'as frissonné quand il t'as embrassé j'ai eu peur."
Michael plus fort:" Idiot!"
Il riait, il se moquait un peu de lui:" Tu avais raison, c'est pas pareil. Je veux bien refaire ça mais avec toi."
Loonies:" Tu parles des partouzes?"
Michael:" Oui mais ensemble. Et quand on en as envie tout les deux."


Ils arrivèrent à leur chambre. Ils se déshabillèrent vite et allèrent sous la couette.
Ils commandèrent de la nourriture.
Ils étaient blottis, enlacés, leurs jambes emmêlés, ils s'admiraient.

Loonies l'embrassa, demandant l'accès que Michael lui donna. Un long baiser, des caresses.

Loonies:" Tu as aimé les sensations avec le piercing?"
Michael:" Oui.. c'est.. brgghhh!"
Loonies caressa sa joue:" Ca te plairait que je m'en fasse un?"


Michael embrassa son menton et son nez et le serra dans ses bras.

PDV Loonies
" Un câlin, j'adore mais il dure.. comme si.."

Loonies décida d'en profiter, il fermait les yeux.

Loonies:" C'est un gros câlin!"
Michael:" C'est juste... Sean m'a raconté à quel point tu détestais les aiguilles et faire ça juste pour me faire plaisir, je..ca me touche."


Loonies n'ajouta pas un mot.

PDV Loonies
" C'est vrai et en plus j'aurais surement très mal.."

Michael le regarda en lui faisant des bisous partout.

Michael:" Dans ce cas, j'en fais un aussi!"
Loonies:" Mais il te faudrait l'accord de ta mère?"
Michael:" Ma soeur a eu le droit elle, alors pourquoi pas moi!"


Loonies adorait son regard, son odeur, ses cheveux qui le chatouillaient, ses mains qui le caressaient, ses bras qui le rassuraient.

PDV Loonies
" Il est tellement beau, je me sens si bien quand il est là et je déteste quand on doit être séparés... c'était vraiment bien cette escapade... et puis il est heureux, on est heureux.. je l'aime, je l'aime tellement."

Loonies:" Je t'aime."
Michael:" Je t'aime aussi."


Ils s'embrassèrent à nouveau et s'endormirent.

POURQUOI NE DEVINES-TU PAS ?

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PDV Andy
 
Je sais que c'est pitoyable, qu'il est pitoyable à pleurer… . je parle de Tom. Mon meilleur ami. Mon gros pataud de meilleur ami. Lui. The tombeur. Il est bi.
Tout lui monde lui court après. Tout le monde le veut. Tout le monde sauf LUI.
J'avoue au début ça me faisait bien marrer cette histoire. Ses stratégies à deux balles ne fonctionnaient pas sur LUI. Oui parce que Tom a une super technique qu'il croit infaillible.
Laquelle?
C'est ça le truc. C'est qu'il n'a jamais compris que sourire et faire des clins d'oeil n'était pas une manière d'aborder les gens. Mais avec lui ça marchait juste comme ça.
Personne ne lui a jamais vraiment résisté.... bon en même temps là avec Bill. Oui il s'appelle Bill Kaulitz. 17 ans. Une vraie beauté qui a débarqué dans notre lycée il y a 5 mois.
Mais là ..
Quand ce matin super tombeur est arrivé la tête dans le cul les yeux rivés sur le béton, il a même pas rigolé quand Gus.. oui Gus a toujours des histoires de dingue et super drôles. Mais ce matin, Tom ne l'écoutait pas.
Il a juste levé les yeux quand Bill a éclaté de rires, l'a juste fixé longuement avec un air que je lui connaissais pas. Je l'ai tiré dans un coin.
 
" Qu'est ce qui t'arrive?"
 
Je voulais savoir. Je voulais l'aider. Mais il se taisait. Il jouait nerveusement avec son piercing comme si il hésitait. Tom, je le connais depuis la primaire et là je le reconnaissais plus.
 
" Tom, tu peux te confier à moi pour n'importe quoi, t'es comme un frère pour moi tu sais?"
 
Ma voix trahissait mon inquiétude. C'est comme un gamin quand il voit son père pleurer, on peut pas croire qu'un père puisse pleurer parce que c'est grand, c'est fort et indestructible. Et bah Tom c'est la même. Et je commençais sérieusement à angoisser.
 
" Je l'aime Andy.. putain! Je suis raide dingue fou amoureux de lui et.. il me calcule même pas! Je.. j'ai pas baisé depuis un mois parce que j'ai pas envie, j'ai envie que de lui et j'en peux plus! Qu'est ce que je peux faire And'?"
 
Ses mains tremblaient. Sa voix me déchirait le coeur. Et ses yeux brillaient tellement. Les larmes étaient pas loin et j'avais jamais vu Tom dans un tel désarroi. Je n'avais aucune parole réconfortante parce que Bill détestait la façon dont Tom traitait ses one nights. Détestait les one nights tout court.
Il était barré d'avance. Non, tout ce que je pouvais faire était de le prendre dans mes bras pour lui montrer que j'étais là.
 
...
 
PDV Tom
 
Ouais, j'ai cru qu'il serait aussi facile que tout les autres. Alors comme un con j'ai juste souri et puis. Rien. Et après je sais pas ce qui s'est passé. J'ai pensé à lui de plus en plus souvent. Je me suis surpris à le mater parce qu'il est juste incroyable. Ses mains, j'ai souvent imaginé ses mains sur moi, elles doivent être tellement douces et puis il y a ses lèvres. Glossées qui me font carrément fondre et je vous parle même pas de sa voix. Elle est sublime et quand il se met à chantonner des vieux tubes rock, je décolle dans un autre monde.
 
Et j'ai comprris.
 
Que je l'aimais.
 
C'était un matin pourtant si semblable aux autres, il ne faisait rien d'exceptionnel. Il mordait sa lèvre inférieure, il était assis en tailleur concentré sur un devoir qu'il avait oublié de finir, il était simplement là assis dans la cour. Ses cheveux tombaient autour de lui et il a relevé sa tête juste à ce moment là.
 
Et j'ai su.
 
Parce que mon coeur a failli se décrocher ce matin là. J'ai couru me réfugier dans les toilettes et ai tapé contre le mur si violemment que je l'ai senti trembler. Et puis j'ai du rire ou pleurer. Je sais plus.
J'étais amoureux. Moi qui ne connais rien à tout ça. Je suis pas fait pour aimer mais pour baiser. Je prends et je jette.
Jamais deux fois le même. C'était ma loi.
Je crois que j'ai hurlé.
 
Je ne voulais pas ressentir ça. Mais j'ai pas eu le choix, j'ai essayé de lutter, d'ignorer mon coeur mais au fur et à mesure, les autres sont devenus fades alors j'ai cessé de me forcer. Et depuis c'est comme si j'étais dans un long tunnel sans lumière parce que Bill en a rien à foutre de moi
 
...
 
PDV Andy
 
Une semaine. Qu'il déprime et mange à peine. J'en peux plus de le voir comme ça. Georg aussi se pose des questions, on est tout les deux attablés à la table d'un Mac Do. C'est une sorte de réunion secrète... Georg étant le meilleur ami de Bill, j'aurais peut-être des infos? Un espoir ? N'importe quoi... qui refasse sourire mon beau dreadé d'ami.
 
" Est ce qu'il est malade?"
 
Sa voix était grave. Ouais Tom baisait tout et n'importe quoi alors pas étonnant que Georg pense ça. Je secouais la tête. Et si il répétait tout à Bill, je cramerais Tom pour de bon. Je grattais le haut de ma nuque. Qu'est ce que j'allais déclencher?
 
" Tu pourras pas en parler à Bill. "
 
Et je suis sérieux. Je veux pas foutre notre amitié en l'air à cause d'un Georg trop bavard. Il lâche pas mes yeux et soupire. C'est gagné.
 
" Okay! Je te promets de rien lui dire, t'as ma parole."
 
Et je sais que sa parole vaut de l'or, il déteste les tricheurs et les menteurs, ce Georg est la droiture même. Je me détends et touche enfin à mon soda.
 
" Tom est tombé amoureux de Bill et pas qu'un peu. Il déprime totalement, ce matin quand je suis passé le chercher, il avait une Nike noir au pied droit et une adidas rouge au gauche... je te jure il a JAMAIS été comme ça Georg. Aide moi. S'il te plait?"
 
Je lui fais ma plus belle moue mais au fond je suis vraiment désespéré parce que Tom m'a tiré de tellement d'emmerdes que je dois lui renvoyer l'ascenseur et c'est maintenant qu'il en a besoin. Les sourcils de Georg se froncent dangereusement et j'aime pas ça mais pas ça du tout.
 
...
 
PDV Tom
 
" Je rentre, je me couche. J'éteins mon portable. A quoi bon? Ca sert à rien. Bien sûr je pourrais aller lui parler et lui demander de sortir avec moi. Je pourrais juste m'approcher de lui et l'embrasser. Je pourrais juste lui écrire un petit mot que je lui passerais discrètement.
J'y ai pensé des millions de fois. Des milliards de fois. Et dès que je ferme les yeux, j'imagine qu'il m'aime aussi. Qu'il...
Et puis je retourne dans cette putain de réalité.
 
" Tom? Tu plaisantes! Je suis pas maso moi. Un gars comme ça peut toujours crever pour que je veuille de lui. Jamais je pourrais lui faire confiance."
 
C'est ce qu'il a sorti à Georg y'a quelques jours, et ça m'a juste achevé. Pourquoi ils parlaient de moi? Pourquoi j'ai du entendre ces putains de mots! J'enfonce ma tête dans l'oreiller et laisse rouler les larmes sur mes joues.
Je t'aime Bill. Je t'aime mais toi tu vois rien.
 
...
 
PDV Georg
 
" Quoi?"
 
Elle m'a crevé les tympans. Elle a allumé la lumière et m'a posé des tonnes de questions.. quelle idée j'ai eu de lui en parler aussi? Elle, c'est Vicky la soeur jumelle de Bill et ma sublime petite amie. 
 
" Tom? Notre Tom? Celui qui a couché avec sa prof d'anglais l'année dernière? Ce Tom là Georg? Je te crois pas."
 
Elle hoche la tête pour s'approuver elle-même. C'est pas étonnant parce qu'il vit au jour le jour. Parce que les sentiments ça a jamais été pour lui et que les filles qui s'accrochaient.. il a fait son connard tellement de fois.
 
" Il va vraiment mal selon Andy et... je sais pas. Bill est tellement buté. Je sais pas quoi faire Vicky. "
 
Ouais parce que je l'aime bien ce calamar moi. Et ça me fait chier parce que Bill... Bill ne savait pas être.. comment dire... délicat avec les mots. Il pense, il parle. Point. 
 
"Mouais... tu sais ce que je pense de tout ça! Qu'il mérite de souffrir un peu! Je parie que ça le fait juste chier parce que mon frère tombe pas dans ses bras! C'est toujours comme ça: tu peux pas l'avoir alors bien sûr hein.. pas question qu'il touche à un seul cheveux de mon petit frère!"
 
Elle est née 10 minutes avant lui et elle adore ça être l'aînée.
 
...
 
On doit se rendre à une méga fête et bien sûr Bill n'était pas prêt à l'heure. On l'attendait tous comme des groupies devant chez lui. Et c'est là que tout a commencé.
Vraiment commencé.
Elle est sortie comme une furie et a tiré Tom dans le jardin. J'ai couru... et j'ai juste halluciné.
 
" Je sais pas ce que tu lui veux exactement Tom mais je te broie les couilles si tu le touches, si à cause de toi il verse une larme et de toutes façons il veut pas de toi et.."
 
Et quoi? Elle s'est tue. Vicky ne se tait jamais. Elle est restée figée. Tom l'a juste poussé un peu et est parti de là en courant.
 
" Merde! T'es contente de toi là!"
 
Toujours rien. Ses yeux sont perdus dans le vague. Je déteste ne pas être dans sa tête à ces moments là. Je m'approche et caresse sa joue pour la faire revenir. Ses grandes prunelles chocolatées plongent dans les miennes, pourquoi elles brillent autant.
 
" Il pleurait.. Tom.. il..."
 
Je la serre dans mes bras.
 
" Je te l'ai dit. Il l'aime vraiment."
 
...
 
Et quelques jours plus tard ça a comme empiré. Je dînais chez les Kaulitz et l'ambiance était joyeuse jusqu'à ce que maman Kaulitz remette ce sujet épineux sur la table...
 
" Alors mon chéri? Toujours pas de joli garçon qui te plaise?"
 
Bill tenta de fusionner avec sa chaise, toujours cette fichue question et non! Personne.
 
" M'man! " grogna Bill entre ses dents.
 
Victoria se redressa avec un grand sourire et ses yeux malicieux. Je posais ma main sur sa cuisse en bougeant ma tête de gauche à droite parce que je craignais le pire. Elle ne s'était pas remise des larmes de Tom, apparemment ce petit con arrivait à faire flancher tout le monde avec son coeur blessé. C'était le monde à l'envers quand même!
Elle a ouvert la bouche et les mots sont sortis comme de petites bombes.
 
" En fait Billy, moi je connais un beau blond qui est dingue de toi."
 
J'ai failli m'étrangler avec ma pomme de terre. Je l'ai recraché dans mon assiette et l'ai fixé avec mes grands yeux tout ronds. J'hallucinais carrément qu'elle... Andy va me faire la peau lundi!
Carla, la maman de Bill fixa sa fille avec un grand sourire qui prédisait des ennuis avec un grand E. J'avalais un verre d'eau en tentant de trouver un sujet de diversion.
 
" Victoria, et si tu nous parlais un peu de ce jeune homme?"
 
Et voilà! Qu'est ce que je disais! Et pourquoi notre râleur national n'émet-il aucune objection hein? Je m'attarde juste une seconde sur lui, il est juste là à froncer les sourcils en tentant de décrypter la moindre pensée de sa jumelle. Il faut que je trouve un prétexte bidon pour pas me trouver entre eux ce soir là...
 
" Ah ouais? Et tu sors ça à table devant tout le monde? Et tu crois que ça va m'intéresser peut-être! Il pue ton mec, je peux le sentir d'ici!"
 
Ca c'est fait. J'entends les crissements des pieds de la chaise sur le carrelage et la porte claquer très fort. Je suis dans une merde colossale maintenant! Mais pourquoi j'ai pas tenu ma langue! J'aurais du me douter qu'elle finirait par cracher le morceau d'une façon ou de l'autre.
 
" T'inquiète pas Georg, je suis plus têtue que lui."
 
Est ce que c'était censé me rassurer? Parce que franchement, j'imaginais déjà Bill étrangler Tom et Tom se défendrait même pas et...
 
" Chérie, dis nous qui est ce garçon? On va faire en sorte de lui donner un petit coup de pouce!"
 
Je toussais si fort, j'ai vraiment cru que cette fois j'allais mourir. Sa mère ne venait pas vraiment de dire ce qu'elle venait de dire là? Je rêve?
 
" Ecoutez, c'est pas une bonne idée, je... c'est un secret et y'a trop de monde au courant déjà. Vraiment laissez tomber. Oubliez tout ça." tentais-je.
 
Okay. Pourquoi elle s'installe mieux face à sa fille et pourquoi Karl, le papa, s'y met aussi avec un grand sourire? Cette famille est frapadingue, je pensais que c'était juste leur fille, que c'était une sorte d'exception unique en son genre et bah non. C'est génétique en fait.
 
" Mon fils a besoin de quelqu'un pour lui faire oublier ce Dan qui lui a brisé le cœur.  Ça fait plus d'un an maintenant et on s'inquiète."
" Oui, on voudrait juste qu'il soit heureux comme Victoria." Ajoute la maman pour soutenir son mari.
 
" Je vois.. mais je vous assure que.. Bill ... Bill n'acceptera jamais de le lui laisser une chance à cause de ...il a été très clair là dessus la dernière fois que j'ai osé prononcer son nom."
 
Et c'est vrai, ses mots étaient tellement durs mais le pire était ce ton qu'il avait employé et sa voix qui tremblait de colère, j'ai pas trop compris pourquoi il avait réagit si violemment, je comprends toujours pas et ça me bouffe d'avoir mis Tom dans un guêpier pareil.
 
" C'est parce que Dan était un peu comme ça, l'a traité comme Tom traite ses exs et ça le rend malade de peur. Mais un regard comme l'autre soir ne ment pas. Maman! Papa! Des idées ? "
 
Mais Carla ne souriait plus autant et semblait quelque peu déçue, il faut dire que la réputation de Tom dépassait les frontières du lycée, tellement de filles, tellement de mecs.. lui si jeune. Il adore ça mais...
Est ce qu'il chercherait quelque chose si désespérément? Bill peut-être?
 
"Tom? Tom Trumper?"
 
Vicky hocha la tête et parla, parla encore et quand elle prononça le mot larmes la bouche de Carla forma un beau O. Elle avait gagné. Et avait embarqué toute sa famille là dedans.
Mais ça n'a pas suffit. Et ça a empiré encore plus.
 
...
 
Réunion de parents d'élèves.
 
Une jolie femme blonde écoutait attentivement la prof principale de son fils, enfin elle essayait et repensait à son fils si joyeux avant. Elle ne se souvenait plus de son dernier sourire. Elle avait tenté de discuter mais rien. Il avait juste baissé les yeux en lui expliquant qu'elle ne pouvait rien y faire. Mais il était son fils unique et une mère pouvait tout pour son enfant.
Elle soupira.
Dans deux mois il passerait le bac, dans deux mois il partirait à Berlin seul pour ses études. Seul, il serait seul dans cette grande ville et triste. Elle n'était pas prête à lâcher son bébé dans la nature.
 
" Bonsoir."
 
Elle reconnu Madame Kaulitz, elle se voyait de temps en temps, cette femme avait tellement d'énergie et de bons conseils pourraient peut-être l'éclairer. Peut-être qu'elle comprendrait.
 
" Bonsoir Carla."
 
Elle lui lança un mini sourire mais le cœur n'y était pas. Son fils avait maigri, oui elle l'avait remarqué et bientôt elle devrait sûrement consulter quelqu'un pour ça. Vraiment, qu'arrivait-il à son bébé?
 
" Ca ne va pas? Tom a des difficultés scolaires?"
 
Elle soupira, parce que payer quelques cours aurait suffi pour ça et même doublé une année ne lui paraissait plus si terrible. Elle aurait donné n'importe quoi pour revoir son sourire.
 
" Non, je ne sais pas ce qui lui arrive, il mange à peine et.. peut-être qu'il est anorexique, je ne sais pas. Je ne sais plus du tout quoi penser."
 
Carla n'avait pas imaginé une seconde que Tom s'était mis dans un état pareil pour une histoire de coeur, il fallait vraiment faire quelque chose et rapidement. Elle savait son Billy buté mais au fond, un beau prince charmant saurait faire fondre cette glace et cette colère. Elle serra la main de Caroline pour la rassurer.
 
" Après cette réunion, on ira boire un verre, il faut que je vous parle Caroline."
 
...
 
Elles s'étaient installées dans un petit restaurant chinois à une rue du lycée. Elles commandèrent le menu du jour et je crois que c'est là que tout est passé sous leur contrôle.
 
" Tom n'est pas anorexique Caroline. Il est tombé amoureux de mon fils qui buté comme il est ne voit rien et malgré que je n'aurais jamais imaginé ça : que Tom Trumper .. enfin... le fait est que je me suis rendu à l'évidence. "
 
Caroline attrapa son verre de vin et l'avala d'une traite pour se remettre les idées en place. Elle n'était pas idiote, elle en avait vu défiler des filles et des garçons dans la chambre de son fils... mais pas depuis plusieurs semaines.. Tom?
Amoureux?
 
" Je... je ne sais pas si je dois me sentir rassurée et puis si Bill ne veut pas, qu'est ce qu'on peut y changer ?"
 " Ne soyez pas défaitiste, il pense qu'il ne veut pas mais on va le faire changer d'avis, vous êtes avec moi?"
 
Elle hocha juste la tête avant de planifier un dîner chez les Kaulitz.
 
...
 
" Non mais tu .. tu plaisantes là? T'avais juré Georg! Merde!"
 
Ca c'est le blond décoloré qui m'engueule comme du poisson pourri et je comprends, j'aurais du me taire mais c'était plus fort que moi.
 
" J'ai juste promis de ne pas en parler à Bill et je lui ai rien dit!"
" Ouais mais à cette allure là il va vite être au courant.. oh mon Dieu! Il faut que je trouve Tom là et que je..."
 
Je le retiens par le bras avant qu'il fasse une grosse connerie, Tom va déjà assez mal comme ça et en rajouter une couche supplémentaire en lui annonçant que tout le monde est au courant de son petit secret, sa mère y compris, bah.. je trouve pas ça très futé.
 
" Ecoute moi Andy, tu lui rendras pas service en lui balançant ça comme ça, tu sais ils sont tordus ces Kaulitz, tous mais ils veulent vraiment l'aider. C'est pas ce que tu voulais de l'aide?"
 
Il soupire et semble réfléchir à toute berzingue, je sais que tout ça est de ma faute et que si ça tourne mal, tout me retombera dessus mais bon là on peut juste observer.
 
" Okay okay... mais si Bill apprend ça il va .. péter un câble, et tu sais comment il est quand il pète un câble Georg? "
 
Oui je sais. Mais cette fois Vicky sera là pour le calmer alors ça me rassure un peu.
 
...
 
PDV Tom
 
" Nan mais je peux pas, j'ai des projets, allez y sans moi, c'est bon."
 
Je le crois pas ça! c'est le mauvais sort qui s'acharne sur moi! Pourquoi les Kaulitz nous invitent, nous? On n'est ni voisins, ni amis, enfin nos parents alors pourquoi?
Un truc m'échappe carrément là.
 
" Hors de question. Et voir un peu de monde te fera du bien, je ne supporte plus que tu restes enfermé dans ta chambre à broyer du noir!"
" Mais m'amn! C'est bientôt le bac alors je révise." Tentais-je.
 
Ouais, le bac ça c'est l'excuse béton, je suis trop fier de moi.. je vais quand même pas  leur avouer que je déprime à cause d'un mec qui me considère comme un insecte, hein? Qu'il est trop beau et que je pense qu'à lui, que j'ose même pas aller lui parler..
C'est vrai qu'on a les mêmes amis et pourtant c'est comme si j'étais transparent, c'est juste hallucinant, trop que j'en ai conclu qu'il m'ignorait. Tout simplement. Parce qu'on se voit plusieurs fois par jour, et même si je reste discret quelques fois mes yeux restent bloqués sur lui et je peux pas croire qu'il remarque rien. Peut être que c'est juste moi qui espère qu'un jour il ouvrira les yeux et que nous deux.
 
" Je veux pas y aller!" m'énervais-je.
" Tom! Tu ne parles pas à ta mère sur ce ton et tu viendras avec nous! Est ce que je suis clair?"
 
Putain! Si il s'y met aussi, je m'en sortirais jamais. Pourquoi? Mais pourquoi ça tombe sur moi? Je soupire et pousse mon assiette, j'ai plus faim.
 
...
 
Nous y voilà. Je me sens vraiment mal. Etre coincé des heures avec lui dans la même maison, je survivrais jamais. Il me parlera même pas comme d'habitude et ça me brisera juste un peu plus. Georg sera là et Vicky aussi, au moins j'aurais quelqu'un à qui parler.
Je ne sais même pas pourquoi je me suis douché, j'ai mis du parfum, enfilé un jean noir pas trop large et un sweat blanc pas trop large non plus. Pas envie qu'il critique mon look. J'ai ajouté un bandeau noir et puis et puis.. ouais. Je me suis jamais donné autant de mal pour personne, dire que c'est foutu, qu'il me regardera même pas.
Je suis tellement ridicule.
 
" Courage Tom.. au moins tu seras avec lui ce soir."
 
C'est And. Toujours là lui. Ouais y'a que lui qui est au courant de ça, que moi je suis amoureux et que.. je mourrais de honte si les autres savaient. J'ai eu peur que Vicky se doute d'un truc mais elle a cru mes salades le lendemain. Heureusement. Je me sens déjà assez mal comme ça.
 
...
 
PDV Vicky
 
" Merde! Il est là? Putain! Mais... non, je descends pas! Pas moyen!"
 
Ca c'est ce que tu crois!
 
" T'es un vrai gamin, et qu'est ce que tu lui reproches au juste? Et me sors pas le coup de ses one nights ou de ses fringues parce que je supporte plus que tu me mentes Bill!" lui crachais-je.
 
Ouais. On se disait tout avant que ce connard de Dan le détruise. Il s'est renfermé comme une huître, lui qui avait une énergie folle, qui chantait tout le temps, qui...
Je veux juste récupérer mon petit frère.
 
" Bill.. qu'est ce qui se passe à la fin? Est ce que Tom t'as fait quelque chose?"
 
Il me lance un regard pire que noir et dévale les escaliers. Je soupire, peut-être qu'on devrait arrêter. Peut-être que Tom ferait mieux de l'oublier.
 
...
 
Nos mamans discutent de leurs jeunes années et rigolent mais moi je suis fixé sur ce pauvre Tom qu'est presque recroquevillé sur lui même, quelle idée d'avoir foutu Bill à côté de lui!
 
" Georg, je savais pas, je croyais que.. il me dit rien tu sais."
" Tu ne pourras pas le forcer et puis c'est à Tom de bouger ses fesses!"
 
Mais Tom ne toucha même pas à sa viande, il avait la nausée et la tête qui tourne, Bill si proche de lui le rendait malade, Bill loucha sur l'assiette de son voisin.
 
" T'aimes pas? "
 
Tom cligna des yeux. Depuis quand Bill lui parlait? Il osa tourner la tête et tomba dans ses prunelles, Dieu, qu'il aimerait pouvoir s'y noyer.
 
" Je, je me sens pas très bien, j'ai du attraper froid."
 
Ce n'était pas vraiment un mensonge, parce que son coeur était gelé, tellement gelé. Bill fronça les sourcils le détaillant, il avait fait ça une fois auparavant quand ils venaient de se rencontrer, une seule fois où Tom lui avait balancé son fameux clin d'oeil et maintenant? Il était juste incapable de bouger.
Parce que c'était la seconde fois que Bill daignait lui porter autant d'attention.
Bill renifla et lui fourra un morceau de viande dans la bouche.
 
" Malade ou pas, tu manges! Ma mère a passé son après midi à préparer ça."
 
Ni Tom, ni Bill ne remarquèrent les 6 paires de yeux soulagés de ce changement d'attitude entre les deux jeunes hommes
même si personne ne comprenait vraiment rien à ce qui se passait dans la tête de l'androgyne. Mais pour la première fois depuis des semaines Tom sourit et finit son repas entièrement.
Ce qui soulagea sa mère.
 
" Merci." Lança t-elle à sa complice.
 
...
 
" On va au ciné, voir le dernier Saw, et on vous embarque avec nous!"
 
Tom a le ventre bien gonflé et puis, Bill ne l'avait pas ignoré cette fois et rien que ça redonnait des couleurs à sa vie. Il se retint de rigoler devant la grimace qu'il afficha. Apparemment la proposition de sa sœur ne l'enchantait pas.
 
" Je vais pas voir ça! Y'a déjà assez de psychopathes au lycée!"
 
Bon.. dommage, moi ça m'aurait bien plu d'être enfermé dans une petite salle sombre avec lui, peut-être que j'aurais eu le courage de tenter un truc.
 
" Mon petit frère est un trouillard! Mon petit fr.."
 
Il venait de lui mettre une pomme dans la bouche et se dépêcha de la flasher en rigolant. Tout fier de lui, il détala en courant.
 
" Gna gna gna!"
 
J'étais écroulé de rire, deux vrais gamins ces deux là. Je me retrouvais seul avec Georg, le temps que ces deux là ne finissent leur petite guerre.
 
" Je crois qu'y a un film sur Greenday et il adore ce groupe. Mais pas Vicky."
 
Je le dévisageais un moment parce que je pouvais m'empêcher de trouver ça bizarre. Parce que Georg savait pertinemment que ce n'était pas mon style de musique non plus. Je lui donnais un coup d'épaule.
 
" Et moi non plus."
 
Il leva les yeux au ciel comme si je le désespérais et me rendit mon coup un peu plus fort. Puis il attrapa mes épaules et me fixa bien en face.
 
" Tom, réagis bon sang et propose lui okay!"
 
Je.. quoi? Comment ça réagir ? Je.. me dites pas que.. putain! Il.. Andy! Je vais le massacrer! Ce traître. Je serre les poings et alors.. Vicky aussi et mon dieu!
 
" Combien de gens Georg? Est ce que Bill .."
 
Ma gorge se serre et je suis mort de trouille. J'ai juste envie de m'enfuir au Pôle Nord là...
 
" Calme toi.. Tom.. il sait rien. Respire mec.. et... on est avec toi, Andy s'inquiétait pour toi et il voulait juste t'aider et c'est ce qu'on essaie de faire okay?"
 
J'hoche la tête difficilement et respire plus calmement.. bon... au moins Bill est pas au courant... je suis soulagé. Il arrive en riant sa soeur sur ses talons. Il a le souffle court et les joues rougies à cause de sa course. Il est tellement magnifique là...
Ses yeux plongent dans les miens et je rougis comme un con en baissant les miens sur la moquette. Il a du bien me griller là.. j'en ai maaaaaaaaaarre!
 
" Bon on se le fait ce film!" lance Vicky toute joyeuse.
" Nannnnnnn, j'irais pas voir cette merde!"
 
Là je me reçois un léger coup de coude dans les côtes, il va pas me lâcher lui. Bill tire la langue à sa soeur qui lui enfile de force sa veste. Il capitule en ronchonnant. Et Georg me lance un regard qui me fait me sentir tout petit.
Le cinéma est pas loin et on arrive trop vite à mon goût. Bill observe les affiches et je vois ses yeux briller devant celle de Green Day.
 
" Et pourquoi on va pas plutôt voir ça, hein?"
 
Il tape du pied sur le sol en fusillant sa grande soeur des yeux, elle passe une main dans sa coiffure hérissonne et rigole. Il fait une moue boudeuse qui m'arrache un autre sourire, finalement je regrette pas d'être venu.
 
" Bah vas y petit frère, personne t'en empêche tu sais!"
" De un je suis pas ton PETIT frère mais ton égal et de petit deux. Je veux pas y aller tout seul! Personne va tout seul au cinéma, ça fait trop pitié et je veux pas qu'on me prenne pour un sans ami!"
 
Bah c'est maintenant où jamais là, il me tend une perche en or, je souffle un grand coup en espérant qu'il préfère pas y aller seul plutôt qu'avec moi.
 
" Si tu veux, je t'accompagnes."
 
J'ai pas trop mal assuré, je crois que ma voix était un peu près normale mais à l'intérieur c'est le chaos total, je mords doucement ma lèvre, il renifle encore en me fixant étrangement et j'ai l'impression que le monde s'est arrêté de tourner, je sais pas ce qu'il essaie de lire en moi, ou ce qu'il imagine décrypter mais moi ça m'affole plus qu'autre chose.
Pour vous ça dure peut-être que quelques secondes mais pour moi c'est une éternité interminable.
 
" T'es vraiment bizarre en ce moment tu sais mais bon si tu veux te sacrifier pour moi, je peux pas refuser."
 
Et là je me sens mieux, vraiment mieux. Et puis je pensais qu'il faisait même pas attention à moi et.. il a remarqué que j'étais pas pareil que d'habitude.. je ne sais pas quoi en déduire. Mais là tout de suite, je suis trop content et nous prend un gros paquet de pop corn, penser que je vais l'avoir juste pour moi pendant deux heures fait tourbillonner des milliards de papillons partout en moi.
 
On s'installe sans un mot, il pioche dans le paquet et moi j'attends que sa main n'y soit plus pour oser en prendre une poignée puis les lumières s'éteignent et je peux enfin le fixer à ma guise. Je détaille ses traits fins presque féminin, sa bouche qui fredonne la première chanson du film: mon ventre se tord délicieusement.
Je suis complètement hypnotisé et sursaute quand ses doigts touchent les miens dans le paquet. Je le vois hausser un sourcil, ouais il va vraiment me trouver bizarre. Je casse notre échange et me cale bien au fond de mon siège mort de honte.
Je profite juste de sa voix le restant du film et touche même plus au pop corn.
 
...
 
Je suis rentré chez moi, et j'allais mieux, vraiment mieux. Mes parents semblaient heureux pour moi mais les messes basses qu'ils échangeaient ne me plaisaient pas des masses. Ma mère n'arrête pas de lui parler d'un truc qui semble important et mon père ne semble pas contre puisqu'il hoche la tête. Mais impossible de capter le moindre indice. Je sais pas ce qu'ils trafiquent mais là je m'en fou complètement. Je monte dans ma chambre et appelle Andy.
 
" Espèce de traître!"
" Nan mais.... tu déprimais trop et.. je suis désolé okay, je.. je vais réparer ça, je sais pas comment mais je te promets de"
" Nan Andy, fais plus rien du tout, il... il est différent.."
 
Et je lui raconte tout en détail. Un sourire rêveur accroché aux lèvres.
 
..
 
Le lundi suivant au lycée, il s'est posté devant moi les bras croisés sur son torse et.. là. J'ai cru m'évanouir quand ses lèvres se sont posées sur ma joue en me soufflant un salut.
Ca a sonné la seconde d'après et il s'est envolé. Comme si j'avais juste imaginé tout ça.
 
" And', j'ai pas rêvé ça hein? Dis moi que je deviens pas fou là?"
" T'es pas fou, je vais aller aux infos pour savoir ce qui lui prend."
 
...
 
PDV Andy
 
" Alors? Tu lui as parlé?"
 
J'avais réussi à coincé Georg entre deux cours, il semblait un peu à l'ouest et pas réveillé. Alors je lui expliquais la petite scène de ce matin et il semblait complètement ahuri.
 
" J'en sais rien Andy, je déjeune avec Vicky ce midi, elle sait peut-être un truc. Je t'enverrais un texto."
 
...
 
PDV Georg
 
" Tout ce que je peux te dire c'est qu'il ne hurle plus quand je prononce son nom mais il ne me parle pas plus qu'avant. Et puis il a son petit regard là qui me dit toi tu trafiques un truc pas net ..., il.. je sais pas Georg, il a toujours été malin et maintenant il est beaucoup plus méfiant qu'avant et.."
 
Elle soupire. Les yeux perdus dans le vague. Je sais que tout ça la fait souffrir, qu'avant Dan, Bill et elle formaient une sorte d'unité. Mais il a tout brisé. J'étais pas là mais elle m'a raconté quand il était en miettes. Quand elle pleurait avec lui. Quand elle a frappé si fort sur cet enfoiré qui avait osé revenir.
Dan avait trahi Bill de la pire des façons. Avec une fille, la fille populaire du moment. Et la vidéo avait tournée et ça l'a juste.. achevé.
 
Parce que comme Vicky Bill ne fait pas semblant avec les sentiments. Andy était bien frustré qu'on avance pas plus. Cette situation pouvait rester bloquée des années à cette allure.
 
...
 
Et les semaines sont passées trop vite. Maintenant ils se parlent mais Tom ne décrochait pas de lui. Je crois même qu'il devenait de plus en plus accroc.
 
...
 
Il était si magnifique. Là, juste là.. il ne faisait pourtant rien de spécial à part discuter mais sa voix était juste..envoutante et puis il y avait aussi cette façon dont il souriait parfois et Tom ne pouvait plus supporter ça. Ce putain de sourire qui le broyait de partout. Parce que parfois.. c'est à lui qu'il souriait comme ça et là. Le ciel pouvait bien se décrocher, qu'il ... ouais.
Il était dingue.
Carrément fou amoureux raide dingue de cet ange qui riait à une blague pourrie de son meilleur ami. Son rire qui lui retourna le ventre, le cerveau. Et le coeur. Tom aurait adoré rire avec eux, mais malgré l'alcool, malgré la musique et surtout SA présence. Non.
Tom n'avait mais alors vraiment pas envie de rire ou de danser ou même d'avaler le moindre aliment. Il voulait juste se rouler en boule au fond de son lit.
Ils fêtaient leur bac qu'ils avaient obtenus haut la main mais là tout de suite il aurait donné son coeur en pâture à des hyènes affamés pour que lui et Bill l'aient bien loupés et redoubler cette terminale. Avec lui.
La fin de ses jours avec lui. Il ferma les yeux sur cette utopie.
 
Oui Tom souffrait le martyre parce que c'était bel et bien fini. Bill quitterait sa vie. Définitivement. Vicky et Georg s'échangeaient des regards désespérés pourtant leurs parents eux restent optimistes mais ils ne comprenaient vraiment pas ...
 
Bill adorait la mode et avait un putain de talent pour ça, il n'avait même pas eu besoin de passer les tests. Il avait débarqué devant le jury avec une de ses créations et il les a juste soufflé. Deux jours plus tard, il recevait une lettre et avait été admis dans cette école prestigieuse qui formait les plus grands créateurs.
 
Oui, Tom était fier, tellement fier d'être un de ses amis. Il ferma les yeux, parce que le monde allait l'adorer et se battre pour porter ses fringues. Il se mordit un peu la lèvre.
Lui dans deux mois entamerait des études de musique.. il apprendrait le solfège et toute sorte d'instrument. Mais voilà. A l'autre bout de Berlin. Leurs facs étaient séparées par deux longues heures de transport et ils ne vivaient pas dans la même ville.
Bill serait trop occupé pour penser à lui et ça le bouffait. Littéralement. Il ne survivrait jamais. Les larmes lui montèrent aux yeux. Non..
Il...
 
" Tom...va lui parler bon sang!"
 
Andréas qui venait de lui filer un coup de pied bien senti dans le tibia ne supportait plus les lamentations du dreadé qui perduraient depuis de longs mois. Andy qui bouillait, rageait et tempêtait. Parce que Tom, ce gros pataud de Tom qui lui servait accessoirement de meilleur ami souffrait en silence depuis.. Il ne savait plus exactement. Bill avait débarqué dans leur vie et avait volé son coeur.
Bon ça encore Andy pouvait largement le comprendre parce que Bill était juste magnifique mais il ne supportait plus ça.
 
" Bordel! Je te jure je vais y aller moi puisque t'es pas capable de.. "
 
Tom écarquilla grand les yeux, agrippa son meilleur ami et devint vert ou bleu... il allait juste mourir d'une crise cardiaque. Il était trop effrayé que Bill se moque de lui ou pire et... en perdait même la parole parfois. Comme maintenant et il déhanchait sa tête de gauche à droite, tête qui affichait une terreur non feinte.
Andy soupira en grognant et ...
 
" Je.. tu te rends compte que tout le monde le sait sauf lui et que tu vas le laisser filer comme ça juste parce que t'auras pas eu le cran de te lancer ? T'as pas pensé à l'éventualité que peut-être ça pourrait marcher? "
" Il ne voudra jamais de moi Andy, on est trop différent et je veux pas le faire chier avec ça."
 
Gott! Qu'il avait envie de le frapper quand il lui sortait des âneries pareilles. Vraiment. C'est vrai qu'au départ Bill l'aurait recalé mais plus maintenant parce que quelque chose avait changé. Bill avait changé. Mais la détresse de Tom était juste si flagrante et énorme qu'il lui fit un énorme calinou pour l'apaiser un petit peu. Puis le laissa se diriger la tête basse vers la sortie.
 
" Alors?"
 
Elle ressemblait énormément à son petit frère avec ses grands yeux marron et ses longs cheveux teints aussi en noirs. Elle était fine et grande. Taille mannequin. Comme lui. Et devant la mine défaite du blond platine, elle avait accouru.
 
" Il faut qu'on fasse quelque chose, n'importe quoi parce que je le connais Vicky et il va juste déprimer et rater sa vie et.. je peux pas le laisser faire ça tu comprends?"
 
Vicky était un petit surnom dont l'avait affublé Bill, parce que Victoria sonnait trop snob à son goût tout comme William. Elle aussi aimait beaucoup Tom et ils soupirèrent en tandem. Parce qu'ils avaient déjà tout essayé et même si Bill s'était radouci, il ne laissait rien transparaître.
 
" Mais qu'est ce qu'on peut vraiment faire? Bill lâche rien du tout, j'ai pas la moindre idée de ce qu'il ressent pour lui et ça me rend malade. Même dans son journal intime, y'a rien."
 
...
 
Bill s'approcha d'eux et enlaça sa soeur, il était légèrement pompette et détestait que sa soeur et Andy soient.... pas aussi gais que lui, ça perturbait son petit bonheur. Il cligna un peu des yeux.
 
" Qu'est ce qui se passe?"
" C'est Tom, il a un coup de blues, tout ça va lui manquer."
 
Il haussa les épaules, il ne comprenait rien à ça, à ce que sa soeur racontait.. ils allaient enfin être libres! On ne pouvait pas être malheureux à cause de ça?
 
"Tu voudrais pas aller lui parler, avec nous ça donne rien."
 
Ca c'était Andy, et il y rajouta sa moue magique, même si Bill changeait rarement d'avis. Oui Bill était une personne assez butée. Mais il les fixa tout les deux de cette même façon étrange et un long moment. Il renifla en secouant la tête.
 
" Vous être bizarre."
" S'il te plait, va lui parler, ramène le et fais le danser un peu tiens! Ca lui fera du bien!" ajouta Vicky.
 
Sa soeur le poussait presque vers la sortie où Tom devait se prendre la tête en fumant une clope... Danser ? Si Bill l'invite vraiment à danser, je suis pas certain de récupérer mon meilleur ami en vie.
 
" Okay okay.. voilà j'y vais."
 
Pour lui sa soeur était carrément frapadingue et très chiante. Mais bon... il n'aimait pas que les gens soient tristes et hélas pour eux, il était nul pour consoler. Il ne savait pas vraiment être rassurant ou un truc comme ça. Parce que Bill était quelqu'un de franc qui oubliait souvent de prendre des pincettes.
 
" Bah alors .. qu'est ce que tu rumines tout seul dans ton petit coin?"
 
Bill tout craché. Tom n'osait même pas lever les yeux vers lui, ne préférait même pas tenter d'articuler quelque chose, il serait trop ridicule. Bill fronça le sourcils et tira un peu sur la grande manche du sweat de Tom, Tom qui observait cette main toucher son sweat...
Puis elle le tira vers l'intérieur sans le brusquer et l'emmena sur la piste. A vrai dire les yeux de Tom ne quittaient pas le sol et avait juste remarqué qu'on passait du bitume au linoléum...
 
Vicky en remarquant le nouveau couple sur la piste, lança un regard à Georg. Ils s'étaient rencontrés grâce à Bill qui était son meilleur ami et voilà... lui aussi connaissait toute l'histoire.
Il lui fit un clin d'oeil et balança un slow. Bien long et bien lent.
 
Bill resta planté là bien droit comme un piquet parce que deux secondes plus tôt, y'avait un morceau qui bougeait pas mal là.. ça. Quelque chose n'était vraiment pas normal. Il gratta un peu son jean et remarqua que Tom ne bougeait pas non plus. Il lâcha un soupir. Et se rapprocha de lui.
 
" Je sais qu'on me cache des choses, que Vicky, Georg et .. je crois même que mes parents sont dans le coup mais...j'ai beau me creuser la tête, je vois pas ce que ça peut être et ça me rend dingue ça! Et puis y'a toi là...
T'étais si ... putain.. si  ... dégueulasse avec toutes ces filles et ces mecs aussi et puis d'un coup paf. Et tu sais ce que je trouve bizarre c'est que tout ça a commencé au même moment. Ouais alors je suis peut être parano mais ...je crois que tu es au courant, que tout le monde est au courant. Sauf moi!"
 
PDV Tom
 
Je suis juste resté figé parce que.. ses parents? Qu'est ce que je pouvais bien avoir à faire avec ses parents? Moi non plus je comprenais rien à ça mais qu'il pense que je complote contre lui, ça...
 
"Je sais pas Bill, tu sais tes parents je les connais juste comme ça, je les ai pas revu depuis l'autre dîner chez toi."
" Ouais et bien moi je peux te dire que ta mère je l'ai revue souvent... elles complotent Tom, tout le monde complote. Méfie toi."
 
Il attrape mon visage entre ses mains et me fixe droit dans les yeux, Mein Gott! A quoi il joue là?
 
" Jure moi que t'es au courant de rien? Que tu me caches rien?"
 
Je ne pouvais pas lui jurer ça mais je ne pouvais pas non plus lui avouer alors j'ai juste croisé mes doigts derrière mon dos avant de lui mentir.
 
" Je te le jure Bill."
 
...
 
 
" Alors? Cette soirée? "
 
Ca c'était sa maman qui n'en pouvait plus de le voir déprimer et quand elle s'aperçut que son fils baissait la tête et tortillait ses malheureux doigts sans même lui répondre. Elle aussi soupira.
 
"Tom.. mais.. bon sang de bonsoir! Je t'ai donné une bouche et une langue alors va voir ton Bill et embrasse le une bonne fois pour toute!"
 
Oui, elle s'énervait vraiment cette fois. Parce que son fils, elle l'adorait. Son fils unique qui.. ne pensait qu'à Bill, ne souriait que si Bill souriait.
Elle l'avait accepté comme son père mais.... voilà. Ca faisait des mois qu'elle attendait que ces deux là soient enfin ensemble. Mais son fils tellement nigaud n'avait jamais, jamais pu...
Ca la rendait juste malade d'inquiétude.
 
Tom lui sous le coup avait rougi comme un camion de pompier, puis une info remonta rapidement à son cerveau et sa gêne se transforma en stupéfaction. Sa mère était au courant? Sa mère ?
Au courant ?
 
Qu'il était amoureux.
 
D'un Bill ?
 
Il se sentit vraiment mal et cru mourir tellement la honte le submergeait, non il n'était vraiment pas prêt à partager ses sentiments avec le monde extérieur. Il recula jusqu'au mur en tremblant. Ouais?
Même sa mère le trouvait stupide.
 
" Chéri? Excuse moi, c'est juste que... Tom!"
 
Elle accouru vers lui et le serra contre elle de toutes ses forces. Elle n'avait pas imaginé qu'il puisse être aussi fragile, que quelqu'un puisse l'atteindre autant.
Son fils si sûr de lui. D'habitude.
Son fils qui menait les autres. D'habitude.
 
Comment Bill pouvait le rendre comme ça?
 
" Je voulais juste que. Je sais pas... "
 
Il la serra à son tour, et se laissa bercer, parce qu'il avait tellement mal en ce moment, tellement mal que l'amour de sa mère agissait un peu comme un pansement. Une larme coula puis une autre et une autre.
Et des sanglots résonnèrent dans la pièce.
 
" Il va partir, il.. et moi je le verrais plus jamais!"
 
C'était sorti et c'était encore plus affreux. Ca donnait tellement plus de réalité à ce futur qui l'achevait un peu plus à chaque fois. Les caresses de sa maman le calmèrent un peu puis ses mots... il n'avait pas vraiment écouté parce qu'il refusait d'entendre ces phrases bidons, des ça va aller qui ne signifient rien du tout..
Mais ce n'est pas ce qu'elle lui disait.
Non.
 
" Ecoute mon chéri.. on... je suis désolé de t'apprendre ça comme ça mais tout le monde est au courant sauf le principal intéressé et mon dieu! Je supportais plus de te voir dépérir et avec  Carla on a un plan."
 
Il avait juste cessé de respirer. Un plan? Pour lui? Tout ces gens avaient un plan pour que lui et Bill.... il se mit à rire, rire tellement fort tellement il n'y croyait pas. C'était la douleur qui le faisait sûrement délirer. Oule désespoir? Les mains de sa mère s'ancrèrent sur ses épaules.
 
" Avec ton père, on n'avait pas les moyens de te payer un studio à Berlin et ça faisait assez cher aussi pour les parents de Bill alors on a mis nos économies ensemble pour..."
 
Là. Il ne riait plus. Il était juste tout raide. Juste inerte. Puis ..
 
" Attends une minute là, t'es en train de me raconter que papa, et les parents de Bill... nan mais tu te rends bien compte de ce que tu es en train de me sortir là? De l'espoir que t'es en train de me donner? De.. putain! C'est juste impossible, tu, c'est pour que je mange c'est ça? Le temps que tu trouves un psy pour me soigner ou une autre connerie de ce genre?"
 
Non. Il n'y croyait pas. sa mère soupira, c'est vrai qu'expliquer comme ça c'était juste tellement in-croyable. Elle entendit la porte claquer et son fils hurler.
 
" P'pa."
 
Et un sourire s'afficha. Parce que son mari confirmerait tout ça et ils pourraient enfin commencer les visites.
 
....
 
PDV Andy
 
" Mais il est au courant de rien! C'est complètement déloyal quand même et puis je sais pas moi, si on s'entend pas du tout c'est vrai! Si il.. me déteste? Hein? A cause ça? Il va sûrement croire que... putain! Je lui ai menti en plus! Il va jamais jamais jamais ..."
 
On lui sert son Bill sur un plateau et il trouve encore le moyen de pleurnicher. Je trouve juste ça hallucinant mais bon, je le laisse parler, se vider lui fera du bien. J'avoue ils ont fait fort les parents sur ce coup là.
Et puis il a beau se plaindre, en attendant ses yeux pétillent un peu plus.
 
" Je devrais peut-être aller le voir, je veux dire... moi j'aimerais qu'on me tienne au courant et tout et.. je supporterais pas qu'il soit fâché après moi et qu'il m'ignore comme au début And'. Qu'est ce que je dois faire?"
 
Il est quand même un peu lourdaud, il veut faire tout capoter là? Je lui donne une petite tape derrière la nuque.
 
" Mange ton Big Mac pour commencer et arrête de sortir des conneries plus larges que tes baggys."
 
J'ai réussi à le convaincre de se taire et appelé Georg et Vicky à l'aide. Parce qu'il en train d'imaginer le pire comme d'habitude et je sais qu'il va encore mal dormir, mal manger et je sais quoi encore!
 
" C'est pas à toi qu'il s'en prendra mais à nos parents. Après tout, tu y es pour rien sur ce coup là. Je le connais Tom, il croira pas une seconde que t'as manigancé tout ça mais si tu prononces mon nom dans cette affaire je te broie les couilles en compote."
 
Tom grimaça et moi je changeais de position pour mettre mes bijoux de famille un peu plus en sécurité, elle m'a fait froid dans le dos cette folle.
 
" Je balance jamais personne Vicky."
 
Et il était sincère. Il m'a couvert tellement de fois.
 
" Ca c'est vite dit hein! Parce qu'amoureux transi comme t'es il te fera faire n'importe quoi. Méfies toi, il adore ça qu'on l'aime alors je te conseille si tu y arrives de pas le laisser prendre le dessus..  il.. depuis Dan, il supporte plus d'être faible, tu vas devoir te battre contre sa peur et gagner parce que sinon..."
 
Les mots étaient restés en suspend dans l'air mais Tom n'y croyait pas une seconde, ne croyait pas que Bill puisse se jouer de lui et puis au fond il s'en foutait du moment qu'il était avec lui.
Etre avec lui. Ca lui arracha un sourire.
 
" Il fera ce qu'il veut."
 
Elle prit sa tête entre ses mains en répétant des t'es mal barré avec cet énergumène.
 
...
 
Il ne s'était mais alors vraiment pas attendu à ce qu'ils aillent jusque là. Il dévisagea sa mère en secouant la tête, il ne pouvait pas vivre là.
C'était juste... il y avait pas assez de.. de pièces. Une image de lui et Bill. Il déglutit.
 
" Alors? Est ce que cela vous convient?"
 
Caroline vérifia la plomberie, toucha les murs pour être certaine qu'ils ne soient pas humides. Se rapprocha des fenêtres vérifier que l'air froid de l'extérieur demeurait à l'extérieur et tout ça devant un Tom complètement choqué.
 
" Maman! Je peux te parler ?"
 
L'agent immobilier s'éclipsa et sa mère l'observa en souriant, cet appart semblait beaucoup lui plaire ce qui fit frémir Tom un peu plus.
 
" Maman? Il n'y a que deux pièces!"
 
Ses yeux se bloquèrent sur la mezzanine où un lit deux places siégeait et il du fermer un peu les yeux parce que là. Bill allait juste le tuer pour de bon.
 
" Et alors? Tu sais ton père et moi ne vivions pas dans le luxe pendant nos études et c'est à peine à 20 minutes de vos deux facs, on ne trouvera rien de mieux situer. En plein centre en plus!"
 
Dieu qu'il la détestait quand elle annonçait une liste d'arguments infaillibles comme ça! C'est vrai qu'il était super bien situé et qu'il valait assez cher et que leurs deux budgets réunis n'étaient pas de trop mais Bill....
 
" Et s'il n'aime pas? Ca représente tellement d'argent..."
 
C'est vrai que ça lui éviterait de se taper un heure de trajet et qu'être tout seul avec Bill dans ce deux pièces... mais ça pouvait vite devenir invivable si...
 
" Ne t'en fais pas pour ça mon chéri, il l'a visité hier avec sa mère et il est enchanté."
" Ca c'est parce qu'il croit qu'il y sera tout seul."
 
Il se prit la tête entre les mains et commença à tourner en rond en marmonnant des c'est pas vrai, c'est pas possible.
 
" Non. Elle lui a expliqué qu'il aurait un colocataire et apparemment il n'a rien dit. Rien du tout. Elle a même trouvé ça étrange de sa part."
 
...
 
Bill se tenait dans l'encadrure de la porte de chambre de sa jumelle et la fixait intensément. Elle rangeait son armoire depuis une bonne demie heure et, lui, restait planté là à la fixer avec ce maudit regard qui la rendait nerveuse.
 
" Quoi?" s'énerva-t-elle.
" Je sais que tu sais qui est mon soi disant co locataire et qu'avec les parents vous avez juste essayer de me piéger mais je te promets qu'il va dérouiller le pauvre! Il reviendra vous voir en suppliant de l'achever!"
 
Il était vraiment fier de son petit effet car il avait vu une petite lueur d'incertitude dans ses prunelles identiques aux siennes. Ils allaient sûrement faire marche arrière.
Il détestait partager son espace vital. Et surtout sa salle de bain. Ils avaient la leur à l'étage mais sa jumelle, c'était pas pareil. Elle était un autre lui en quelque sorte.
Il s'allongea avec son petit air victorieux quand elle débarqua et l'écrasa de tout son poids. Il aurait juré apercevoir des flammes dans ses rétines.
 
" Ecoute moi bien petit merdeux. Je t'aime Bill. Vraiment vraiment beaucoup. Même plus que ça et je te demande de lui laisser une chance. Donne lui une chance de te rendre heureux."
 
Il était un peu....
Il n'avait tellement pas envie de laisser entrer quelqu'un dans sa vie, il avait besoin de mettre des barricades autour de lui pour ne plus jamais jamais souffrir.
 
" J'peux pas Vicky. "
 
Elle s'allongea sur lui et caressa tendrement ses cheveux.
 
" L'amour ne fait pas toujours mal Billy."
 
Il se laissa cajoler et finit par s'endormir. Il n'avait pas envie de partager tout ça avec quelqu'un d'autre que sa jumelle.
 
...
 
Il s'était résigné. Lunettes noires sur le bout de son nez. Un mec allait partager ce minuscule espace avec lui. Il soupira encore. Il ne tiendrait pas une semaine avant de retourner dans son foyer.
 
" N'y pense même pas. Cet appart leur a coûté la peau du cul alors tu y restes! Et je viendrais squatter t'inquiète pas va."
 
Il n'avait même pas le courage de lui répondre. Il savait que l'autre était déjà à l'intérieur et que personne ne l'accompagnerait là dedans. C'était juste n'importe quoi. Juste un mec qui voulait le baiser.
Juste..
 
" Viens avec moi." Souffla-t-il à sa soeur.
 
Bien sur qu'elle fut touchée par son appel mais elle laisserait sa chance à Tom. Ils ne s'étaient pas tous démenés comme des malades pour que son petit frère flanche maintenant.
 
" Fais moi confiance." Lui répondit-elle tout aussi bas.
 
 
...
 
Tom était juste fatigué et s'était jeté sur son lit. Il serra son gros hippopotame en peluche très fort pour se calmer. Il ne passait pas une nuit sans lui.
Il se cachait comme il pouvait en haut de la mezzanine. Sa mère l'avait enfermé pour ne pas qu'il s'enfuit. Seul Bill avait les clés...
Alors il se fit une barricade avec l'édredon et les oreillers et se dissimula sous la couette, laissa juste un petit trou pour voir ce qui se passait. Avec de la chance Bill ne se rendrait même pas compte de sa présence.
Il entendit la porte et des pas.
 
Et lui.
 
Avec deux grosses valises à ses pieds. Des valises...
C'est comme si il réalisait seulement que maintenant. Il avait un peu de mal à respirer. Mais se fit le plus silencieux possible. Il observa l'androgyne retirer ses chaussures et froncer les sourcils.
 
" Ouais.. on s'est encore foutu de moi! Y'a personne ici! "
 
Tom  ne pu retenir un petit rire qu'il étouffa vite dans sa main. C'était plus fort que lui. Bill et lui allaient vivre ensemble. Il ferma les yeux et sourit plus fort.
Bill et lui.
 
" De toutes façons on me demande jamais mon avis! Il a pas intérêt à être moche parce que sinon c'est même pas la peine, il dort sur le carrelage!"
 
Tom était tellement heureux, il savait qu'il n'était pas moche et que par conséquent il ne dormirait pas sur la carrelage.. et puis.. Bill s'étira et leva les yeux vers le lit....
 
" Oh! Merde!"
 
Tom se recroquevilla, il était découvert maintenant. Il espérait presque que Bill ne le rejoigne mais...  au lieu de ça il le vit reculer avec une drôle de lueur dans le regard. Il le vit décrocher son portable.
 
" Vicky.. il... pourquoi il se cache hein?"
 
Sa voix tremblait un peu et ça rendit Tom inconfortable. Il ne voulait pas l'effrayer. Il n'avait pas réalisé à quel point sa soeur avait raison et là.. caché comme un voleur. Il prit une grande inspiration et sortit de sa cachette.
 
" Bill. C'est juste moi. Tom Trumper."
 
Il se sentit vraiment mais vraiment très con sous les yeux impénétrables de l'androgyne qui le brûlaient littéralement. Ouais Bill ne prononçait plus un mot malgré la voix de sa soeur qui hurlait dans le combiné. Non il.. le regardait. Mais avec tellement de... d'insistance.
Tom serra son hippopotame resté caché sous la couette, cette fois personne ne le sauverait et  il ne pu rien faire d'autre que de baisser les yeux en rougissant.
 
" Ouais arrête de hurler.. c'est bon.. euh.. je te rappelle Vicky."
 
Et il s'attendait à tout. Des cris, des reproches, un bonjour. N'importe quoi mais ça? Il ..  que Bill commence juste à défaire ses valises et s'installer comme si ne rien n'était. Laissant Tom complètement perdu. Tom qui l'observait de son perchoir depuis une bonne heure se décida enfin à descendre...
Il se gratta la nuque alors que Bill accrochait quelques posters de groupes de rock.. et réalisa.. Bill allait rester.
 
" Désolé pour.. enfin désolé."
 
Encore une fois il se trouva pire que lamentable mais bon.. au moins ça c'était fait.. il ne se rappelait même plus pourquoi il s'était caché comme ça. Bill ne sembla pas vraiment réagir et Tom se mordit la lèvre.
Il avait eu tellement peur de le perdre, de ne plus jamais le revoir. Et là ils étaient juste ensemble.
 
" Va falloir tout me raconter maintenant hein.. parce que j'ai un peu du mal à croire que tu sois transi d'amour pour moi. Ils pensaient sûrement que j'accepterais mieux comme ça ..." balança l'androgyne en reniflant.
 
Bill était au courant? Il... Tom ne pu laisser un gémissent de douleur s'échapper de ses lèvres. Il n'allait jamais survivre à ça. Bill se retourna vers lui avec un petit sourire qui ne présageait rien de bon. Sa tête penchait légèrement sur la droite et...
 
" Et t'as pas intérêt à ramener tes poufs ici parce que je leur fais bouffer leur strings!"
 
Okay.
 
" Bill..."
 
 
Ca avait été presque une supplique et le sourire de Bill s'élargit un peu plus. Apparemment tout cela semblait l'amuser.
 
" Pas la peine. C'est non! Pas de filles."
 
Il n'avait rien à redire à ça de toutes façons. Puisque  les filles ne l'intéressaient plus. Les mecs non plus. Y'avait juste Bill, juste lui. Tout le temps et partout.
 
" Pas de filles." Articula le dreadé.
 
Il se maudit d'être si lâche mais après tout il avait le temps maintenant.
 
...
 
Tout ça l'avait fatigué. Il avait pris une bonne douche en faisant bien attention de ne pas prendre toute l'eau chaude. Il était même pas 22 heures mais ses yeux se fermaient tout seuls. Bill avait étalé des croquis partout sur le sol. Il marcha entre et se perdit dans ses dessins. Il se pencha sur l'un d'eux. Une veste à manche courte avec une capuche et un jeu de lacets rendait le tout vraiment...
 
" T'as vraiment du talent."
 
Le crayon de Bill cessa de gratter sur le papier et il défit un de ses écouteurs et toujours ce putain de regard qui se planta dans celui d'un dreadé toujours plus déstabilisé... parce que non. Il savait que Bill ne regardait pas les autres de cette façon et.. ça le rendait juste dingue.
Il se faufila vite jusqu'à l'échelle pour y échapper et grimpa dans son refuge.
Il lutta contre le sommeil pour l'admirer, il était si absorbé par ses créations, il hésita un peu et sortit son téléphone. Est ce qu'il oserait?
Il se mordit la lèvre très fort et visa Bill deux mètres plus bas, attendit de l'avoir de face et appuya. Le flash.. il avait oublié d'enlever le flash.
 
"Putain!" siffla-t-il entre ses dents.
 
Il se cacha sous la couette en serrant sa peluche fort contre lui. Son coeur battait vraiment vite. Gourde! Ouais une vraie gourde doublée d'une cruche! Il en était là de ses flagellations mentales quand  il sentit quelqu'un grimper sur le lit et puis sur lui. Une main tira la couette et Bill était juste là. Sur lui. Les bras croisés et les yeux ancrés aux siens.
Tom déglutit.
 
" A quoi tu joues?"
 
Il avait trop mal ventre, sa tête tournait tellement vite. Trop d'infos. Trop de sensations. Il ne remarqua pas Bill lui voler son portable. Il ne le réalisa que trop tard quand le brun farfouillait activement dedans mais Tom n'avait pas le courage de lutter. Ses longs cheveux chatouillaient ses avants bras et Bill sentait tellement bon...
Bill qui fronça un peu les sourcils. Et tourna l'écran vers Tom.
 
Ouais. Il était juste beau. Là. En train de dessiner à la lumière du salon et il priait pour que Bill la lui laisse. Il vit comme au ralenti le corps de Bill se rapprocher encore plus, sentit comme une brûlure la main de Bill sur son coeur qui se décrochait. Il avait chaud, tellement chaud.
Il partageait l'air que Bill respirait et...
Il avait tellement envie de.. d'exploser. Et Bill  qui le fixait toujours de ce même regard étrange. Regard qui le fit rougir...Mais il était bloqué, il ne comprenait pas comment Bill avait atterri sur lui. Il... juste accroc.
Il gémit piteusement quand le nez de l'androgyne frôla sa joue, sa poitrine se soulevait douloureusement. Il ferma fort les yeux incapable d'affronter ça. Il enroula ses doigts aux draps pour se raccrocher à quelque chose.
 
" Pourquoi Tom? Pourquoi ?  "
 
Il sentit les ongles de Bill s'accrocher à ses hanches et Bill s'allonger sur lui comme dans Un rêve. Un rêve. C'est ça. Il devait juste être en train de dormir. Ou alors il était devenu fou. D'amour.
Il tenta de se calmer... de réfléchir... mais c'était juste foutrement impossible. Bill était là. Collé à lui. Et.. Gott! Il donnerait n'importe quoi pour revivre ça.
 
" Reste avec moi." Murmura-t-il.
 
Oui. Il voulait que Bill reste avec lui, il ne pouvait pas vivre sans lui et...
 
" Pourquoi?"
 
Les mots se bloquèrent dans sa gorge, ces trois mots magiques. Ces foutus mots qui pouvaient tout changer.
 
" Pourquoi tu veux que je reste Tom?"
 
Quelque chose n'était pas normal, rien de ne l'était véritablement mais cette intonation dans sa voix le fit frissonner. Et Bill avait enfoncer plus fort ses ongles et caché sa tête au creux de son cou et puis il répétait des pourquoi à la chaîne comme si...
 
" Parce que je t'aime."
 
...
 
Cette nuit là Bill resta blotti contre le corps de Tom en s'agrippant à lui comme à une bouée de sauvetage et le lendemain matin il fut émerveillé par le petit déjeuner et les crêpes en forme de cœur.
Il sauta juste dans ses bras en souriant.
Et le fixa avec toujours ce regard que Tom ne décryptait pas encore. Bill pencha un peu la tête et tira doucement une dread du blond qui semblait comme figé.
 
" Si tu savais comme... j'ai pas cru que t'avais changé à ce point au début en tout cas et puis.. t'es devenu triste et renfermé. T'as même rembarré cette pouf de Cassandra et là je me suis posé tellement de questions Tom. Si seulement nos stupides amis avaient juste parlé tu vois! Mais non! Ils ont monté tout ça pour... et t'arrêtais pas de m'observer et moi j'ai rien compris. Je savais pas. J'avais rien compris jusqu'à ce que Vicky...
Et me voilà coincé avec toi dans ce minuscule appart."
 
C'était la première fois que Bill lui parlait autant mais sa dernière phrase le blessa. Coincé? Il ne voulait pas obliger Bill à rester avec lui et...
 
" Je partirais si tu..."
 
Il se reçu un léger coup de pied dans la jambe et un long soupir s'échappa de cette bouche qui le rendait malade d'envie depuis des mois.
 
" Ouais coincé ici avec toi qui.. qui ne fait rien! Absolument rien et je sais pas moi... est ce qu'il faut que je te fasse une lapdanse pour que tu daignes enfin te servir de tes mains ou de ta langue ou autre chose, mum?"
 
Il se servit juste de ses bras pour serrer l'androgyne très fort contre lui en riant.
 
" T'as intérêt à me chouchouter parce que je.. Vicky elle croit que..."
 
Les blessures de Dan étaient toujours là mais lui paraissaient moins douloureuses dans les bras de Tom. Tom qui attrapa le visage de Bill entre ses mains et se noya une fois de plus dans ses prunelles chocolatées.
 
" Je t'aimerais Bill. Toujours."
 
Et doucement il l'embrassa, goûtant enfin à ce paradis qu'il avait cru inaccessible.
 
.....
 
PDV Georg
 
Bon.. ça s'est terminé comme ça. Bill n'a pas étripé Tom, avec Vicky on se demande toujours comment Bill a pu accepter Tom si facilement...
Parce que peut-être qu'on a monté ce super plan tous ensemble mais au fond, il fallait qu'il le veuille aussi.
Bill est sur ses genoux, trois semaines qu'ils sont indécollables, à se faire des papouilles.
 
" Je te jure Bill! Ca me fait des vacances parce que Tom n'arrêtait pas de pleurer.. Bill va me détester, Bill si, Bill ça. C'était juste interminable et.."
 
Tom fourra un beignet à la framboise dans la grande bouche d'Andy qui venait de l'afficher bien comme il faut et devant Bill en plus!
 
" Boude pas Tommy, moi je trouve ça mignon!" chantonna Bill en le smackant.
 
Et j'adorais les voir si heureux et Vicky aussi, elle retrouvait son petit frère énergique et joyeux d'avant ce connard de Dan.
 
"Mais dis moi Billy, il te plaisait pas déjà un peu beaucoup Tom, hein?"
 
Vicky tout craché ça. Bill se contenta de rougir et de lui tirer la langue.
 
" Gna gna gna! Pas que toi qu'avais des secrets petite soeur "
 
Elle lui balança une frite en plein visage et bien sûr il répliqua. Une bataille sans nom se déclencha jusqu'à ce que le vigile du Mac Do nous mette à la porte mais on s'en foutait. Parce que ce jour là nous étions heureux comme des rois et avions le monde à nos pieds.
 
Et la vie aussi.
 
 
 
THE END
 
 
 
 
Idée 31 :(Lucile)
→ Le synopsis : Tom est follement, éperdument, passionnément etc … amoureux de Bill. S’en suis tout un stratagème/plan pour le séduire. Cependant, Tom n’est pas tout seul, il peut compter sur la sœur de l’androgyne, les parents de l’androgyne (oui, oui) et sur Gustav. Georg quant à lui est le meilleur ami de Bill. Pour le reste je laisse le choix =) mais ça serait sympa si Georg était aussi dans le coup.

→ Le point de vue : Pov Tom 

→ Genre de l'OS : Yaoi, guimauve …

→ Si vous voulez du twincest : Non

→ Couple : Bill & Tom
 
→ Exigences particulières : J’aimerais que ce soit M.W.* l’auteur, parce que j’adore simplement son écriture, sa manière de tourner les phrases et sa petite touche bien à elle quand elle parle de sentiments ♥
 
Je ne sais pas si cela est possible mais j'aimerais que l'on prévienne Lucile quand l'OS sera posté, je sais qu'elle ne fait plus partie de la verein mais j'aime avoir l'avis des gens et surtout quand ils sont demandeurs.
Voilou.
 

PUTAIN DE SMS COMMENTAIRES

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amethystcrown, Posté le lundi 18 novembre 2013 01:20 Répondre

trop chou X3

On-Fascination-Street, Posté le jeudi 11 juillet 2013 18:19 Répondre

C'était mimiii !

Virginie94, Posté le lundi 13 mai 2013 19:00 Répondre

Héhé, je pouvais pas rester sans rien lire, alors me voila ici ^^ Tom a vraiment réagit au quart de tour !

secret--yaoi, Posté le dimanche 03 février 2013 17:17 Répondre

J'aime bien ce petit OS avec la petite crise de jalousie de Tom, c'est mignon! ^^

nirvana-angelTH83, Posté le jeudi 24 mai 2012 23:45 Répondre

C tout mignon mais apparemment c'est pas nouveau. Je me dzmande si je suis sur le bon blog

KureSdentS, Posté le vendredi 30 septembre 2011 21:54 Répondre

Oh c 'est tout mignon ! Bah oui on aurait pu avoir la même réaction à l'idée de perdre un ange comme Bill.
Super ce blog, je découvre des OS que je ne connaissais pas !
Bizzz - kty

stories-about-them, Posté le lundi 07 mars 2011 19:50 Répondre

oh c'est chouuuuuuuuuuuu ♥
j'avais pas lut tout ca en faite xD
je vais rattraper ca lol

He-could-make-me-shudder, Posté le vendredi 16 juillet 2010 01:07 Répondre

xD "Parce que je suis quelqu'un de fantastique!" Arf, sa tête va exploser!

Mwa-Just-MOii, Posté le vendredi 14 mai 2010 15:51 Répondre

oh la la Tom qui psychote pr un message mdr

love-hina83, Posté le mercredi 17 mars 2010 01:19 Répondre

Jadore bsx

Unangexficxth, Posté le dimanche 14 mars 2010 21:39 Répondre

Je l'avais déjà lu celui là sur lovely bibi je crois... plus sure.

x-devilish-angel-x, Posté le mercredi 10 mars 2010 11:50 Répondre

j'adore trop !

x-devilish-angel-x, Posté le mercredi 10 mars 2010 11:50 Répondre

trop bien !!

RENNES / TOMMY

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http://lovelybibi.fr/images/FICS/LOV_OS%20Paris-Tommy.jpg
 

Bill avait tout quitté. Sa ville. Ses amis. Sa famille. On était début juillet, il venait de décrocher son diplôme d'infographiste. Il avait presque rien en poche.
Il était parti sans regret, à l'aventure en laissant une vidéo à tout son monde pour éviter les adieux et puis Paris n'était qu'à 400 petits kilomètres de sa Bretagne natale.
 
Il avait eu besoin de changer d'air.
 
Il était dans un direct Rennes/Paris et grimaça quand la silhouette d'un contrôleur se dirigea vers lui. il était dans le premier train, il était 6 heures du matin, il était quasiment vide et son compartiment aussi. Il se cala contre le rideau de la vitre, baissa sa casquette et décida de jouer les endormis.
Bill n'avait pas de ticket. Pas assez riche pour ça.
 
Il entendit les portes coulissantes s'ouvrirent, entendit une voix, mais ne bougea pas, il priait pour qu'il s'en aille, il ne voulait pas que son père l'appelle pour une amende impayée envoyée à son ancienne adresse ...
On secoua son épaule mais il fit le mort. L'agent soupira et la banquette s'affaissa à coté de lui..
 
"Je peux te faire le tarif de bord." Proposa doucement le contrôleur.
 
Bill soupira, il était fichu. Il avait besoin de son argent pour se trouver un hôtel décent et se nourrir, et encore il tiendrait tout juste une semaine!
 
"Si j'avais eu les moyens, j'aurais acheté un ticket avant de monter!" avoua le brun déçu.
 
Il sortit son porte feuille afin de donner sa carte d'identité, et une photo glissa sur la petite table amovible, une photo de lui 3 ans auparavant en terminale souriant dans les bras d'un beau dreadé blond, ses yeux s'attardèrent tristement dessus.
 
Il avait été tellement stupide et il le regrettait chaque jour. Le contrôleur au lieu de prendre sa carte se saisit de la photo tombée en silence et Bill leva enfin les yeux vers lui et sa respiration se bloqua.
Ça ne pouvait pas être...
 
"Tu... pourquoi tu n'a jamais appelé Bill?"
 
Sa voix pourtant calme transpirait la tristesse et le cœur de Bill se fendit un peu plus. Ouais il avait eu la trouille, tellement la trouille de ce qu'il avait ressenti à cette époque, il était trop jeune, trop. Il secoua la tête.
 
"Je l'ai fait mais tu étais.. parti." Souffla-t-il doucement.
 
Et c'était vrai. Il s'était décidé 6 mois après mais il avait été trop long, tellement trop long. Ses mains tremblaient un peu. Tom l'avait toujours fait se sentir spécial, Tom déclenchait toujours ces tas de tsunamis en lui.
Le temps n'avait rien atténué.
 
"J'ai attendu 2 mois Bill, chaque jour, chaque nuit. Dès que le téléphone sonnait je priais pour que ce soit toi et puis on a déménagé et j'ai... j'ai cru que.. tu m'as brisé le cœur."
 
Tom avait toujours été franc, il allait toujours au but, Bill adorait ça chez lui, il avait adoré chaque morceau de Tom à vrai dire. Bill avait baissé les yeux, cette histoire lui faisait encore terriblement mal et d'un mouvement lent et hésitant releva le visage triste de Tom.
 
"Je suis désolé, si désolé, j'étais terrifié Tom.. je me reconnaissais plus alors j'ai fui et puis quand j'ai compris que j'étais tombé amoureux de toi, que j'arrivais pas à t'oublier c'était trop tard et je..."
 
Les mots moururent sur ses lèvres en apercevant des larmes rouler sur les joues du tressé, il les essuya du bout des doigts, il n'avait jamais osé imaginer le revoir un jour et c'était comme si tout ça était arrivé hier, tout ses sentiments étaient toujours aussi forts et intenses.
Les yeux de Tom dérivèrent sur la photo où ils étaient ensemble, enfin ça n'avait jamais été officiel, jamais sérieux et quand Tom avait voulu plus, Bill lui avait échappé.
Ca l'avait anéanti.
 
"Alors tu penses toujours à moi?" osa-t-il en caressant l'image.
"Oui, je..j'ai appris que tu vivais sur Paris et je me suis dit que je te croiserais peut-être si j'y allais aussi, enfin...voilà je t'ai croisé."
 
Un rire résonna dans le compartiment réchauffant immédiatement l'ambiance et Bill sourit, être avec Tom le faisait replonger dans tellement de choses, des choses agréables et addictives.
Bill le détailla et caressa son uniforme.
 
"Alors Mr SNCF ?"
 
Tom haussa les épaules, retrouver Bill était bon, vraiment bon. Son cœur n'avait jamais réussi à le bannir complètement, pire même, il avait été contre l'avis de ses amis à laisser la porte grande ouverte pour cet androgyne qui avait tout bousculé.
 
"J'ai passé un concours et ils ont bien voulu de moi. Ca évite le chômage, et toi?"
"Infographie et j'ai décidé de tenter ma chance ici, il y a un recrutement pour un poste dans une grosse boite pour un poste en tant que directeur artistique et je peux pas laisser passer ça."
 
Bill avait toujours cette même passion au fond des yeux, cette énergie incroyable qui lui avait horriblement manqué durant tout ce temps. Le tressé prit une des mains de Bill entre les siennes, sa peau était aussi douce que dans ses souvenirs, il posa cette main sur sa joue en fermant les yeux et le brun le caressa doucement.
Tom avait toujours été plus câlin que lui et ça aussi ça lui avait fait peur mais plus maintenant. Alors Bill se jeta juste contre lui en le serrant fort.
 
"Pardon Tommy, pardon." Répéta-t-il au creux de son oreille.
"Ne repars plus." Supplia presque le tressé.
"Je pars plus, je.. putain si tu savais comme... je t'ai jamais trouvé sur facebook, ni nulle part et .."
 
Le cœur de Tom se réchauffa, son Bill avait vraiment voulu le retrouver, son Bill était là dans ses bras.
 
...
 
Tout le monde avait débarqué et Tom finissait son service. Il avait 3 jours de repos, ils étaient dans le hall et Bill sortit un petit papier en reniflant.
Cette ville semblait immense par rapport à sa campagne.
 
"Dis, tu sais où est cette rue?" demanda piteusement Bill.
 
Tom lu le papier et comprit qu'il s'agissait d'un hôtel et ouais cette rue était dans un quartier craignos, il secoua la tête en le déchirant, il en fit une jolie boule et visa la poubelle à deux mètres d'eux. Il fit un signe de victoire fier d'avoir marqué le point!
 
"Mais.."
 
Tom posa ses lèvres sur les siennes.
 
"T'as toujours une amende à payer je te signale et ... tu as promis."
 
Il planta ses grands yeux chocolats et Bill reconnu ce regard, le même que 3 ans auparavant qui lui demandait en silence un avenir ensemble.
Bill hocha la tête en souriant.
 
"Tu es sur Tommy? Tu veux vraiment de moi?"
 
Bill avait du mal à croire que son Tom après ces 3 années de séparation à cause de sa stupidité voulait de lui.
 
"Oui, et toi?"
 

 
Bill accrocha ses bras à son cou et plongea dans cet océan noisette qui avait inondé chacune de ses nuits depuis cette séparation.
 
"Oui mais je suis toujours aussi chiant tu sais!"
 
Il s'embrassèrent un long moment dans le hall et puis ils se mirent en marche vers les taxis.
Tom sourit en coin et prit timidement la main libre de Bill dans la sienne, Bill qui caressa sa peau de son pouce en rougissant avec un sourire de 3 kilomètres déformant son visage.
Puis il se rapprocha posant même sa tête contre l'épaule de Tom en marchant doucement.
 
"Je t'aime Tommy."
"Je t'aime aussi Bill."
 
Ils grimpèrent dans le premier taxi libre, direction le bonheur.
 
 
******************************
Ca trainait dans un coin alors je vous l'ai posté tel quel.
C'est court mais voilà XD
Des gentilles retrouvailles XDDDD

SEX FRIENDS

Note utilisateur: 5 / 5

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Bill tremblait sous Tom, ses cheveux étaient collés à son visage à cause de la sueur mais il s'en fichait éperdument, comme il se fichait du son de la sonnerie qui venait de retentir. Il sentait juste le sexe de Tom en lui, et ce sexe le remplissait parfaitement et touchait cet endroit qui le faisait voler.
 
"Han Tom.." gémit-il pour la millième fois alors que son ventre se contractait sous les assauts.
 
Il était proche, si proche et les yeux noirs de son amant l'excitaient à mort. La main du blond s'enroula autour de sa verge achevant totalement sa raison, sa voix poussa un cri aigu alors que la main allait et venait au même rythme que le pénis à l'intérieur de lui. Il ne pouvait empêcher ses ongles de griffer et sa voix de crier.
 
"Chttt !" gronda Tom mais Bill était incapable de demeurer silencieux.
 
Et Tom accéléra allant encore plus loin en lui et le corps Bill se cambra contre le sien d'une façon incroyable et des larmes de plaisir roulèrent sur ses joues, il avait besoin jouir maintenant et Tom dû le sentir parce que ses doigts frottèrent son gland dans la zone sensible et l’orgasme monta et explosa en lui cassant sa voix et faisant jaillir son sperme partout entre leurs corps. Son anus se contracta fort autour du pénis de Tom qui cria à son tour en donnant un dernier coup de rein puissant.
Puis il s'écroula sur son amant qui tremblait toujours à cause du puissant orgasme et ouais le sexe avec Tom était putain de fantastique !
 
...
 
 
L'androgyne se rhabillait rapidement, il ne voulait pas qu'un surveillant ou qu'un prof les surprenne dans cette salle de cours abandonnée à moitié dénudés et puis il avait besoin d'une clope. Il aimait la nicotine après le sexe. Tom se mit face à lui avec un grand sourire : Bill avait crié si fort et son corps entier s'était crispé atour de lui et il savait qu'il était le seul à le faire monter si haut et il avait sa petite idée du pourquoi.
 
"Avoue que le sexe avec moi est génial !" se vanta le blond avec des yeux pétillants de malice.
 
Bill se contenta de hausser les épaules, il ne pouvait pas nier que Tom était bon, vraiment bon mais le mot "génial" était un peu exagéré.
 
"Ç'était pas mal!" nuança le brun de mauvaise foi.
"Avoue le et je te dirais pourquoi tu prends autant ton pied avec moi !" continua Tom bien décidé à vaincre Bill sur ce coup là, parce que Tom avait une idée derrière la tête.
"Tom ! Toi et moi on baise ensemble et rien d'autre, et ton pauvre petit ego je m'en fou royal !" claqua le brun dans l'air en enfilant sa veste.
 
Signe qu'il n'allait pas tarder à partir pour de bon, sa main agrippa son grand sac noir qui ressemblait à un sac à main de filles, mais il y avait quelque chose de masculin dans sa conception et Tom aurait été incapable de dire comment ce truc s'appelait.
Mais le dreadé n'était pas du genre à se laisser abattre, il savait composer avec le caractère sulfureux de Bill, ils baisaient depuis un petit moment dans différents lieux. Ça avait commencé il y a de ça plusieurs mois et au début Tom ne devait être qu'un coup mais Bill n'avait pas pu résister à ses yeux ou ses abdos ou.. je ne sais quoi d'autre de parfait dans le corps de Tom.
Au début ce n'était qu'une à deux fois par semaine souvent le week-end dans des fêtes ou des clubs et puis ils avaient été mis en binôme pour un devoir alors ils l'avaient fait chez eux, dans toutes les pièces..
Et ça avait énervé Bill. Il avait mis fin plusieurs fois à leur relation si on pouvait nommer cela une relation mais à chaque fois Tom revenait plus sexy et chaud que jamais avec ses grands sourires et Bill était trop faible face à la belle chair.
 
"Est ce que tu vas encore me plaquer ?" se moqua le blond, ouais Bill l'avait jeté 12 fois exactement en 7 mois.
 
Et maintenant ils baisaient quasi tout les jours et Tom savait de sources sures qu'il était son seul amant depuis quelques semaines.. alors il était temps que le beau brun admette certaines évidences.
Bill le fusilla des yeux mais Tom ne fit que poser ses lèvres sur les siennes en lui maintenant les mains dernière son dos, il les posa et les dégusta de longues secondes avant que Bill ne recule et le feu brillait dans ses yeux.
 
"Je ne peux pas te plaquer, pour ça il faudrait que tu sois quelque chose pour moi !" cracha Bill et il pu voir un lueur de tristesse passée dans les beaux yeux ambrés et son cœur se serra, et Gott !
 
Il ne voulait pas que son cœur se serre et que Tom fasse son chieur aujourd'hui !
 
"Tu sais quoi, t'as raison ! On arrête tout pour de bon cette fois ! Je te l'ai dit, on ne s'embrasse pas ! Je ne veux que ta bite, mais apparemment .. laisse tomber !"
"Bill, si le sexe est aussi bon, c'est parce que ça représente plus que ça pour toi."
 
Bill ouvrit la bouche et les yeux et ses bras se raidirent. Tom se foutait de lui, ou il voulait vraiment qu'il le fuit à jamais ? Il compta mentalement jusqu'à dix pour ne pas se mettre à hurler et péter un plomb, et ça fonctionna.
 
D'une voix calme :" Tom, je suis désolé, j'ai été clair dès le départ, et je préfère arrêter là."
 
Tom fronça les sourcils, ouais Bill était foutrement sérieux cette fois ci et ça le fit flipper. Il savait qu'il avait raison mais le brun était trop buté pour l'admettre, tellement buté ! En plus il s'était vraiment attaché à ce brun androgyne et son sale caractère, au point de pleurer s'il le perdait. Il essayait pourtant de se convaincre qu'il n'en était juste qu'au stade de je t'aime vraiment bien.
Mais Bill n'admettait même pas ça !
 
"Je vais te laisser le week-end pour réfléchir Bill, parce que cette fois je ne reviendrais pas et pour info c'est toi qui revient à chaque fois, c'est toi qui a voulu plus qu'une fois, c'est toujours toi Bill et là c'est ton cœur que tu vas briser, pas le mien mais j'étais prêt à tenter un truc avec toi  alors réfléchis bien. Parce qu'après ça tu ne seras plus qu'un bon souvenir et je passerais à autre chose !"
 
Et il sortit de la pièce le premier en claquant férocement la porte, tandis qu'un cri envahit ses tympans, Il su que Bill était énervé et en colère après Tom ou après lui même ? Sûrement les deux.
 
 
Pendant le week-end, Bill sortit dans les bons clubs qu'il connaissait, il avait l'intention de baiser tout les beaux mecs qui le désiraient mais à chaque fois le visage de Tom revenait le hanter sans répit et lui cassait l'envie.
Mais il se fit violence et accepta les avances d'un beau mannequin suédois, ils dansèrent un peu en s'excitant puis montèrent dans une pièce spéciale.
Le blond aux yeux bleus sortait et entrait en lui à une vitesse vertigineuse et c'était bon, mais si fade à coté, il se concentra sur ses muscles, le gars était mannequin et pourtant Bill n'arrivait pas à effacer Tom de sa tête !
Il attrapa la bouteille de whisky qui traînait sur le sol et se saoula avec.
 
Tom avait tort. Le sexe avec Tom était bon mais pour une autre raison, parce qu'il avait eu des mois pour connaître le corps de Bill par cœur, des mois pour savoir comment le déclencher et…
une image de leur première fois, c'était dans ce même club et quelque chose déchira sa mémoire.
Tom était en lui et c'était bon, si bon…
 
"Han t'aimes ça salope !" balança le blondinet.
 
Bill gémit en guise de réponse, ouais il aimait ça depuis qu'il pensait à Tom… il avait cru que de diversifier ses partenaires lui permettrait de décrocher mais c'était pire que tout. Il se trouvait lamentable et il refusait de se traîner aux pieds du dreadé ou d'admettre qu'il avait eu raison.
 
Et il imagina sa vie sans le beau blond et une larme roula sur sa joue. Alors ça allait être comme ça ? Il allait devoir affronter le lycée et les salopes qui tourneraient à nouveau autour de lui ?
Il secoua la tête et bougea le mec de sur lui qui venait de jouir. Il remit son diesel noir et son t-shirt moulant à moitié transparent, sa veste, et ses New Rock. Il remit ses affaires dans son immense sac Dior et n'oublia pas la bouteille de Whisky.
Il descendit de la vip room et l'air frais fouetta son visage, il fit signe à un taxi, lui donna une adresse et un énorme billet pour qu'il ne s'occupe pas des limitations de vitesse ou des priorités. Le taxi fonça dans un quartier moins huppé, ce genre de quartier pavillonnaire tranquille où l'on aime s'imaginer une vie avec un mari et une maison avec une barrière blanche : le fantasme de pas mal de monde.
Pas celui de Bill.
 
Le taxi freina une fois devant le bon numéro, Bill descendit et faillit s'éclater sur le sol tellement sa tête lui tournait, il avait tellement bu … et il était trop saoul pour se préoccuper de l'heure ou de quoi que ce soit d'autre ! Il se contenta de traverser l'allée et de prendre appui sur la porte, se maintenir debout était si difficile et il sonna.
Une fois. Deux fois… il s'acharna même alors que la lumière apparut dans la maison et qu'une voix annonçait un j'arrive. La porte s'ouvrit et Bill tomba sur la personne qui venait d'ouvrir la porte et il s'y agrippa, vraiment il n'allait pas bien.
Les chiens aboyèrent du fond du salon faisant mal à la tête de Bill.
 
"Bill ? Chéri ! Viens m'aider !" cria Simone, la mère de Tom et Jorg arriva et prit en charge le jeune homme qui éclata en sanglots.
"Je.. je .. je ne veux pas pas que Tom me laisse !" et il pleura plus fort devant les Kaulitz complètement dépassés.
 
Le rottweiler traîna autour d'eux et voulu lécher la main de Bill, mais Bill détestait que les chiens lui bavent dessus, il avait envie de pleurer encore plus du coup.
 
"Je vais lui préparer un thé avec du réglisse pour son estomac !" expliqua Simone laissant Jorg seul avec l'adolescent en larmes.
 
Tom était rentré du lycée plus tôt avec une mine affreuse. Il n'avait pas touché à son dîner, il n'avait pas écouter sa musique ou jouer de la guitare et d'habitude il le faisait pour se sentir mieux ; Non il était allé droit dans sa chambre, sans même allumer la lumière.
 
"Tom !" hurla Jorg
 
Et les chiens aboyèrent encore faisant hurler Jorg après eux, et la tête de Bill semblait subir explosion sur explosion.
 
"Tom ! Descends tout de suite ! Bill est là !" réitéra Jorg plus fort cette fois.
 
Simone revint avec l'infusion brûlante et Bill accepta de la boire et de mâchouiller le réglisse. Elle calma les chiens comme par magie pendant que Jorg montait voir son fils, il tendit l'oreille mais la pièce était horriblement silencieuse, comme depuis des heures, puis il frappa à la porte.
 
"Fiston, Bill est en bas et il te réclame !"
 
Jorg l'appela plusieurs fois avant que le dreadé n'apparaisse devant lui avec des yeux fatigués, il bailla en s'étirant, il n'avait pas compris la moitié de ce qu'on lui racontait, juste le prénom de Bill, est ce qu'il l'avait appelé sur le fixe ?
 
"Quoi Bill ?"
"Il est en bas !" répéta Jorg et Tom se réveilla complètement et remarqua que du fond de teint et du mascara avait souillés le haut de son père.
"Oh…" et Tom dévala les marches et n'en crut pas ses yeux.
 
Bill était là, affichant l'air le plus malheureux du monde sur son visage, assis sur son canapé, Simone avait posé un de ses gilets sur ses épaules et il buvait doucement le thé qu'elle lui avait préparé, et ses yeux étaient rouges et il paraissait si inoffensif et angélique, comme une peluche qu'on avait envie de dorloter.
Tom s'approcha doucement, Simone glissa un je vous laisse mais Bill était si à l'ouest qu'il n'avait pas remarqué sa présence.
Il s'installa à ses cotés attendant que le brun réalise sa présence et le détailla, la pendule indiquait bien 3 heures du matin et heureusement que ses parents étaient cools. Le garçon était dans un joli état pour avoir débarqué chez lui si défoncé !
 
"Bill ?"
 
Bill releva les yeux et quand il reconnut Tom ils se remirent à briller et Tom ne résista plus, il le prit dans ses bras et Bill se calma, il reniflait toujours mais ses sanglots s'étaient calmés. Bill avait avalé son thé et le réglisse et il se sentait mieux, bon il n'était pas au top de sa forme mails il allait mieux.
Son estomac n'avait plus envie de tout faire ressortir par la mauvais trou et la brume se dissipait lentement de son cerveau et il prit conscience de la situation et là il aurait juste préféré être encore saoul.
Mais il était bien, sa tête s'était posée sur la poitrine du blond et il pouvait entendre son cœur et il aurait pu juste s'endormir pour l'éternité. Une main caressa sa joue et Bill ferma les yeux, mais elle releva son visage et Tom l'embrassa avec tellement de tendresse qu'il se sentit complètement bouleversé.
 
Il lui avait dit tellement de choses affreuses cette après midi, il avait été si horrible et égoïste mais Tom ne lui en voulait même pas ! Alors il laissa Tom l'embrasser et cette fois il n'eut pas envie de résister. C'était leur vrai réel premier baiser partagé. Tom sentait la menthe et lui le réglisse et c'était délicieux.
Leurs langues s'enroulèrent et Bill eut plus chaud, le genre de chaleur qui vous retourne quelque chose à l'intérieur de façon agréable alors Bill sourit car c'était doux, c'était tendre et.. amoureux ?
Il n'avait pas envie de lutter contre ça cette fois, il voulait juste que ça dure toujours mais le baiser se termina après de longues minutes. Tom recula à peine, leurs souffles se mélangeaient encore et leurs yeux brillaient à travers l'obscurité de la pièce sombre.
 
"Ne me laisse pas.." souffla faiblement sa voix.
Et Tom sourit, Bill avait l'air si apeuré et fragile :" Je n'ai jamais voulu te laisser idiot !"
"Hey !" râla le brun pour la forme mais il était trop heureux pour créer une nouvelle dispute.
"Alors c'est ça l'amour ?" demanda le brun si innocemment en posant la main de Tom sur son cœur qui battait la chamade et Tom craqua encore plus.
"Ça et aussi cette façon dont tu me regardes parfois ou quand tu prétextais une autre partie de sexe juste pour me voir ou.."
"Arrête !" grogna Bill et Tom rit, un rire grave qui fit frisonner le brun.
"Je ne savais pas." avoua simplement Bill.
"Quoi ? Que tu m'aimais ?
"Mum.. je ne comprenais pas ce que tu voulais alors.."
 
Il fit un signe dans le vague avec sa main, et ouais si Bill n'avait jamais été amoureux et qu'il associait ce sentiment à une idée négative comme être dépendant ou se priver de liberté alors oui il avait fallut Tom pour lui ouvrir les yeux.
 
"Et il a fallut que tu boives comme un trou et que tu te fasses plain d'autres mecs pour savoir ?"
"En quelque sorte… parce que c'était débile, le sexe pouvait juste être bon parce que tu étais bon et en fait tu avais raison."
 
Et il rougit sous l'aveu ce qui rendit Tom complètement gaga et il ne pu qu'embrasser Bill une encore une fois.
 
..
 
Le lendemain, Bill avait insisté pour inviter les Kaulitz au restaurant pour se faire pardonner son arrivée catastrophique de la nuit.
 
"Ne refusez pas sinon je ne pourrais plus jamais rendre visite à Tom sans me sentir horriblement mal à l'aise et humilié.." grimaça l'androgyne en s'imaginant débraillé, ivre et en pleurs dans les bras des parents de Tom.
 
Simone et Jorg échangèrent un regard hésitant, après tout, cela faisait un bout de temps qu'ils ne s'étaient pas offert ce genre de plaisir et Bill avait largement les moyens même si à leurs yeux il ne leur devait rien, Bill avait juste eu une mauvaise nuit et il n'étaient pas sans cœur pour le renvoyer seul chez lui alors qu'il avait semblé perdu et abattu.
 
"Il serait sûrement impoli de refuser ?" chuchota Simone à son mari.
"Tu as raison. Nous acceptons ton invitation Bill."
"Oh merci !" sautilla le brun rassuré.
 
Et ça lui ôta un poids immense. Ces gens étaient si adorables avec lui, l’accueillant en plein milieu de la nuit et gérant sa crise, Simone l'avait même soigner alors il leur devait bien ça.
 
"Oui je voudrais réserver une table pour ce soir ."
 
Bill hocha la tête, annonçant qu'ils seraient 4 et qu'ils arriveraient à 20 heures.
 
 
Tom était sorti promener les chiens et quand il revint, les chiens jappèrent partout dans la pièce faisant fuir Bill à l'étage avec son précieux brunch. Il s'était réveillé vers les 11 heures et avait été incapable de choisir entre un petit déj et un repas, alors Simone lui avait fait un mix. Tom monta les marches à sa suite et retrouva Bill sur son lit avec son plateau.
 
"Hey !"
 
Bill lui sourit tandis que Tom s'avança et s'installa sur le lit avec lui, lui piquant un peu de bacon. Puis il embrassa Bill sur le coin des lèvres et il adorait vraiment que le brun ne repousse plus ce genre d'attention.
 
"Est ce qu'on est genre ensemble comme un couple fidèle et tout ?" interrogea Bill avec ses grands yeux fixés dans les siens.
"Oui." prononça prudemment Tom,, est ce que cette question cachait quelque chose ?
 
Mais Bill hocha juste la tête comme pour intégrer sa réponse et il sourit en grignotant un des délicieux toasts.
 
"Okay. Je voulais être sûr."
"Tu voyais ça autrement ?" voulut s'assurer le dreadé.
"Mum non… mais comme je suis l"amoureux transi et toi juste le mec qui m'apprécie un peu alors…" résuma le brun qui avait du mal à croire qu'il s'était piégé à son propre jeu et Tom pouffa.
"Je t'aime aussi idiot !"
 
Et les yeux de Bill brillèrent si fort que Tom cru devenir aveugle et pour la première fois ce fut Bill qui s'empara de ses lèvres. Il l'embrassa avec passion et douceur. Le moindre de ses gestes transpirait l'envie et l'amour si longtemps enfoui, Bill l'embrassait de cette façon spéciale comme pour sceller une promesse sacrée. Celle de leur amour éternel.
 
 
****************************
 
Bonjour les gens XD
Bon cette semaine pas de chapitres d'Attraction mais ce petit OS.
J'espère que vous avez aimé et je sais que l'action se passe vite mais c'est un OS même si le sujet aurait pu trainer en mini fic
mais j'avais pas la patience XD
 
ET BONNES FETES A VOUS TOUS 
 
PS: J'ai relu et corrigé en espérant qu'aucune faute ne m'aie passée en travers.

TRUE COLORS

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
http://lovelybibi.fr/images/FICS/LOV_OS%20true%20colors.jpg
 
PDV Tom

Elle me foudroie de ses grands yeux clairs, ses lèvres pincées et sa voix hurlante ne laissent guère présager de pardon cette fois ci.

- J'en ai marre que tu me prennes pour une conne! T'es juste immonde Tom!

Je tente de décrypter ses paroles et surtout de trouver le moindre indice car elle peut m'en vouloir pour n'importe quoi, je l'ai trompé tellement de fois avec tellement de filles... laquelle?
Pourtant elle est sublime, avec ses longs cheveux brillants et sa poitrine généreuse. Elle m'a tout de suite pris sous son aile mais moi je peux pas m'empêcher: de succomber.

- Calme toi... c'était juste... j'avais bu et...

Son rire amer ne laisse présager aucun retour en arrière, aucune réconciliation. Elle me pousse vers l'entrée appuyant ses mains avec force contre ma poitrine qui se soulève quand j'aperçois toutes mes affaires entassées.
D'accord... faut vraiment que je me sorte de là.

- Ma puce, je..
- Tu te barres! Je veux plus te voir! Tu me rayes de ta vie. Je ne veux plus jamais, jamais entendre parler de toi connard!
me coupe-t-elle.

Okay. Là. Je suis vraiment dans la merde. Mes parents vivent aux States et moi toute ma vie est ici et...j'ai nulle part où aller. Je déglutis. On a toujours pris soin de moi et là..
Non, je ne sais pas me débrouiller tout seul malgré mes 20 ans.

- Tu.. tu peux pas me foutre dehors comme ça! Tu sais très bien que...
- Va squatter chez une de tes poufs, j'en ai plus rien à faire Tom! Démerde-toi!
me crache-t-elle méchamment en me lançant des éclairs.

Je lui fais mes plus beaux yeux tristes comme dans un de ces mangas délires mais elle ne fait que froncer les sourcils un peu plus. C'est raté, je vais....
Merde!

Elle donne un coup de pied dans mon sac et menace ma guitare que je saisis vite fait. Putain! Me voilà SDF! Je le crois pas ça. Je soupire et range tout ça dans ma voiture avec un pincement au cœur. Je l'aperçois à travers la vitre de mon ex chez moi avec un air triste peint sur le visage.
Je lui envoie un doigt d'honneur et démarre. Je me gare sur un parking et squatte la première brasserie qui me semble potable. Je commande une bière et dégaine mon Nokia. Voyons voir.. C'est parti...
Alex.

- Salut, c'est T...
- Tom! Tiens! Tiens!


Sa voix n'a rien d'engageante, j'hésite franchement...

- Je suis libre si tu veux qu'on passe un peu de..
- De quoi Tom? Tu veux juste me baiser et Bam plus de Tom au petit matin ! Tu m'as pris pour une pute ou quoi !


Ouais... ça, je le fais à chaque fois. Je prétends aller à la boulangerie et puis je me barre. C'est comme ça. Pas de prise de tête, ni de disputes... J'insiste pas et lui raccroche au nez. Efface son numéro. Bon à ton tour Ania.

- Ouais c'est Tom, je me disais qu'on pourrait aller au restau et p..

J'éloigne le combiné de mon oreille.. Bordel!

- Tu te fous de moi là! T'as oublié que tu m'as confondu avec ma sœur! Ma sœur bordel! Mais t'as qu'à l'appeler elle! Tu sais son mari a hâte de te..

Je raccroche en soupirant. C'est pas gagné. Je commande une autre bière pour me donner du courage. J'ai déjà mal au crâne.
April. Elle est mannequin pour une grande marque de lingerie et... ses seins sont juste perfects. Je souris bêtement en me souvenant de son corps éthéré.

- Salut! je sors d'un ton mielleux.

Le silence me répond. J'entends pourtant son souffle et... des larmes. C'est pas vrai! Y'en a bien une qui doit se languir de ma présence! Attendre désespérément que je l'appelle!

- Comment tu oses me.. ENFOIREEEEEE !!!

Elle m'a tué les tympans là. Je réponds rien, j'attends de savoir...

- Tu te souviens pas! Mon agent m'a viré parce que tu l'as baisé elle en criant mon nom! Comment t'as pu me faire ça! T'as foutu ma vie en l'air! renifle-t-elle.

Okay.. Ouais mais j'étais bourré aussi, bon j'avoue je suis souvent bourré. Mais j'ai une excuse en béton armé: je suis un mec merde! C'est pas ma faute à moi si mon corps veut absolument se reproduire!

- Je te déteste!

Et le son du bip m'enfonce un peu plus. Je commande bière sur bière. A la base je comptais ne jamais les rappeler, je n'étais pas censé avoir besoin d'elles et voilà où j'en suis! Tout seul et.. Quelque chose se tord en moi.
Il faut que je trouve un truc, un endroit, n'importe qui...
Qu'est ce que je vais devenir! Il doit me rester une centaine d'euros en poche et après ???
Bosser?
Nan mais jamais de la vie! Et puis quoi encore!
Je préfère encore séduire une petite vieille friquée que de perdre mon temps pendant 40 ans, ce serait trop de gâchis! Oui je suis une feignasse et j'assume. J'ai un corps de rêve pour m'épargner de me lever tous les matins alors...
Oui ma nana m'entretenait et alors? Elle avait du fric et je me donnais à fond quand je la baisais. Je trouve ça équitable!

C'est ce que je me répétais avant qu'elle ne me jette. J'essaie encore de me convaincre alors qu'elle est bien au chaud et moi, et moi ? Ma gorge se serre.
Je compose un autre numéro. Et un autre.
Je me fais insulter et rejeter et ouais ça fait un mal de chien. Quelque chose en moi se fissure lentement.


 
...


Je me traîne jusqu'au Palace, le vigile me connait et me laisse passer gratuitement. Au moins j'ai un endroit où passer la nuit. Je m'échoue sur l'un des vieux canapés simili cuir tout défoncés et soupire. Je peux pas vivre dans ma voiture, hors de question. J'ai pas d'argent pour louer quoi que ce soit.
Mes potes? Ils me veulent pas chez eux, ils ont trop peur que je leur pique leurs nanas.. C'est pas parce que je l'ai fait une fois que forcément je vais.....
Okay.. j'avoue...je suis irrécupérable! Donc me voilà sans ressource, sans maison.
Je grimace et me perds sur les corps qui ondulent au milieu de la piste sur un remix pourri de Guetta.. Ça vous arrive jamais à vous, d'être au milieu de la foule, de ces gens qui sourient, qui font la fête et d'être juste à côté d'eux avec votre cœur à plat et que personne ne remarque rien et qu'ils continuent à faire la fête?
Bah moi là je suis en plein dedans. Je sais que je suis pas un exemple à suivre, que je mérite surement ce qui m'arrive mais.. je veux juste profiter de la vie tant que je suis jeune.
Je me masse les tempes. Et commande une autre tequila.
Et prends racine là à moitié somnolant. Dans quelques heures ils sortiront tout le monde dehors et moi? J'irais où?
J'essuie une larme traitresse parce que je veux pas terminer clochard. J'ai même pas de quoi me payer un billet d'avion pour rejoindre mes vieux, rien du tout. Alors je m'envoie tequila sur tequila. Parce que j'adore ça et que peut-être je pourrais oublier. Juste oublier que je suis là. Oublier que je me sens vraiment vraiment seul, moi qui ai toujours été entouré...
Je suis perdu.
Une belle brune s'installe en face de moi et me sourit.. merci Mon dieu! Je lui rends.

- Tu es tout seul pauvre chou?

Sa voix est toute douce. Ses yeux plongent en moi et me font frissonner. C'est un vrai canon selon les normes actuelles.
Ils lancent déjà les slows! Est ce que je me serais endormi pendant tout ce temps ?
Elle se lève et me tend la main toujours avec cet immense sourire. J'hésite pas, un peu de chaleur humaine me remontera le moral. Je me colle à son corps chaud tout enchanté par ce petit miracle et recule en criant.

- T'es un mec !

Il éclate de rire et me dévisage littéralement. Là, je réalise qu'il n'y a plus personne sur la piste, ni nulle part dans la boite.. qu'est ce qui se passe au juste? J'avoue. J'ai peur.

- Tu me fais pitié! Tu te ramènes ici tout les week ends et te tape toutes les salopes qui veulent bien de toi mais t'es canon et tu me plais. Donc je pourrais disons oublier ..

J'écarquille grand les yeux et retourne en titubant vers les vestiaires. Il est juste derrière à quelques pas et enfile aussi une veste.. Il va quand même pas me suivre ?
Peut-être que c'est un psychopathe qui veut me tuer, ou pire: me violer. Je triture ma lèvre et essaie de me calmer tout en accélérant mon allure.
Il accélère aussi. Okay.

- Tu joues à quoi là? lui lançai-je d'une voix désagréable.

Il hausse les épaules d'un air amusé toujours en me fixant avec ses putains de yeux.. je casse notre échange avant de devenir dingue. On tourne dans la grande avenue et le froid fouette mon visage et s'infiltre à travers mes vêtements. On est en plein mois de novembre et il caille. Je resserre mon gros sweat contre moi.
Je vais mourir de froid dans ma voiture.

- Alors chou? Tu vas où comme ça? lance-t-il d'une voie enjouée.

Il bondit devant moi comme si tout ça l'amusait, il m'énerve. Je le pousse fort mais il a de l'équilibre et rit plus fort. Pourquoi ai-je l'impression qu'il se moque royalement de moi ?

Il continue de me suivre en silence comme un petit toutou. Il a du s'allumer une clope vu l'odeur que je sens. Le trajet se termine devant ma petite Audi et comment vous expliquer...
J'aimerais juste pleurer. Penser que cette voiture, c'est tout ce qu'il me reste. Je soupire et refoule toute ma peine. Pas question de craquer devant l'autre là. Y'a trop peu de place pour que je puisse m'allonger là dedans. Il colle son nez à la vitre et oui la voiture est blindée.

- Je suis au courant, je sais que ta nana t'a foutu à la porte. Et figure toi que j'ai un spacieux et confortable appartement.

Je cligne des yeux et un vent gelé se lève. Je ne sais pas ce qui me fait le plus peur.... le fait qu'il soit au courant de ma vie privée ou son sourire mesquin. Je frissonne, et j'ai terriblement faim. Mon ventre se met à gargouiller. Bill lève son menton en direction d'une boulangerie non loin de là.

- C'est simple, je t'offre tout ce que tu veux tant que tu m'obéis comme un gentil petit chien.

Je me raidis d'un coup. Il n'est pas vraiment sérieux là? Je secoue la tête. Je suis pas désespéré à ce point là.

- Va te faire foutre! Jamais tu me toucheras okay ! Maintenant casse toi!

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et me dirige vers cette boulangerie. Je commande trois pains au chocolat et extirpe mon porte feuille de mon baggy.

- Ca vous fera 2,70€

Et... merde! Vide! Il est complètement et totalement vide! Putain! Là j'ai juste envie de m'écrouler sur le sol.. Quel con! J'ai tout dépensé dans ces tequilas!
Je baisse la tête et m'apprête à partir. Vaincu. C'est surement ce salaud de Karma qui me renvoie l'ascenseur.

- Laisse, c'est pour moi! Ajoutez-y un jus d'orange!

Il paie et me tend le paquet en glissant sa carte de visite dedans.

- Tu as mon adresse et mon numéro. A toi de voir beau gosse.

Et il s'évapore comme ça. Je retourne d'un pas penaud vers ma petite voiture et dévore mon petit déj'. Je me cale le mieux que je peux et essaie de dormir. Je mets le chauffage à fond mais je frissonne quand même. Je donnerais n'importe quoi pour un bain chaud et des larmes roulent sur mes joues.
Parce que je me trouve juste pitoyable.
Je tente de la rappeler.

- Je suis désolé Lena. Je sais que ça vaut rien venant de moi mais je suis sincère. Tu me manques.

Et je raccroche en m'emmitouflant comme je peux avec d'autres couches de fringues. C'est super inconfortable et j'ai mal au dos. J'essuie mes larmes et replonge dans mon enfance où tout était plus facile.
Oui je sais que j'aurais du partir avec mes parents là bas mais à l'époque je venais de rencontrer cette fille splendide et au début j'ai cru que je serais capable de changer pour elle. Je me suis vite rendu compte de mon erreur mais elle acceptait tout de moi alors on est resté comme ça et puis...
Elle a fini par en avoir assez.


 
...


La nuit tombe à nouveau et je me sens pas rassuré du tout. J'entends des mecs s'agiter au bas d'un immeuble à quelques mètres, je démarre pour aller dans un endroit plus tranquille et ère dans la ville. Mon estomac se tord.. Je ne peux pas continuer comme ça!
J'ai trop faim et froid. Et j'ai trop besoin d'une douche...
Je me gare près d'un parc... mon réservoir est bientôt vide et... ouais je sais. Je suis dans son quartier. Très chic, calme et sympa.
Bon, je peux surement négocier... je ne sais pas jouer les femmes d'intérieur, peut être qu'il voudra bien me nourrir...
Je reste bien une heure les mains accrochées à mon volant et rigole.. Parce que ce mec en a juste après mon cul!
Je tombe de fatigue et de désespoir.
Je vais juste me laisser crever.


 
...


Toc toc

Je me redresse vivement et l'aperçois derrière la vitre. Je l'abaisse méfiant. Il s'accoude dessus. Et me tend un petit paquet en papier qui sent trop bon. Il le met vite hors de portée et caresse ma joue du bout des doigts.

- Tu finiras par me supplier Tom.

Il balance le sac sur mes genoux et se casse. Comme ça. Du poulet, des frites, une bouteille de Ice tea et trois crumbles. Que je garde pour demain.


 
...


Je profite des quelques rayons de soleil pour me dégourdir les jambes et ça fait du bien. Je marche jusqu'à son adresse et c'est le genre d'immeuble super sécurisé avec tout plein de trucs comme une salle de sport et un restaurant... Ce mec doit être vraiment friqué. Je soupire.
Il m'achètera pas.
Je vais tenter les douches publiques. Je sais qu'il y en a pas loin. Je marche, marche et tombe sur un panneau. Fermé le mardi. Et bien sur on est mardi.
Trop besoin d'une clope mais... mon paquet est vide.


 
...


Je tremble de partout. -7°. Et la pluie bat à torrent. Ouais on se les gèle. Et je fonds en larmes comme une gamine en cognant ma tête contre la vitre. C'est pas possible de souffrir autant. Je claque si fort des dents que ma mâchoire me fait mal et j'ai tellement faim bordel!
Tant pis! J'attrappe mes sweats les plus chauds et les enfile. Je cours jusqu'à son immeuble. Malgré les épaisseurs je suis trempé et grelotte.
Je cherche son nom sur l'interphone.

- Oui.

Je mets quelques secondes à réagir parce que je sais pas dans quoi je m'embarque et j'ai vraiment peur. De toute façon j'ai plus le choix, c'est ça ou mourir. Seul.

- C'est Tom. annonçai-je en claquant des dents.

Je m'effondre sur le sol et me recroqueville sur moi-même. J'ai plus de forces. Une minute après je sens qu'on me secoue.

- Merde! Tom.. allez.. lève toi.. je peux pas te porter, j'ai pas assez de muscles pour ça.

Je m'accroche à lui comme je peux et on s'écroule dans l'ascenseur, j'arrive pas à le lâcher. Comment j'en suis arrivé là? Un putain d'inconnu qui me sort de la rue!
Et je me rends pas compte que je parle et que je pleure.

- Hey! Calme toi.. ca va aller okay. Je vais m'occuper de toi

Pourquoi ses mots ne me rassurent-ils pas?


 
...


Je ne me souviens d'absolument rien à part ce flou et le sol. Et me voilà au chaud dans des draps en soie et...nu!
Nu et nettoyé! Je sens la vanille je crois...
Mes dreads sont coiffées et...
Je laisse ma tête retombée sur les gros oreillers quand mon estomac gronde et que mes narines m'indiquent qu'il y a de la bouffe quelque part dans cette pièce.

Je saute du lit et me dirige vers une sorte de bureau en bois massif. Je m'installe et wouhaouh!
Deux grosses tranches de bœuf avec des frites, des champignons et des haricots et puis des betteraves et de la salade sans oublier la compote aux pommes qui sent comme celle de ma mère....
Je me régale et mon moral remonte.

Je caresse mon ventre bien rempli quand la porte de la chambre s'ouvre sur un androgyne tout joyeux.

- La belle au bois dormant est enfin réveillée!

Il s'approche de moi et pose sa main sur mon front et moi je suis juste un peu tétanisé parce que je suis toujours à poil et que... j'avais oublié ce détail.

- Pas de fièvre. Bien. Et puis t'as bonne mine.

Je me recule doucement et tente de mettre une distance entre nous. Il fronce les sourcils avant de me sourire. Toujours ce même sourire moqueur.

- Voilà le deal Tom. Comme promis, t'auras tout ce que tu veux, tu remarqueras très vite que l'argent n'est pas un souci pour moi, par contre trouver des beaux mecs, ça...

Je ferme les yeux.. Qu'est ce qu'il attend de moi exactement? Je frissonne légèrement et pas de froid. Je commence même à avoir une petite nausée. Ça va pas le faire.

- Fais pas ta sainte vierge, t'as bien profité de ces pauvres filles non?
- Elles étaient consentantes elles !
grognai-je un peu méchamment.
- T'es pas mon prisonnier, tu peux partir quand tu veux. J'ai fais monter tes affaires, il désigne mes valises du bout de l'ongle, et ta voiture est bien au chaud au garage. On lui refait sa peinture, le plein et une révision complète. Tes papiers et ton portefeuille sont dans le tiroir juste là. Tu es libre Tom.

Il me balance un trousseau de clé sur les genoux.

- Les clés de l'appart, du garage et même de ta chambre mais te fais pas d'illusions, j'en ai un double.
- Qu'est ce que tu veux de moi et... comment tu t'appelles?


Il me sourit différemment cette fois comme si c'était un peu plus sincère et j'avoue qu'il est beau comme ça. Je le regarde mieux, il porte un pantalon en cuir noir qui le moule parfaitement et un T-shirt super élaboré quelque peu transparent. Des sorte de bottines à talon, comme s'il n'était pas assez grand!
Ouais ce mec est beau.

- Bill. Et j'attends de toi que tu m'obéisses. Et on va commencer par refaire ta garde robe parce que tes fringues cachent ton corps sublime et je déteste ça. Aujourd'hui je te laisse tranquille mais demain tu m'accompagneras à une expo.

S'il veut juste se servir de moi pour s'afficher je crois que je vais pouvoir le supporter. Du moment qu'il ne me met rien dans le cul.. je sais je suis vulgaire mais en même temps, ça me traumatiserait à vie!

Trop parti dans mes pensées j'ai rien vu venir. Et... je suis incapable de réagir. Il a posé ses lèvres sur les miennes. Les bouge mais moi je peux rien faire d'autre que...
Je suis en état de choc.

- Ouais il faudra faire mieux que ça la prochaine fois hein... imagine je sais pas que je suis Adriana Lima si ça peut t'aider.

Son ton est froid et ça me blesse. Sans un autre regard, il s'en va.


 
...


Je soupire et parcours la pièce des yeux. Elle est immense, sa superficie doit bien avoisiner les 30 mètres carrés. Je me rue sur l'armoire et enfile un baggy et un T-shirt... si ce Bill croit vraiment que je vais changer de look! Il rêve carrément!
J'avance vers le meuble qui fait face au lit kingsize et l'ouvre... putain! C'est un immense écran plat et y'a plein de Dvd en dessous.
Ça c'est cool. Je continue et aperçois une porte, derrière une magnifique salle de bain. Douche multi jets, baignoire.. bref. J'avoue. Il se fout pas de moi. J'attrape ma guitare et remarque qu'on l'a nettoyé et quelqu'un a même changé les cordes. Je gratte quelques accords et me laisse emporter.


 
...


Vert. Bleu. Jaune. J'en sais rien mais....

- Bill, je...
- Mais je te demande rien Tom. T'enfiles ça, on part dans 20 minutes. A moins que tu ne préfères que je m'en charge!


Je déglutis. C'est une espèce de minishort bleu électrique en latex hypra moulant et la veste assortie n'a pas 30cm de tissu.. c'est.. trop la honte! Je croise son regard déterminé et secoue la tête. Je peux pas sortir avec ça!

- Je crois que t'as pas très bien compris alors je te réexplique. Je te donne un ordre et tu obéis. Est ce que c'est clair ?
- Je refuse de porter ça Bill, c'est.. juste... merde!

- Pardon!?
s'exclame-t-il en tendant l'oreille, Toi tu refuses? C'est bien ce que tu viens de dire Tom?

Je pensais pas qu'un regard pouvait être si noir, qu'une voix pouvait être si tranchante, tout son être m'envoie des espèces de décharges hyper désagréables et qui me font me sentir mal. Il attrape le minishort et me le balance à la figure.

- Tu enfiles ça et que j'ai pas à te le redire!

Il me laisse encore une fois en claquant bien la porte. Et je sursaute comme un pauvre petit animal apeuré. Ce mec est barge. Je revois ses yeux noirs de colère. Me revois dans mon Audi tout seul et me résigne à enfiler ces... je peux même pas qualifier ça de vêtements tellement je les trouve vulgaires, moches et...
Je grimace en me rendant compte qu'avec un millimètre de moins, je rentrais pas dedans...ca me moule de partout. Je respire à fond avant d'oser me faire face devant le miroir.
Et les larmes me montent à nouveau aux yeux.
Ça ou la rue?
Quelle est la solution la moins pire? Je colle mon front contre le miroir froid. J'ai honte de moi, d'être tombé si bas, dans les griffes d'un gosse de riche qui en à rien à foutre de ma gueule.

Il entre à nouveau et me tire vers lui, me tourne autour et siffle comme si j'étais une.... je serre mes dents, mes poings et tout ce que je peux pour ne pas éclater, ne pas le frapper.

- Oh c'est pas la peine de te fâcher mon chou. T'es mignon comme tout en plus. Let's go.

Il prend ma main dans la sienne et m'embarque avec lui. J'ai quand même droit à un gros et long manteau bien chaud.


 
...


C'est bondé. J'hallucine carrément, bon je connais pas vraiment leurs noms, mais y'a pas mal de célébrités qui s'affichent dans les médias ici. J'en oublie presque que je suis accompagné et quand je sens quelqu'un déboutonner ma veste, je me retourne vivement complètement affoler et tombe sur le sourire amusé de Bill, il explose carrément de rire ce salaud.

- Okay, garde le mais tu vas crever de chaud chou!

J'aimerais lui cracher à la figure et lui envoyer son chou bien dans .. nan! Il aimerait trop ça en plus! De toute façon je préfère transpirer que de me taper la honte du siècle.
Je me ballade un peu et tombe sur les toiles et.. je reste scotché. Y'a tellement de couleur et d'énergie là dedans. Tellement de rage? Je les parcours des yeux complètement fasciné. Les personnages semblent si habités, j'ai l'impression qu'ils vont se mettre à bouger comme s'ils étaient vivants..
C'est surprenant et j'avoue que j'adore.
Juste un K pour signature.

La lumière change et beaucoup de yeux se tournent vers moi en murmurant des trucs trop bas pour que je les comprenne. Une femme d'un certain âge m'aborde, ses talons 12 cm d'aspect peau de serpent claquent sur le sol et sa robe, passons.

- Alors tu es son nouveau jouet ?

Je cligne des yeux et suis tenté de fuir avant d'apprendre des choses que je veux pas savoir. Ouais apparemment je suis devenu une sorte de jouet, apparemment j'ai un prix, apparemment je suis foutu.

- Pour le moment je supporte on va dire.

Elle attrape une coupe de champagne et me la tend avec un sourire compatissant.

- Son argent n'excuse pas tout. Ne le laisse pas aller trop loin. Ce serait vraiment du gâchis.
- Pourquoi vous me dites ça?
- Tu devrais enlever cet affreux manteau.
Me conseille-t-elle en fronçant son nez.
- Je peux pas. Et .. ce manteau est plutôt...

Cul bien serré cherche dépuceleur très bien monté... c'est ce qu'on peut lire avec ces lumières spéciales sur ton dos.

Je retire ce truc de sur moi et ouais... je le crois pas! Je le laisserais pas gagner à ce petit jeu tordu. Je le cherche et lui me mate en léchant ses lèvres.
Son regard me brûle et je me sens mal là... parce que... ce regard là je le connais par cœur. Ce regard de prédateur c'est celui que j'avais avant de conclure.
Je secoue la tête. Je supporterais jamais ça. Il me montre du doigt et les gars avec qui il papote gaiement semble apprécier mon corps vu les sifflements qui me parviennent.
Bill me fait signe d'approcher et par peur, par dépit, par je sais pas. J'obéis. Pour le moment.

- Les vierges me font toujours fantasmer! déclare un truc roux recouvert de plumes...

C'est vraiment très laid. Comme lui.

- Bah celui là est mon exclusive propriété privée. Un hétéro pur et dur qui ne va pas le demeurer longtemps!

Ils éclatent tous de rires, bon je sais que je devrais me taire et les laisser fanfaronner mais j'ai encore un minimum de fierté. Et une grande gueule.

- Je préfère crever que te laisser me baiser chou!

Je lui ai envoyé ça bien en face. Ouais. Sa petite cour cesse tout net de respirer mais au lieu s'énerver ou de me claquer, je lis autre chose au fond de ses prunelles, quelque chose qui brille fort et que j'aime pas vraiment.

- T'en fais pas, ils disent tous ça au début! m'apprends un blond à la droite de Bill.

L'androgyne se retourne vers eux et quelque chose change. Parce qu'ils perdent le sourire et lui secoue un peu ses cheveux. Et il est juste magnifique. Ils le matent tous. Lui semble revenir sur terre et tire mon oreille.

- Ils m'ont assez vu et je meurs de faim.

J'avoue moi aussi. Il me traine par l'oreille jusqu'à la sortie.

- Ne me parle plus comme ça en public.

Juste en public?


 
...


On se retrouve dans un resto immense et des prix exorbitants. Mais sa Seigneurie Bill est comme chez elle, tout le monde s'aplatit devant lui et affiche des sourires de faux-cul. Ça me désespère. Mais il connait son rôle par cœur et les remercie par leurs prénoms et leur donne d'impressionnants pourboires ...

On nous installe dans un salon privé haut de plafond. Le lustre est en cristal et un orchestre est réservé uniquement pour nous. Son esprit se déconnecte encore et j'en profite pour le scruter. Ses traits sont tellement fins, sa bouche si tentante mais ce qui m'attire le plus sont ses prunelles si changeantes et si profondes, comme si elles recelaient un univers entier et inconnu qu'aucun être humain ne soupçonnait. Il ne peut pas vraiment être si méchant? Pas avec ces yeux là. Non.. il semble juste perdu, un peu comme moi. Je sais pas ce qui me prend mais j'attrape sa main et ses yeux se fondent dans les miens. Et ça me coupe le souffle quelques secondes.

- J'ai vu ta guitare.

Cette voix là non plus je ne l'avais jamais entendue. Une voix que je pourrais passer en boucle toute ma vie.

- J'en joue depuis l'âge de 5 ans.

Il hoche la tête et puis.. plus rien. Je ne le comprends pas. Il devrait m'en vouloir pour mon comportement mais il ne repousse pas ma main? Je le trouve tellement étrange, tellement fascinant...

- Tu as aimé l'exposition?
- Non.


Je le sens se raidir un peu et ses yeux changent et deviennent trop tristes. Et ça me touche affreusement.

- Je l'ai carrément adoré. J'aurais aimé parler à l'artiste, tu le connais?

Il rigole et commande le meilleur vin de la cave. Et m'ordonne de choisir tout ce qui me fait envie. Me rappelle qu'il a trop d'argent pour lui tout seul.

- Alors profites- en.
- J'aurais aimé une de ces toiles, celle où cette jeune fille brune est au bord de sa piscine avec un sourire immense.
- C'est aussi ma préférée
m'apprend-t-il d'une voix mélancolique.


 
...


On est de retour, je peux enfin me débarrasser de ces fringues horribles. Je me rue dans ma chambre, dans ma salle de bain. Je ferme les yeux. Je ne sais même pas si j'ai aimé ou détesté cette soirée...
Cette galerie, ce restau... j'avais jamais mis les pieds dans des endroits aussi luxueux. Et hélas pour moi, je m'y habitue bien trop vite. Je ferme les yeux et revois ces peintures presque vivantes. Et ses yeux....


 
...


Une serviette autour de mes hanches et au dodo... enfin.... je pensais.... dormir mais.... il est là nu sur mes draps et mon cœur se renverse. Je recule d'un pas et mon premier réflexe est de courir m'enfermer dans la salle de bain. Je m'adosse contre la porte.

- Non! Non! Non et non!

Ça frappe.

- Fais pas le bébé et sors de là, je vais pas te bouffer Tom quoi que...

J'entends encore son rire, mais je ne lui ouvrirais pas. J'entends des pas et une porte claquer très fort. Style il est parti... je suis plus malin que ça quand même...
Je tends l'oreille.. c'est vraiment très silencieux. Je tente .. non.. Tom! Te fais pas avoir si stupidement.
1 bonne heure plus tard, je finis par me décider. J'avoue: je m'ennuie et puis je suis vraiment crevé là. Bah nan! Il est pas là. Cool!
Je me rue sur mon lit et stoppe tout net.
La toile.

Putain!

Il m'a....

Okay. Tout ce que je veux, il va vraiment me donner tout ce que je veux? Je soupire et ferme les yeux. Et perds l'équilibre.

- Haaaa! Bill!

Ouais. Il est me surplombe en souriant. Quelques mèches barrent son visage et je peux pas m'empêcher d'être fasciné par cet androgyne étrange. Je le laisse m'embrasser et repense à ses paroles. Je commence à lui répondre et .. Quoi? Je me recule! Je peux pas embrasser un mec! Je suis pas comme ça, je...

- Je vois, c'est pas de moi que t'as peur mais juste le fait d'être une petite pédale qui t'effraies autant hein?

J'avoue il touche juste à chaque fois et je lui en veux pour ça. Même mon ex me comprenait pas aussi bien. Je sais que ce mec est dangereux pour ma santé mentale.
Il bouge son bassin contre le mien et une décharge me traverse. Est ce qu'il va vraiment... ses yeux se sont enflammés et ses ongles s'enfoncent dans ma peau. J'ai dans l'idée de l'éjecter et de me sortir vite fait de là.

- N'y pense même pas chou, j'ai ta guitare en otage je te préviens.

Mes yeux partent directement vers la fenêtre là où je l'avais posée et .. c'est un des rares trucs auquel je tiens vraiment, le dernier cadeau que j'ai eu avant qu'ils ne s'envolent sur cet autre continent. Et moi j'ai pas voulu les suivre. Je m'en mordrais longtemps les doigts.
Il bouge une nouvelle fois et je ferme les yeux très fort, il essuie une larme qui roule sur ma joue.

- Vas-y viole moi , si tu pouvais juste faire vite!

Puisque c'est ce qu'il souhaite autant en finir. Peut être qu'après j'aurais le courage de partir.

- Crois moi chou, je vais faire durer. Je vais te déguster.

Des frissons me parcourent et je suis pas certain que ce soit l'excitation. Je sais que je vais souffrir et qu'il s'en fout. Je sais que je le mérite surement mais je trouve ça tellement injuste. Je dévie la tête et me perd sur cette toile. J'implore cette fille silencieusement de m'aider.
Et là..
Le corps de Bill se décale sur le coté. Je soupire de soulagement.

- Mets toi à quatre pattes et cambre toi bien, ça passera mieux comme ça.


 
...


Je suis incapable de bouger, tétanisé par sa voix et sa méchanceté. Oui cette voix que je déteste tellement. Insensible! Froide! Je me recroqueville sur moi-même et ferme les yeux. Peut-être qu''il finira par partir.

- Comme tu veux. Je t'aurais prévenu.

Je le sens se coller à nouveau à moi, ses lèvres dans mon cou et ses doigts qui descendent. Puis s'arrêter. Je sens comme une drôle d'odeur et puis on appuie sur mon anneau.
Je me crispe et l'entends soupirer.

- Fais un effort Tom sinon je te prépare même pas.
- Je peux pas.
avoué-je tout tremblant.

J'essaie de me recroqueviller plus fort.

- Je peux pas Bill, tu me fais trop peur.

Il se lève et claque la porte. Une sale habitude chez lui mais moi je tremble toujours. Trop fort et étouffe mes sanglots dans ce pauvre oreiller.


 
...


Ce matin là, aucun plateau pour me nourrir. Et pas de guitare non plus. Okay. Ne panique pas Tom. Calme-toi. D'abord un brin de toilette. J'essaie de me raisonner et m'habille. Dans le salon Bill est attablé devant une tonne de bouffe et mon estomac se tord. J'ai faim et je sais pas ce qu'il va me demander pour ça.
J'avance penaud.

- Bonjour!

Je tente une bise sur la joue. Il me laisse faire.

- Bonjour Tom... mais va falloir m'embrasser mieux que ça si tu veux manger.

Je soupire mais bon... je crois que j'ai pas le choix et que je devrais m'y habituer. J'approche mes lèvres des siennes et décide de lui rouler une pelle magistrale pour être sur d'avoir l'estomac plein toute la journée.
Je recule, il est tout essoufflé mais semble content.

- Wouahouh! Juste.. refais ça quand tu veux hein! Vas-y installe toi. Faut qu'on parle de toute façon.

Je déteste cette phrase souvent annonciatrice de problèmes et surtout de reproches. Je m'installe quand même à l'autre bout et me sert un bon bol de café pour tenir le choc et attrape un croissant. J'essaie au maximum de ne pas stresser malgré son regard.. je sais qu'il me mate.

- Va falloir vraiment te décoincer tu sais, okay t'as un corps magnifique qui me fait horriblement envie mais je suis pas un violeur non plus. Alors soit tu y mets du tien, soit TU TE BA RRES!

Il a bien détaché les mots et moi je reste comme un con sans bouger. Y mettre du mien?

- Je suis hétéro Bill! Comment tu veux que je fasse pour oublier que t'es un mec hein!

Plus faim du tout là. Je suis tellement remonté contre lui et son rire éclate mes oreilles. Qu'est ce qui tourne pas rond chez lui ?

- Tu devrais éviter de t'énerver chou parce que ça m'excite encore plus. Plus tu résisteras et plus je te voudrais.

J'en ai marre, tellement marre et au moment où je pense envoyer mon jus d'orange sur sa gueule d'ange, il me lance un truc que j'attrape au vol.

- T'en inspireras une bonne dose avant que je te prennes ce soir, ça te détendra.

Ce soir? Pas ce soir.. c'est pas possible!

- En attendant fais ce que tu veux!

Il passe à coté de moi et me caresse avec un petite carte qui ressemble à une carte bleue mais... je fronce les sourcils.

- Je te la laisse. 2854, c'est le code. Fais toi plaisir.

Et il disparait. Une fois de plus. A chaque fois c'est pareil, plus je le vois, plus je suis perdu. American Express Centurion.. Surement une carte de riche.
Je note vite fait le code sur un bout de papier et décide de sortir. Me faire plaisir. Je me fais beau et me rapproche de ce tableau qu'il m'a offert. Il me touche. Je le contemple plusieurs minutes. Le type qui a peint ça à un talent fou, j'aimerais tellement le rencontrer.

- T'as l'air tellement heureuse.


 
...


Je commence par le distributeur et tape autre montant. Je fronce les sourcils combien il a mis la dessus ? Je tente un 2000 et les billets sortent comme par magie. Je me mords la lèvre et retente une plus grosse somme.
Putain! J'hallucine.
Je commande des billets d'avion par téléphone et sourit comme un con. Je vais enfin pouvoir rentrer chez moi.
Je me casse d'ici.
Loin de toi. Bill.


 
...


Je retourne vite fait à l'appart emballer mes affaires. Je cours dans ma chambre trop heureux de sortir de ce trou.... et pris dans l'excitation je me trompe de couloir. C'est vraiment trop grand ici... j'ai jamais pensé à visiter mais la curiosité prend le dessus.
J'ouvre les portes une à une. Y'a beaucoup de pièces vides. Puis...

Cette pièce. Plein de couleurs et de vie. J'avance doucement complètement ébahi. Ces toiles, c'était lui. Bill... je traverse cet endroit comme on traverserait une église.
Il y en a des centaines et l'odeur.. Cette odeur que je prenais pour la sienne. J'avance au milieu de ces vieillards aux yeux adolescents et ces enfants vieillis par le malheur. Des anges, des forêts, des...
C'est sublime.
Chaque toile raconte une histoire, chacune de ces toiles me bouleverse. J'ai été injuste, cet argent il le doit à son talent.
Mes poumons manquent d'air quand je me vois là...le visage tellement triste, m'agrippant aux draps de soie. J'ai l'air tellement apeuré.
Et lui est au dessus de moi souriant, je veux dire me souriant vraiment?
Je comprends plus rien. Sauf que ce tableau est magnifique. Je tombe à genoux et le contemple longuement. Bill est tellement différent, plus serein et doux. Ce Bill là je pourrais l'aimer je crois.

- Qu'est ce que tu fous là?

Je me retourne rapidement et il est furax. Vraiment furax. Son ton est acerbe. Plus que d'habitude.

- Dégage de cette pièce! Et puis t'as pas un avion à prendre?

Je me fige complètement. Comment il.. sa carte! J'aurais du les acheter sur place avec le liquide. Je passe du Bill que je côtoie au Bill complètement différent du tableau.
Il se jette sur moi et me donne un coup de poing dans le ventre. Je m'écroule par terre. Il me fouille et prend tout l'argent et sa carte.

- Va prendre ton avion pourri!


 
...


Dingue. Ouais. C'est ça. Je dois être complètement péter du ciboulot parce que non. Je ne suis pas dans l'avion mais toujours chez Bill. Je soupire. Il m'a rendu ma guitare sans prononcer un mot. Mais j'ai pas envie. J'ai posé le tableau sur une chaise juste en face de mon lit.
Son préféré ??
A bien y regarder, cette fille lui ressemble énormément. Ca n'a aucun sens tout ça. Bill t'es une vraie peste mais maintenant j'ai envie de te connaitre vraiment. Je veille tard mais apparemment il n'est pas d'humeur ce soir. Tant mieux.


 
...


Le lendemain matin, il est là attablé devant son café. Il ne bouge pas malgré ma présence. Je m'approche et pose doucement mes lèvres sur les siennes et approfondit le baiser, je sais pas pourquoi mais cette fois j'en ai vraiment envie. Et le prolonge, je joue avec ses lèvres et son piercing, l'entends gémir, le sens sourire....
Je souris aussi. Sa main passe derrière ma nuque pour en avoir plus...
Je me recule essoufflé.

- Je ne pensais pas te revoir.m'avoue-t-il tout bas.

J'hausse les épaules et décide de l'observer. Peut-être qu'il n'est pas si méchant. Peut-être que je peux le changer. Cette toile de moi me hante.. il m'a peint moi et...

- Il est magnifique.

Je pince ma lèvre, peut-être que j'aurais du me taire mais il continue de manger en silence. Okay. Comment je m'y prends...

- Tu peins depuis longtemps?
- Depuis que je suis né Tom. Je ne sais faire que ça. Et tu m'inspires. Me demande pas pourquoi, j'en sais rien. Quoiqu'il en soit puisque tu est toujours ici et que te faire prendre te fais trop peur, je vais faire une exception. C'est toi qui fera l'homme.


Là c'est moi qui éclate de rire. C'est plus fort que moi. C'est qu'un obsédé, c'est pas possible.

- Je marche pas comme ça. Désolé. Pourquoi tu m'as filé ta carte, tu savais que je risquais de partir...
- Non. J'y ai pas pensé.


Okay. Ses yeux remontent dans les miens et semblent vouloir me faire passer un message mais je suis pas un décodeur. Il secoue la tête comme si je le désespérais. Et s'en va.
Encore.
Me laissant mille questions dans la tête. Je me lève et quelque chose tombe sur le sol.
Sa carte.


 
...


Je suis avec un immense bouquet de roses devant sa porte et respire un grand coup. Bill je l'aime bien hein mais... c'est un mec et c'est vraiment dommage. Parce qu'il est beau. Parce que c'est un artiste et que... quelque chose en lui me retourne les tripes.
Je sonne et affiche mon plus grand sourire.

- Lena, je suis venu m'excuser. Tiens, c'est pour toi.

Elle me sourit et me tire contre elle.

- T'étais où? Tu m'as manqué.

Je le savais. Fallait juste qu'elle se calme. Elle m'aime trop pour se passer de moi.. je vais enfin retrouver une vie normale.

- Chez un pote, enfin plutôt une vague connaissance mais bon...un peintre assez dingue.

Elle défait mon baggy et enroule ses jambes autour de mon bassin.

- Ouais... dingue? Dingue comment?
- Bah en fait il craque carrément sur moi alors bon...

Elle rigole et me pousse sur le sofa. Elle relève sa robe et en une minute je suis en elle. Je gémis.. ça fait vraiment du bien. Elle est complètement déchainée et moi aussi.
Elle bouge tellement vite et elle est tellement serrée. Tout mon corps se cambre et j'éjacule en elle. J'en avais vraiment besoin. Elle s'écroule sur moi à bout de souffle.
C'est vraiment bon de rentrer chez soi.

- Merci pour les roses Tom et pour la baise. Tu peux partir maintenant.

Quoi? Je rêve là.. elle..

- Mais moi je..
- Tu quoi ? Sois pas si étonné! Tu croyais pouvoir te pointer ici avec ta belle gueule et que je tomberais dans tes bras? Encore ? Tu pensais vraiment que j'allais te reprendre? Va t'en!


DE-GOU-TE. Cette fille est une salope! Je la hais! Elle croit vraiment que j'allais ramper devant elle ! Nan mais et puis quoi encore!
50 roses pour... rien!


 
...


Je remonte dans mon Audi bien énervé. Cette fois au moins j'ai un endroit où aller. Je décide de faire un tour en ville. Je me ballade dans le centre et franchis la porte de ce magasin de musique où travaille mon meilleur ami. Gugus. Qui se jette sur moi et me serre dans ses bras.

- Mec! T'étais où! Lena nous a dit qu'elle t'avait mis dehors et... ça va?
- Bof... j'ai été recueilli par un artiste qui pense pouvoir acheter mon cul avec ça!


Je sors la carte, et Gus manque de s'étaler par terre. Je lui raconte un peu près tout et il hallucine.

- Ca mec, c'est une carte qui coute bien 20 000€ à l'année.
- J'avais pas remarqué.
Ironisé-je.
- Je veux dire les Centurion c'est un club hypra select. Ton peintre il doit être millionnaire. Je serais toi j'achèterais toutes les guitares qui me font envie, enfin si tu lui as pas piquée.

Il la tourne dans tout les sens et je lui arrache au moment où il veut mordre dedans.

-J'en veux juste une Gus.
- Je te l'apporte.


Oui ce petit bijou me fait baver depuis des mois et même mon ex voulait pas me l'offrir. Je tape dans mes mains comme un gamin tellement je suis heureux. 12 000€. C'est un objet rare et super limité... Il me la donne et j'utilise sa carte pour payer. J'attends anxieusement des fois qu'il aurait fait opposition...
Mais le paiement passe.

- Ca c'est trop trop trop cool.
- Ouais.. wouha...


Je joue quelques morceaux à Gus et lui se met à la batterie... mais un client arrive. Dommage. Je le quitte et la range bien dans ma petite Audi et fonce dans ma boutique de fringues fétiche. Puis je me paie un Iphone et ai une idée de génie.
Je ramène tout ça. Et le range bien précautionneusement. J'aimerais acheter des trucs plus gros style un réfrigérateur pour ma chambre avec quelques provisions ou quelque chose comme ça.
Je remonte à l'étage.

- Bill!

Je l'appelle plusieurs fois et ai un déclic. Je me presse vers son atelier et frappe à la porte.

- Bill, tu es là?
- Monsieur?


Wouah.. il sort d'où lui.. je cligne plusieurs fois des yeux et identifie un homme qui a bien 40 ans habillé très élégamment.

- Il ne vous répondra pas, il ne le fait jamais quand il crée. Je peux peut-être vous aider?
- Qui êtes vous au juste?


Il me propose de rejoindre le salon pour ne pas que nos voix le dérangent plus. J'abdique...

- Je suis en quelque sorte le gérant de Monsieur Kaulitz. Je m'assure de ses repas, de son matériel, lui rappelle ses rendez vous, ce genre de choses.
- Pourquoi je ne vous ai jamais vu?


- Je suis quelqu'un de discret, Monsieur Kaulitz ne supporte guère la présence de ses semblables.

C'est ça. Il avait bien sa petite cour à l'expo qui lui léchait bien les bottes.

- Pourtant il connait des tas de gens.
- Mais aucune de ces personnes ne le connaissent lui. Je ne vous dirais rien de plus. Vous aviez besoin de quelque chose?
- Ouais, un camion si vous avez.


Il hoche la tête et sort un immense trousseau. Il tire une clé et me la tends.

-Un utilitaire Renault rouge de 12m3, cela vous convient-il Monsieur?
- Pitié, appelez moi Tom!


Je range ça dans ma poche et m'apprête à y aller mais me ravise... cet homme semble s'apparenter le plus à de la famille pour Bill...il doit bien avoir...

- Et sa famille? Il a bien quelqu'un, non?
- Navré. Si vous avez besoin de moi, décrochez simplement ce téléphone mais n'importunez pas ..
- Oui, oui j'ai compris. Merci.


Je me stoppe devant le magasin d'électroménager et me trouve assez ridicule mais en même temps, mon estomac c'est sacré hein! Je peux pas savoir ce qu'il manigance, ce qu'il veut vraiment de moi et puis s'il avait vraiment voulu me faire du mal et me briser, il l'aurait surement déjà fait.

Je prends un modèle tout simple et le ramène. L'avantage dans ce genre d'immeuble grand luxe c'est que tu peux appeler du personnel pour te donner un coup de pouce et quand je prononce le nom Kaulitz et bah en moins de 15 minutes mon frigo est installé.
Pourquoi ils ne s'en vont pas? Je fronce les sourcils et une image de Bill distribuant des pourboires à tout va frappe mon esprit. Je sors les billets et les distribue à ces chacals.

Je range la bouffe dans mon nouveau frigo un peu plus rassuré d'avoir mes petites réserves. Planque quelques billets dans différents endroits ...


 
....


Il entre comme une tornade et se jette sur mon lit, toujours avec un sourire immense collé au visage, je sais pas comment il peut faire ça. Il me grimpe dessus et fronce un peu les sourcils. Approche ses lèvres de mon cou et là je le laisse juste faire. Il sent la peinture et la vanille.

- Ton ex hein?

Je sursaute mais il me replaque contre le matelas avec force et attache mes poignets avec des menottes trop rapidement pour que je puisse réagir.

- T'as pas encore compris.. alors elle tu peux la baiser mais pas moi! Et me ressort pas la rengaine de l'hétéro parce que j'y crois plus à ça.

Il bondit du lit et commence à tourner en rond et j'avoue ça me rend nerveux. Il se stoppe net en remarquant le frigo et hallucine. Enfin vu qu'il bloque dessus, je suppose qu'il hallucine.

- Carrément... t'es le premier à être aussi pragmatique, c'est bien vu sauf que t'aurais pu bouffer où tu veux avec la carte bleue mais passons. Tu lui as même payé des roses! Toi! Je le crois pas ça...
- Bill...
- Tais toi Tom! Là j'ai vraiment pas envie de t'entendre.


Il me tombe dessus et me déshabille à une vitesse fulgurante. Il écarte mes cuisses et ...

- AAAh! Ca fait mal!
-Chut je t'ai dit!


Il ressort son doigt et part chercher quelque chose... j'aurais pas du aller la voir... est ce qu'il serait jaloux? Je vais me faire dépuceler le cul parce que sa Seigneurie est jalouse ??? Je rigole doucement. Mais pas de chance il revient à ce moment là, un tube dans les mains et je remarque un peu de bleu dans les cheveux, de la peinture surement, et j'éclate de rires.
Et j'arrive plus à m'arrêter.

- T'es jaloux! Je le crois pas ça! Je pensais que t'en avais rien à foutre de moi et tu me pètes une grosse crise de jalousie là!

Et oui je ris plus fort parce que ça me rend heureux. Le Bill sur cette toile je suis sûr qu'il est quelque part en lui et puis...
Il grogne et remet du lubrifiant sur son doigt et me le réenfonce. Je grimace, j'aime pas du tout qu'on fourre un truc ici.
Je ferme les yeux pour tenter de me détendre.

- Je sais que tu ne me violeras pas.
- Tu ne me connais pas. me souffle-t-il doucement.
- Tu as besoin de moi.

On parle si bas, à peine des murmures mais ses allées et venues en moi se font plus douces. Puis un truc plus gros et je déteste ça. Vraiment ça.

- Ne fais pas ça.
- J'en ai tellement envie Tom, depuis que je t'ai vu...


Je sens des mouvements à l'intérieur et c'est super bizarre. Il prend vraiment son temps, frotte sa joue contre ma poitrine.. Je sais que j'y passerais un jour de toute façon. Une sorte de décharge super agréable me fait gémir et écarter plus les cuisses.

- Je ne pourrais pas t'aimer si tu...

Je sens son poing frapper sans force mon torse et ses doigts quitter mes entrailles. Je suis soulagé, j'avoue.

- M'aimer hein? Je ne veux pas de ça. J'en ai pas besoin. Je n'ai besoin de personne.

Il écarte plus mes jambes et ses doigts retournent s'enfoncer plus loin et retape sur ce point sensible. Mon corps me trahit et en redemande.

- Tout ce que je sais, c'est que tu bandes et pas qu'à moitié!

Ses doigts continuent encore et encore et moi j'hurle de plus en plus fort, j'essaie de me débattre mais quand sa main s'enroule autour de mon sexe, j'arrête de geindre et le supplie de continuer.
Et je me dégoute.
Je le sens se frotter contre moi.
Me sens si proche.

- Je t'en prie.. continue...

Je suis proche tellement proche...

- AAHHHHHHHHHHH....

Et éjacule entre nous. Mon corps retombe sur le matelas. Je suis essoufflé et me remet à peine de toutes ces émotions trop fortes. Et c'est là que je le sens. Il me mate à nouveau et je rougis.
Il écarte mes cuisses à nouveau et s'installe confortablement entre... Mon ventre se tord et je lutte juste pour ne pas fondre en larmes.
Je le sens frotter son sexe contre mon anus encore et encore... sans jamais rentrer à l'intérieur... Il jouit contre moi, m'embrasse et me détache avant de disparaitre.
Pourquoi il n'en a pas profité ?


 
....


Lendemain matin.

Une petite démangeaison dans ma zone la plus intime m'énerve. Parce que je peux pas oublier. Je grogne et me cache dans les draps. Pas envie de me lever ce matin.


 
...


Mum.. c'est doux... cette main qui me...

- Debout princesse, on sort.

J'ouvre bien les yeux et suis étonné. Il porte juste une blouse et est tout barbouillé. Ma raison tente vainement de me retenir mais je peux pas lutter contre cette attirance.
Même si je lui en veux pour hier.

- Dans combien de temps?

Non, j'ai plus envie de lutter. Il renifle un peu et semble perdu. Quand on toque.

- Monsieur, votre rendez vous est dans deux heures.
- Merci Edward.


 
...


Un déjeuner m'attend dans le salon et je le dévore. Bill ne lâche pas son bloc et semble complètement absorbé. Il s'est même pas changé. Comment on peut-être déconnecté à ce point là?

- Tu ne manges rien?
- Plus tard. Va t'habiller. Et si tu pouvais me dire bonjour en passant...


J'hallucine là... je crois que je... l'ai vu rougir.. oh c'était pas grand chose. Mais ça me fait sourire. Je m'avance et colle mon torse contre son dos, j'enroule mes bras autour de lui et le berce doucement.

- Qu'est ce qui t'as pris hier soir?

Bien entendu. Je n'ai jamais eu de réponse. J'ai juste senti ses mains attraper les miennes.... ce Bill là aime les câlins.
Arrivé dans ma chambre la première chose qui m'inquiète sont les fringues qui m'attendent....
Je déballe le plastique et décompresse. C'est juste un jean plus serré et un pull noir en V moulant mais chaud.


 
...


- Oui c'est très joli mais nous avions espéré plus de... comment dire...

Moi tout ce que je vois c'est une femme enceinte irradiant de bonheur et c'est dur à expliquer mais il suffit de poser les yeux sur elle pour ressentir un peu de ce bonheur et ça, ça n'a aucun prix... ces mecs là qui .. je veux même pas savoir pourquoi Bill les écoute.

- Joli? C'est tout ce que avez à dire!
- Vous êtes?
- Tom Trumper, un ami de Bill et il est juste génial. Ces tableaux sont incroyables et ce dessin me fait envier cette femme, j'aurais aimé ressentir ça et je le ressens même un peu rien qu'en posant les yeux sur elle .. Qu'est ce que vous voulez de plus?


Bill pose sa main sur la mienne et je me calme instantanément. Je ne sais pas qui sont ces gens. Est ce qu'il va m'en vouloir encore ?

- Tu as raison, ils ne comprennent pas. Partons.
- Et pour notre affaire?
- Trouvez quelqu'un d'autre pour votre publicité, je ne suis plus intéressé.


 
...


Il m'emmène à travers les rues de Berlin et me fait découvrir des tas d'endroits que je ne soupçonnais même pas, on s'achète des crêpes et de la barba à papa. On rigole pour un rien et le vent se lève. Il s'agrippe à moi et frissonne.

- J'aurais du te laisser mettre un de tes affreux sweats.
- J'en ai un dans mon sac avoué-je un peu mal à l'aise.
- Enfile le nous.

Et nous voilà dans un de mes sweats collés l'un à l'autre titubant en riant dans Berlin. Peut-être que je ne suis pas si hétéro que ça... peut-être que lui et moi...


 
...


Il est sur moi et ses lèvres me dévorent le corps et le cœur.... on a vidé une bouteille de champ et ma tête commence à tourner. Je soulève mes hanches quand quelque chose de chaud et humide englobe mon sexe.
Non cette fois j'ai pas envie de me débattre. Pas envie de le repousser.

- Han Bill....

Il caresse mes testicules, roule son piercing sur ma fente, je lutte pour ne pas fermer les yeux et j'ai du mal à lâcher les siens si... ce ne sont pas les mêmes yeux, non. Juste ceux que je rêvais de connaître un jour. Je souris les étoiles plein la tête et me cambre plus fort.
Je veux pas jouir comme ça, pas tout de suite.

- Laisse moi venir en toi Bill.

Il cesse de me sucer et me surpplombe à nouveau en fronçant les sourcils. Il pince mon téton droit légèrement et ça m'excite encore plus qu'il joue avec moi comme ça.

- Ce n'est pas comme ça que je te veux.

Je mords ma lèvre parce que je sais bien qu'il n'attend que ça mais moi ça me fait peur. Rien que ses doigts étaient trop gros alors son pénis....

- Aie confiance en moi Tom. Juste une fois.

Est ce qu'il attend de moi une sorte de permission? Est ce que.... Et moi j'ai tellement envie que cette magie continue, tellement envie qu'il m'aime un peu, tellement envie que j'hoche juste la tête.

Il s'insinue en moi doucement et se stoppe à chaque fois que je me crispe ou grimace. Je serre si fort ses hanches que demain il aura surement des bleus.
J'arrive pas à croire qu'un mec est en moi.
Il continue et fais attention au moindre détail et je finis par m'habituer à cette intrusion. Et ça me fait me sentir si bizarre qu'il me prenne ça. Je crois que je n'aurais pu laisser personne d'autre me le prendre.

- Chut pleure pas chou....

Il commence à bouger en moi et j'essaie de me détendre au maximum, lui, détache mes dreads et attrape mes lèvres un peu brusquement. Enfonce sa langue en moi pour étouffer un petit cri quand il accélère
Mais ça me fait pas aussi mal que je l'avais imaginé.

- HAAA!

Mon corps s'est soulevé contre le sien, il a touché de plein fouet mon point G et recommence en me bouffant des yeux, en me bouffant des lèvres et moi je suis au bord de l'explosion et je me tortille, tente de me frotter contre lui. Il mord doucement mon épaule et enroule sa main autour mon sexe trop dur.

- Ouiii...

Il y va plus fort, comment fait-il pour être si silencieux? J'ouvre les yeux et ce que je vois finis de m'achever.

- TOOOOMMM !!!


 
...


Il est enroulé à moi, avec toujours cette odeur de peinture qui lui colle à la peau et celle de cette nuit aussi. Il a été tellement... Je me blottis plus contre lui les larmes aux yeux. Parce qu'il m'a fait trop boire.
J'ai pas envie qu'il se réveille. Pas envie de réaliser que tout ça était juste un beau stratagème pour m'avoir... ouais parce que ça aussi je le faisais souvent. Jouer les gentils pour mieux les appâter. Leur payer des verres pour...
Et je pleure plus fort parce que s'il ne veut plus de moi, je sais que ça fera vraiment mal.

- Pleure pas chou...tu fais trop bien l'amour pour que je te jette.

Mais ces mots ne me calment pas. Ce ne sont pas ceux que je veux entendre. Je balance le drap et m'enferme dans la salle de bain. Je cours sous la douche et met le jet à fond.
Je réalise à quel point j'ai besoin d'amour. De son amour et... ça fait trop mal. De savoir que lui, lui... n'a pas besoin de ça.


 
...

Je me suis calmé. Il n'était plus là quand je suis sorti. Je soupire et me déteste de m'être fait avoir si basiquement. Déteste mon corps de pas être foutu de marcher normalement. Je prie pour qu'aujourd'hui soit une journée off.
Je suppose que je n'ai plus à m'inquiéter pour la bouffe..

Je débarque dans le salon et oui il est là attablé comme d'habitude devant son café. Encore perdu dans son bloc.. je soupire et m'installe en grimaçant. J'hésite à me servir. Il ne semble même pas s'apercevoir de ma présence et mon ventre se met à gargouiller et je rougis.

Il sourit doucement.

- Tu peux manger Tom. Je t'aurais jamais privé de nourriture idiot!

J'entends son crayon glisser sur le papier et moi trop curieux je me lève sans un bruit et me place juste derrière lui. Il tourne une page de ce qui représentait un paysage urbain. Sur cette page blanche, en quelques traits apparait mon visage. Mes yeux sont fermés et mes joues sont trempées.
Et il dessine une main, sa main qui se pose doucement dessus, puis une autre qui remonte un drap. Et son regard est tellement plein de douceur que je suis incapable de décrocher de cette feuille. Parce que...mon cœur est juste en train de me lâcher.
Il rajoute quelque chose, une larme sur sa joue.....
Mon cœur s'arrête tout net.
Parce que c'était nous hier. Et que ça je l'ai pas vu.

Si j'avais su...
Il détache la feuille et me la tends en tremblant. Moi je suis pas dans un meilleur état. Mais .... je sais ce que ça représente. Parce qu'on s'est toujours compris.

- Moi aussi je t'aime Bill.


 
...

 
 
FIN
 



Et voilà un petit OS écrit par notre chère Lovelybibi
Magnifiquement bien écrit, n'oubliez pas de lui laisser vos avis :)


 




Idée : Après une dispute avec sa copine de baise qui l'entretenait, Tom se retrouve à la rue, il fait le tour de ses anciennes conquêtes pour trouver un toit, sauf qu'il se fait rembarrer et qu'il s'en prend plein la gueule. Il finit dans un bar ou en boite où Bill le trouve charmant et décide de l'accueillir chez lui tel un esclave ou un animal de compagnie, petit à petit "l'esclave" commence tout de même à s'attacher à son propriétaire et essaie de faire en sorte que ça devienne réciproque en multipliant les marques d'affection, se soumettant de plus en plus....



 

UN NOËL INATTENDU

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Chaque année, en cette période de fête, chez Blackwell et associés, les cabinets d’avocats de grande réputation situés dans un immeuble Haussmannien de la rue des Glacis, perdaient leur allure austère pour laisser place aux sapins, guirlandes et autres décorations lumineuses.
Nina régnait sur le secrétariat du rez de chaussée, c’était son domaine, et elle n’avait pas ménagé sa peine, à tel point que cet endroit pouvait facilement rivaliser avec les plus belles enseignes parisiennes.
Dans les étages aussi, l’ambiance était plus festive, plus détendue et les avocats surmenés attendaient impatiemment le réveillon de Noël.
 
Au 3ème étage, étage du droit de la famille, les avocats s’étaient regroupés autour du distributeur de boissons, le temps d’une pause, et les conversations allaient bon train. Sujet principal? Noël, bien entendu! Préparatifs, déplacement chez les parents, décoration de la maison, du jardin, repas, et surtout, la fameuse liste de Noël. On entendait les rires fuser lors de certaines anecdotes.
Bill Kaulitz était l’un d’entre eux et son fou rire surpassait celui des autres. Le grand blond commentait la liste interminable de sa nièce qui ne croyait plus au père Noël mais qui espérait que son tonton prendrait ses demandes en considération!
Tous ses collègues connaissait son histoire et celle de Lisa. Ils savaient tous que Bill vivait seul avec sa nièce dont il avait obtenu la garde dans de tragiques circonstances, tous, sauf Tom Blackwell, fils du PDG, qui s’était installé au 3ème étage. Personne n’en connaissait la raison, pourquoi l’étage du droit de la famille puisqu’il était avocat au pénal? Et celui-ci entendait le rire joyeux de Bill.
 
"Kaulitz! Dans mon bureau!" Hurla Tom.
 
Les rires cessèrent immédiatement, et les avocats, maudissant ce Blackwell, retrouvèrent leur poste de travail sauf Bill qui se passa une main dans les cheveux en soupirant. Il se dirigea vers l’antre de Tom.
 
"Oui Monsieur Blackwell?" Demanda Bill en souriant.
"Je désire que vous travailliez avec moi sur un dossier, je dois plaider en janvier, ce qui nécessite votre présence le 24 et 25, soirée comprise!" Assena Tom sans quitter son dossier des yeux.
"Mais… je… je ne peux…" Tenta Bill.
"Mais si! Ce dossier doit être prêt avant mon départ au soleil, c’est à dire le 26!" Précisa le brun tout en annotant son dossier.
 
Bill tourna les talons et les larmes aux yeux, rejoignit son bureau. Oh, s’il était célibataire, cela ne l’aurait pas dérangé de passer ces deux jours et même les vacances au soleil, avec le beau brun. Mais il ne l’était pas, il y avait Lisa.
Un de ses collègues lui proposa gentiment d’accueillir la fillette dans sa famille. Il le remercia chaleureusement, il allait y réfléchir mais il n’avait pas envie de délaisser sa nièce pour Noël, c’était pour eux un moment magique qu’ils passaient toujours ensemble.
 
Bill n’avait rien dit à Lisa et ils avaient continué de vivre au rythme des fêtes, s’étaient promenés dans les rues illuminées, admirés les vitrines colorées et scintillantes, achetés les ingrédients nécessaires à la préparation du repas et des petits gâteaux qu’ils aimaient confectionner et déguster avec du chocolat chaud. Il ne voulait pas faire de peine à sa nièce et n’avait toujours pas trouvé de solution, il aurait souhaité envoyer ce beau brun au diable mais ce bel homme était aussi son patron, il était dans une impasse.
Le 23, en début d’après midi, Tom passa par le bureau du blond avant de quitter l’immeuble.
 
"Demain 15H Kaulitz! Et ne soyez pas en retard!" Lança t-il avant de partir aussitôt.
 
Bill jeta le stylo qu’il tenait à la main sur son dossier. Ce fichu brun partait alors qu’il aurait pu travailler sur son affaire, et lui n’était pas au pénal, aux dernières nouvelles! S’en était trop! Sa décision était prise, advienne que pourra!
 
Le lendemain, Bill apparut devant le bureau de Tom, il était magnifique avec ses cheveux blonds coiffés vers l’arrière, ses yeux noisettes entourés d’un fin trait de khôl, sa chemise en soie grise et son costume noir cintré.
Tom contemplait la fine silhouette avec tant d’admiration qu’il ne remarqua pas Lisa. Lorsqu’une fillette d’une dizaine d’année, vêtue d’une jolie robe rose lui adressa la parole, il parut surpris.
 
"Bonjour Monsieur! Je m’appelle Lisa! Tu t’appelles comment? C’est toi le patron de tonton? Je t’ai apporté des biscuits, on les a fait tous les deux, t’as du chocolat chaud? C’est bon les biscuits avec du chocolat chaud, tu sais, on en fait toujours à Noël! Pourquoi t’as pas décoré ton bureau? T’as pas de sapin? Nous on a décoré tout l’appartement! Pourquoi tu travailles aujourd’hui? T’as décoré ta maison? T’es beau tu sais! Mon tonton aussi il est beau mais il a pas d’amoureux! Tu veux pas être son amoureux? Mon tonton dit toujours qu’il ne peut pas avoir d’amoureux parce qu’il doit s’occuper de moi, mais je suis grande tu sais, et moi j’ai un amoureux! Il s’appelle Loïc!"
 
Tom resta sans voix devant cette avalanche de questions et d’informations, puis se tourna vers Bill qui tentait de faire taire Lisa.
 
"Kaulitz?" Interrogea Tom abasourdi.
"Désolé Monsieur Blackwell mais je ne pouvais pas laisser Lisa seule. Nous vivons ensemble et nous n’avons plus de famille et …" tenta d’expliquer Bill.
"Je serais sage, je promets, tu ne veux pas manger de biscuits? Ils sont bons tu sais!" Le coupa la fillette en s’adressant au brun.
 
Tom soupira et se laissa tomber dans son fauteuil. Et non, il n’avait pas imaginé que le beau blond avait la charge d’une petite fille. En fait, c’est d’entendre son rire qui lui avait donné l’idée de le faire travailler avec lui à Noël, c’était aussi une manière de se rapprocher de lui, de mieux le connaître car il était amoureux de Bill depuis l’arrivée de celui-ci. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’était installé au même étage, mais il n’avait rien tenté car jamais il n’avait pensé que le blond était célibataire, il était trop beau pour être seul!
En plus, il n’avait pas envie de passer les fêtes en famille, famille qui n’avait rien compris et qui voulait absolument le caser avec une jeune femme!
Il se leva et invita Bill à prendre place à la table de travail qui se trouvait près de son bureau.
 
"On va chercher les chocolats?" Proposa t-il à Lisa.
"Oui! Merci Monsieur!" S’exclama la fillette en applaudissant.
"Ah non, pour toi c’est Tom, et pour toi aussi Bill!"
 
Le beau blond hocha la tête, rouge de honte. Il ne pensait pas que le beau monstre, comme on le surnommait à l’étage, se plierait aux exigences de sa nièce. Tout compte fait, il n’était peut être pas si méchant que ça mais dans ce cas, pourquoi affichait-il cet air hautain et fuyait son regard dès qu’il passait devant son bureau?
Il était encore plongé dans ses pensées lorsque Tom et Lisa posèrent les chocolats sur la table et s’installèrent pour déguster ce goûter improvisé. Nullement impressionnée, Lisa papotait et racontait sa vie, l’école, ses matières préférées, les copines, la danse, Loïc et les cadeaux qu’elle espérait trouver sous le sapin bien sûr!
 
"Tu sais Tom, on a choisi un très grand sapin, comme ça il a de la place pour  mettre pleins de paquets en dessous!" Expliquait la fillette.
 
Tom écoutait Lisa en souriant, lui posait des questions et Bill hallucinait en entendant son patron et sa nièce discuter comme s’ils étaient amis de longue date.
 
"Et tu crois que le père Noël va t’apporter tout ça?" Questionna Tom stupéfait.
"Tom! Déclara Lisa en secouant la tête, le père Noël n’existe pas, je sais très bien que c’est tonton qui achète les cadeaux et  qu’il ne peut pas tout acheter, et je sais très bien que je n’aurais pas de trottinette rose mais ce n’est pas grave, j’aime bien faire une liste moi!"
 
Tom riait, Bill ne l’avait jamais vu aussi enjoué et dieu qu’il était beau dans sa chemise blanche, son costume gris anthracite de grand couturier, ses longs cheveux bruns retenus dans un chignon flou qui dégageait son visage et ses grands yeux bruns. Certes, il l’avait toujours trouvé beau et son cœur battait la chamade dès qu’il le rencontrait au détour d’un couloir, mais jamais, oh grand jamais, il ne se serait permis la moindre allusion!
Il rappela Lisa à l’ordre, celle-ci grimaça et à la grande stupéfaction du blond, Tom grimaça aussi.
Tom n’avait pas envie de travailler, ce n’était pas pour ça qu’il avait dérangé Bill au départ et il se sentait si bien en compagnie du beau blond et de sa pétillante nièce. Dans ses souvenirs, il y avait longtemps qu’il n’avait pas passé un moment aussi agréable, il aimerait tellement que ce moment ne s’arrête jamais.
Lisa s’installa dans le bureau de son tonton et Tom reprit sa place initiale, Bill devant lui. Il saisit ce fameux dossier mais ne l’ouvrit pas.
 
"Bill, comment se fait-il que tu aies la garde de Lisa? J’ai compris que c’est un souvenir douloureux pour vous deux."
"Et bien, commença Bill doucement, les yeux voilés de tristesse, je m’occupe de Lisa depuis toujours. Elle n’avait que quelques mois lorsque ma famille a décidé de partir en vacances en Turquie, c’était en août 99. Ma sœur la trouvait trop petite pour les accompagner et moi j’étais encore en fac et je devais réviser, j’ai donc proposé de la garder. Malheureusement, lors de ces vacances, il y a eu ce terrible séisme et toute notre famille y a perdu la vie. Je me suis retrouvé seul avec Lisa, j’ai obtenu sa garde, terminé mes études et ensuite je l’ai adopté."
"Je suis père célibataire en quelque sorte, poursuivit le blond d’un ton plus joyeux, et elle ne m’apporte que du bonheur!"
"Mais comment fais-tu lorsque tu es pris sur une affaire compliquée? Je te t’ai jamais entendu te plaindre! Jamais je n’ai imaginé que tu vivais une telle situation!"
 
Bill ouvrit grand les yeux, alors comme ça, le beau monstre du 3ème s’intéressait à ce qu’il faisait? Pensa t-il.
 
"Mes collègues sont au courant et m’aident dans ce cas, leurs enfants et Lisa sont amis et il y a toujours l’épouse de l’un d’entre eux qui va la chercher à l’école et qui l’héberge. Nous formons une équipe soudée et solidaire au 3ième!" Termina Bill souriant.
 
Tom fit la moue, non il ne s’était jamais préoccupé de la vie de ses avocats, il ne s’était d’ailleurs jamais posé de questions. Il ne savait pas qu’autour de lui, à son propre étage, les gens travaillaient, riaient mais s’entraidaient lorsque l’un d’eux se trouvait en difficulté. Il se sentit mal, je ne suis qu’un égoïste, se blâma t-il.
 
"Ce dossier n’est pas une urgence, il peut attendre!" Décréta le brun brusquement. "Rentrez chez vous et profitez de Noël, au fait, tu lui as acheté un chien ou un chat?" Interrogea t-il en riant.
"Oui un chien mais une peluche, bien sûr! Merci Tom mais tu es certain que…"
"Absolument!" Le coupa Tom.
 
Le tonton et sa nièce se préparèrent à partir. En passant devant le bureau de Tom, Lisa s’arrêta et reprit la conversation.
 
"Tu vas encore travailler Tom? Tu ne repars pas chez toi?"
"Non Lisa, je n’ai pas très envie de rentrer chez moi." répondit sérieusement le brun.
"Ben viens chez nous alors! On va préparer plein de bonnes choses à manger!"
 
Bill écarquilla les yeux et Tom pouffa devant l’air sérieux de la fillette, cette petite était la gentillesse incarnée. Il réfléchit un instant, après tout, pourquoi pas, il préférait de loin passer un réveillon en compagnie de son blond préféré et d’une adorable pipelette qu’avec sa famille et leur amis, une soirée où il n’entendrait parler que d’un futur mariage avec une jolie fille! Il préférait encore rester seul dans son immense pavillon ou au bureau!
 
"D’accord! Décréta t-il, mais seulement si ton tonton le veux bien!"
"Bien sûr qu’il veut bien, hein tonton, tu veux bien?" Implora la fillette.
"Oui mais… Tom a peut être prévu…"
"Mais non, il vient de le dire! Il ne veut pas rentrer chez lui!" Insista Lisa.
"Bon, je te donne l’adresse, tu viens…"
"A 19H, poursuivit la fillette, comme ça tu vas nous aider pour le repas, et tu viens vraiment, hein? Promis juré?"
"Promis juré, et je serais là à 19H!" Déclara solennellement le beau brun.
 
Bill donna l’adresse à Tom, il avait les joues rouges de gêne mais il était si heureux de passer la soirée avec sa nièce et son beau patron.
 
Peu de temps après leur départ, le beau brun sortit de l’immeuble, rentra chez lui se doucher et se changer puis passa en ville pour effectuer quelques achats. Il rigola alors qu’il saisissait un chat en peluche, et à 19H il sonnait chez ses hôtes. Lisa l’accueillit en sautillant et le débarrassa de son manteau et de son écharpe puis le regarda poser ses paquets sous le sapin avec des yeux brillants et lui indiqua la cuisine. Bill s’y affairait déjà et le brun resta un instant à le contempler sur le pas de la porte, portant les bouteilles de champagne, de vin blanc et de vin rouge qu’il avait choisi avec soin dans sa cave.
Le beau blond releva la tête, l’invita à se débarrasser de son fardeau et à le rejoindre et ils préparèrent le repas ensemble, Tom sous les ordres de Bill.
 
Accompagnés de Lisa, ils dressèrent une jolie table de fête dans la salle à manger puis s’installèrent dans le salon et pendant que le blond installait les verres et les verrines apéritives, le brun, emmené par Lisa, admirait les décorations de l’appartement.
 
La soirée était animée, les trois s’entendaient à merveille, le temps s’écoulait trop rapidement à leur goût et c’est la fillette qui dû leur rappeler qu’il était l’heure d’ouvrir les cadeaux. Elle hurla de joie à l’ouverture de chaque paquet, sauta au cou de son tonton puis au cou de Tom.
Tom reçut de Lisa et Bill un organisateur de bureau, il fut touché de cette attention. Bill reçut lui aussi un organisateur de bureau et là ils se regardèrent tous les trois et éclatèrent de rire. Bon, ils savaient qu’ils ne se connaissaient pas encore suffisamment pour offrir quelque chose de plus personnel et c’était un cadeau de dernière minute, néanmoins ils étaient satisfaits.
 
Lorsque Lisa partit se coucher, accompagnée de ses peluches, elle chercherait un nom demain, elle était trop fatiguée, avait-elle dit en baillant. Les deux hommes retrouvèrent leur place sur le canapé pour boire un dernier verre, et c’est à ce moment  que Tom avoua à Bill la raison pour laquelle il souhaitait le faire travailler ces deux jours et pourquoi il s’était installé au 3ième étage de l’immeuble.
Bill en resta stupéfait, puis leurs regards se verrouillèrent, ils se rapprochèrent doucement l’un de l’autre et s’embrassèrent passionnément, Ils s’aimaient depuis si longtemps mais ni l’un ni l’autre n’avait osé faire le premier pas. Il aura fallu qu’une fillette de 10 ans y mette son grain de sel pour déclencher une belle histoire d’amour!
 
Naturellement Tom passa la nuit chez Bill. Il y passa le jour de Noël aussi à la grande joie de Lisa qui les avaient retrouvés le matin de Noël enlacés et endormis sur le canapé du salon près du sapin qui clignotait.
 
FIN
JOYEUX NOEL    
 
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Merci Amandine pour ce petit OS qui fait du bien au moral XD
Et je vous souhaite également un joyeux Noël. Profitez de ces moments avec vos proches.